Après avoir écumé bon nombre de labels grind dans divers formats splittés ou non, il semblerait bien qu’ANTIGAMA se soit finalement décidé à poser ses valoches atypiques du côté de chez Relapse pour sortir ce quatrième album. Il faut dire que la maison de disque américaine avait eu tout loisir de jauger le potentiel de nos grindeux polonais avec le « Slimewave Series: Volume 3: Antigama/Rot » et le EP PIG DESTROYER/ COLDWORKER /ANTIGAMA déjà sorti chez Relapse cette année.
Il faut dire qu’ANTIGAMA s’y entend en matière de productivité sans pour autant tronquer son approche toujours personnelle voir même parfois expérimentale lorsque l’on songe à « Psicobambola » titre fleuve purement électro qu’ils nous avaient pondu pour leur split CD avec DEFORMED l’année dernière. Il faut dire qu’ANTIGAMA, sous ses abords de grind plutôt classique, s’y entend pour nous placer des dissonances, des acrobaties rythmiques avec triple loop piqués ou encore des interludes insolites lorsqu’on s’y attend le moins. Ajoutez à l'équation quelques relents noisy ou indus et vous ne serez pas très loin du compte.
Si ANTIGAMA nous avait un peu laissé sur notre faim avec l’excellent mais trop succinct « Zeroland », ils ont visiblement choisi de nous en donner pour notre argent avec « Resonance » un disque bien parti pour supplanter ses trois prédécesseurs.
Comme à son habitude, ANTIGAMA se plaît à brouiller les pistes. Après une paire de titres purement brutaux, les voilà qui, progressivement, dévient de leur ligne conductrice pour planter quelques plans plus biscornus ou simplement inopinés. Badinant sur fond de tempos jazzy avec l’orgue distordu de « Barbapapex », écrasant l’auditeur par les riffs rouleaux-compresseur de « Psychonaut » ou déstabilisant sur les « ohyoyoyoyo » cycliques d’ « Asylum » le bien nommé ou étonnant sur le final de « Stars » en forme de solo de batterie, ANTIGAMA aime à nous surprendre par son approche souvent non-conformiste.
Pourtant ce qui fait l’originalité, l’intérêt d’ANTIGAMA est également son talon d’Achille. Tout simplement parque l’on a parfois du mal à sonder les motivations qui animent le groupe. On a même parfois le sentiment qu’ANTIGAMA tend vers une forme d’intellectualisation du grind. De ce fait l’auditeur peut se retrouver quelque peu sur la touche avec la vague impression d’être victime d’une private joke qui échappera irrémédiablement à ceux qui n’auront pas d’atomes crochus avec les sphères conceptuels. D’un autre côté, ANTIGAMA dispose de bien des atouts pour incarner à lui seul une percée intéressante dans l’univers parfois figé du grind. Et puis un titre comme « Psychonaut » justifie à lui seul une écoute attentive de cet album. Hé oui, il est paradoxal de constater que le morceau le plus marquant de « Resonance » est également le plus lourdement assené.
Maintenant, je ne sais si l’écoute prolongée de « Resonance » a stimulé mon intellect d’une façon quelconque mais une chose est certaine, ANTIGAMA a encore réussi son coup et cette galette mérite qu’on y jette une oreille voire, mieux encore, qu’on y applique minutieusement les deux.
cet album déchire, c'est une tuerie.
la scène Polonaise est vraiment énorme depuis 2 - 3 années.
Bernard Membre enregistré
Posté le: 17/07/2007 à 16h50 - (44303)
Un des meilleurs albums que j'ai acheté dernièrement. Efficace et original, un must.
peleaub Membre enregistré
Posté le: 17/07/2007 à 17h57 - (44304)
Trop bon !
Grind : pas vraiment
Grand : absolument !
jvice Membre enregistré
Posté le: 17/07/2007 à 21h44 - (44312)
Tres bons les extraits! Da da!
Keyser Söse Invité
Posté le: 18/07/2007 à 16h16 - (44338)
Je ne sais pas ce que vaut cet album mais le split avec Deformed était excécrable...
Cobra Commander Membre enregistré
Posté le: 18/07/2007 à 16h44 - (44340)
Sur le split avec DEFORMED, ANTIGAMA s'était amusé à explorer des univers plus Electro. Et c'était pas trop mal foutu.
Sur ce nouvel album, ils reviennent à quelques chose de Metal. Mais c'est vraiment pas ma gamelle...
jonben Membre enregistré
Posté le: 19/07/2007 à 13h50 - (44368)
Moi qui ne suis pas fan de grind en général, je dois avouer que cet album m'a bien bluffé, sachant varier les riffs et les ambiances.
Le Slave Barbu Membre enregistré
Posté le: 21/07/2007 à 00h06 - (44435)
C'est Maurizio Iacono au chant ou quoi?
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Il faut dire qu’ANTIGAMA s’y entend en matière de productivité sans pour autant tronquer son approche toujours personnelle voir même parfois expérimentale lorsque l’on songe à « Psicobambola » titre fleuve purement électro qu’ils nous avaient pondu pour leur split CD avec DEFORMED l’année dernière. Il faut dire qu’ANTIGAMA, sous ses abords de grind plutôt classique, s’y entend pour nous placer des dissonances, des acrobaties rythmiques avec triple loop piqués ou encore des interludes insolites lorsqu’on s’y attend le moins. Ajoutez à l'équation quelques relents noisy ou indus et vous ne serez pas très loin du compte.
Si ANTIGAMA nous avait un peu laissé sur notre faim avec l’excellent mais trop succinct « Zeroland », ils ont visiblement choisi de nous en donner pour notre argent avec « Resonance » un disque bien parti pour supplanter ses trois prédécesseurs.
Comme à son habitude, ANTIGAMA se plaît à brouiller les pistes. Après une paire de titres purement brutaux, les voilà qui, progressivement, dévient de leur ligne conductrice pour planter quelques plans plus biscornus ou simplement inopinés. Badinant sur fond de tempos jazzy avec l’orgue distordu de « Barbapapex », écrasant l’auditeur par les riffs rouleaux-compresseur de « Psychonaut » ou déstabilisant sur les « ohyoyoyoyo » cycliques d’ « Asylum » le bien nommé ou étonnant sur le final de « Stars » en forme de solo de batterie, ANTIGAMA aime à nous surprendre par son approche souvent non-conformiste.
Pourtant ce qui fait l’originalité, l’intérêt d’ANTIGAMA est également son talon d’Achille. Tout simplement parque l’on a parfois du mal à sonder les motivations qui animent le groupe. On a même parfois le sentiment qu’ANTIGAMA tend vers une forme d’intellectualisation du grind. De ce fait l’auditeur peut se retrouver quelque peu sur la touche avec la vague impression d’être victime d’une private joke qui échappera irrémédiablement à ceux qui n’auront pas d’atomes crochus avec les sphères conceptuels. D’un autre côté, ANTIGAMA dispose de bien des atouts pour incarner à lui seul une percée intéressante dans l’univers parfois figé du grind. Et puis un titre comme « Psychonaut » justifie à lui seul une écoute attentive de cet album. Hé oui, il est paradoxal de constater que le morceau le plus marquant de « Resonance » est également le plus lourdement assené.
Maintenant, je ne sais si l’écoute prolongée de « Resonance » a stimulé mon intellect d’une façon quelconque mais une chose est certaine, ANTIGAMA a encore réussi son coup et cette galette mérite qu’on y jette une oreille voire, mieux encore, qu’on y applique minutieusement les deux.
Rédigé par : Tonton | 16/20 | Nb de lectures : 10565