La Pologne continue de nous fournir régulièrement en matière de groupes divers et variés, c’est le cas de ANTIGAMA qui est actif depuis 2000 et dont la longue discographie a toujours déchaîné les passions et des avis totalement tranchés et opposés.
Le quartet originaire de la capitale Varsovie n’a jamais chômé jusqu’à présent puisqu’on compte dans leur discographie pas moins de 6 albums avec celui-ci, une dizaine de splits ainsi que quelques EP, en tout cas ils publient plusieurs sorties par an de leur grindcore aux influences indus et expérimentales.
Malheureusement pour entrer rapidement dans le vif du sujet on a remarqué que quantité et qualité ne font hélas pas souvent bon ménage, et c’est le cas de cette livraison qui a été pour moi une épreuve cérébrale et auditive.
La formation qui a énormément bougé (seul le guitariste Sebastian Rokicki est là depuis le début de l’aventure) nous propose 11 titres pour une durée totale de 29 minutes, au moins la durée classique d’un album du genre est respectée. Cependant le quartet ne se contente pas de jouer du grindcore entendu à foison depuis des décennies, puisqu’il nous propose à nouveau des expérimentations et un côté avant-gardiste toujours poussé mais qui passe totalement à côté de son sujet.
Les mecs varient les influences car on y trouve des titres directs et brutaux tels « Collapse », « The Signal », « Perfect Silence » ou encore « Crystal Tune » qui sont bien joués à défaut d’être mémorables, car malgré leur courte durée l’impression d’ennui est déjà là. Il y’a aussi un peu de thrash et des passages mid-tempo sur « Fed by the feeling » pas trop mauvais, et du Djent à la MESHUGGAH sur « Meteor » en moins imposant et entraînant que son glorieux aîné.
Bref quand le groupe reste dans une veine à peu près classique cela passe encore mais quand il expérimente on ne sait pas quoi dire et on criera soit au génie ou soit au ratage complet, et personnellement cette deuxième option est à mon sens la seule à retenir. Je parle déjà pour « Stargate » qui était un bon film sympathique, qui a été une série sympathique (où Richard Dean Anderson essayait de faire oublier son rôle de Monsieur Bricolage du petit écran, à savoir Mc Gyver…) et qui devient une bouse infâme sur l’album, car entre le petit synthé presque dubstep et une imagination partie loin de l’espace ce titre est un ratage en règle. « Turbulence » s’essaie presque au trip-hop de MASSIVE ATTACK mais sans le talent et l’ambiance composée par les anglais, et on termine l’écoute par « Untruth » qui avec ces 4 minutes est le morceau le plus long mais qui n’apporte rien à l’ensemble tant le côté indus est fade, bien loin d’un LAIBACH.
Pour finir vous ajoutez à cela une production très plastique et compressée, ainsi qu’une voix trafiquée à fond en studio et franchement monotone, et l'on obtient un semi-bide car je le redis les titres grindcore directs et bourrins sont écoutables à défaut d’être inoubliables. Ce côté barré et spatial plaira sans doute à certains, moi il ne m’a pas convaincu, heureusement que l’album est court car ça évite de s’ennuyer encore plus.
'Meteor' est tout simplement leur meilleur album juste derrière 'Resonance' et le deuxième meilleur album de grind de l'an passé.
La voix est géniale (le retour de Lukasz Myszkowski est la meilleure chose qui ait pu arriver au groupe) et les incursions dans une forme d'expérimentation (indus?), qui font parties du groupe surtout depuis 'Resonance', un peu à la manière de Groinchurn à l'époque de 'Whoami', sont plus que bienvenues.
ennemi juré IP:93.14.83.48 Invité
Posté le: 15/04/2014 à 10h02 - (111771)
Ouah, j'ai halluciné sur la note et la chro.
Je n'entends pas de djent la dedans, mais plus une influence napalm death flagrante. A croire qu'on a pas écouté le même groupe.
Tout à fait d'accord avec Bernard. Cet album est une pure tuerie.
Un fan de grind doit impérativement posséder cet album, sorti il y a un petit moment déjà
noohmsul Membre enregistré
Posté le: 15/04/2014 à 10h35 - (111773)
J'ai du mal à y entendre du Djent moi aussi. En tout cas, j'ai trouvé l'album sympa... Mais je préfère "Resonance" !
Sagal Membre enregistré
Posté le: 15/04/2014 à 11h28 - (111776)
Hé bien ! En apercevant la pochette dans les chroniques, je m'attendais à tout sauf à voir cet album se faire descendre :-O
Je le trouve vraiment très bon et plutôt intéressant dans le style. J'ai bien accroché à sa sortie et c'est toujours le cas donc je rejoins les avis ci-dessus.
A recommander à tout amateur de Grind (ND en tête).
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 15/04/2014 à 15h00 - (111778)
ND, justement ND... de ce que j'ai écouté de cet album je trouve justement que c'est du sous-ND sans intérêt. c'est dommage, c'est le grind qui pourrait me plaire, mais ça me laisse de marbre.
AntiNapalm IP:81.57.95.27 Invité
Posté le: 15/04/2014 à 16h06 - (111779)
Du Napalm Death de bonne tenue avec une fine touche de modernité à la Noisear, Gridlink, au détour d'un riff ou d'un gimik plus basique.
Pour ma part, un bon 18/20.
Un album qui sait puiser dans l'aire du temps en rappelant les mid 90's sans que ça sonne daté...
Je ne comprends pas la note de 9/20.... c'est sûr que c'est pas une musique révolutionnaire, mais très bien amenée niveau énergie, un savant dosage de trucs basiques imparables à défaut d'être 100% originaux, et des riffing audacieux. Bref un album qui fait plaisir, surtout que l'été arrive et qu'il va falloir trouver une bande son au barbecue...
Blob IP:94.109.39.219 Invité
Posté le: 15/04/2014 à 20h52 - (111780)
Je rejoins les avis positifs.
L'influence de Napalm Death dans les morceaux plus 'classiques' se ressent mais n'est jamais gênante et j’apprécie beaucoup les touches expérimento-spatiales.
Un très bon album de grind pour ma part également!
RBD Membre enregistré
Posté le: 18/04/2014 à 20h15 - (111813)
C'est proche de mes souvenirs des précédents albums. C'est pas mal comme GrindCore et ils ont l'attitude, mais leur manière de faire cyber m'a toujours un peu gêné.
diesirae Membre enregistré
Posté le: 24/04/2014 à 01h16 - (111874)
Pas d'accord non plus avec la kro, et quant à dire que c'est du sous-ND , non mais j'ai ri...faudrait peut-être prendre la peine d'écouter un minimum.
Sinon Antigama reste fidèle à lui-même, à savoir un grind d'excellente facture, teintée d'expérimentation, bref du très bon, as usual.
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Le quartet originaire de la capitale Varsovie n’a jamais chômé jusqu’à présent puisqu’on compte dans leur discographie pas moins de 6 albums avec celui-ci, une dizaine de splits ainsi que quelques EP, en tout cas ils publient plusieurs sorties par an de leur grindcore aux influences indus et expérimentales.
Malheureusement pour entrer rapidement dans le vif du sujet on a remarqué que quantité et qualité ne font hélas pas souvent bon ménage, et c’est le cas de cette livraison qui a été pour moi une épreuve cérébrale et auditive.
La formation qui a énormément bougé (seul le guitariste Sebastian Rokicki est là depuis le début de l’aventure) nous propose 11 titres pour une durée totale de 29 minutes, au moins la durée classique d’un album du genre est respectée. Cependant le quartet ne se contente pas de jouer du grindcore entendu à foison depuis des décennies, puisqu’il nous propose à nouveau des expérimentations et un côté avant-gardiste toujours poussé mais qui passe totalement à côté de son sujet.
Les mecs varient les influences car on y trouve des titres directs et brutaux tels « Collapse », « The Signal », « Perfect Silence » ou encore « Crystal Tune » qui sont bien joués à défaut d’être mémorables, car malgré leur courte durée l’impression d’ennui est déjà là. Il y’a aussi un peu de thrash et des passages mid-tempo sur « Fed by the feeling » pas trop mauvais, et du Djent à la MESHUGGAH sur « Meteor » en moins imposant et entraînant que son glorieux aîné.
Bref quand le groupe reste dans une veine à peu près classique cela passe encore mais quand il expérimente on ne sait pas quoi dire et on criera soit au génie ou soit au ratage complet, et personnellement cette deuxième option est à mon sens la seule à retenir. Je parle déjà pour « Stargate » qui était un bon film sympathique, qui a été une série sympathique (où Richard Dean Anderson essayait de faire oublier son rôle de Monsieur Bricolage du petit écran, à savoir Mc Gyver…) et qui devient une bouse infâme sur l’album, car entre le petit synthé presque dubstep et une imagination partie loin de l’espace ce titre est un ratage en règle. « Turbulence » s’essaie presque au trip-hop de MASSIVE ATTACK mais sans le talent et l’ambiance composée par les anglais, et on termine l’écoute par « Untruth » qui avec ces 4 minutes est le morceau le plus long mais qui n’apporte rien à l’ensemble tant le côté indus est fade, bien loin d’un LAIBACH.
Pour finir vous ajoutez à cela une production très plastique et compressée, ainsi qu’une voix trafiquée à fond en studio et franchement monotone, et l'on obtient un semi-bide car je le redis les titres grindcore directs et bourrins sont écoutables à défaut d’être inoubliables. Ce côté barré et spatial plaira sans doute à certains, moi il ne m’a pas convaincu, heureusement que l’album est court car ça évite de s’ennuyer encore plus.
En écoute intégrale :
Rédigé par : GabinEastwood | 09/20 | Nb de lectures : 12873