ANTHROPOLOGIE DU METAL EXTREME - Nicolas Walzer (Camion Blanc) - 11/04/2008 @ 01h54
La maison Camion Blanc continue d'éditer des livres sur notre dada à nous, le métal extrême. Le sujet de cette chronique est un ouvrage plus universitaire que les précédents, puisque "Anthropologie du métal extrême" se positionne dans la continuité de la thèse qu'a menée Nicolas Walzer avec son acolyte (dont le nom m'échappe, il m'en excusera). J'ai pu assister à deux conférences sur Paris des compères, en présence de leur maître à penser (Maffesoli, maintes fois cité dans l'ouvrage), ce qui permet d'appréhender un peu mieux le contenu de l'ouvrage.

Ma chronique est à la hauteur de mon questionnement, c'est-à-dire qu'elle va être longue. Si vous trouvez ça trop long, vous pouvez d'ores et déjà aller voir ailleurs car vous n'êtes pas concernés par cette publication très littéraire. Il faut une certaine curiosité pour lire cette anthropologie, sinon vous allez vous endormir devant. Je ne suis pas anthropologue ou sociologue et la moisson de termes techniques et les nombreux néologismes de l'ouvrage m'ont d'ailleurs laissé parfois dubitatif. Mais la bestiole reste tout de même accessible pour un candide en la matière.

Tout d'abord, le travail de l'auteur mérite un certain respect. Je n'aurai personnellement pas l'idée de me lancer dans la grande aventure que représente l'écriture d'un bouquin. Bravo d'être venu à bout de cette tâche. Mais respecter le travail ne signifie pas qu'il faut s'abstenir de le critiquer et faire semblant de ne pas y voir des fragilités. La critique sera d'autant plus piquante que nous sommes ici entre "spécialistes" du mouvement étudié. J'imagine que des sujets que je vais évoquer ne le seront peut-être pas par un public universitaire ou par un lecteur lambda. Cela me fait poser une première question : finalement à qui s'adresse ce livre ? Hé bien, je n'en sais fichtre rien. Entre des métalleux qui n'apprendront pas grand-chose, voire seront inquiets, et des universitaires qui vont toucher du bout des doigts un sujet brûlant et excitant, je ne sais pas qui est réellement visé. Le péquin moyen ne l'est pas, c'est certain.

Première partie : historique

La première centaine de pages de l'ouvrage constitue une mise en bouche sous la forme d'un historique du métal extrême. Je suis largement resté sur ma faim sur cette partie. Elle donne un crédit très important au très partial "Lords of Chaos" de Michael Moynihan, s'y référant plus que de raison et calquant son plan dessus. Par exemple, plus figuratif et maléfique, Slayer fait office de représentant du thrash alors que Metallica est balayé d'un revers de la main sous l'étiquette speed metal, genre qui n'intéresse pas l'auteur (p 48). Faisant fi des nombreux groupes de la scène, on retrouve la limitation au même quarteron schématique de géniteurs hauts en couleurs (Venom, Mercyful Fate, Celtic Frost, Bathory) qui nous mène à Mayhem et à la scène norvégienne. Du coup, comme dans "Lords of Chaos", les groupes abordés sont limités et servent uniquement le propos de l'auteur, même si cette fois je n'accuserai pas Walzer de nourrir des desseins politiques. Le passage à la trappe de la scène sud-américaine, par exemple, justifie dans la suite de l'ouvrage l'occidentalisation de la "tribu metal", terme qui fera frissonner un grand nombre.

Ensuite, les nombreuses anecdotes habituelles sur l'Inner Circle ressortent, appuyées par des interprétations sociologiques des agissements des protagonistes. J'ai été plutôt gêné dans ma lecture que de nombreuses rumeurs soient à nouveau évoquées, même si elles sont systématiquement mises en perspective. Avancer de manière scientifique sur la base de ragots m'a simplement chagriné. A quoi cela sert-il d'écrire une page sur l'organisation fantasmée de l'Inner Circle (p80-81) si c'est pour démentir la véracité de ces faits immédiatement derrière? Quel est l'intérêt de présenter un groupe de gamins comme une organisation terroriste organisée, même en signalant que c'est infondé. Cela donne un côté sensationnaliste assez malvenu et laisse pantois sur la trace que veut laisser l'auteur dans les mémoires. Le meurtre de Euronymous et le suicide de Dead se retrouvent à nouveau décrits dans les grandes largeurs, accompagnés d'analyses des (je cite) "mœurs extrêmes qui faisaient partie de la quête ascensionnelle et schizomorphe de l'Evil". Si "Lords of Chaos" vous a laissé comme un rond de flan, vous le serez encore cette fois, car la sociologie s'intéresse aussi aux bouts de crâne qu'a laissé Dead derrière lui. Tout comme les reportages généralistes sur le black par des non-universitaires.

Toute la première partie n'a finalement pour ambition que de nous montrer que l'extrême de l'extrême, le genre au-dessus du reste est le black metal. Si cela flatte certainement l'auditeur d'art noir dans son égo et son illusion d'appartenir à une élite, c'est foncièrement faux. Je suis d'accord que le black metal est une musique de ressenti (ce qui est tartiné et théorisé sur X pages) contrairement à l'efficacité du death, mais cela n'en fait pas un genre supérieur mais un genre tout simplement différent. Les concepts satanistes ou païens ne sont pas inhérents au black, puisqu'on les trouve dans d'autres styles. Il est vrai que les discours des groupes se sont sectorisés au fil de la stratification des genres, mais cela ne donne pas au black le droit exclusif des concepts et de l'intelligence. Ce genre de réflexion me paraît sévèrement postchristiennes, fruit de longs débats entre quelques individus, mais ne colle pas à une réalité où une foultitude de groupes ne fait que copier/coller sans aucune réflexion ce que fait le voisin et surtout les grandes références du style. Comme nombre de groupes ont copié Morbid Angel, qui ne fait pourtant pas de black.

La frustration sera donc très grande pour les lecteurs qui ne sont pas intéressés par le genre noir et dont l'achat aura été guidé par un titre générique. Bien fait pour votre gueule, vous n'avez qu'à faire partie de l'élite. Mouhahahaha! J'espère que les gens qui apprécient le néo-métal ne liront jamais les descriptifs piquants comme "sous-genre médiatisé, récemment apparu, caractérisé par un public de skateurs âgés entre douze et dix-huit ans". Ca pourrait agacer.

Deuxième partie : étude de cas et sociologie

Plus intéressant, la seconde partie est le cœur véritable de l'ouvrage : l'étude sociologique. Seize musiciens ont été interrogés pour l'occasion. Le panel est divers, entre Ihsahn, MkM, Hreidmarr, Amduscias, Rash, etc. Jusqu'à de jeunes inconnus comme Fog et Moon. Je vous laisse hurler sur la représentativité des interviewés dans les commentaires. Il faut avouer que l'orientation est encore une fois plus que clairement black metal, accompagnée de quelques individus croustillants comme Rash, qui fait ici office de phénomène déluré. L'auteur tire rapidement des conclusions sur les origines sociales, les études, la profession, etc, dans le style sur la base de son panel. Cela paraît très fragile devant la faible population interrogée. A ce titre, les ouvrages de Robert Culat, "L'Age du Metal" (que je n'ai pas lu), et celui de Fabien Hein donneront probablement des réponses plus "moyennées" étant basés sur des panels importants. D'après des commentaires que j'ai pu lire sur le net, la sociologie semble se satisfaire d'un panel aussi faible. Quelle science étrange...

On arrive ensuite au "truc" qui me hérisse le plus : l'auteur part fréquemment d'une réflexion, d'une idée ou d'un extrait d'interview pour en tirer une conclusion, souvent sur la base d'une citation hors contexte d'une référence. La formule peut être détonnante. Petit exemple : l'étude des seize individus nous donne une moyenne des diplômes à Bac+3 pour les dix black métalleux du panel qui ont terminé leurs études. Si on couple cela à la citation de Fabien Hein dans son ouvrage "Hard Rock, Heavy Metal…" de 2003 : "Cette tranche […des individus étudiés chez Fabien Hein] est surtout représentée par des individus ayant atteint un niveau Bac+2…", cela nous donne la conclusion chez Nicolas Walzer : "Le black metal présente des acteurs sensiblement plus qualifiés sur le plan scolaire que le public death metal d'une manière générale." (p 102). Et juste un peu plus loin (p 104), la citation de Hein "il apparaît indubitable que les acteurs du métal constituent un groupe social particulièrement qualifié" (qui est déjà largement discutable) est ponctuée par un magnifique "les black métalleux davantage que la moyenne générale". Et devant ce genre de procédés, je suis estomaqué car il me semble impossible de tirer une conclusion pareille. Le regard aviné du vieux poivrot qui hante les concerts parisiens en s'agenouillant devant la scène et en couinant "vive le black metal" me donne plutôt raison. Des formules de physique nucléaire comme ça, j'en ai trouvé pas mal.

Le texte est également émaillé d'inexactitudes. Le rap-metal est apparu récemment (p 108), alors que la compilation "Judgement Night" est antérieure à "De Mysteriis Dom Sathanas" et que Run DMC me semble avoir des cheveux blancs. Valfar est mort dans un accident de voiture (p 95). Fenriz a inventé le blast beat (p 203, et repompé sur un autre en plus). Le bassiste de Merrimack sur la photo est traité de "guitariste" dans la légende (p 204). Les binious de Bran Barr le classent dans le black sympho (p 215), inexactitude heureusement réparée quelques pages plus loin avec la mention du black folk. La présence de synthé dans un groupe sert d'ailleurs dans les pages suivantes à différencier le black et le death. Dommage qu'on en oublie Nocturnus et l'absence de synthé chez les géniteurs du black. Et tout cela n'ajoute pas à la crédibilité de l'ouvrage.

La mention du black sympho est très importante, car on sent rapidement que l'auteur place ce sous-genre en apogée du black. Cette philosophie n'est pas très étonnante puisqu'une grande partie des sources sont issues du site de Postchrist qui, malgré la qualité des articles, n'échappent pas aux préférences de son créateur Baalberith. Grossièrement, le sympho c'est le top et après 2000 le black c'est fini. La réflexion poussée essentiellement sur le black est mise en exergue par le découpage stylistique page 135-137. On trouve la liste des genres associés au death metal de manière habituelle (death brutal, death mélodique, etc) auxquels sont associés des genres black metal pour le moins "surprenants". Késako le black wagnerien ? Couplé au black symphonique juste à côté, cela en fait un style à part et donc majeur, alors que j'imagine bien n'y trouver qu'une poignée de groupes comme Limbonic Art ou Obsidian Gate. Tout comme le Tolkien black metal, dont j'imagine qu'il s'agit de Summoning et assimilés, mais mérite-t-il d'être cité ? Ce qui est finalement le plus gênant, c'est que Nicolas Walzer semble manquer de recul sur le sujet très spécialisé dans lequel il s'est plongé au détriment d'une approche du métal en général.

Comme vu plus haut, l'étude sociologique amène à prendre en compte des individualités pour expliquer le phénomène d'ensemble. Compte tenu de la maturité recherchée par l'auteur, le choix des acteurs peut parfois paraître surprenant. Un des interviewés a 20 ans et est étudiant. Rash, phénomène connu de la nuit parisienne, est un personnage excessif dont il paraît difficile de tirer la moindre conclusion. Au final, le livre permet surtout de découvrir plus avant les seize interviewés, même si ce n'était pas vraiment le but à l'origine. Si vous avez toujours rêvé de savoir si Amduscias était balèze en rédaction et où il écrivait ses morceaux, ou bien combien de CD a Achernar dans sa discothèque, vous serez comblés.

Pour le reste, "Anthropologie…" soulève de nombreuses questions et cela peut être l'occasion de débattre et discuter autour des sujets qui nous passionnent. Le livre en lui-même met en lumière l'absence de réponses toutes faites sur notre univers "quotidien". L'ouvrage n'apporte pas une vue d'ensemble exaltante et se contente souvent de remplissage maladroit, autant concernant la démarche conceptuelle (analyse des paroles de l'album de Black Dawn, choix on ne peut plus sérieux) que concernant la dissection musicale (un musicologue qui nous apprend que dans le métal extrême le tempo peut monter à 210, c'est caustique).

Nicolas Walzer pose une pierre à l'édifice, pas la première, et certainement pas l'ultime. L'édifice autour du métal extrême se construit, mais la tournure qu'il prend me dérange. Et ce n'est pas la récente publicité autour de "Le Satanisme, quel danger pour la société?", où est encore impliqué notre auteur, qui peut vraiment rassurer…


Rédigé par : Prince de Lu | Cogito Ergo Sum/ | Nb de lectures : 15507




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Commentaire
wasted
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 05h30 - (55354)
A lire le résumé j'ai l'impression qu'il y a une volonté d'intellectualiser tout ça, un sentiment que l'on retrouve dans cette espèce d'élite de mes couilles qui vient de se mettre à écouter du black et qui n'est pas avare de leçons sur le pourquoi il faut aimer le dernier groupe de black dépressif à la mode.

Comme il est dit dans la kro je me demande bien qui va acheter un truc pareil ?? Peu être pipo et molo, les potes à Fog et Moon...




ennemi
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 07h15 - (55355)
je pense que le commentaire précédent est suffisamment éloquent - de la branlette

ennemi
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 07h15 - (55356)
je pense que le commentaire précédent est suffisamment éloquent - de la branlette

Paulo
IP:91.187.69.185
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 07h24 - (55357)
parfois j'ai envie de dire "Ouais, mes couilles"

Dungorpat
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 07h50 - (55358)
Une étude et une kro qui mettent une fois de plus en lumière la complexité du Metal, au sens le plus large du terme.
Dommage de se retrouver face à ces sempiternels stéréotypes et références qui, pour être cultes, n'en sont pas moins réductrices. On semble plus proches de la mythologie que d'une étude scientifique approfondie.

Tout ça c'est à cause des black métalleux, avec leurs cheveux noirs et leur air renfrogné : on a l'impression qu'ils pensent plein de trucs super trop sombres et intellos dans leur tête alors que le death metalleux, qui n'a que des bites couilles nichons jbaise ta mère à la bouche et des T-shirts de monstres sur le dos ben y passe pour un beubeu... Un jour, le monde saura, souvenez-vous de mes paroles...

V.R.S.
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 09h18 - (55360)
putain, j'ai bien fais de ne pas l'acheter....



Necrophanis
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 09h26 - (55361)
Putain, j'ai trop eu raison de continuer à fumer et d'arréter de lire ^^

DARK RABBIT
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 10h00 - (55362)
Je n'ai pas lu ce livre mais d'après la kro du prince, j'ai la sensation que cette thèse de sociologie sent la fumisterie.
J'ai vraiment l'impression très loin du travail d'un Pierre Bourdieu par exemple.
Je suis d'accord avec Dungorpat; et il est ou le travail scientifique et la distance critique ...etc..??
Sinon le black Wagnerien ... euh ... c'est hilarant !!!
En fait, j'ai l'impression que c'est un gros canular ce bouquin non ???

V.R.S.
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 10h07 - (55364)
c'est la même impression que j'ai eu....

maxflat
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 10h08 - (55365)
@Wasted: +1
@Dungorpat: mouahaha, je m'en souviendrai de ces paroles !

maxflat
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 10h14 - (55366)
@darkrabbit
Pas sûr que ca soit un canular. C'est juste démago avec un prétexte scientifique / sociologique.
Les auteurs eux, doivent se sentir supérieur pour réaliser cette "analyse" et en tirer des conclusions hatives et non scientifiquement prouvées, comme l'a justement mentionné PDL (qui a eu le courage de lire jusqu'au bout ... bravo!).
Allez soyons fous: on va analyser la populasse des VSeurs et on va s'expliquer qui on est, pourquoi on lit VS et pourquoi des fois même on poste ! Je propose qu'on se mette en cercle et qu'on se fasse une auto-psychanalyse de groupe scientifiquement prouvée (à la bière et au malt !)

wildben
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 10h44 - (55369)
Je suis bac +5 et fan de thrash bas du front: personne pour m'interviewer?

wildben
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 10h44 - (55370)
Je suis bac +5 et fan de thrash bas du front: personne pour m'interviewer?

CHRYSEIS
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 11h10 - (55374)
Oki le bouquin n'est pas parfait pour les plus pointilleux d'entre nous, mais il a le mérite d'exister et en quelque sorte, je dirais que c'est une bonne introduction pour le publique lambda qui ne gravite pas dans notre sphère. Au passage un p'tit hail à mon pote Romain pour les photos qui figurent dans cet ouvrage

A+
Omnio



tetragrammaton
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 11h14 - (55376)
........28€ le book, super !



dr frankNfurter
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 11h14 - (55377)
bac+8, et plus fan de death metal old school que de black metal, c'est grave?
n'empeche faire une etude a partir de 16 personnes, chouettos le panel... :s

Mikke
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 11h22 - (55379)
C'est vrai que les paroles des chansons de Death (le groupe!) sont vraiment moins intelligents que les paroles de Mayhem... Ils sont vraiment teubé les death-métalleux! (ironie)




Bras cassé
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 11h27 - (55380)
Suis déçu, il me faisait bien envie ce bouquin!
Bravo à PDL pour ton analyse, et ton objectivité sur le black métal.
Sinon, suis ok avec wasted, pourquoi vouloir intellectualiser tout ca, une musique aux paroles parfois débiles, mais qui procurent tellement d'émotions....

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 11h35 - (55381)
Je n'expose que mon avis et ma perception à la lecture. Je suis au contraire friand des avis plus positifs sur cet ouvrage.

Nous sommes entre "spécialistes" du milieu, donc il est normal d'être plus pointilleux sur pas mal d'éléments factuels. Surtout quand ces éléments sont parfois repris dans des sources qui sont déjà décriées (Lords of Chaos, merde quoi). J'imagine que les gens impliqués dans la sociologie y trouveront un autre intérêt qui m'a personnellement échappé.

@Chryseis, à mon avis, ce livre ne s'adresse pas à un public "lambda" à mon sens. Quel candide va entrer dans le monde du metal via un débat linguistique sur la différence entre social et sociétal ou autres néologismes techniques?

Après, le prix du bouquin est normal chez cet éditeur. Le tirage doit être assez limité.


Jus de cadavre
IP:89.107.173.228
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 11h47 - (55382)
Les black metalleux serais "supérieurs" ? mouarf !

Si déja les death metalleux sont plus "bête" alors que sont les fans de thrash, avec leur vestes a patch etc ?... Arf !

Comme un pote disait "de toute façon faut pas oublier que les black metalleux norvégiens, c'est une bande de paysans à l'origine !" donc faudrait pas oublier de citer comme sous genre "le black metal agricol" hahaha ! :)

Nan plus sérieusement y'a un autre livre édité par Flammarion qui est génial c'est "Sound of the beast, l'histoire définive du heavy metal"
Ce bouquin est génial, très bien écrit (par un ex de Terrorizer -le mag bien sur- etc..) En plus y'a un chapitre consacré au metal français ! il est bien rédigé (sans fautes, à la différence des livres camion blanc) assez objectif, et bien illustré... avis aux amateurs !

MetalGG
IP:195.93.102.8
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 12h29 - (55384)
A quand un livre écrit par quelqu'un qui connaît bien le milieu ?
Parce que j'en ai marre de ces bouquins qui ont une image élitiste parce qu'ils prennent le prétexte de la sociologie et musicologie (pour faire plus sérieux ?) alors qu'ils sont blindés de choses incorrectes, bancales, d'inexactitudes.
Un bouquin comme ça ne doit pas se permettre une once d'erreur et pour le grand public et pour le public ciblé ; mais que fait l'auteur ? Il ne vérifie pas ses sources ? Mais que l'éditeur ? Il accepte de sortir des "trucs" comme ça ?
Ben après faudra pas s'étonner...

jus de cadavre
IP:89.107.173.228
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 12h32 - (55385)
@ metalgg : regarde mon post d'avant

ChambeuH
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 12h39 - (55387)
je cite "(un musicologue qui nous apprend que dans le métal extrême le tempo peut monter à 210, c'est caustique)."

Si ça c'est pas un musicologue de renommer! Et dire que ça enseigne en fac de musico, heureusement que j'ai pas choisi cette voie. Bonne chro qui donne vraiment pas envie lire ce pamphlet sur le genre. Moi ce qui me choque c'est qu'on se focalise beaucoup sur le black dans chaque étude alors qu'il y a tellement à dire ailleur.



Cobra Commander
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 12h39 - (55388)
En lisant la kro, j'ai été étonné d'une chose; le bouquin veut causer "extrême" mais a l'air d'accomplir l'exlpoit d'ignorer parfaitement le Grind Core.

elric
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 13h00 - (55389)
Surtout moi ce que je ne comprend pas c'est de nos jour toutes ces sous cultures,moi je suis blackeux moi je suis thrasher etc...Il y a vingts ans ont ne se prené pas la tête comme ça,si entre le glam et le thrash peut être.Par contre c'est vrai que la chronique ne me motive pas pour lire ce genre de truc.

DARK RABBIT
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 13h21 - (55392)
Ce n'est pas que ne ce ne soit pas quelqu'un du milieu qui ait mené cette étude c'est surtout le fait que cette dernière semble bien faiblarde et n'a de sociologie que le nom.

Même un sociologue ne peut pas y trouver son compte du fait justement des inexactitudes et des angles subjectifs développés par l'auteur.
Ce bouquin sent la flemme intelectuelle !!!


Mikke
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 13h34 - (55393)
@cobra: c'est peut être que le grind core se rapproche finalement beaucoup du death metal...

D'accord avec toi elric! en plus j'écoute du black, du death, du thrash, du punk, du rock, du doom etc... D'après ça je suis plutôt évoluée intellectuellement ou pas??

Ehjeh
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 13h53 - (55396)
Décidément moi et le Padre, on a pas de chance dans les chros de VS :):)
Merci tout d'abord pour la chro, Prince de Lu.

Je note malheureusement et je suis désolé de le dire une certaine malhonneteté intellectuelle dans tes propos (ce qui explique peut être pourquoi tu as mis six mois à écrire cette critique).
Je ne vais pas revenir sur tous les points de détail comme le fait que je précise bien que je critique fermement Lords Of Chaos dans ce livre (tu ne lis pas les notes de bas de page ?) et leurs auteurs.
Cela n'est absolument pas une référence bien entendu et je le dis clairement à plusieurs reprises.
Mais je ne veux pas polémiquer, tu as donné ton point de vue soit.

Enfin ce que je ne comprends absolument pas et qui me fait toujours bondir : pourquoi croyez vous que sous prétexte que j'ai fait une thèse la dessus, je suis élitiste, hautain ou que sais-je ??? Rendez-vous lors du BMIR le 17 mai dans lequel je tiens un petit stand et vous allez comprendre qu'à la base je suis un métalleux lambda :):) qui a découvert que personne ne travaillait sur le metal et que cela manquait cruellement à la sociologie.
C'est dingue : ce n'est pas parce que je suis chercheur que je suis élitiste ! Je vais au concert comme tout le monde, j'ai plein de potes métalleux et autres, bref normal. Je propose une réflexion simplement qui certes là présente un format universitaire (beaucoup beaucoup de références et de citations effectivement.

- 16 musiciens enquêtés car je fais de la sociologie QUALITATIVE. J'ai essayé de prendre des musiciens représentatifs de chaque sous style.
C'est très courant en sociologie aujourd'hui et cela est bien plus fiable que les statistiques (et oui :):)).

- Prince tu as raison sur ce point : ce livre aurait du s'appeller "anthropologie du black metal" et il est plus destiné à des gens extérieurs curieux qu'à des spécialistes du BM et qui ont déja réfléchi beaucoup sur leurs pratiques.

- Effectivement si tu n'aimes pas postchrist.com je comprends que certains propos te gênent mais à aucun moment je ne fais une hiérarchie des styles musicaux !! Où as tu vu ça ?? Tu sais que je fus sur postchrist alors tu a crus que j'épousais tous les propos de ce site, c'est faux désolé.

Le problème fondamental de ton écrit (si je peux me permettre de juger cette critique) est que tu fais des généralisations très hatives qui sont malheureusement fausses. Tu extrapoles énormément sans parler des nuances que j'apporte (et tout repose sur celles-ci !).
Je n'ai pas trop apprécié non plus tes notes d'humeur qui me font dire que ta chro est à charge, c'est dommage.

Mais bon, effectivement je crois qu'il y a un contentieux irréductible entre certains métalleux qui pensent que je les "travesti" et moi : cf: tous les insultes que moi et mon collègue avons reçu au fil des années :):). Mais les choses changent, les avis sont maintenant plus positifs , je vous invite à venir disctuer avec nous le 17 mai comme je l'ai dit : parler franchement de visu fait tomber bien des glaces que se retrancher derrière son pc.


Le_Vieux_Con
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 13h54 - (55397)
Cette manière qu'ont tous ces mecs qui veulent intellectualiser à tout prix la musique qu'ils aiment et qui au passage en profitent pour tenter de l'"institutionnaliser" (je pense à ce bouquin, à celui de Robert Culat et un autre dont je ne me souviens plus l'auteur) en mettant un peu trop systématiquement le black metal en avant me fait doucement rigoler...

Et d'une le black metal n'est en rien représentatif du metal et de son public, il ne s'agit que d'une frange minoritaire, et de deux les "intellectualisations" (excusez le néologisme) à deux francs six sous de paroles et de concepts souvent bien foireux ou repompés dans tel ou tel bouquin de mythes folkloriques pour enfants en bas âge sont légions dans le black, la musique de la pseudo élite de mes couilles dont le sens originel qui a dû durer aller, 3 ou 4 jours maxi, est complètement masqué par des "trve" codes et valeurs imbéciles. Le black, j'aime ça et j'en écoute quand c'est bon, mais alors cette volonté de s'afficher comme "penseurs", il y a vraiment de quoi se bidonner...

Certains se plaignent que ce genre de bouquin est souvent parsemé d'erreurs et d'approximations, pourtant ils sont toujours écrits par des fans de metal. Je trouverais pour ma part préférable qu'une étude soit réalisée par quelqu'un totalement en dehors du mouvement, histoire d'avoir un peu plus d'objectivité (même si personnellement les études sociologiques sur le metal ne m'intéresse pas) et une vraie crédibilité. La branlette universitaire à la française pour se faire des bises et des tapes dans le dos c'est un genre de show business insidieux qui me hérisse le poil au plus haut point...

Et pis franchement, cette page wikipedia de N. Waltzer probablement rédigée par lui-même, je trouve ça d'une tristesse ...

Dagon
IP:81.220.54.73
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 13h59 - (55398)
Hail,...

Je tiens à remercier Mister Prince de Lu, pour cet excellent résumé, merci encore, pour l'économie que je vais réaliser...car comme d'autres je désirais l'acheter !!!

A quand des métalleux qui écrivent sur des métalleux?
Qui connait aussi bien le sujet que nous?

Salutations Paiennes !

Ps : un mec défoncé à un concert...est peut être cadre dans la vie de tout les jours....qui n'aime pas lacher la pression durant les concerts !!!

Ehjeh
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 14h05 - (55399)
Sinon le livre marche très bien. D'autres chroniques plus positives sont disponibles comme celle-ci : papercuts.fr/litterature.php?id_chronique=452

Mais c'est marrant, plus j'attendais cette chro qui a mis six mois à venir, plus j'étais complètement persuadé que tu allais tenter de me démolir :) Mais bon sans rancune aucune de mon côté attention : cela me ferait plutôt sourire pour parler franchement, j'ai l'habitude maintenant.

Et dernier point : je n'intellectualise pas la musique ! Je propose une réflexion sociologique, j'étudies les pratiques sociales métalliques et pas le metal en lui-même, c'est bien différent.

maxflat
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 14h15 - (55400)
QQ1 sait si ca existe un livre qui parle du metal en analysant la musique ? les techniques, les rythmes, etc etc
Une étude plus "musicologique" du metal ?


Nem Vapeur
IP:83.197.244.63
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 14h17 - (55401)

En plus ça a pas l'air très neuf, plein d'erreurs et ça se tripote sur le black.

J'adore le principe d'inventer un genre juste pour un groupe (tolkien métal à part summoning j'en vois pas des masses, faut pas déconner)

Et puis les histoires de Dead et Euro on en a un peu plein le cul...

Quand au concept de "communauté métal, cheveux longs, on s'habille en noir et on réléchit très fort à des trucs tristes dont les autres ne se doutent même pas", il me fait bien rire même si je fais partie de la "communauté des fans de Bernard Menez, baskets à scratch, on met des pulls en cachemire et on rigole en pesant à des trucs tellements cons que les autres ont même pas idée".


Tout ça pour dire que lire un livre sur la musique extrème écrit par des pseudos intellos tendance "je me branle la nouille" a autant d'intérêt que commander un morceau de colin au buffalo grill.

C'est du temps perdu.




Scumflesh
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 14h41 - (55404)
@Cobra: Peut être car certains black métalleux ne considérent pas le grind comme du métal, ou que ce n'était pas du métal à la base...

Bob
IP:207.45.248.18
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 14h57 - (55405)
Ce que je n'ai pas vraiment compris dans cet ouvrage, c'est la nature des "groupes sociaux" étudiés.

On parle de black métalleux, mais ceux-ci n'écouteraient jamais de death ou de heavy? Je ne le crois pas, pour la plupart. Il suffit d'écumer les salles de concerts et les festivals pour le constater.

De qui parle-t-on? Des adolescents qui vivent une période où ils se reconnaissent dans cette musique et se passent Burzum en boucle? Est-ce suffisant pour constituer un groupe sociologique étudiable? Je me le demande bien...

Contrairement au punk par exemple, il n'y a pas de mode de vie réellement associé à cette musique, à part "j'écoute ça, j'aime, et arrêtez de m'emmerder"

Je ne base évidemment pas sur une étude mais sur des constatations personnelles, ce qui ne pèsent pas lourd certes. Mais je pense que ce milieu est beaucoup plus diversifié que ce que ce livre ne le fait transparaitre.


von_yaourt
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 15h04 - (55406)
Pour essayer d'apporter ma pierre à l'édifice avec un œil quelque peu partisan (n'ayant pas lu le livre), il y a une chose à laquelle je souhaite réagir en me basant sur une remarque de PdL, qui est celle-ci : "il apparaît indubitable que les acteurs du métal constituent un groupe social particulièrement qualifié (...) les black métalleux davantage que la moyenne générale". Et c'est sans parler de la phrase : "Le black metal présente des acteurs sensiblement plus qualifiés sur le plan scolaire que le public death metal d'une manière générale."

Etant moi même un brillant étudiant (oui, je me jette des fleurs et j'aime ça), je ne vais pas démentir la première partie de la phrase, mais simplement m'interroger sur la seconde : comment différencier l'auditeur de black metal de l'auditeur de death metal ?
J'écoute dans des proportions similaires les deux styles, et ce n'est pas mon accoutrement de metalleux qui peut faire pencher la balance, les deux styles ayant ma foi un look fort similaire au niveau de l'auditorat (car il est vrai que l'on voit peu de black metalleux avec des corpse paints et des clous dans le public...), je n'ai qu'à changer l'effigie de mon t-shirt pour passer de l'un à l'autre. Et le pire, c'est que j'ai commencé à écouter les deux styles exactement au même moment, par le biais d'une compilation. Alors que suis-je ? Death metalleux ? Black metalleux ? Il me semble que beaucoup de gens ici peuvent se faire la même réflexion, tant il est difficile pour le metalleux de se cantonner à un genre.

De plus, peut-on dire que des auditeurs de groupes de death technique dont les expérimentations sont tout aussi conceptuelles que musicales soient "moins qualifiés que les auditeurs de black metal" ? Et cela marche tout autant avec les acteurs, dois-je rappeler le nombre d'ingénieurs et de musiciens professionnels que comporte la scène death technique ? Là encore, je ne peux me permettre d'émettre un avis tranché sur l'ouvrage, car je ne l'ai effectivement pas lu, mais si la généralisation est aussi importante que ce que laisse prétendre PdL, c'est que la démarche aurait pu être plus approfondie.

Outre les nombreuses approximations qu'a révélé PdL (le coup du tempo à 210 est tout de même très drôle...), il y a un côté qui me dérange dans la retranscription qu'il est faite de l'univers du metal. Et une représentation même qualitative de seulement 16 personnes ne peut à mon avis pas être exhaustive vu l’étendu de l’univers dans lequel nous baignons (mais peut être n'est-ce pas là le but recherché).

Il y a certes peut être une généralisation de PdL dans ses propos, mais cette impression est tellement omniprésente dans sa chronique que je ne pense pas que la nuance que l'auteur apporte à ce sujet soit suffisante. Alors si Ehjeh pouvait essayer d'éclairer ma lanterne sur la manière dont il a pu dissocier les auditeurs de ces deux courants musicaux très proches, je lui en serais reconnaissant.

Bref, cette chronique ne m'a donné qu'une seule envie, c'est de lire le bouquin avant le 17 mai pour venir en discuter !

Louis-Ferdinand
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 15h04 - (55407)
C'est quand-même rigolo que 90% des commentaires soient postés par des gens qui n'ont pas même pas jeté un oeil au contenu du livre.
Plutôt que de prendre pour argent comptant ce que dit le chroniqueur, pourquoi ne pas essayer de se faire une idée par soi-même ?
Lorsque vous lisez la chronique d'un disque, vous ne vous empêchez pas d'écouter ce disque uniquement parce que le chroniqueur l'a descendu ? Alors faites de même avec les livres, réfléchissez par vous-mêmes plutôt que de vous contenter de l'avis, tout à fait respectable et justifiable, d'un autre.

Alors je trouve qu'ils sont bien influençables tous ceux qui disent "j'aurais bien aimé lire ce livre, mais finalement, je ne le ferai pas..." C'est un peu dommage.

Quant aux autres qui dès le début n'étaient pas intéressés par ce genre d'ouvrage, ils restent logiques avec eux-mêmes... pas de problème donc de ce côté là...

Très franchement, je n'ai pas été très emballé par ce livre ; il y a de nombreuses parties inutiles (notamment le pseudo historique du black metal que tout le monde connaît), l'échantillon soi-disant représentatif de 16 musiciens me semble quand même bien limité, certaines considérations sociologiques ne me semblent pas forcément passionantes, et l'auteur parle principalement de black metal ce qui rend le titre trompeur par rapport au contenu du livre.

Mais il y a tout de même des réflexions assez intéressantes, notamment sur les modes d'expression musicologiques, idéologiques et visuels en matière de black metal. On peut être d'accord ou non avec les approches de l'auteur, mais on ne peut nier qu'il y a un véritable effort de réflexion.

Par comparaison, le livre de Padre Bob était beaucoup moins intéressant, car beaucoup plus superficiel.

Juste une dernière chose. Pour ceux qui se plaignent du côté "intellectualisé" de la chose, il y a deux possibilités : soit ils n'ont pas lu le livre, soit ils n'ont jamais lu de livre universitaire.
Car très franchement, le livre de Walzer reste quand même très abordable (je l'ai même trouvé un peu simpliste par moment), en tout cas par comparaison avec les ouvrages qui peuvent sortir dans les sciences humaines.

Bref, faites-vous une idée par vous-même, et revenez donner votre avis, il sera certainement plus pertinent...

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 15h14 - (55409)
Juste pour info, tu connais beaucoup de metalleux qui lisent des bouquins universitaires?

Je vais répondre à l'auteur.

Tu me balances deux fois que j'ai mis six mois à rédiger ma chronique. C'est vrai et, comme aux labels, je te réponds que cela ne te concerne pas. Désolé, mais ma priorité va aux albums pour lesquels je suis déjà surchargé en permanence. Le délai de rédaction n'a rien à voir avec l'avis final ou une certaine malhonnêteté de ma part (on se raccroche à ce qu'on peut,hein). J'ai lu le bouquin en décembre et ma seule erreur a été de ne pas rédiger tout de suite sur la base de mes pages de notes qui ont forcément nécessité une synthèse importante (peut-être cet effet "généralisation" que tu ressens). Du coup, j'ai dû le relire une deuxième fois il y a un mois (et on ne doit pas être nombreux en France à l'avoir fait). Après, les délais de publication de la chronique sur VS ne sont pas de mon autorité. Encore une fois, on a de la musique à publier en priorité.

C'est beau de critiquer Lords of Chaos. Mais alors quel intérêt d'en reprendre tous les ragots sur la scène norvégienne? Si tu n'étudies pas le metal en lui-même, à quoi servent tous ces passages sur l'historique, la description des styles, les pseudo-descriptions musicales, etc?

Les notes de bas de page, je les ai lues aussi, merci (quelle condescendance si ton seul argument est de démolir la manière dont je travaille). Je veux bien croire que tu penses sincèrement être ouvert au metal, mais le résultat obtenu dit le contraire. Peut-être tu te tournes inconsciemment vers ton style préféré ou que les gens que tu fréquentes ne sont pas représentatifs, car tout tourne autour du black. Comment écrire un livre sur le metal extrême, sans aborder décemment le death, le grind, voire même les croisement plus récents en -core? Si tu ne te rends compte qu'après publication que le titre aurait dû être "Anthropologie du Black Metal", c'est assez révélateur de ta partialité et au bilan de ta méconnaissance, non ? (et c'est aussi révélateur d'un ratage des collègues chroniqueurs qui n'ont pas relevés ce point-ci). Comment oser parler de "tribu metal" dans ce cas?

Je sais très bien que tu as été sur PC, qui est un microcosme à part. Je parcourais d'ailleurs tes chroniques à l'époque (trop basées sur la conceptualisation au détriment de la musique, à mon humble avis). Je ne t'apprendrai donc pas qu'une chronique est un billet d'humeur. Que tu n'apprécies pas cette chronique-ci, je le conçois. Le fait n'est pas que je "n'aime pas PC" mais simplement que je ne m'y retrouve pas, donc je n'y vais plus. Après, il est normal que tu sois influencé par les idées véhiculées sur PC y ayant été actif. Je ne vois pas en quoi il est choquant de le dire et où cela fait de moi un gars "qui n'aime pas PC". Au contraire, je trouvais les anciens forumeurs de PC intéressants et ouverts, une fois qu'on a compris leur point de vue et toute leur partialité (et nous avons tous des dadas, c'est normal). Je me suis déjà exprimé sur ce point à plusieurs reprises et je suis étonné de voir qu'on cherche toujours à dresser les webzines les uns contre les autres à coups de relations tendues.

Après une lecture d'un pavé 400 pages, que va retenir le lecteur? Certainement pas les nuances. Avec ses inexactitudes, son point de vue partial et une finalité très universitaire qui n'intéressera pas la majorité des metalleux, je ne peux pas conseiller cet ouvrage aux lecteurs de VS.

Par contre, merci aux gens qui postent des comms de ne pas se baser sur des "on dit" sans avoir lu une seule ligne, de traiter les gens d'élitistes ou quoi que ce soit. C'est puéril et ça va dans le sens de la caricature que vous rejetez. A la rigueur, on peut juste reprocher une intellectualisation déraisonnée du (black) metal, qui n'est pas étonnante vu le contexte universitaire de cet ouvrage.

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 15h19 - (55410)
Je précise pour nos plus récents lecteurs que la chronique de Papercuts citée par l'auteur a été rédigée par un forumeur régulier de Postchrist. Autant avoir toutes les infos en tête avant de lire.

Nico92
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 15h45 - (55411)
J'arrive après la tempête.

J'ai moi aussi soutenu ma thèse sur la musique Métal, mais en Histoire. La version vulgarisée devrait être publiée très prochainement. Je me demande si je vais l'envoyer à VS -)

Quelques remarques:

- tout d'abord, parler d'un livre qu'on a pas lu, c'est parfaitement crétin.

- j'ai lu le livre et, bien que n'étant pas sociologue, j'ai trouvé que son modus operandi était assez original, même si j'ai quelques remarques à faire sur ce travail. Reste que Nicolas a soutenu et obtenu son doctorat avec succès, fait qui, soit dit en passant, me semble bien plus "fiable" que les remarques à 2 balles qui foisonnent.

- un scientifique ne cherche pas à "intellectualiser" les choses. Il fait des recherches, établit une problématique et tente de mener une réflexion dans un domaine particulier. Le problème, c'est que le "métalleux de base" a du mal à accepter qu'on s'intéresse à lui et qu'on puisse analyser un univers qu'il croit lui appartenir. Il n'est alors qu'un "objet d'étude", ce qui semble susciter animosité et jalousie.

- L'objectif d'un universitaire, d'une banalité affligeante, est de faire "avancer la recherche", de fournir des pistes originales de réflexion pour tenter de mieux cerner le monde dans lequel nous vivons. Certains n'en ont rien à foutre, grand bien leur fasse.

- Pour ce qui me concerne, j'ai travaillé sur l'histoire du Hard Rock/Metal en France. Je vous vois déjà en train d'enrager et de penser : "mais, p****, ça a déjà été fait 1.000 fois". Pourtant non. J'ai tenté, encadré par un directeur de recherches particulièrement exigeant, d'analyser l'évolution de la culture Metal en liaison avec l'évolution sociale, politique, économique et culturelle de ces 30 dernières années. J'ai ainsi analysé l'imaginaire et les références culturelles explicites des différents sous-genres. C'est un angle d'étude particulier qui m'a obligé, d'une part, à dire certaines choses que "tout le monde sait déjà" (le livre s'adresse à tout le monde, pas qu'aux métalleux), et, d'autre part, à faire l'impasse sur un certain nombre d'autres. Ce qui compte, en effet, c'est de s'en tenir à l'angle d'étude, à s'inscrire dans une problématique, pas d'écrire l'Encyclopedia Universalis du Métal !

- enfin, je crois que beaucoup de métalleux lisent des ouvrages universitaires, tout simplement parce qu'ils sont eux-mêmes universitaires. Sans doute ont-ils autre chose à faire que de râler sur VS...

Conclusion: même si j'ai des reproches à adresser à Nicolas (je préfère les partager seul avec lui), si je sais qu'il en aura autant à mon égard lorsqu'il aura lu mon travail, je soutiens totalement le sien. Un travail novateur qui, j'en suis sûr, ouvrira bien des portes.





Globox666
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 15h53 - (55412)
J'aimerai bien le lire par curiosité mais 28 euros c'est trop cher.

Je les avais dépensé pour Choosing Death l'histoire du Death (que j'avais revendu pour 15 euros après l'avoir lu 1 fois).

Si je le trouve sur Ebay pour 15 € pourquoi pas.


Ehjeh
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 15h59 - (55413)
C'est beau de critiquer Lords of Chaos. Mais alors quel intérêt d'en reprendre tous les ragots sur la scène norvégienne?

Je répondrai rapidement car je ne suis pas là pour polémiquer (d'autant que certains vont penser que je suis un "intellectuel" hautain dans sa tour d'ivoire alors que je dois en croiser un bon nombre en concert) : Ces ragots sont justement le plus important, figure toi pour une étude sociologique car elles conditionnent les pratiques sociales. Etudier les rumeurs est très vieux en sociologie, c'est une étude classique. Et c'est en tant qu'ETUDE DE RUMEURS que je me penche sur Lords Of Chaos et compagnie. Je précise bien et en détail la nature très orientée de Moyhnihan (ancien militant NS, ancien membre de la CoS...).

Effectivement pour le délai de publication, je comprends que cela n'a pas été ta priorité. Mais tes extrapolations sont tout ce que vont garder les lecteurs malheureusement et surtout tes mises à l'index des petites erreurs stylistiques de l'ouvrage (qui sont souvent des différences de point de vue d'ailleurs!). Citer par exemple que je fais une erreur alors que je la corrige juste après (exemple de Bran Barr) est typique d'une chronique à charge (s'arrêter aussi sur l'exemple du guitariste cité au lieu du bassiste : ce n'est pas moi qui ai écrit les légendes). Vive la gravité des erreurs tu avoueras :)

Mais je retiendrai une chose et je m'en félicite : cette chronique et ce livre engendrent des réflexions chez beaucoup de métalleux sur leur pratique, la manière dont il vive le metal. Donc au final, tout cela donne à penser profondément et c'était justement et modestement mon but : donner à penser. Je crois que sur ce point, j'ai réussi à ne pas laisser indifférent. Faire réfléchir sérieusement les gens sur leur passion est le but des sciences sociales (cf. le post de Von Yahourt : c'est surtout grâce à ce genre de réactions que je progresse en tant que sociologue).


Scumflesh
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h07 - (55414)
Ayant déjà lu le blabla de Ehjehjéjéjéjé sur des forums, je n'ai aucune envie de me pencher sur ce livre... Trop de cerebralisation tue le feeling.

Nico92
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h08 - (55415)
Effectivement, étudier l'imaginaire des sociétés contemporaines est fondamental. Ce qui compte, c'est moins la véracité des faits que la façon dont ils s'expriment, sont véhiculés et sont perçus dans et en dehors de la "communauté".

Tetanos
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h09 - (55416)
"la manière dont il vive le metal"

C'est ça le truc que je ne comprends pas. Perso j'écoute du métal je ne vie pas du métal.

Que ce soit du beuhmeuh, du death ou du grind.

Je vais pas donner mon avis sur le livre vu que je ne l'ai pas lu, mais ayant assisté à la 1ère conférence qui m'a retourné le cerveau (oui j'ai rien compris je dois pas avoir le niveau suffisant), je sais que ce bouquin n'est pas pour moi.

Après s'imaginer que le métal est une tribu ou une grande famille c'est n'importe quoi pour moi. C'est de la musique tu aimes ou non, rien d'autre.

Je me demande encore pourquoi vous voulez y voir un style de vie, ou une espece de secte/tribu/groupe/espece...

Bof quoi.

Tu manges métal ? Tu regarde la TV métal ? Tu vas faire tes courses a Framprix métal ? On peut aller très loin dans vos recherches.




Nico92
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h23 - (55417)
@ tétanos:
On s'intéresse d'abord aux artistes, qui ont toujours un message à diffuser, un imaginaire à véhiculer. Cet ensemble de symboles s'inscrit dans une certaine vision de la société que tu ne peux nier.

Personnelleme, j'ai pris beaucoup de plaisir à analyser les "mythologies" du Métal. Je crois que beaucoup de fans s'intéressent à ce qu'ils lisent et regardent, et qu'ils réfléchissent bien plus qu'on le croit.

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h29 - (55418)
@Ehjeh. Evidemment que je cite tes erreurs stylistiques. Tu as écrit un bouquin sur le metal, pas un bouquin sur les fruits de mer! Quelle crédibilité t'accorder dans ton analyse si on voit que tu vas jusqu'à écrire des bêtises?

Je m'en doutais que cette chronique allait soulever un débat.

Nico92
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h43 - (55419)
@Prince de Lu:
en même temps, confondre "bassiste" et "guitariste, ça ne mérite pas forcément l'hallali -)

Sinon, as-tu des connaissances en sociologie, juste pour savoir ?

Scumflesh
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h50 - (55420)
@Tetanos: Quelques façons moins clichés de vivre le métal: Faire un label, une distro, jouer dans un groupe, faire un zine papier, organiser des concerts etc

canibool
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h50 - (55421)
de toute façon je ne supporte pas tout ces socios anthropos psychos mes couilles... ils servent à rien. Ils pourraient servir mais la plupart sont tellement nuls et bornés qu'ils sont inutiles au dernier degré. Vous avez déjà parlé à un de ces mecs sérieux... ils ont toujours raison ces connards de rennes 1 et ils vont tous pointer au chomage après... y' a des exceptions bien sur bien sur n'empêche qu'ils se prennent pour l'élite et qu'ils servent à rien.

canibool
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h54 - (55425)
et puis MERDE MAIS CA SERT A QUOI TOUT CA?!?!? des gens qui font des thèses la-dessus c quoi l'u-ti-li-té?

Globox666
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h55 - (55426)
Oui alors oui, mais non parce que oui et puis là, et puis non et puis ci et puis ça et puis encore ça, oh oui.

J'aime la socio.


canibool
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 16h59 - (55427)
en fait, je suis archi d'accord avec tétanos. g lu lords of chaos g trouvé ça sympa pour ma culture et voilà... point. Le côté historique de lords of chaos c cool mais le socio prout machin chose je... je... ça sert à RIEN quoi.

canibool
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h05 - (55429)
@nico92: tu as des connaissances en bon sens? non parce que faut pas me faire croire que la socio c comme de la physique des particules... c une science humaine merde y' a des théories mais dans l'ensemble si prince de lu pense avoir compris c qu'il a compris alors c sur qu'en ayant des bases en théorie socio truc c plus facile mais c pas parceque tu les as que tu vas accéder à un degré un compréhension 10 fois supérieur et là... "la grandeur de l'oeuvre m'est apparue!!!!!" non mais... c nimp

nem vapeur
IP:82.127.98.168
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 17h19 - (55430)
"s'arrêter aussi sur l'exemple du guitariste cité au lieu du bassiste : ce n'est pas moi qui ai écrit les légendes. Vive la gravité des erreurs tu avoueras "

Quand on écrit un bouquin et qu'il est commercialisé, on le relit et on rectifie les conneries, même si elles sont écrites par d'autres, faut pas exagérer.


De toute façon je suis entièrement d'accord avec PDL dont je trouve le post de réponse particulièrement bien argumenté pour le coup.

En revanche je pense qu'il est énervé parce qu'il s'est tapé le bouquin 2 fois.


De toute façon je ne suis qu'un boulet qui ne lira pas le livre, donc je vais retourner dans
la forêt et arrêter de donner mon avis sur ce qui n'est qu'un débat.


En revanche comme on est dans la littérature, y'a-t-il un bouquin sur le métal qui vaut vraiment le coup ? Celui à lire si je ne dois en lire qu'un seul ?





maxflat
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h20 - (55431)
Je propose un étude anthropologique du comportement de la tribu metal sur les forums metal
Et d'ailleurs, pour que l'echantillon Metal soit représentatif, on ne va selectionner que des Forumers qui utilisent les nouveaux Apple 2008, parce qu'ils ont un clavier Metal !

maxflat
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h22 - (55432)
et avec mon clavier en plastique je serai pas dans l'echantillon. Merde alors

canibool
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h38 - (55433)
je relis tout les posts et... ma conclusion c: quelle branlette!

maxflat
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h40 - (55434)
@canibool: et la conclusion sociologique est donc: les metaleux sont des branleurs :-)

jus de cadavre
IP:89.107.173.228
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 17h51 - (55435)
@ canibool : euh t'y vas un peu fort sur "l'inutilité" de la socio etc... si on va dans ce sens y'a pas grand chose qui sert à quelques chose, faut pas déconner non plus ! je suis pas sociologue ni rien, mais je suis sur que ça à des utilités, pis merde si ça en interesse certains, je vois pas ou est le mal !

En ce qui concerne la "famille" metal, bah c'est pas facile comme question... mais je pense qu'on peut utiliser ce terme pour désigner le fait d'aimer la même musique, de se retrouver au même endroit (concert...), bon d'accord c'est pas non plus un mode de vie, mais ça m'arrive parfois de penser que je "vie" metal. Putain mais cette musique j'y pense tout le temps bordel !

C'est peut-être pas un "mode de vie", mais c'est beaucoup plus qu'une simple passion, pour moi en tout cas.



canibool
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h53 - (55436)
@maxflat: certes très cher... (prout prout prout) mais je l'entendis au sens masturbatoire de l'intellect (prout prout) :-D

Jus de cadavre
IP:89.107.173.228
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 17h56 - (55437)
@ nem vapeur : oui il y'en a un très bon, comme je le dis plus haut. c'est "sound of the beast, l'histoire définitive du heavy metal" édité chez Flammarion, il est très bon (fait par un spécialiste, journaliste metal...) et assez récent ! 23 euro.





ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h56 - (55438)
vous voulez battre le nombre de commentaires sur une chronique (qui doit toujours être détenu par Arkhon Infuastus) :D ?

canibool
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 17h56 - (55439)
@jus de cadavre: oui j'y vais un fort mais je supporte pas tout ce gachit d' énergie (à mon avis). c beaucoup de travail pour pas grand chose je pense... et ça m'énerve.

gordon shumway
IP:90.38.227.132
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 17h58 - (55440)
voyons, voyons!! j'ai été à la fac, je suis plus black ou plutôt death???,

j'ai grandi avec l'évolution du metal; j'ai donc été heavy/speed/thrash/death/black/pagan des fois doom, des fois techno/thrash ( watchtower, mekong delta) des fois techno/death ( Nocturnus...)????
Donc, dire que les black metalleux sont plus "cultivés" que les death est une grosse connerie: tout est un effet de mode!! J'ai été à la fac dans le début des années 90 et il avait plus de death metalleux que de blackos: pourquoi? Ne serait point parce qu' on entendait plus parler du Morrisound que du Helvete? Et l'inverse pour les années 2000 ( étant prof, je vois la même évolution mais à l'inverse: depuis Cradle, beuacoup plus de blackos que de deathos)

La catégorisation à l'extrème est une vaste fumisterie sauf pour les journalistes qui essaient de rendre un produit attrayant.

Ceux qui critiquent le livre et qui ne l'ont pas lu feraiant d'aller se laisser pousser les cheveux.

Je n'ai pas été particulièrement emballé par le livre mais non du fait de l'auteur mais du fait du destinataire de ce livre à savoir un jury de thèse. Effectivement il répond ( ou tente selon certains ) de répondre à une problématique mais il y a tout de même certains passages que j'ai trouvés particulièrement chiants ( l'intellectualisation à outrance parfois me laisse pantois).
Mais prince de Lu, avoue que tu ergotes parfois et qu'on a quand même l'impression que tu as des comptes à régler. En tous cas, tes propos le laissent à penser.
Voilà ce que je trouve moi, c'est qu'il y a un peu trop de généralités à partir de cas isolés ou rares.

sur ce, Mosh and beer


Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 18h06 - (55441)
Des comptes à régler ? J'ai rencontré l'auteur lorsqu'il m'a remis ce bouquin. Vous hallucinez, les gars. J'ai simplement cité quelques exemples pour expliquer mon impression. Ne croyez pas qu'il y a toutes mes notes ; j'en ai des pages du même tonneau, si vous voulez. :)

@canibool, merci de te calmer. Tu n'apportes rien au débat. Si le sujet ne t'intéresse pas, passe à une autre chronique.

@nepenthes. Info donnée à caractère informatif, c'est tout. J'aime bien savoir qui je lis, je pense que d'autres sont dans mon cas. Les lecteurs signalent les liens d'amitié entre un chroniqueur et son sujet de chronique quand ça arrive.

@Nico92. Non, je n'ai pas de connaissances en sociologie (je le signale au début de ma chronique). Pourtant, cette question ne m'a pas été posée au moment où vous cherchiez des chroniques. Je suis un amateur de metal extreme qui s'adresse à un lectorat d'amateurs de metal extreme. S'il faut d'autres pré-requis pour lire cette anthropologie, vous avez frappé à la mauvaise porte. L'auteur est-il musicien?


mydrin
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 18h54 - (55442)
j'ai exactement le même avis que Scumflesh au sujet de ce bouquin :
"Ayant déjà lu le blabla de Ehjehjéjéjéjé sur des forums, je n'ai aucune envie de me pencher sur ce livre... Trop de cerebralisation tue le feeling.."

bof
IP:86.216.8.215
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 19h09 - (55446)
il existe un mot qui désigne le fait d'être incapable de définir ce qu'on aime et pourquoi on l'aime=INCULTE

DarkCed
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 19h53 - (55450)
je n'ai pas lu le livre et je ne le lirai pas. Je préfère passer du temps sur les tablatures d'Ihsahn plutôt que sur l'analyse de son CV.

la simple expression "sociologie du Metal" est une vaste plaisanterie. Genre si on accroche un riff de Morbid c'est parce qu'on a fait un bac S, en Fac on écoute du Heavy et les amateurs de Black ont tous lu Nietsche ? Et si on écoute tout ça à la fois, on est un cas... social ?

Pis comme dit Tetanos, faut arrêter de s'astiquer la nouille avec cette histoire de "vivre le Metal" franchement...quitte à étudier le Metal il faudrait peut-être commencer par sortir des clichés.

Bref, tout ça me fait penser aux émissions de TV qui font des making-of sur d'autres émissions, histoire d'en remettre une couche alors qu'il n'y a plus rien à dire. Tout le monde sait très bien que les seules personnes qui liront ce bouquins sont des Metalleux qui voudront savoir s'ils se reconnaissent dans ce qu'ils lisent.

Metalfreak
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 19h57 - (55451)
Bien bien bien !
Dans le genre "sujet polémique", on fait fort sur cette page.
J'ai l'impression d'être en train d'écouter les "Nolleau/Zemmour" du pauvre cherchant absolument à débattre s'il y a effectivement eu un mec suffisamment léger il y a 2000 ans pour pouvoir marcher sur l'eau.

Sauf que là, c'est sur la tête qu'on marche.
Je passe sur les innombrables comiques qui, sans avoir lu le bouquin de Walzer, arrivent à ne pas être sontructifs dans un débat qui, finalement, n'est pas le leur... l'éternel "je n'ai pas écouté mais c'est de la merde" marche aussi en version littéraire, semblerait-il, mais passons.
Au final, ce sont les mêmes qui chialent toutes les larmes de leur corps parce qu'il n'y a pas assez d'ouvrages sur le metal dans les librairies et/ou parce que notre musique n'est pas assez représentée dans les médias...

Je ne jetterai la pierre ni à Prince de Lu, ni à Nicolas Walzer pour la bonne et simple raison que chacun parle avec son ressenti EN CONNAISSANCE de leurs sujets respectifs.
l' "Anthropologie...", je suis en train de la lire, et il est vrai que les côtés sociologiques du livre me donnent mal au crane (oui, je suis un crétin qui n'a pas fait d'études et s'est arrêté bêtement au bac... et manque de bol, malgré ça, je n'ai pas réussi à ne pas rater ma vie, mais c'est une autre histoire).

Walzer a passé suffisamment de temps à rechercher, analyser, synthétiser et écrire des éléments pour éditer un bouquin qui, somme toute, tient la route.
Ce n'est sûrement pas là qu'on trouvera la réponse à la sacrosainte question ô combien primordiale "mais qui c'est donc, le groupe le plus true ?", mais peut donner, sur un échantillon aussi petit soit-il, quelques réponses à des questions que le citoyen lambda qui a découvert le metal le jour où Lordi a gagné l'Eurovision est en droit de se poser.


Pour les plus érudits sur la question, nombreux à la lecture des commentaires ici, j'attends de lire leur livre à eux, je suis sûr qu'il fourmillera d'informations inédites sur notamment les mensurations de Fenriz.

Ce n'est pas tout ça, mais entre le livre de Walzer et celui de Culat, je prends du retard sur mes (saines) lectures.

En clair, Walzer, avec ses arguments discutables ou non, nous décrit le metal extrême comme il le voit, tant en tant que sociologue que fan.
Il en a son interprétation, elle vaut ce qu'elle vaut, tout comme chacun d'entre nous peut en avoir une.
Libre à chacun d'être d'accord avec lui ou non !



Ehjeh
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 20h46 - (55456)
"Je n'expose que mon avis et ma perception à la lecture. Je suis au contraire friand des avis plus positifs sur cet ouvrage." du PdL.

Une chronique très positive de mon livre figure dans le numéro 487 de ROCK&FOLK (du mois de mars), p. 59. Et l'auteur, rassure toi, n'a aucun lien avec postchrist.com. Il dit simplement tout l'inverse de toi (c'est toujours ce qui est marrant avec les chroniques :)) : à savoir que la partie historique l'a passionné (et l'auteur connait bien le metal).

Resh
IP:84.100.28.79
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 20h51 - (55457)
Ouah... 400 pages, 28 euros...
Je me limiterais à 2 petites questions si ca dérange pas...
Quelle est la problèmatique?
Quelle est la conclusion?

Blind
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 21h55 - (55459)
Marrant comme idée (en résumant vite fait par rapport à la chro du Prince de Lu), le black metal est écouté en majorité par les gens dits intelligents (qui ont fait plus d'études que les autres) et le reste c'est bon pour les cons. Pourtant c'est dans le black metal qu'on retrouve le plus souvent les bonnes idées de merde genre NS and co (réflexion personnelle). C'est pour ça, j'ai jamais compris pourquoi faut-il absolument que le black metal soit le genre par excellence des metalleux "intellos", celui de l'élite et pratiquement inaccessible du commun des mortels. Après j'écoute du metal, j'aime ça, je collectionne des disques etc. Quelque part, c'est vrai qu'il y a un certain côté sociologique dans tout ça, mais si c'est pour dire que le death c pour les gens n'ayant pas réussi à aller plus loin que le bac et le néo n'est écouté que par des collégiens skateurs, arrêtez tout, c'est pas la peine d'aller plus loin.

En tout cas, j'ai lu un seul livre traitant du metal extrême, sûrement que celui-ci n'a pas le même but, c'est Unholy de Frederick Martin. Ca se voulait intello aussi en mettant le black metal sur un piedestal (en même temps, le livre n'est consacré qu'à ce seul style si je me souviens bien) et ça m'a bien suffit. Le metal extrême, je l'écoute et c le principal.

Prout
IP:90.32.150.77
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 22h03 - (55460)
Problématique : c'est quoi le Metal Extrême ?
Conclusion : le Metal Extrême c'est bien

[J.]
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 22h40 - (55463)
Je suis(enfin était) bac+4 en socio, et pas dans une université parisienne bidon, non sans vouloir rester modeste ma fac est plutôt bien classée... et quand je vois sa population d'étude et son terrain de recherche je ris, en licence 3 on aurait été recalé pour moins que ça sur le projet d'étude alors en écrire un bouquin...

ouaih
IP:89.83.6.180
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 23h00 - (55464)
je viens de survoler les comments et j'ai mal au crâne et ça donne pas envie de lire le livre.
La simple expression "sociologie du Metal" est une vaste plaisanterie...ahahahahaha Darkced + 1. Quelle prise de tête pour juste de la musique...pffffff, les mecs ils font quatre accords à fond les ballons, essaye de faire passer un message, et y a des mecs qui vont faire une thèse , écrivent des livres sur la synergie horizontale nihiliste et sociologique du Metal Extrème des grands esprits qui se rencontrent...ahahahah quelle fumisterie et quel cirque...

sinon je trouve la review de Prince de Lu est vachement bien écrite et suffisament étayée pour ne pas lire ce bouquin pour ma part et puis ce livre me semble complètement incomplet voir +....bref.

Juste un petit truc à Prince de lu, le premier Metallica "kill em all" pour moi aussi c'est du Speed Metal et si ma mémoire est bonne quand c'est sorti à l'époque on classait Metallica dans le speed Metal... pas du Thrash au sens Thrash Bay Area, le tout premier album typé Thrash Bay Area c'est EXODUS "Bonded By Blood" dépositaire du style, ...aprés Metallica fait du Thrash mais pas le premier album et quand t'écoute les deux albums et les riffs de "Kill em all" et de "Bonded By blood" y a pas photo. (pour moi le Thrash Bay Area se caractérisent par ces riffs chaloupés , assez technique, breaks, puissances des harmonies et des soli etc...(voir Exodus, Testament, Death Angel, Heathen, Vio-lence, Forbidden, etc...) bref Metallica "Kill em all" c'est du tout droit et c'est du bon speed.

jean-françois
Invité
Posté le: 11/04/2008 à 23h11 - (55465)
rassurez moi choosing death est plus pertinent!

Deliverer Of Faith
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2008 à 23h38 - (55467)
Franchement, la chronique m'a donné envie de le lire, ce bouquin. J'aime bien juger par moi-même, et qu'on ne me prémâche pas le boulot. Pis ayant tâté de l'université, je devrais m'en sortir.

wasted
Membre enregistré
Posté le: 12/04/2008 à 01h18 - (55473)
C'est fini le temps des 200 comms, la kro sera locké avant comme celle du dernier SATYRICON. Donc si vous n'avez de concret à dire sur le bouquin, en bien ou en mal, abstenez vous ;-)

nok!
IP:86.77.233.165
Invité
Posté le: 12/04/2008 à 10h45 - (55476)
J'ai Bac+5 et je fait du black metal, je vais donc passer pour un gros intello hautain alors?







....Non je me demande parce qu'en fait jsuis plutot un gros con qui aime se bourrer la gueule et qui connais meme pas les parole de son groupe ^^

Skalde
IP:84.103.124.104
Invité
Posté le: 12/04/2008 à 12h14 - (55478)
" 16 musiciens enquêtés car je fais de la sociologie QUALITATIVE. J'ai essayé de prendre des musiciens représentatifs de chaque sous style.
C'est très courant en sociologie aujourd'hui et cela est bien plus fiable que les statistiques (et oui :):))."

Mais qu'est ce qu'il ne faut pas lire! Donne moi des études scientifiques qui disent que c'est plus fiable lol
Ce que tu dis est faux, et de plus cela sous entend que TON choix est représentatif, mais rien qu'en faisant ça tu biaises le résultat.
Bref ça n'a rien de sérieux donc il ne faudrait pas essayer de faire passer ce bouquin pour un livre sérieux.

Tonton
Membre enregistré
Posté le: 12/04/2008 à 13h22 - (55479)
Je trouve un peu dommage l'acharnement de certains quant à démonter l'auteur et son livre. Prince de Lu peut donner un avis tranché tout simplement parce qu'il l'a lu. Il faut dire quand même qu'écrire un bouquin sur un sujet aussi vaste et casse-gueule relève d'un tempérament de kamikaze. Qu'on soit d'accord ou pas avec cette notion, il existe une communauté métal et une culture métal. D'autres livres sur la question sont à venir, notamment celui de Nicolas Benard alors ne nous acharnons pas sur tout ce qui peut sembler être une forme d'intellectualisation du métal au prime abord.
Je jetterai probablement un oeil sur ce bouquin pour me faire une idée... même si je n'ai pas fait d'études supérieures.



The preacher
Membre enregistré
Posté le: 12/04/2008 à 15h13 - (55482)
(bouquin acheté...)Je préfère de loin le livre d'un sociologue qui fera la part belle à la grande majorité des "metalleux"y compris dans les branches dites "extrêmes"(et même surtout!), et qui est en mesure de balayer à son tour d'un revers de main cette minorité soi-disant "qualitative"tout aussi représentative du Metal (même extrême), que l'image que je donne de moi lorsque j'dépose mes couilles sur le nez de quelqu'un..à chacune des fois où l'on se retrouve face à un "panel limité"; faut toujours qu'il y ai une présence appuyée des allumés chroniques de la cafetière. Enfin c'est pour l'instant plus une remarque d'ordre général qu'autre chose...puisque je commence juste ma lecture.


gaspode
Membre enregistré
Posté le: 12/04/2008 à 18h17 - (55489)
oula... vu le contenu de certains posts, la chronique aura demontre une chose :
On peut etre a la fois metalleux, Bac+5 et con

RBD
Membre enregistré
Posté le: 12/04/2008 à 23h10 - (55493)
Bon, il faut bien que je donne mon avis puisque MOI, J'AI LU ce livre. J'ai déjà donné mon avis développé dans le topic du forum, mais comme elle n'est pas accessible à tous, je vais redire en résumé ce que j'en pense.

J'ai bien aimé la conclusion, assez brillante où l'on sent la passion du doctorant pour son sujet tout en mettant en avant des observations finales pertinentes.
La méthode qualitative ne me surprend pas, c'est fréquent dans les sciences sociales (et moi-même j'ai dû y recourir souvent pour ma propre thèse sur complètement autre chose !). Je confirme que cette approche est privilégiée actuellement dans les labos. Ceci dit, il faut toujours essayer d'élargir au maximum cette base et ce nombre de participations doit être mis en rapport avec le temps consacré à cette thèse (nombre d'années d'inscription, disponibilité d'un thésard selon qu'il est financé ou pas, qu'il doit assurer d'autres tâches d'enseignement et de recherche ou pas).
Je crois aussi qu'il s'agit d'une version abrégée de la thèse par rapport à la version soutenue, ce qui explique certains raccourcis. Après, selon mes quelques connaissances en matière de socio', j'ai la franche impression que c'est une thèse ultra-classique dans ses références méthodologiques. Le sujet est original mais pas tellement l'approche ni la conclusion, à mon sens.

Mais moi aussi, la focalisation sur le Black m'a énormément gêné. L'auteur parle d'autres genres mais en ignore certains (comme le Grind, bien vu Cobra...). Et quand bien même, tout est globalement rapporté envers le Black, ses concepts et les personnalités de la scène qu'un lecteur non metalleux sera amené à croire qu'il est le genre fer de lance du Metal, l'aboutissement de toute une Histoire. C'est un peu le problème dès qu'on conceptualise sur le Metal Extrême en général, on finit toujours par trop se focaliser sur le Black à cause de la radicalité affichée par beaucoup de membres de la scène, des histoires d'églises brûlées, de meurtres et de cimetières violés, et de la profusion des courants à l'intérieur. Les autres styles offrent moins d'intérêt pour les études de ce type et c'est sans doute pour cela qu'ils sont moins évoqués : GrindCore et Doom sont trop proches dans l'esprit du Punk et du Gothique respectivement ; les fans de Death ne se montrent pas assez originaux dans la vie quotidienne pour être scientifiquement intéressants.
Un lecteur averti devinera que l'auteur est lui-même vieux fan de Black, de l'époque d'il y a dix ans où il existait un réel clivage entre une scène Black en pleine bourre et une scène Death en plein marasme, et deux publics très hermétiques. Mais aujourd'hui les tensions ont disparu et la plupart des fans écoutent des deux, même s'ils ont presque toujours une préférence pour l'un ou l'autre.

Bref, c'est un travail qui va probablement bien plaire aux universitaires et ouvrir les portes de la carrière à l'auteur. C'est bien tout le mal qu'on lui souhaite. Mais la mise en exergue trop poussée du Black déforme hélas le regard sur le large panorama annoncé en titre.


Cobra Commander
Membre enregistré
Posté le: 13/04/2008 à 00h56 - (55495)
"les fans de Death ne se montrent pas assez originaux dans la vie quotidienne pour être scientifiquement intéressants."

Si on va dans ce sens, les fans de Black sont des phénomènes de foire!?
Héhé!



Mr_Nuke
Membre enregistré
Posté le: 13/04/2008 à 00h58 - (55496)
Elisabeth tessier et les frères bogdanov ont une thèse. Leur travail est-il de qualité? J'en doute fort...

Et la remarque sur le panel de 16 personnes est fort juste, au passage.

Ces personnes auraient mieux faut de bosser leur histoire du Metal, avant de se lancer dans une telle entreprise. Toute personne avec un peu de culture Metal s'en rend rapidement compte, ce que l'on peut constater à la lecture de divers commentaires ici-même.



bof
IP:86.216.136.60
Invité
Posté le: 13/04/2008 à 15h30 - (55509)
ce bouquin est inutile

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 13/04/2008 à 15h52 - (55510)
Tout comme ton comm, si tu n'argumentes pas plus. :)

GzU
Membre enregistré
Posté le: 13/04/2008 à 16h32 - (55512)
Je trouve que EUNOLIE de frédéric Martin est un super bouquin qui m'a fait découvrir beaucoup de très bon groupes :)

Pour les bouquin comme celui-ci je ne sais pas, je pense me le prendre un jour ou je ne ferai aps mes compte :p, mais c'est un peu comme le livre du curé (désolé, je perd le nom) c'est que ce livre ne s'adresse pas à ceux qui écoute du BM (comme là il a l'air d'être question spécialement de BM), mais à d'autre... EUNOLIE n'est pas un livre pour vieux roublard du BM, mais pour quelqu'un qui aime ça depuis peu et qui se perd dans le nombre de CD et de Groupe...

Dans les labos les souris blanche s'en foute de savoir le résultat du dernier test, elles veulent juste bouffer/boire/et faire de la roue :p [ouais, je sais c'est nul]



ennemi
Membre enregistré
Posté le: 13/04/2008 à 18h20 - (55513)
lis des fanzines et parcours de webzines t'en apprendras bien plus sur les groupes que dans des livres comme celui ci

RBD
Membre enregistré
Posté le: 13/04/2008 à 23h34 - (55520)
@ Cobra : je voulais dire que les fans de Death n'ont pas la même attitude anti-sociale que leurs compères beumeus. Ils aiment bien être entre eux et se moquent souvent de la société, mais c'est un comportement ordinaire qui n'est pas différent de la façon d'être de beaucoup de gens qui n'ont pas les mêmes (bons) goûts musicaux. Dans ce cas il y en a beaucoup qui écoutent aussi du Black mais parmi d'autres choses.

Un chercheur en socio sera plus intéressé par des beumeus qui font tout un discours liant leur musique, leur tenue à l'écart de la société lambda et de ses conformismes moutonniers, etc, etc... Et j'ai la nette impression que dans ce profil, on n'écoute que du Black ou presque (et c'est un univers suffisamment vaste, riche et passionnant ; je ne porte aucune condamnation sur ce penchant).

Je n'avais pas voulu trop développer un post déjà plus long que ce que je voulais au départ !!!

Cobra Commander
Membre enregistré
Posté le: 14/04/2008 à 09h16 - (55522)
Je sais pas... l'idée de faire rentrer les fans de Death, de Rock ou de Disco dans des clans biens cloisonnés et opposés, cette idée simplette me paraît complètement débile. Comme si les gens pouvaient se contenter de ne vivre qu'à travers les dogmes et le folklore attardé de tel ou tel style. Bien sûr, il doit exister une minorité de gens qui aiment à résumer leur vie à des clichés banania; moi j'appelle ça des cons.

canibool
Membre enregistré
Posté le: 14/04/2008 à 09h51 - (55524)
@[J.]: je suis au moins rassuré qu'il y aie des facs de socio qui ont encore une certaine rigueur scientifique.

Une question: Comment c'est possible que l'auteur aie pu choisir 16 sujets représentatifs comme ça? Ils ne peuvent pas être représentatifs puisqu'il faut qu'ils soient aussi interressants, es tu d'accord? Y' a t'il des méthodes de désignation des sujets à étudier (représentatifs? interressant?) dans une population en socio?

Pour ta gouverne, la socio ça m'interesse pas mais j'aimerai savoir si la rigueur existe dans cette science.

@PdL: Oui le sujet m'interesse. J'ai lu Lord of Chaos, pas en entier car g trouvé la fin chiante et anecdotique mais bon à 80 %. Mon opinion ne porte pas pas sur ce livre mais le pourquoi de ce livre.
Si il était pas à 28 euros je commettrai peut-être l'ultime folie de l'acheter pour me fendre la gueule. Je pourrai comme toi me laisser aller à une certaine curiosité etc...
seulement je le fait pas parce que: 1) 28 euros c très cher (je crois que eu lords of chaos à 15) 2) g assez confiance en VS de ce coté et ce que g compris de ce bouquin avec ta chronique m'a amplement suffit => j'en déduis grâce aux posts des uns et des autres (et en particulier de l'auteur) que c de la branlette socio.
Sinon, t'as raison, j'aurais pu me contenter de ça et fermer ma bouche mais j'ai pas pu parce que vendredi j'étais énervé et fallait que j'me défoulle. désolé.



Resh
IP:77.195.21.23
Invité
Posté le: 14/04/2008 à 11h56 - (55544)
C'est clair que si il y'a vraiment des groupes sociaux identifiables, des "tribus" death metal, black metal etc bien dissociées et identifiés... Ben ces groupes ne sont jamais que des troupeaux de kékés, et je me balance un peu de me coltiner 400 pages pour savoir quels sont les us et coutumes de ces moutons bas du front qui ne vivraient que par et pour leurs petites branches de metal respectifs.
Je préfère continuer à croire que le metalleux est par nature ouvert d'esprit, et que ses goûts musicaux extrêmes n'en font pas un être humain différent des autres.

Slayergod
Membre enregistré
Posté le: 14/04/2008 à 11h57 - (55545)
L'intérêt d'écrire un livre sur le black metal ou le metal tout court est tout bonnement ridicule c'est de la musique point barre. Il n'y a rien à analyser surtout dans le black on sait tous que ce qui entoutre cette musique est du folklore et on le prend comme tel. Ensuite si l'on veut se pencher sur les textes qui renvoient aux cultures du passé, à l'occultisme, voir le satanisme ou l'histoire il y a des bouquins très bien faits par des gens qui maîtrisent réellement leurs sujets.

Ehjeh
Membre enregistré
Posté le: 15/04/2008 à 13h22 - (55625)
Pour en terminer,

1. Je le répète, à aucun moment il n'y a de hiérarchisation des styles dans ce livre (le sociologue du rock JM Seca qui était membre de mon jury de thèse ne m'aurait sûrement pas accordé la mention maximale si j'avais commis cette faute).

2. Parmi les nombreux avis positifs (outre la chronique de ROCK&FOLK dont je parlais), en voici un lambda :

"J'ai commencer la lecture et c'est vraiment très bien foutu, détaillé et interessant.
J'arrive plus à m'arrêter et ça m'emmerde car j'aime bien faire durer le plaisir longtemps ! J'espérais en avoir pour quelques semaines vu mon rythme de lecture, alors que je l'ai commencé en début de soirée j'en suis presque au milieu. Je vais essayer de faire trainer ça en longueur !

Je vais pas faire de comparaison trop évidente d'avec Les Seigneurs du Chaos, mais le passage de la période sur l'Inner Circle se ressemble beaucoup, normal me direz-vous. J'ai pas encore fini ce passage, et ça fait un moment que j'ai lu le SdC, mais il me semble qu'il y a quelques trucs en plus, comme des citations d'interviews donnés à l'époque qui donne un léger plus de bienfaisance à cet ouvrage. Ainsi que la formulation du texte qui est mieux écrite et formulé je trouve.

Le début qui retrace l'histoire et les origines du metal en commençant par le blues en passant par le rock et le heavy est vraiment très intéressant. Je sais plus ce qu'il y a dans le LoC, mais cet anthropologie me parait plus complet et beaucoup plus agréable à lire sur ce sujet.

J'ai survolé en gros le reste pour savoir à quoi m'attendre, et a part des interviews qui parlent de la vie privée des groupes qui à l'air très intéressant, il semble y avoir un passage sur la scène française. Mais comme je l'ai dit, j'ai juste survoler. Alors c'est peut-être juste un petit passage.

Je hâte de lire la suite (qui semble plus axé sur le black metal), mais j'ai déjà beaucoup de plaisir à lire le début de ce livre très complet, bien écrit, avec des paroles traduites des chansons, des images connues et d'autres moins et plein de références.

Donc pour moi (la moitié que j'ai lu jusqu'à présent) un excellent livre que je conseille autant aux fans de metal qui veulent approfondir leurs connaissances et lire un superbe ouvrage sur leur musique fétiche, qu'aux personnes qui ne connaissent pas le monde du metal et souhaite le découvrir. A noter la contribution de beaucoup de groupe et autres personnes du milieu vraiment très intéressante. Surtout si on écoute le groupe ou connait plus ou moins une personne, c'est très agréable de lire ses réponses et avis pour en savoir plus sur eux."

crypticmadness.com/Forum/VoirSujet.php?TopicID=3484&ForumID=1


Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 15/04/2008 à 13h33 - (55628)
T'aurais pu trouver mieux comme avis positif...
Un gars à la syntaxe approximative qui a même pas lu la moitié du bouquin, c'est pas très sérieux. :D

The preacher
Membre enregistré
Posté le: 15/04/2008 à 15h04 - (55645)
Non?! C'est une blague?...amusante cette (demi)critique.
"Donc pour moi (la moitié que j'ai lu jusqu'à présent) un excellent livre que je conseille..."
:D Mouhahaha...désolé, c'était plus fort que moi.

Voilà au moins le genre de pote qui ne te donnera jamais le nom de l'assassin en te conseillant un roman policier..


DarkCed
Membre enregistré
Posté le: 15/04/2008 à 21h15 - (55676)
damned, parce que ça existe aussi des sociologues du rock ?
à quand la sociologie du ping-pong ? :D

Kreator
IP:90.12.31.5
Invité
Posté le: 16/04/2008 à 00h39 - (55693)
J'aurais qu'une chose à dire :
Je ne comprends pas comment on peut -après avoir lu une chronique- s'approprier l'idée d'un chroniqueur aussi facilement.

Bordel vous écoutez du metal ! Un style marginal ! Remettez-vous en question quand même et faites vous votre propre avis comme des grands putain d'merde !!!

"Ouais j'ai pas lu mais c'est d'la merde...
"Pourquoi ?"
"Ben parce que tu vois, j'suis sûr que c'est d'la merde..."

Donnez-moi un flingue je fais un meurtre !

C'est comme tout finalement, même dans un style marginal et qui se veut à la base anti-conformiste, on y trouve énormément de personnes qui sont à fond conformistes (fringues, idées prémâchées) et qui ne se remettent pas en question.
Une sorte de refuge pour se dire avec bonne conscience : "Ouais, bon j'suis un peu crétin j'me remet pas en question mais je fais partie d'un style musical marginal donc ça passe.."

Espèce humaine, quand vas-tu changer ? :'(

Amduscias
IP:86.67.185.184
Invité
Posté le: 16/04/2008 à 10h18 - (55695)
Hello, ici Amduscias de Temple Of Baal (on m'a déjà reproché de ne pas me présenter lors de certaines de mes réactions, au moins là il n'y aura pas de doutes à avoir).

Juste un truc : "Le regard aviné du vieux poivrot qui hante les concerts parisiens en s'agenouillant devant la scène et en couinant "vive le black metal" me donne plutôt raison." Alors ça, ça m'a fait hurler de rire ! Tellement vrai en plus !

Sinon le bouquin n'est pas mauvais en soi. Certaines réflexions sont pertinentes, d'autres beaucoup moins, mais en gros ça change des inepties habituelles écrites par des pseudo journaleux sensationnalistes. J'aurais juste aimé être averti par l'auteur de la publication "texto" de mes propos à l'échelle grand public, chose à laquelle je ne m'attendais absolument pas, je pensais que ça resterait dans le domaine de l'Université. Mais bon, allez, c'est digéré... "Le vin est tiré" on passe à autre chose, au moins j'ai été honnête dans mes propos, alors ne venez pas me casser les couilles.

A part ça, je suis 100% d'accord avec "Kreator". Même s'il n'est pas exempt de reproches, condamner un livre sans même l'avoir parcouru, c'est absolument stupide et bovin. Du même niveau qu'un discours de fondamentaliste religieux du genre "Les femmes sont l'incarnation du pêché !". Ne venez pas chialer à propos des gens qui ont des préjugés à votre égard par la suite...

Louis-Ferdinand
Invité
Posté le: 16/04/2008 à 10h56 - (55701)
C'est curieux la remarque que tu fais Amduscias, sur le fait que tu n'aies pas été prévenu de l'utilisation in extenso, de tes propos dans une publication à diffusion nationale.

Car dans le livre de Robert Culat, il y a eu exactement le même genre de problèmes, avec l'utilisation de textes sans que l'auteur dudit texte ne soit même au courant (je ne parle même pas d'une autorisation) de cette publication (pour le livre de Culat, c'est encore pire car c'est un texte de 25 pages qui est repris intégralement en annexe)

Cette méthode, que l'on retrouve donc chez Nicolas Walzer et Robert Culat me semble bien curieuse, et bien peu respectueuse des personnes interrogées et mises à contribution...

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 16/04/2008 à 13h01 - (55713)
C'est un fait qui m'a également été signalé par un autre interviewé. Les propos recueillis à l'origine dans le cadre de la thèse sont repris dans le livre sans aucune autorisation préalable, ni information des interviewés. Je ne sais pas non plus si c'est une pratique courante.

@Anduscias : Tu connais "vive le black metal" !! Hell yeah !

Horrorist
IP:77.195.190.72
Invité
Posté le: 28/10/2008 à 16h27 - (63622)
Désolé les gars ("où sont les feeeeemmes ?"), mais je me sens l'envie de rajouter mon grain de sel.

Tout d'abord, je tiens à préciser que je n'ai pas lu ce livre, et que je ne le ferai certainement pas, en raison de son prix. Ce n'est pas de ça que je souhaitais parler, (c'est peut-être faire preuve de bovinerie, mais sur un sujet qui m'interresse moyennement je m'en réferre au seigneur du goûter - chroniqueur que je juge sérieux) mais des commentaires qui gravitent autour :

Dans le cadre de mes études (modestes, bac +2) j'ai eu à faire un exposé - que j'ai choisis de faire sur les différentes famille de metal. Je vous jure qu'avec toutes mes connaissances et mes recherches, j'ai cru que j'allais modifier le thème de mon exposé. Ce domaine est vraiment compliqué et souvent relève de l'interpretation de chacun... Alors vouloir en faire une thèse, je crois que le cerveau de l'auteur à du griller une bonne dizaine de fois. (donc soyez indulgent, vous n'auriez certainement pas fait mieux)

Concernant la plus grande représentativité du black metal, par rapport à d'autre courant... Je la comprend. Même si le heavy metal est un pilier de notre beau style de musique, je serai incapable d'en faire débat car ça ne m'intéresse pas. L'auteur à privilégier son domaine de prédilection, c'est humain. (mais je trouve dommagable pour une thèse)

Dernier point, ce n'est pas parce que l'on est métalleux que l'on peut être stéréotyper. Je me considère comme tel, et déjà les problèmes arrivent : je suis autant fan de sunn 0))), que d'origin, que de terrorizer, que d'isis, que de tenebrosus, que de nasty... incataloguable ! (je n'ai même pas les cheveux longs - ni rasés)

D'autres problèmes suivent : je chante et ai chanté dans plusieur groupes de metal, j'ai animé une émission de radio metal, je fais partis d'une association qui organise des concerts de metal : pourtant il m'arrive d'aller en discothèque avec des amis, d'acheter des CD de Barry White (dieu a vraiment existé !!! ^^), et dans ma jeunesse de participer à des free party...

Donc au final mon avis est qu'une thèse de sociologie sur un sujet aussi vaste que celui-ci est impossible. Les métalleux ne sont pas tous des clichés, comme on peux voir des exemples dans des émissions TV qui sont fan je Johnny ou de Claude François... La thèse d'un point de vu historique de Nico92 sera peut-être plus impartiale, et trouvera plus d'intérêt à mes yeux.

PS : Je ne connaissais pas PostChrist, merci pour l'info, j'irais faire un tour.

PS 2 : putain, personne ne l'a encore dit, Deliverer of Faith : TON AVATAR TUE !!! ^^

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