ANTHOLOGIE DU BLACK METAL - Alexandre Guudrath (Camion Blanc) - 04/09/2012 @ 08h23
Pour oser écrire aujourd'hui un livre sur le black metal, il faut de la prétention (au sens noble). Oui, car il faut oser se lancer dans cette longue aventure qui consiste à synthétiser et rédiger de nouvelle idées sur un genre qui a déjà vu défiler quelques bouquins. N'ayant pas eu cette ambition, je n'en suis que plus admiratif envers ceux qui osent se lancer dans le grand bain pour nous proposer un ouvrage en vrai papier.

Je me suis engagé dans cette double anthologie sans a priori, je le précise. Ayant déjà une culture musicale dans le domaine, je savais que je n'étais pas le public le plus directement ciblé, mais j'avais l'envie de découvrir de nouvelles références. Le quatrième de couverture est déjà bien alléchant, proposant "d'analyser [le genre] en partant des racines pour arriver à aujourd'hui". Comme je suis un vicieux de première, je me suis fixé préalablement à toute lecture trois focus, trois points d'accroche. En premier, la place accordée à Storm of the Light's Bane de Dissection, sorti chez Nuclear Blast et à ce titre souvent peu goûté par les défenseurs de l'UG. En deuxième, la place accordée à Thorns et à Snorre Ruch en général, guitariste souvent trop méconnu malgré son influence avouée par beaucoup d'artistes de la scène norvégienne. En troisième, la place accordée à Cradle of Filth et Dimmu Borgir, les deux groupes de black sympho qui ont fait explosé le black metal médiatiquement et engendré la grande vague de la fin des années 90. Et le point bonus, le premier album de Golden Dawn allait-il être évoqué ? OK, tous ces focus ne sont pas si neutres que ça. Voire même un peu dirigés, parce que je connais quelques proses et la vision du genre d'Alexandre Guudrath. L'auteur, parlons-en.

Issu des auditeurs de la seconde moitié des années 90 (tout comme moi), Guudrath découvre le black metal alors que le style embrase les labels européens. Une longue romance s'amorce, une quinzaine d'année pendant lesquelles il va notamment fonder le Chant du Bouc dans le Nord avec les membres de Nirnaeth (les Nordistes confirmeront) et surtout chroniquer. Rédacteur sur Darkmag pendant de nombreuses années et ponctuellement par ailleurs, il se lance dans son blog La Voix des Ombres à la fermeture du site. Guudrath est un indécrottable de la scène UG française, à qui il accorde de nombreuses interviews et chroniques. Un acteur de l'ombre comme beaucoup, mais qui a eu envie d'aller plus loin. Et venons-en justement à ses bébés.

Tout d'abord, nous avons là deux beaux pavés. Au fil des news, certains (dont moi) étaient surpris de la décision de Camion Blanc de sortir l'ouvrage en deux tomes, alors que l'auteur annonçait 700 pages. En fait, l'éditeur ne pouvais pas faire autrement, car l'ensemble représente finalement 1200 pages. Impossible de proposer le bestiau en un seul volume sans craindre un procès dès qu'un lecteur se le fera tomber sur le pied.

Le sommaire est constitué pour chaque tome d'une préface/postface par un acteur de la scène (j'y reviendrai). Le tome 1 comprend une Foire aux Questions, puis la première partie est consacrée à "l'old school black metal" (1981-1991) et la seconde partie à "l'Age d'or" (1992-2001). Le tome 2 consacre une large partie à l'ère 2002-2011, puis vient une section "Démons et Merveilles" qui compile rapidement ce qui n'est pas tout à fait du black metal mais s'en rapproche. Enfin, le tome 2 se conclut sur une partie "disque bonus" qui reprend une longue interview de Lord Puke et des chroniques de compilations.

La Foire aux Questions (FAQ) est plutôt habituelle sur les sites internet et dans les manuels de dépannage. L'idée est intéressante de la transposer dans le bouquin pour guider les premiers pas dans le style. L'auteur répond sur une quarantaine de pages à des questions aussi pertinentes (par ex, "quel est le rôle et quelle est la place de la production dans le black metal ?", "qu'est-ce que le NSBM ?") que stupides (par ex, "pourquoi le one-man band est-il la forme idéale du black metal ?", "pourquoi le synthétiseur doit-il être utilisé avec parcimonie ?"). Je passe sur l'historique du black brossé en premier, qui revient encore sur ces histoires pénibles de classement entre première et seconde vagues. L'important est que Guudrath a listé les groupes importants à la naissance du genre.

On constate dès le sommaire que 80% des 1200 pages sont constituées de chroniques. Listées par années en début de tome, les chroniques sont sagement rangées alphabétiquement pendant des pages et des pages. L'auteur propose ainsi une sélection d'œuvres au travers de l'histoire du black. L'ouvrage est bien trop indigeste pour se lire d'une traite et l'intérêt est plutôt de venir "picorer" des chroniques ici et là, à l'envie. Le choix est intéressant, mais il ne permet pas une analyse transverse du genre, qui permettrait d'avoir une vision plus globale et d'appréhender comment se positionnent les formations entre elles. Il y avait de quoi abonder dans ce sens avec les différentes scènes locales bien plus marquées jadis, en regroupant les groupes par thématiques stylistiques pour essayer d'y voir plus clair. Mais l'objectif est clairement ici de donner le maximum d'entrées possibles au lecteur, quitte à le laisser se démerder. Tiens, prends donc 500 chroniques dans ta gueule, sale gueux.

On a l'impression qu'en partant d'une sorte de top 100 des meilleurs albums de BM (idée initiale de Guudrath évoquée dans son introduction), l'auteur s'est fait prendre au jeu de trop vouloir en mettre et se retrouve avec un monstre un peu gonflé à l'hélium. Au lieu d'ajouter des entrées, j'aurais préféré qu'il prenne du recul par rapport à ses goûts personnels et qu'il fasse un vrai travail de fond. Guudrath avoue lui-même que ses ouvrages sont uniquement le fruit du travail d'un humble passionné. Son anthologie manque de rigueur pour être plus qu'une simple compilation de chroniques, avec toute la subjectivité que cela implique. Une chronique est un billet d'humeur, donc ouverte à toute subjectivité. En ce sens, il est tout à fait possible journalistiquement pour un chroniqueur d'y exprimer ses sentiments personnels en toute liberté. On peut ici se poser la question de l'intérêt d'un recueil de chroniques, sachant qu'elles n'apportent rien par rapport à celles existantes et gratuites sur le net. Pire, on peut trier, rechercher ou relier entre elles des chroniques dans une base de données, ce que ne permet pas un livre. L'intérêt aurait été d'aller plus loin sur le support papier qu'une simple chronique, mais cela n'est pas le cas. Et très clairement, quand l'auteur s'éloigne du travail de chroniques pour livrer des réflexions personnelles ("propositions pour la survie et la fortification du black metal" présentées en début de tome 2), ses idées s'avèrent aussi anachroniques que grotesques de la part d'un simple chroniqueur web.

Concernant les chroniques, le plus souvent "un groupe = une chronique pour l'album préféré de l'auteur sur une page". Il y a des groupes d'envergure qui ont droit à plusieurs chroniques, mais la règle générale est celle-ci. Personne ne ferait une liste des albums essentiels de la même manière. Celle de Guudrath est donc forcément partiale, et il est évident que certains de vos albums préférés seront absents. Le tome 1 montre un réel travail de recherche et de compilation. Je suis moins exalté par le tome 2 qui me donne parfois l'impression de voir défiler tous les albums promos que j'ai reçus au fil des années (rappel : on ne fait pas beaucoup d'UG sur VS). Les proses suivent (le plus souvent) une trame identique, avec une petite biographie de la formation, puis un décorticage du contenu musical. Sans vouloir blesser l'auteur, les chroniques ne sont pas très exaltantes à lire. Il n'est jamais évident de décrire la musique avec des mots. Heureusement que Guudrath utilise quelques références, sinon on ne comprendrait parfois pas de quoi il cause. Car très réservé quant à la description technique, il use de circonvolutions ampoulées pour décrire les sensations et le son, parfois instrument par instrument. Et dans ses élans à utiliser des mots mal maîtrisés, il est parfois à la limite du français compréhensible. A toutes les pages, il y a des phrases telles que :
"Les guitares sont donc graves, les riffs sont sinueux, tranchants ou nauséeux et des larsens émaillent l'opus",
"les guitares tressent un canevas de fond d'une épaisseur hermétique",
"Aeternus faisait [du black metal] jusqu'à ce qu'il fabrique du death metal",
"la batterie, qui elle aussi va très vite, n'absorbe heureusement pas les autres instruments : elle s'occupe à cadrer robustement la structure et à fournir une tension tragique à l'ensemble".
Personnellement, je sature très rapidement de ces propos abscons et j'ai mis un temps fou à parcourir les deux bouquins. Le manque de simplicité dans l'écriture et un goût trop prononcé pour le remplissage handicapent la lisibilité. Et tant qu'on est dans le désagréable (et il est probable que l'auteur n'y soit pour rien), les différentes images reproduites au fil des pages sont d'une qualité passable. Se retrouver, en 2012, à l'heure de la HD de partout, avec des photos pixelisées, ça ne le fait pas.

Les errances linguistiques rendent les propos parfois peu clairs, surtout quand Guudrath n'est déjà pas très clair sur son objectif de fond. Il a une idée précise de ce que doit être le black metal : UG, pas technique, pas plus d'une touche de synthés, à peine produit (sinon ça devient pro), sincère, pur de tout autre sous-genre et doit vous plonger dans des sentiments de haine rageuse. Le black metal de Guudrath est un microcosme cadré, soi-disant puriste, au sein du mouvement black metal. Néanmoins, l'auteur émaille sa vision personnelle de nombreuses autres références qui ne cadrent pas avec sa définition. Parfois, ces "autres" pratiquent un style qui ne répond pas à la définition mais qui dégage une noirceur intense et une "sincérité" qui plaît à Guudrath (n'est-ce point du black metal alors, puisque les atmosphères sont là au détriment de critères d'étiquetage ?). Parfois, et c'est encore pire, ces "autres" ne répondent pas aux exigences de l'auteur mais sont appréciés par un grand nombre (belle leçon d'humanisme). Ainsi ...And Oceans est listé mais trop symphonique (sous-genre vomi par l'auteur) et trop produit. Hirilorn est trop mélodique et trop repompé sur les Scandinaves. Le premier album de Seth est carrément démembré. Quel est l'intérêt d'aborder ces albums ? Pourquoi constamment tirailler cette anthologie entre une vision personnelle et sincère (qui aurait dû se limiter aux œuvres chéries par l'auteur) et une compilation de tous les albums d'envergure dont une partie est traitée avec un manque de recul flagrant voire un certain mépris ? Comme tous ces albums, bons ou mauvais pour l'auteur, sont listés de la même manière, on finit pas se perdre un peu dans tout ce marasme. Et finalement, ne plus comprendre quels sont les groupes de référence au milieu des vendus. J'ai été brisé dans mon élan de feu de joie de mes mauvais albums.

Les parties vraiment intéressantes sont les espaces d'expression libre laissés aux musiciens et l'interview très longue de Lord Puke. Vindsval ouvre la marche avec une réflexion sur le black metal, "le fond sans forme distincte" sublimé uniquement par quelques-uns face à une meute de suiveurs. Vision très différente de celle de Shaxul (Manzer, Annthennath, boss d'Armée de la Mort) qui clôt le tome 1 avec un pamphlet élitiste louant l'immuabilité nécessaire du black metal et vouant une adoration aux pionniers du genre. Meyhna'ch (ex-Mütiilation, Hell Militia, Sektemtum) livre sur cinq pages une belle et trop courte biographie. Vaerohn (Pensées Nocturnes, Way to End) philosophe et expose ses pensées (nocturnes?) sur le black metal et sa relation au public et aux médias dans un papier sans concession qui sait faire mouche. Pas moins de 22 pages sont consacrés à l'interview de Lord Puke, figure antique de l'UG français connu pour ses compilations. Le track-by-track du volume 1 des Morbid Tunes... est franchement de trop et n'a pas de réel intérêt, tout comme celui de la compilation Fenriz Presents... dans le volume 1.

Je passe également sur l'intérêt des mini-chroniques de la section "Démons & Merveilles" où les albums sont balayés en quelques lignes. Cela aurait pu aussi bien se résumer à un simple listing avec l'inscription "démerdez-vous" et cela m'a finalement plus chagriné qu'autre chose de voir des sorties reléguées dans cette partie pour une question de sensibilité à ce que doit être le black metal. J'ai trouvé inutile les tracklistings des compilations présentées à la fin du second tome.

On arrive au bout de cette très longue chronique. Et mes trois focus me direz-vous ?
- Dissection est évoqué, mais pour The Somberlain. Le groupe passe la barre de l'acceptation, bien qu'il soit technique car il reste "humble" (ah ah, elle est bonne). Le successeur est rapidement nommé et évoqué, là où d'autres groupes verront plusieurs albums chroniqués. Le pardon n'est pas encore pour cette fois.
- Le pauvre Snorre Ruch ne sera pas encore réhabilité ce coup-ci. L'album de Thorns est listé dans la section Démons & Merveilles, car (je cite) il "manque d'agressivité et [est] trop peu dense pour prétendre à être du black metal pur et dur.". L'estocade est portée par un "les vocaux assurés par Satyr de Satyricon, marquent l'influence certaine de ce grand frère". Et vlan, va te coucher Snorre. Pense au suicide, mec. Personne ne sait qui tu es, même l'élite.
- la réponse pour l'influence de Dimmu et Cradle est arrivée plus vite que je ne le pensais. Ce n'est pas encore cette fois que le black sympho sera un peu mis en valeur. Au contraire, il se retrouve la cause de tous les malheurs en ayant popularisé un genre qui devait rester secret et interdit. L'auteur prévient également des dangers d'un black metal technique, voire technicien, qui n'est là que pour impressionner des "cerveaux élitistes" (l’hôpital, la charité, tout ça).
- Et non, pas de Golden Dawn ce coup-ci. C'est pas grave, ça. C'était le point bonus.

Il est l'heure du bilan. Peut-être que ces deux tomes pourront intéresser des gens qui ont envie de découvrir le black metal et qui n'ont aucun accès à internet pour étancher leur soif de connaissances. Ils auront alors à leur disposition deux pavés dans lesquels il faudra piocher les découvertes. Sincèrement avec internet, on trouve de nombreux sites où sont référencés les sorties et des historiques du black mieux branlés. Nous parlons ici d'une porte d'entrée, qui vous obligera de toute façon à aller écouter et à consolider seul votre culture musicale. Elle a aujourd'hui le mérite d'exister au format papier. Si vous êtes intéressés, vous trouverez cette anthologie dans la FNAC la plus proche, temple de l'anti-consumérisme et du metal UG français le plus misanthropique.

J'appartiens à une génération qui a toujours plus estimé les rayonnages des libraires que les pages numériques. Sortir un livre, c'est quelque chose et nous n'avons pas affaire là à un support volatile comme peut l'être un site web, un blog, un magazine ou un fanzine. Ces supports volatiles s'inscrivent pour la plupart dans l'instant, que ce soit dans des chroniques à chaud d'un album ou d'une interview partagée à une date donnée avec un artiste. A titre personnel, je pense qu'un livre doit savoir s'inscrire plus dans le temps que le numérique, apportant une analyse dans la profondeur, une synthèse sur un thème donné. Je ne retrouve pas ces éléments dans ces deux ouvrages, compilations de notes hésitantes et de postures personnelles sur une masse indigeste d'albums. Démunie des facilités de consultation et d'interrogation offertes par des bases de données, cette anthologie n'apporte pas plus que ce qu'on peut trouver sur les sites web et s'avère plus difficile à exploiter. Et elle vous en coûtera pourtant 68 euros. Cela fait 7-8 albums, à vous de voir.


Rédigé par : Prince de Lu | Recueils d'une épaisseur hermétique/ | Nb de lectures : 21429




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Commentaire
Blackphoenyx
IP:82.216.26.121
Invité
Posté le: 04/09/2012 à 09h04 - (103529)
Eh bien au moins grâce à ces bouquins on a eu cette chronique, et je vais donc de ce pas me pencher sur Golden Dawn et l'oeuvre de M. Ruch.

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 09h33 - (103530)
Si tu t'intéresses à Snorre Ruch, tu peux déjà jeter un œil à la chronique de l'album éponyme de Thorns sur ce site.

Blackphoenyx
IP:82.216.26.121
Invité
Posté le: 04/09/2012 à 10h06 - (103531)
D'accord. Merci.

Skeksis
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 10h21 - (103532)
Merci pour cette très bonne chronique, qui laisse penser encore une fois que beaucoup cherchent un peu précipitamment à écrire sur le metal (parce que c'est sans doute une bonne idée dans l'absolu), mais sans forcément faire tout ce qu'il faudrait pour ça. Dommage, j'aurais bien jeté un coup d'oeil par curiosité, même si la vision du genre par l'auteur a l'air d'être parfaitement à l'opposé de la mienne.


Cela dit, petit clin d'oeil sans méchanceté mais qui me fait toujours tiquer : quitte à défendre un langage simple et pas trop ampoulé (ce que j'apprécie), autant éviter par exemple le terme "éponyme", certes galvaudé dans la presse musicale, mais dont l'emploi est non seulement un peu pompeux mais surtout incorrect (éponyme c'est "qui donne son nom à", et en parlant d'une personne). Homonyme c'est très bien.

Entomber
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 11h03 - (103533)
Eh bah.... ça fait pas envie. :)

...et effectivement, comme un paquet de mecs de cette génération, je trouve toujours une contradiction à cracher sur les Dimmu/Cradle, alors que pour 90% d'entre eux, ils ne se seraient jamais intéressé au BM sans eux. (Je ne parle pas pour l'auteur que je ne connais pas.)

Je pense que pour avoir un bouquin objectif sur le BM il faudrait qu'il soit co-écrit entre un fan de BM et quelqu'un de beaucoup plus neutre et "objectif".

(Tu veux qu'on écrive un livre Prinçou?) :D

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 11h03 - (103534)
Attention, j'ai parlé de "circonvolutions ampoulées". C'est quand l'auteur tente d'introduire des synonymes ou se paraphrase que les mots dérapent un peu. Mais en général, son texte n'est pas ampoulé.

Sinon, tu as bien raison pour éponyme. La presse musicale n'est toutefois pas la seule responsable de cette évolution du sens. C'est le progrès!

grozeil
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 12h43 - (103536)
Prince de Lu, le HD, c'est pas BM, tu devrais le savoir... ;)
Bah dis donc, cette chronique confirme le sentiment que j'ai eu en feuilletant le bouquin à la FNAC en tout cas. Je passe mon tour.

SIMOVAR
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 13h55 - (103538)
ouchhh je passerai mon chemin...

moule d
Invité
Posté le: 04/09/2012 à 13h59 - (103539)
Si je le trouve au prix d'1 ou 2 CD, je le prendrais ptet. Un vrai fan d'UG, ça achète des CD, pas des livres ! ^^
C'est un truc pour les cerveaux élitistes ce truc ! Trop technique pour moi.



Fiatlux
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 14h33 - (103542)
J'ai feuilleté les 2 tomes à la Fnac et je les ai reposés vite fait. Nul besoin d'en lire chaque ligne pour savoir ce dont il s'agit.

Je serai beaucoup plus sévère que Prince de Lu en disant que c'est extrêmement mal écrit et que la "réflexion" sur le genre traité est totalement inexistante. Si je veux lire le journal intime d'un type lambda sur sa passion, j'aimerais que ces deux notions là soient, au moins un petit peu, présentes dans l'ouvrage.
A ce titre, seule la préface de Vindsval peut s'honorer de ne pas être un gâchis de papier. D'ailleurs cette préface raconte exactement l'inverse de ce que pense Guudrath, c'est donc un peu bizarre de capitaliser sur la popularité de Blut Aus Nord alors que le groupe est bien au delà des sentences "le black ça doit être comme ci ou comme ça" dont il est sans cesse question dans le bouquin. Bref, pas très cohérent.

Pour être clair, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un site web qui a changé de support, vous n'apprendrez ni plus ni moins qu'en lisant Postchrist ou ce genre de site (hormis le fait que cet auteur ci n'aime pas les synthés et la production, bref il donne un avis qui n'est autre que le sien, comme je suis en train de la faire sur son livre).
Comme un site web, tout est compilé pelle-mêle, il n'y a pas de rigueur scientifique ni même intellectuelle et c'est bien la tout le problème. Comme le dit PdL, un livre imprimé, ça doit tenir dans le temps, être une synthèse de connaissances, de réflexions un peu poussées, de commentaires "éclairés"...

Coup de gueule également contre Camion Blanc. Aucun travail d'éditeur (moi je renvoie le mec retravailler son texte pendant 15 ans s'il le faut), foutage de gueule en règle avec le coup des deux tomes (excuse B.I.D.O.N, ils savaient très bien qu'un livre sur le BM allait se vendre. Donc pourquoi se priver ? Deux tomes et 68 euros messieurs dames, par ici la monnaie !).
Et les photos... Non mais sérieux, on croirait un fanzine de 1987 photocopié !
Il faudrait vraiment qu'un éditeur sérieux se positionne sur le même créneau, ça les obligera peut-être à se professionnaliser pour ne pas couler...

Bref, n'achetez pas sans l'avoir feuilleté pour vous faire votre propre idée...



Tetanos
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 15h06 - (103544)
J'étais déjà pas motivé.
Puis bon comme dit Fiatlux le rapport qualité/prix des truc Camion Blanc c'est limite du foutage de tronche.

GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 15h37 - (103545)
Du même avis que FiatLux qui a très bien résumé.

Lu et feuilleté à la fnac également, on dirait un mega fanzine des 80's, avec photocopies intégrées.

L'avis de l'auteur est certes très subjectif, mais hormis les novices qui chercheront à savoir et connaître les bons disques du mouvement et son historique, ce livre n'apportera rien de + aux vétérans de notre espèce.

Sunn0))
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 19h15 - (103548)
Vu la qualité de ses chroniques sur internet, je ne m'attendais pas à un miracle. Au delà des qualités d'écriture du personnage, choisir comme formeat une compilation de chronique + quelques extra c'est effrayent d'inintérêt. Comme PDL le souligne à juste titre, sauf s'il était sorti dans les années 90 ou internet était peu répandu. Je n'aime pas assassiner quelqu'un qui a très certainement fourni des efforts, mais faut pas pousser mémé dans les orties.



von_yaourt
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 21h21 - (103549)
Je propose que nous, tous les chroniqueurs du web avec plus de 300 pages d'archives, nous réunissions et sortions une méga compilation de la mort avec une prose qui ne nous demandera donc aucun travail supplémentaire. On se fait éditer en anthologie du metal par Camion Blanc en 20 volumes et on espère que des gens achèteront un truc disponible gratuitement. Ensuite on roulera sur l'or et on prendra tous notre retraite. T'es dans la combine Prinçou ?

moule d
Invité
Posté le: 04/09/2012 à 22h34 - (103551)
A noter que d'après l'auteur, un tome 3 risque de voir le jour. Je me demande bien ce qu'il va rajouter. Les 500 chroniques en plus qu'il avait mis de côté ?

AnusFraicheur
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2012 à 23h45 - (103553)
C'était niquée dès le départ cette idée d'anthologie.

Gruik
IP:92.103.157.29
Invité
Posté le: 05/09/2012 à 14h41 - (103559)
Si je ne dis pas de bêtise, l'auteur n'est qu'autre que Oncle Guud, ex-chroniqueur de Nightfall.

Du coup, cette chronique ne m'étonne pas, ce type a toujours eu une vision extrêmement obtuse et nombriliste, avec tous les paradoxes que cela entraîne (le coup du "le BM technique c'est pour ces couillons d'élitistes"). De plus c'est un piètre chroniqueur pondant ses chro en un seul pavé indigeste et glorifiant les albums ne disposant pas de prod digne de ce nom.

Enfin bref, je suis admiratif qu'il ait pousé son travail jusqu'à en faire un bouquin de 1200 pages mais si c'est pour nous refourguer tous ses pavés et au final n'avoir aucun point de vue objectif, non merci.

Il me semble que lorsque l'on écrit un bouquin, qui plus est publié par un éditeur très connu dans le milieu et qui porte tout de même le nom "Anthologie", on se doit d'être un minimum professionnel et objectif.

Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 05/09/2012 à 16h27 - (103561)
Oui, il s'agit bien d'oncle Guud. Il est inscrit sous ce pseudo chez nous.

Pour sa défense, je précise que ses textes ont été retravaillés. J'ai pu retrouver des chroniques du net qui correspondent à des albums des bouquins. Pour ce que j'ai vu, il y a eu un travail de réécriture et pas juste un copier/coller de ses textes précédents. Bref, le temps passé est indéniable et c'est d'autant plus dommage que le résultat ne soit pas à la hauteur.

@von_nature, désolé pour ta combine vonvon. Je ne peux salir mon nom avec aucun de vous, vous avez tous des goûts de merde. :D

pezzini
IP:79.82.0.176
Invité
Posté le: 05/09/2012 à 19h29 - (103567)
j'ai ce livre et je le trouve très bien!!.. pour ceux qui n'aime pas passer votre chemin!!...

jol
IP:90.5.224.207
Invité
Posté le: 05/09/2012 à 23h50 - (103572)
Bon travail, Prince de Lu ! Opiniâtre et très bien argumenté.


raziel
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 09h52 - (103574)
Belle chronique, que je partage en tous points sur Snorre, Golden Dawn et Dissection !

Il est toujours délicat de se lancer dans ce type d'aventure sans avoir un gros bagage, disons littéraire. Il aurait été beaucoup plus intéressant de fournir une vision transversale du genre, animée de lignes de force plutôt que de compiler des chroniques. Mais pour ça, il faut avoir un recul intellectuel important sur les choses et une vraie rigueur, quasi universitaire.

Benjamin Linus
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 11h19 - (103575)
Bonne analyse du livre et de son peu d’intérêt à l'heure d'internet.

C'est la même démarche et la même problématique que pour le livre ETAT DES LIEUX DES MUSIQUES EXTREMES publié en début d'année chez Camion Blanc.

C'était la aussi un recueil de chroniques rédigé dans ce cas par des chroniqueurs du webzine Metalorgie. Bref, c'est tout un contenu qui aurait eu plus sa place sur le web que dans un livre.

L’intérêt de cet ETAT DES LIEUX devait être les chroniques rédigées pas des membres de groupes (Lofofora, Peter and The Test Tube Babies, Treponem Pal etc.). Mais au final il y a très peu de chroniques de musiciens.

Bref, un pavé de près de 1000 pages pour 40 euros qui soutient efficacement ma commode dont le pied est cassé.



Carcinos
Membre enregistré
Posté le: 07/09/2012 à 15h00 - (103606)
Le pire c'est que sortir un livre coûte vraiment cher, je ne pense pas qu'il se fassent une si grosse marge là dessus (rien à voir avec le prix du CD en terme de quantité).

Ivan Grozny
Membre enregistré
Posté le: 07/09/2012 à 21h26 - (103613)
@pezzini : pourquoi le trouves-tu bien ce livre ? Quelques arguments pour le défendre pourraient inciter à nuancer l'avis général.

Monceau
Membre enregistré
Posté le: 08/09/2012 à 00h13 - (103615)
ah oui quand même ! balancer les chroniques par centaines dans un livre c'est pas très fin ça. ce livre c'est exactement le contraire de ce que je recherche dans un écrit de ce genre. Comme l'a dit Prince à juste titre un livre papier doit traiter une thématique en profondeur et de manière assez élaborée.

D'ailleurs c'est bien beau de dire la n-ième fois "Bon travail, Prince de Lu !", "Bonne analyse" ou "Belle chronique". Moi je regrette toute cette aisance avec la plume (que ça soit le fond ou la forme) qui est gaspillée pour critiquer le travail des autres, parfois médiocre (double gaspillage donc).

pezzini
IP:79.82.0.176
Invité
Posté le: 08/09/2012 à 07h25 - (103617)
@Ivan je le trouve bien car il as des Ouvrage complet et clair qui permet même à un fan de comprendre les bas. Pour un musicien ou pas il peut permettre d'approfondir ou de préciser certain points.

chavroux
Membre enregistré
Posté le: 08/09/2012 à 11h27 - (103619)
lol @ pezzini merci d'avoir défendu avec autant de panache le livre !!!
Bon, pour ma part j'ai fais l'acquisition des deux tomes : il est évident que ceux qui sont déjà coutumiers de la scène BM n'y trouverons pas leur compte car l'auteur développe SA propre vision du BM et choisi les groupes dont il parle en fonction de SES goûts.
En revanche, pour ma part, n'étant pas expert ça m'a permis de faire des découvertes plutôt sympa en piochant dans le bouquin (parfois un peu au hasard), ce qui est sympa dans le format papier c'est qu'on peut le prendre pour se poser n'importe où et être vraiment dedans.
Je suis pas toujours d'accord avec les chroniques et sur la prétendue qualité de certains albums mais elles ont le mérite de nous donner envie (ou pas) de nous faire notre propre opinion : ça déblaye pas trop mal le style. Y a quand même un sacré boulot !!!



Prince de Lu
Membre enregistré
Posté le: 08/09/2012 à 13h23 - (103620)
Ben justement, l'auteur défend sa vision, mais pas que ça, loin de là. En tout cas, piocher comme tu le fais me semble être la bonne utilisation de ces ouvrages. Bon courage.

L'homme a la cigarette
IP:86.68.118.109
Invité
Posté le: 08/09/2012 à 18h51 - (103624)
Est ce que ça parle de Metallica ?
Parce que si sa parle pas de Metallica, c'est nul, il sont comme même les pères du Black Metal avec le Black album (sortie en 1991).

xYohmx
IP:80.14.25.232
Invité
Posté le: 09/09/2012 à 10h55 - (103628)
"les guitares tressent un canevas de fond d'une épaisseur hermétique",

Stro bien cette phrase... Ca me rappelle du Laurent Michelland.

Avec "dans une ambiance macabre et lugubre" à la fin ça aurait été parfait

xyohmx
IP:80.14.25.232
Invité
Posté le: 09/09/2012 à 11h02 - (103629)
En fait je comprends pourquoi tout le monde s'en fout de Snorre Ruch, ses chansons étaient beaucoup bien foutus pour les feignasses qui faisaient (mal) tourner 3 riffs sur 10 minutes...

Cynisme mis à part, quand on a écouté ce type et qu'on la replacé dans son contexte, c'est dur de pas entendre son influence un peu partout (Mayhem en premier époque Blasphemer (son jeu est une copie conforme de Ruch) Aborym, Abigor, Diabolicum Satyricon, même Emperor...)

Nekromantik
Membre enregistré
Posté le: 09/09/2012 à 14h34 - (103632)
Jamais entendu parlé de ces compils french soit disant UG, nordic metal est il au moins mentionné?? -->

Sinon en 2 mots,TROP CHER!!!



nokbourrin
IP:86.71.93.105
Invité
Posté le: 10/09/2012 à 20h09 - (103639)
Kro qui m'a donné envie de réécouter le fabuleux album de Thorns !!

frd
IP:88.139.220.51
Invité
Posté le: 16/09/2012 à 09h58 - (103752)
moi, j'ai acheté les 2 volumes,j'écoute du black depuis 17 ans , et je doit dire que le livre ne traite presque, QUE de l'underground,avec un son pourris (certes cela peut créer une ambiance). du true black pour moi. le black metal qui vend, ce n'est donc pas du black, c'est sa ? ? je respecte quand meme le travail qui a été fait, et suis globalement satisfait de mon achat, à posseder pour les fans de true .....


Eric75000
IP:83.194.183.44
Invité
Posté le: 16/09/2012 à 15h49 - (103758)
Pas très intéressant tout ça...
Benjamin Linus parlait du bouquin "État des lieux des musiques extrêmes" sorti également chez camion blanc. Pour le coup, je le préfère nettement. Moins obtu. Et puis le fait que certains textes aient été écrits par des zikos est également un gros plus.
D'ailleurs il a pas été chroniqué sur VS ce book, si?

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