J’ai lu quelque part que cette formation ibérique avait fait ou allait faire l’ouverture pour Thérion. Sacrée promotion …et sacrée pression ! Il s’agit de ne pas se louper.

Le problème c’est que le groupe risque d’essuyer les plâtres et plutôt sévèrement ! Adepte d’un métal symphonique « with female voice » teinté de phases progressives où dominent les duels claviers/guitares, il ne parvient jamais à éviter la répétition et la monotonie. Et si certaines intro promettent beaucoup (Sind In The Storm), la suite est au choix d’une affligeante pauvreté ou d’un affreux classicisme.

Du 1er au 8e titre, on n’est ni surpris, ni étonné ni même déçu. Tout ceci défile dans la banalité la plus complète. Surgit donc l’inévitable et assassine comparaison avec la concurrence et son non moins cruel compagnon de route : le sentiment d’avoir déjà entendu ça ailleurs, des dizaines de fois.

Même la voix de Bella Dianez, la chanteuse que l’on avance comme étant l’atout majeur des Espagnols est loin de valoir les pointures du heavy symphonique gothico-prog que sont Sharon Den Aden ou la sublime Simone Simons. Elle frôle même la rupture de câble à plusieurs reprises et surtout sur le dernier titre (Memories).

Que reste - t’il alors à Antalgia pour se démarquer ? Rien et tout à la fois. Des musiciens certes à la hauteur, une chanteuse au physique avantageux, une prod plutôt convenable et un artwork moins moche que la moyenne ? Oui mais est-ce suffisant ? La réponse est dans la question.

Conclusion : Parmi tous les sous genres de notre musique préférée, le métal symphonique est peut-être celui (avec le métal prog) à avoir été le plus cloné ce qui a eu pour conséquence de le rendre de moins en moins intéressant. Ne comptez pas sur les 47 minutes de Perception Of Reality pour redorer son blason !



Rédigé par : Karadok | 10/20 | Nb de lectures : 11928