ANORMA – In Destruction (Autoproduction) - 17/01/2005 @ 14h50
Meshuggah aura vraiment été un groupe majeur pour la scène metal actuelle, ses influences se font ressentir partout et bien entendu en France aussi. Influences mais pas plagiat, car nombre de groupes, dont Anorma, font une utilisation intelligente de la route ouverte par le combo Suédois.
Mais avant de préciser plus en avant le propos, suivez le guide gracieusement offert par le syndicat d’initiative local (Belfort en l’occurrence). Belfort est une ville dont la caractéristique principale est d’avoir comme emblème un lion, statue de Bartholdi assez hideuse au demeurant, et une température moyenne proche de celle de l’ère glaciaire. Pour se réchauffer, que fait la jeunesse locale ? Eh bien de la musique, pardi ! Malheureusement les quelques groupes que je connaissais à Belfort et environs n’étant pas de qualité exceptionnelle, je redoutais un peu la découverte de celui-ci. A tort, puisque « In Destruction » s’avère très plaisant.
Comme je le disais précédemment, nous retrouvons pas mal d’éléments meshugguesques dans la musique d’Anorma : des rythmiques syncopées, un peu destructurées, puissantes et sous-accordées. Pour situer plus précisément le ton, je dirais qu’Anorma se situe entre Meshuggah, Coal Chamber et Killing Joke. Mais le groupe franc-comtois délaisse le côté mécanique et froid du combo suédois pour insuffler un côté dansant à ses compos, par certains côtés plus électro metal qu’indus. En particulier par le fait que la batterie joue beaucoup moins syncopée que les guitares et ces rythmes limite basiques apportent une grosse pêche à l’ensemble. Les guitares savent se faire changeantes, et proposent quelques plans plus atmosphériques comme les arpèges crunchy sur « Fat » par exemple, même si la tonalité reste foncièrement metal et surpuissante. Des arpèges dissonants tributaires de la vague neo, Coal Chamber en tête se font aussi parfois entendre (« Understand »). Le chant est assez diversifié : S’il reste majoritairement growl (un peu la voix du chanteur de Natron), de bien belles parties claires viennent se poser ici et là et sont plutôt bien fichues, même si on sent parfois que la voix n’est pas toujours très assurée. A vérifier en concert. En bref, l’album est loin de constituer une ligne droite facile à baliser. S’il s’inscrit dans une mouvance très moderne et sommes toutes assez virulente, pas mal de chemins de traverse sont empruntés avec bonheur et « In Destruction » pourrait sans conteste rivaliser avec bon nombre d’albums de groupes établis. Quand on sait que tout a été fait à la maison (enregistrement, mastering et tutti quanti), ça laisse assez rêveur sur la motivation et le potentiel du groupe. Une autoproduction de haut rang, assurément !

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Rédigé par : Ocean? | 7.5/10 | Nb de lectures : 9863




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Commentaire
oedipian
Membre enregistré
Posté le: 17/01/2005 à 20h43 - (12809)
de ce que j'en ai écouté au nouvel an, c'est vraiment bon, et l'extrait me confirme mon souvenir..



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