One, two, let’s go !!! C’est par ces quelques mots qu’on pourrait résumer les intentions de ce troisième album des punks à roulettes californiens d’ANNIHILATION TIME. Ici pas de prises de tête, pas d’hyperboles musicales ou de tournures ampoulées, «III, Tales of the Ancient Age » nous déverse ici une dizaine de titres punk rock concis taillés sur le même modèle spécialement conçu pour vous rentrer dans le lard sans préambule ni coups de semonce.

Et il faut bien admettre qu’ANNIHILATION TIME s’y connaît en matière de punk rock à en juger par l’efficacité de ses compos aux relents « Skate, sex, drugs & rock’n’roll » sans fioritures alignées sur un tempo soutenu et appuyé par un chant punk typique (minimum 1,5g d’alcool par litre de sang). Comme on pourrait s’y attendre, la zic d’ANNIHILATION TIME n’a strictement rien d’innovant et comporte bon nombre de caractéristiques familières qu’on arrive très facilement à identifier. Si la petite fiche du groupe fait état des RKL, BLACK FLAG, MUNICIPAL WASTE (pour le côté punk) et de THIN LIZZY (pour ce qui est de certains passages de guitares et des lignes de basse) à titre de références, on pourra s’étonner de ne pas voir figurer en bonne place une très grosse influence de MOTÖRHEAD ou plus précisément de ZEKE. Sur un titre comme « Splash back » la ressemblance est même tellement frappante qu’on a parfois le vague sentiment d’entendre la reprise d’un quelconque et obscure inédit des groupes suscités.

Même s’il n’égale pas ses références, on ne fera pas le procès d’ANNIHILATION TIME pour autant puisque leur troisième album s’avère très sympa à l’écoute voir même idéal pour tailler la route sur le chemin des vacances ou improviser une petite fiesta sur le mode « binouses & pogo dans le canapé avec option dépôt de gerbe sur le canari». Le plus incroyable avec ce type de galette, c’est qu’on n’a besoin de se l’envoyer qu’une seule fois pour mémoriser les riffs et refrains. Fort heureusement on ne s’en lasse pas pour autant et chacune des écoutes fait immanquablement taper joyeusement du pied. On écoute et on apprécie sans y réfléchir et c’est déjà pas si mal.

Les adeptes du « skate & destroy » y trouveront assurément leur compte et ne manqueront pas le groupe lors de sa tournée européenne (y’a même une paire de dates en France) car c’est probablement galvanisé par l’adrénaline de la scène, qu’ANNIHILATION TIME trouve toute sa dimension. Groooovy baby !!!


Rédigé par : Tonton | 14/20 | Nb de lectures : 10902