A ne pas confondre avec Animus Herilis ou tout autre animation malsaine, Animus Mortis a déjà foulé les pages de VS avec sa première sortie chez Debemur Morti. Meuh si, souvenez-vous, je vous avais parlé de "Thresholds of Insanity", une compilation de titres qui montraient un visage assez varié du travail des Chiliens sans pour autant convaincre totalement.

Trois ans plus tard, le combo de Santiago (hissez haut !!) refait surface avec un premier album au titre aussi énigmatique qu'inquiétant. Premier constat, la bestiole est de courte durée. Huit titres pour 34 minutes et c'est plié. A chaque écoute, j'ai l'impression qu'il manque un truc pour terminer décemment l'opus. Est-ce bon signe ce sentiment de manque? Je ne saurais le dire.

Côté contenu, les titres présentent la même architecture, concentrés sur 4-5 minutes avec des riffs variant de la rythmique blastée aux passages plus lourds et introspectifs. Les morceaux sont de facture classique et Animus Mortis n'hésite pas à y insérer des petits effets, comme des passages en son clair ou des chants en backing qui proviennent de l'outre-tombe. Avec sa production ronde et gorgée de basses, l'ensemble est un bloc compact qui avance contre vents et marées et surtout qui avance bien pendant toute sa durée.

Avec ses faux-airs de black orthodoxe, l'album est presque convaincant, mais ne parvient pas toutefois retourner la perruque. Il est finalement peu abrasif et se laisse trop tranquillement écouter et c'est bien dommage. Animus Mortis ne souffre pas spécialement d'une panne d'inspiration, mais ne fait que s'ajouter à la longue liste des groupes capables sans être excellents. Il leur sera probablement difficile de sortir du lot cette fois-ci. J'espère juste qu'ils ne vont pas cravacher encore trois ans avant de sortir un nouvel opus.




Rédigé par : Prince de Lu | 12/20 | Nb de lectures : 11141