ANIMA - Enter The Killzone (Metal Blade/Season Of Mist) - 30/03/2010 @ 08h24
A peine deux ans après "The Daily Grind", voilà que le groupe préféré de Crown_Me revient nous faire tâter de son deathcore de bourrin. Pourquoi n’est-ce pas lui qui se charge de la chro dans ce cas ? Notre intégrité journalistique passant avant tout, nous nous sommes dit que son amour pour ce groupe est tel qu’il en a perdu toute objectivité. Du coup, pour éviter qu’il n’en foute partout, nous avons décidé, d’un commun accord, que c’est à moi que reviendrait l’honneur de me charger du cas d’"Enter The Killzone" des Teutons d’ANIMA. J’espère me montrer à la hauteur de la prose de mon éminent collègue.
J’invite les plus flemmards d’entre vous à cliquer ici et à relire la chro du premier album puisque, à quelques détails près, rien n’a vraiment changé. Pour les autres je développe quelque peu car ces détails ont leur importance. Importance toute relative certes, mais importance quand même. Donc ANIMA n’a pas foncièrement changé de style et œuvre toujours dans le gros œuvre deathcore impersonnel et bourrin. Mais cette fois, certains plans restent en mémoire ("It's impossible") et le groupe, à défaut de véritable talent, fait preuve d’intelligence (qui a dit « d’opportunisme ? ») en s’inspirant (qui a dit « pompant sans vergogne ») les grands noms du style. SUICIDE SILENCE ayant mis les choses au point en gagnant la couronne de roi du deathcore à coups de tatanes dans la gueule de la concurrence, ANIMA s’est dit que tant qu’à faire, autant les imiter et appliquer la même recette. « Enter The Killzone » n’est en fait qu’un ersatz de « No Time To Bleed ». Si l’intérêt artistique et créatif est donc limité, au niveau de l’écoute et du plaisir procuré c’est autre chose. Ou pas. Non pas que l’album soit à se rouler par terre mais il fait son petit effet malgré tout. Du moins pendant un temps. Très court.
On retrouve donc les gros riffs plombés, les breakdowns, les moshparts, les vocaux doublés mi-chacals en rut; mi-ours enroué. La voix du vocaliste est d’ailleurs plutôt bonne et le gars fait, mine de rien, preuve d’un joli coffre dans le registre growls profonds. Comparativement à « The Daily Grind » cet album semble plus travaillé et plus ambiancé, on note quelques ralentissements de tempos, une ambiance un peu plus poisseuse et un meilleur placement de la voix. Mais le problème vient du fait qu’on a l’impression d’écouter une version cheap de « No Time To Bleed ». Un titre hyper accrocheur pour ouvrir l’album « Incarceration », certainement le futur premier single du groupe, un titre postmachinchose à base de samples glauques, « Black Night », en milieu de skeud histoire de provoquer une petite coupure d’ambiance. Pour le reste, ça bastonne et ça tabasse sans répit. Ca fait son petit effet au début, on se retrouve face à du deathcore teigneux et efficace ponctué de quelques parties assez mémorables mais bien vite l’effet s’estompe et survient le deuxième effet kisscool : l’ennui poli.
Passé la surprise et la découverte, on voit apparaitre le vrai visage du groupe, celui d’un énième groupe de deathcore poussif et sans originalité aucune si ce n’est celle de faire du sous Suicide Silence, ce qu’ils font plus ou moins bien mais là où le modèle se distingue par la richesse de ses ambiances et l’efficacité de ses compositions, la copie ne fait qu’essayer de se dépêtrer sans grande conviction avec son écriture et sa musique. Sans véritable cohérence et projet musical construit ANIMA se noie dans la masse deathcore et retombe vite dans l’anonymat qui est le sien. Un album qui tient la route quelques instants, le temps d’une dizaine d’écoutes puis qui finit vite par tomber dans l’oubli. Mais le point positif est que le groupe progresse. Là où leur premier effort filait direction « la poubelle », celui-ci finira au fond de « la boîte à chro » au fond d'une armoire, c’est déjà un mieux.
Les extraits sont particulièrement mauvais.
La prod est pas mal trafiquée en tout cas.
Les simili soli sont merdiques, les compositions d'une vacuité impressionnante...Et C'est meme pas "BrOoOoooooOOOooOTaLz" comme disent les djeuns.
Deha IP:83.134.25.92 Invité
Posté le: 30/03/2010 à 16h38 - (82270)
Oh mon Dieu, le drum kit from hell super mal utilisé... J'ai envie de mourir.
Miguel IP:67.159.5.76 Invité
Posté le: 30/03/2010 à 21h51 - (82278)
quelle daube ce deathcore. décidemment difficile de s'y faire...
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
J’invite les plus flemmards d’entre vous à cliquer ici et à relire la chro du premier album puisque, à quelques détails près, rien n’a vraiment changé. Pour les autres je développe quelque peu car ces détails ont leur importance. Importance toute relative certes, mais importance quand même. Donc ANIMA n’a pas foncièrement changé de style et œuvre toujours dans le gros œuvre deathcore impersonnel et bourrin. Mais cette fois, certains plans restent en mémoire ("It's impossible") et le groupe, à défaut de véritable talent, fait preuve d’intelligence (qui a dit « d’opportunisme ? ») en s’inspirant (qui a dit « pompant sans vergogne ») les grands noms du style. SUICIDE SILENCE ayant mis les choses au point en gagnant la couronne de roi du deathcore à coups de tatanes dans la gueule de la concurrence, ANIMA s’est dit que tant qu’à faire, autant les imiter et appliquer la même recette. « Enter The Killzone » n’est en fait qu’un ersatz de « No Time To Bleed ». Si l’intérêt artistique et créatif est donc limité, au niveau de l’écoute et du plaisir procuré c’est autre chose. Ou pas. Non pas que l’album soit à se rouler par terre mais il fait son petit effet malgré tout. Du moins pendant un temps. Très court.
On retrouve donc les gros riffs plombés, les breakdowns, les moshparts, les vocaux doublés mi-chacals en rut; mi-ours enroué. La voix du vocaliste est d’ailleurs plutôt bonne et le gars fait, mine de rien, preuve d’un joli coffre dans le registre growls profonds. Comparativement à « The Daily Grind » cet album semble plus travaillé et plus ambiancé, on note quelques ralentissements de tempos, une ambiance un peu plus poisseuse et un meilleur placement de la voix. Mais le problème vient du fait qu’on a l’impression d’écouter une version cheap de « No Time To Bleed ». Un titre hyper accrocheur pour ouvrir l’album « Incarceration », certainement le futur premier single du groupe, un titre postmachinchose à base de samples glauques, « Black Night », en milieu de skeud histoire de provoquer une petite coupure d’ambiance. Pour le reste, ça bastonne et ça tabasse sans répit. Ca fait son petit effet au début, on se retrouve face à du deathcore teigneux et efficace ponctué de quelques parties assez mémorables mais bien vite l’effet s’estompe et survient le deuxième effet kisscool : l’ennui poli.
Passé la surprise et la découverte, on voit apparaitre le vrai visage du groupe, celui d’un énième groupe de deathcore poussif et sans originalité aucune si ce n’est celle de faire du sous Suicide Silence, ce qu’ils font plus ou moins bien mais là où le modèle se distingue par la richesse de ses ambiances et l’efficacité de ses compositions, la copie ne fait qu’essayer de se dépêtrer sans grande conviction avec son écriture et sa musique. Sans véritable cohérence et projet musical construit ANIMA se noie dans la masse deathcore et retombe vite dans l’anonymat qui est le sien. Un album qui tient la route quelques instants, le temps d’une dizaine d’écoutes puis qui finit vite par tomber dans l’oubli. Mais le point positif est que le groupe progresse. Là où leur premier effort filait direction « la poubelle », celui-ci finira au fond de « la boîte à chro » au fond d'une armoire, c’est déjà un mieux.
Rédigé par : Seb On Fire | 09/20 | Nb de lectures : 12315