Le leader d'Urgehal, Trondr Nefas, n'a jamais caché son envie de mener de multiples projets. Et quand Urgehal a commencé à faire circuler son nom, le guitariste a pointé le bout de ses riffs dans pléthore de formations norvégiennes. La plus grosse surprise est venue de son nouveau projet solo, Angst Skvadron, une entité tournée vers les étoiles et déjà responsable d'un premier album pour lequel vous pourrez juger mon attachement dans nos pages. Et voilà que deux ans après un Flukt transitoire et la sortie d'un Urgehal dont on espérait plus, voici que Trondr Nefas vient à nouveau exprimer son trop-plein de riffs dans un nouvel opus de Scoubidou cosmic metal.
Les titres dynamiques aux riffs thrashy qui pouvaient encore étayer le premier album ont cédé la place à un assemblage de morceaux mid-tempo aussi mollasses que peu convaincants. On est mis au jus dès le "Valium Holocaust" d'ouverture, très pénible à supporter sans un édredon à portée de main. Sous couvert d'exploration spatiale à l'ancienne, Trondr Nefas joue à nouveau la carte vintage avec un vieux synthé qui évoque les attaques de soucoupes des films des années 50. Mais au lieu d'un Planète Interdite au relent nostalgique amusant, c'est le Plan 69 from Outer Space qui défile dans nos oreilles avec Ed Wood aux manettes. Cette suite d'errances galactiques au goût d'interludes est simplement chiante, sans morceaux qui puissent servir de moteur à un album très long à écouter et qui se termine dans l'indigence la plus totale. Et quand Trondr Nefas joue réellement la carte de l'interlude, c'est pour servir du mauvais Tiamat ("Dolcontine Blues") ou un ersatz de BO de Vangelis ("We Miss Them"). Et je passe sur l'intervention de piano débridée et portnawak ou les sons cosmiques à la Scoubidou qui donnent toute leur splendeur à Angst Skvadron.
Si Trondr Nefas propose par moments des thèmes rythmiques chiadés qui pourraient apporter beaucoup à un album dans ce créneau ("The Eyes Among Stars", qui montre sa participation au débridé Kvist), il n'enchaîne que trop vite avec du riff dodu et huileux, et fait sombrer son opus dans la léthargie. L'ensemble est emballé dans une production qui sonne un peu cheap, en accord avec les ambitions stellaires du projet, et les thèmes mélodiques ne font même plus sourire devant la vacuité du propos. Sans être exigeant en matière de metal sombre, difficile de ne pas avoir l'impression que cet album sonne bien creux. L'outro "Sweet Poison" aurait pu conclure avec classe un album de Led Zep', mais les titres la précédant sont tellement vides qu'elle sonne dans le vide (justement).
Bref, si Flukt ne risquait déjà pas de marquer les mémoires, Sweet Poison risque de rester en travers de la gorge. Espérons simplement que ce nouvel effort serve au moins de purge pour le trop-plein créatif de Trondr Nefas. Après un dernier Urgehal moins intense, on peut toutefois se demander si le bonhomme n'en fait pas trop. Depuis cette sortie, un EP intitulé Valium Holocaust a vu le jour chez Folter Records, comprenant un titre inédit et trois remix de morceaux de l'album-sujet du jour. Valium Holocaust... Ah ben oui, c'est la meilleure description possible de ce projet.
Si vous voulez retenir une maxime en terme de metal décalé à la thématique alien, retenez celle-ci: Oxiplegatz c'était la classe.
Angst Skvadron c'est très fadasse.
oui, il est nettement inférieur au précédent, mais ça reste correct. certains passages lancinants et hypnotiques font leur petit effet, et les ambiances (toujours originales) font mouche. bref j'aime bien, même si desfois on a l'impression d'entendre du Urgehal au ralenti...
Destroyer IP:195.93.102.8 Invité
Posté le: 17/03/2010 à 14h42 - (81836)
Excellent album !!
Arnahud Membre enregistré
Posté le: 17/03/2010 à 22h44 - (81844)
Il est trés bien cet album. Bien psyché et des tracks super entrainantes. Le genre de disque que je me passe quand je sais pas quoi écouter.
E. IP:85.93.215.66 Invité
Posté le: 18/03/2010 à 08h09 - (81848)
Excellent album truffé d'expérimentations originales. Vivement conseillé.
C'est pas trop degeu ce truc, jugement fait apres qq ecoutes myspaces. Cela ne me rebute pas tant que ca, je vais approfondir.
Nico IP:90.5.121.113 Invité
Posté le: 20/03/2010 à 16h46 - (81928)
Bon, à quand une reformation de KVIST ?
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Les titres dynamiques aux riffs thrashy qui pouvaient encore étayer le premier album ont cédé la place à un assemblage de morceaux mid-tempo aussi mollasses que peu convaincants. On est mis au jus dès le "Valium Holocaust" d'ouverture, très pénible à supporter sans un édredon à portée de main. Sous couvert d'exploration spatiale à l'ancienne, Trondr Nefas joue à nouveau la carte vintage avec un vieux synthé qui évoque les attaques de soucoupes des films des années 50. Mais au lieu d'un Planète Interdite au relent nostalgique amusant, c'est le Plan 69 from Outer Space qui défile dans nos oreilles avec Ed Wood aux manettes. Cette suite d'errances galactiques au goût d'interludes est simplement chiante, sans morceaux qui puissent servir de moteur à un album très long à écouter et qui se termine dans l'indigence la plus totale. Et quand Trondr Nefas joue réellement la carte de l'interlude, c'est pour servir du mauvais Tiamat ("Dolcontine Blues") ou un ersatz de BO de Vangelis ("We Miss Them"). Et je passe sur l'intervention de piano débridée et portnawak ou les sons cosmiques à la Scoubidou qui donnent toute leur splendeur à Angst Skvadron.
Si Trondr Nefas propose par moments des thèmes rythmiques chiadés qui pourraient apporter beaucoup à un album dans ce créneau ("The Eyes Among Stars", qui montre sa participation au débridé Kvist), il n'enchaîne que trop vite avec du riff dodu et huileux, et fait sombrer son opus dans la léthargie. L'ensemble est emballé dans une production qui sonne un peu cheap, en accord avec les ambitions stellaires du projet, et les thèmes mélodiques ne font même plus sourire devant la vacuité du propos. Sans être exigeant en matière de metal sombre, difficile de ne pas avoir l'impression que cet album sonne bien creux. L'outro "Sweet Poison" aurait pu conclure avec classe un album de Led Zep', mais les titres la précédant sont tellement vides qu'elle sonne dans le vide (justement).
Bref, si Flukt ne risquait déjà pas de marquer les mémoires, Sweet Poison risque de rester en travers de la gorge. Espérons simplement que ce nouvel effort serve au moins de purge pour le trop-plein créatif de Trondr Nefas. Après un dernier Urgehal moins intense, on peut toutefois se demander si le bonhomme n'en fait pas trop. Depuis cette sortie, un EP intitulé Valium Holocaust a vu le jour chez Folter Records, comprenant un titre inédit et trois remix de morceaux de l'album-sujet du jour. Valium Holocaust... Ah ben oui, c'est la meilleure description possible de ce projet.
Si vous voulez retenir une maxime en terme de metal décalé à la thématique alien, retenez celle-ci:
Oxiplegatz c'était la classe.
Angst Skvadron c'est très fadasse.
Rédigé par : Prince de Lu | 06/20 | Nb de lectures : 11330