C'est quoi ce truc ? C'est une blague ? C'est le nouvel album du Muppet Show ? Ah non, c'est un groupe italien, de Trévise pour être précis, qui existe depuis 1995 et dont ce "Flames Everywhere" est le second album après "Tristesse et autres drogues" sorti en 2000. Pour ce qui est de la tristesse, je ne sais pas trop mais en ce qui concerne les drogues, il ne fait aucun doute que ces gars-là ont dû en essayer un sacré paquet pour nous pondre un pareil album. La photo qui illustre leur page sur Metal Archives et où on peut les voir fringués en infirmiers pour trois d'entre eux et en malade camisolé pour le quatrième larron, confirme bien l'idée que ces gars-là sont un peu agités du bocal.

A l'origine le groupe donnait dans le black metal mais aujourd'hui My Kingdom Music nous les présente comme un groupe de "Eclectic Avantgardish Metal", une dénomination de grande classe, digne des meilleures éditions du catalogue Holy Records et qui permet de se débarrasser du problème consistant à décrire le style du groupe. Ne bossant pas chez Holy records, je me dois d'essayer de décrypter cette formule lapidaire et de vous en dire un peu plus sur ce skeud.

AND HARMONY DIES reste somme toute fidèle à ses racines et le black metal demeure la base de sa musique. On retrouve de temps à autre quelques structures, riffs et surtout du chant black qui ne laissent pas le moindre doute sur leur origine. Ca devient cependant vite un foutoir sans nom avec tout un tas d'influences tout aussi diverses que variées qui viennent se greffer sur cette base pour donner un melting-pot assez impressionnant. on passe donc d'une partie typiquement black metal à des parties où des vocaux variés s'enchaînent à la manière d'une comédie musicale ou encore un opéra comme l'avait fait il y a quelques années les Biélorusses de DIVINA ENEMA (qui m'avait vraiment bien fait rire à l'époque, d'ailleurs). On a donc une belle palette de vocaux plus ou moins ridicules allant des growls au chant aigu style King Diamond. Mais là où DIVINA ENEMA s'était arrêté, conservant la même formule tout au long de l'album, AND HARMONY DIES ne fait que commencer enchaînant alors tout un tas de parties plus ou moins métal, carrément électro parfois, voire pop. On alterne les ambiances passant d'une partie très intimiste à un passage épique voire grandiloquent. On pense alors à ZIMMER'S HOLE ou encore à CARNIVAL IN COAL sauf que le quatuor italien n'a pas vraiment le même talent et que pas mal de titres de cet album se révèlent tout de même assez ennuyeux ou sans grand intérêt. C'est d'autant plus ennuyeux que ce CD est rempli jusqu'à la gueule et qu'il faut donc se farcir plus de 76 minutes de cette mixture assez indigeste pour en venir à bout. Pas vraiment convaincu.




Rédigé par : Sheb | 12/20 | Nb de lectures : 10300