Andromeda, voilà bien un groupe dont on se réjouit de voir arriver un nouvel album. Avec ses deux premiers opus, Extension Of The Wish et II=I, la formation suédoise nous avait montré avec brio comment concilier une technique ébouriffante et des mélodies obsédantes. Nous n’en attendions donc pas moins pour sa troisième production, Chimera. Si ce n’est l’apparition (remarquable) de Fabian Gustavsson à la basse (il n’avait rejoint le groupe qu’après l’enregistrement de II=I), pas de changement au niveau du line-up. On retrouve avec plaisir et chair de poule le timbre puissant et plein d’émotions de David Fremberg, qui enchaîne en beauté les compositions heavy et mélancoliques. Johan Reinholdz s’est quant à lui surpassé pour créer des riffs aussi alambiqués que mélodiques (« Periscope », « Hidden Riddle »), parfaitement coordonnés avec les sons de claviers toujours innovants de Martin Hedin et les rythmes syncopés de Thomas Lejon. Sophistiquée sans être surchargée, la musique d’Andromeda continue de satisfaire les appétits respectifs des boulimiques de technique, des amateurs de mélodies à chanter et des fans de gros riffs de guitare (« The Cage Of Me », « No Guidelines »). Les neuf compositions de Chimera baignent dans une ambiance mélancolique d’où sont exclues les airs gais et trop faciles d’accès. Il vous faudra faire un petit effort pour apprécier cet album à sa juste valeur. Mais ce ne sera pas cher payé en échange de cette œuvre accomplie que nous offre le quartet suédois.


Rédigé par : Nadège Goutouly | 17/20 | Nb de lectures : 13771