Fini SHA(A)MAN, fini ANGRA, ANDRE MATOS se produit désormais sous son propre nom, malgré tout on retrouve sur ce disque, les frères Mariutti (dont Luis, le bassiste, qui le suit depuis le début et Hugo depuis SHAMAN). Le nom a changé mais la ligne directrice musicale reste la même, c'est d'ailleurs presque le seul reproche que l'on peut faire à « Time to be Free », l'impression que l'on est en territoire connu, trop connu diront les mauvaises langues...

Pourtant rien à dire, on a toujours de la bien belle ouvrage avec ce disque. Toujours ce mélange de classique, de speed mélodique avec une touche ethnique... c'est la même formule mais le résultat est plutôt à la hauteur. Bref Andre ne se lance pas dans le rap ou la house-music. On commence par une intro classique enchaînée à « Letting go », on nage en plein speed sympho et on continue sur cette lancé pour « Rio » qui possède un petit break ethnique et aérien. On reste dans l'ethnique avec « Remember why » et son intro à la cornemuse (ou un autre instrument dans le même genre) et son refrain qui reste bien en tête, on quitte le speed mais la chanson reste rapide. Ça sera aussi le cas des deux titres qui suivent qui ont chacun une petite particularité (une intro électro pour « How long (Unleashed Away) » et une gratte acoustique pour « Looking back »). On nous propose ensuite une ballade, bien sûr sympho, mais surtout réussie avec « Face the end », on entre dans une partie plus calme de l'album, le titre qui suit « Time to be Free » alternant les passages calmes et les passages énergiques. Passage ethnique à nouveau avec les chants d'Indiens d'Amérique qui lancent « Reason » morceau qui contient aussi entre autres un solo de flûte et quelques growls. « A New Moonlight » est une sorte d'OVNI musical, le début est un long passage planant avec instruments à vent et chants d'oiseaux qui est prolongé par une seconde partie tout aussi planante menée par la voix et du piano, arrive un break étonnant avec un son vieilli (qui fait enregistrement de années 50), on dirait du Brel (ça ressemble assez à « Ne me quitte pas »), bon comme on est quand même dans la maison MATOS, on a passage métal sympho mais le titre finit à nouveau par un passage voix/piano. La chanson est un peu difficile à suivre mais en même temps très belle. On termine l'album par un morceau speed sympho tout ce qu'il y a de plus classique.

« Time To Be Free » est un album bien fait, bien arrangé, bien chanté, auquel il ne manque qu'un poil de surprise en plus, on se retrouve en terrain connu. Malgré cette remarque, il est hautement recommandable.


Rédigé par : papy cyril | 16/20 | Nb de lectures : 11510