ANAEL, à ne pas confondre avec le groupe français A.N.A.E.L. est un groupe allemand qui existe depuis 1999 et qui après quelques démos, EP et autres splits a sorti trois albums depuis 2003. "From Arcane Fires" qui nous intéresse aujourd'hui est le dernier en date, le premier pour le label américain Paragon Records, après deux sorties chez Barbarian Wrath.

ANAEL donne dans le black metal, un bon vieux black metal old-school qui lorgne fortement du côté de la scène grec du début des années 90, quand ROTTING CHRIST et VARATHRON tenaient le haut du pavé en terre hellénique. On pense également au TIAMAT des débuts ou encore à l'exotisme mésopotamien de ABSU voire de MELECHESH. Rajoutons à cela une bonne dose de SAMAEL époque "Blood Ritual" et "Ceremony of Opposites" et on aura à peu près fait le tour des influences de ce quatuor allemand au sein duquel on retrouve un ex-GARDENS OF GEHENNAH et l'actuel guitariste de THORNESBREED. Voilà un programme plutôt alléchant et le résultat est plutôt à la hauteur des espérances que l'on pouvait placer dans un tel projet.

Je ne m'étais jusque-là encore jamais vraiment intéressé à ce groupe dont la notoriété demeure encore plutôt confidentielle mais cette première tentative de séduction a plutôt réussi en ce qui me concerne. Il faut dire que les influences choisies visent juste et me ramène une bonne quinzaine d'années en arrière à une époque où faire du black metal n'était pas forcément synonyme de technique ou de rapidité outrancières ou d'attitude true avec le son en carton qui va avec.

Avec cet album, ANAEL prouve qu'il est possible de faire du black metal occulte avec des influences surgies du passé, sans sonner passéiste. "From Arcane Fires" est un album riche et intense. Les morceaux dépassent tous les 5 minutes et s'étirent pour certains au-delà des 10 minutes mais l'auditeur ne s'ennuie jamais avec cette musique très variée. Les tempos varient régulièrement, des parties acoustiques viennent enrichir l'ensemble de temps à autre, tout comme les influences orientalo-occultes à la ABSU. Le chant est très convaincant, il ne donne pas, lui non plus, dans la surenchère et oscille entre chant black light et chant clair écorché, suivant les passages. Le tout baigne dans cette ambiance si typique qu'avaient les albums de black du début des 90's

Un bon album que je ne peux que vivement conseiller à tous ceux que les influences citées plus haut ont fait frétiller.


Rédigé par : Sheb | 16/20 | Nb de lectures : 10551