AMORAL - Show Your Colors (Spikefarm/Season Of Mist) - 10/08/2009 @ 08h47
« There's gonna be some changes ».Telle est la toute première phrase du titre « Release » qui ouvre ce nouvel album d'Amoral (après une courte intro acoustique). Si c'est un hasard, il fait plutôt bien les choses. Bien malin en effet qui pourrait reconnaître l'excellent groupe finlandais de techno-thrash/death qui nous livrait il y a deux ans encore un « Reptile Ride » aussi furibard qu'ébouriffant. « Show Your Colors » va faire recette dans les soirées blind test où, de toute évidence, sa diffusion va laisser quelques concurrents sur le carreau. Malheureusement, ce sera peut-être l'unique occasion annuelle pour cet album de sortir de son rayon. Car dans la série : « On a tout gâché », Amoral vient de marquer des points.
Certes, Niko Kalliojärvi, le précédent chanteur de la formation, avait un registre pour le moins limité. Sorti du growl, le gazier était véritablement à la peine. On peut assez facilement comprendre que la paire de gratteux Silakka/Varon, aux commandes du groupe depuis sa naissance en 1997, aient eu envie d'entendre une « vraie » voix habiller leurs riffs extraordinaires. Mais de là à débaucher un gagnant de l'édition finlandaise de Pop Star (Ari Koivunen), il y avait probablement un pas à éviter de franchir. En effet, le nouveau venu phagocyte complètement le thrash progressif du groupe et le vide de son substrat. Bourré de gimmicks vocaux typiques du hard US des grandes années, notre vainqueur sonne globalement comme Tony Harnell (ex-TNT) ou comme un « teenage James La Brie » en plus énervant (comme quoi tout est possible), mais se permet aussi quelques très belles imitations – comme un Stephen Pearcy (Ratt) plus vrai que nature sur « A Shade Of Gray ».
Musicalement, si l'on retrouve un quota non négligeable de riffs super bien branlés, le très haut niveau technique de jadis semble avoir été délibérément mis en veilleuse au profit de choses plus mainstream. Là encore, la comparaison avec TNT prend tout son sens. Cohérence oblige, les rythmiques sont plus heavy et l'accent a été mis sur la mélodie. Certains titres, comme « Sex N'Satan » ou « Song For The Stubborn », paient cash ces choix stylistiques et ne présentent absolument aucun intérêt. A un point tel qu'une évidence s'impose : il ne peut s'agir que d'une erreur de parcours. Les gars d'Amoral vont se réveiller, sortir de ce cauchemar, rigoler un bon coup, dire : « Allez, on n'en parle plus, ce sera notre secret », et reprendre la composition du vrai successeur de « Reptile Ride ». Et promis, on fera comme si rien ne s'était passé.
Je terminerai de façon bien peu personnelle mais ô combien lourde de sens en citant un membre de Metal Archives qui, dans sa chronique de cet album, résume la situation par « It's like a modern day Cold Lake, except it's even gayer ». Pas mieux.
Grosse deception pour ma part, degouté de ce virage mainstream, de cette voix de merde, de ces arragements pourrit, j'aurai jamais pensé pensé qu'une emission de télé pouvait faire descendre un groupe de metal aussi bas...
Ils auraient mieux fait de splitter et de recommencer sous un nouveau.
7/20 est encore une note trop gentil pour cette daubasse infâme...
1/20 pour mon compte et c'est déjà cher payé...
BozKiller Membre enregistré
Posté le: 10/08/2009 à 09h27 - (74068)
oulalalalalala quelle tristesse :(
Destruktor Avenger Membre enregistré
Posté le: 10/08/2009 à 10h03 - (74071)
Rip amoral...
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 10/08/2009 à 11h40 - (74075)
C'était déjà pas la panacée avant... Ce qui montre que même en évoluant (dans un sens qui leur incombe ou décombe), ce groupe reste pas terrible !
Matt IP:93.1.112.106 Invité
Posté le: 10/08/2009 à 18h09 - (74087)
Amoral par amour du goule ?
NightSoul Membre enregistré
Posté le: 10/08/2009 à 21h08 - (74090)
énorme déception même si sous un autre nom ça aurait sans doute mieux passé mais quand je repense aux précédents albums, TOUS très très bon... Je ne peux qu'être consterné
Une des plus grosses déceptions de l'année avec Chimaira et Old Man's Child
le gritche IP:79.86.181.41 Invité
Posté le: 11/08/2009 à 16h55 - (74110)
Le groupe se fait même incendier sur son myspace. Je ne sais pas si c'est encore le cas. J'avais reçu Decrowning en promo à l'époque.
sceptique IP:90.45.180.219 Invité
Posté le: 13/08/2009 à 07h47 - (74174)
avant j'aimais pasà part "Mute" et maintenant sa passe, du heavy traditionnel, mais j'aime bien, un 13/20 pour ma part, car je prends cet album comme le premier du groupe vu le revirement de style, et du au fait qu'avant je trouvais sa naze :D
cyril_glaume Membre enregistré
Posté le: 02/09/2009 à 12h48 - (74703)
Album à prendre comme celui d'un nouveau groupe. Sous cet angle d'approche, c'est vraiment un bon album. Mais il faut faire abstraction du passé, c'est clair ...
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Certes, Niko Kalliojärvi, le précédent chanteur de la formation, avait un registre pour le moins limité. Sorti du growl, le gazier était véritablement à la peine. On peut assez facilement comprendre que la paire de gratteux Silakka/Varon, aux commandes du groupe depuis sa naissance en 1997, aient eu envie d'entendre une « vraie » voix habiller leurs riffs extraordinaires. Mais de là à débaucher un gagnant de l'édition finlandaise de Pop Star (Ari Koivunen), il y avait probablement un pas à éviter de franchir. En effet, le nouveau venu phagocyte complètement le thrash progressif du groupe et le vide de son substrat. Bourré de gimmicks vocaux typiques du hard US des grandes années, notre vainqueur sonne globalement comme Tony Harnell (ex-TNT) ou comme un « teenage James La Brie » en plus énervant (comme quoi tout est possible), mais se permet aussi quelques très belles imitations – comme un Stephen Pearcy (Ratt) plus vrai que nature sur « A Shade Of Gray ».
Musicalement, si l'on retrouve un quota non négligeable de riffs super bien branlés, le très haut niveau technique de jadis semble avoir été délibérément mis en veilleuse au profit de choses plus mainstream. Là encore, la comparaison avec TNT prend tout son sens. Cohérence oblige, les rythmiques sont plus heavy et l'accent a été mis sur la mélodie. Certains titres, comme « Sex N'Satan » ou « Song For The Stubborn », paient cash ces choix stylistiques et ne présentent absolument aucun intérêt. A un point tel qu'une évidence s'impose : il ne peut s'agir que d'une erreur de parcours. Les gars d'Amoral vont se réveiller, sortir de ce cauchemar, rigoler un bon coup, dire : « Allez, on n'en parle plus, ce sera notre secret », et reprendre la composition du vrai successeur de « Reptile Ride ». Et promis, on fera comme si rien ne s'était passé.
Je terminerai de façon bien peu personnelle mais ô combien lourde de sens en citant un membre de Metal Archives qui, dans sa chronique de cet album, résume la situation par « It's like a modern day Cold Lake, except it's even gayer ». Pas mieux.
Rédigé par : Rahahaaz | 07/20 | Nb de lectures : 11013