D'après la feuille promo qui chante les louanges du groupe, AMON DIN est le plus grand combo de Death Metal de la scène serbe... Ouais... s'ils veulent, j'en sais rien, j'y connais que dalle à la scène serbe... J'veux bien les croire, mais si c'est bien le cas, le Metal serbe doit être dans un état bien piteux.

AMON DIN envoie donc son pâté barbouiller les tympans de l'auditeur d'un Death Metal conventionnel, écoeurant de banalité molle; le genre de truc qui ne suscitera pas grand émoi au pays du gros-qui-pète. Si on joue les pointilleux, on parlera plutôt de Thrash Death que de Death tout court; une précision qui s'imposera d'elle-même lorsque vous aurez baillé sur la floppée de Slayerades et de Sodomeries puant l'ail et la bière éventée qui inonde cet album chiant. Riffs galopants, solos ronflants, tout y est... sans la gnak. AMON DIN est une triste mixture de KRABATHOR flasque, de sous-MORBID ANGEL badigeonné de la beauferie du Thrash boche préhistorique. Rien d'excitant, d'autant plus que toutes les gesticulations du groupe sont prévisibles, réchauffées et caricaturalement cliché... Raplapla, mais pas viscéralement merdique. AMON DIN apparaît à mes yeux comme un groupe de seconde zone.

Dans cette mare à riffs popos, batterie Duracel et breaks éculés, on voit flotter quelques pelures de mélodies cuculs singer le style de RAISE HELL... Hormis ces filaments, on est abasourdi par l'indigence de ces titres bien mornes. Pas de jus, pas de patate, juste du son qui remplit le silence d'un ennui morose au possible.

Un album sans envergure qui essaie d'attiser les braises froides du Death d'antan afin de réchauffer une popote dépourvue de saveur, de verve et de piquant. Il est en musique comme en bouffe; plus on réchauffe, moins il y a de goût... et là, force est de constater que AMON DIN ne contient pas l'ombre d'une vitamine. Encore un groupe qui tente sa chance à la loterie du Old School à papy... manque de bol, les numéros sont sortis depuis plus de vingt ans et les gains ont déjà été empochés...

PS- Et il faudra leur dire que c'est très vilain de repiquer le riff de "When Silence Conquers" de VOMITORY pour en faire du jus de chaussettes...


Rédigé par : Cobra Commander | 05/20 | Nb de lectures : 10999