Après avoir sorti leur premier album en 2003, « Les Ombres du métal », Amethys revient avec un second album, intitulé « Asmethée », qui marque de profonds changements.
Changement de line-up, les deux choristes Nora et Erika sont remplacés par Myriam et Véronique. Autre gros changement, le groupe a définitivement mis au placard le chant en français. Dommage, car même si je trouve qu’il est bien plus difficile de chanter dans la langue de Molière, les groupes qui s’y risquent m’ont souvent bien plu (Dornfall, Malédiction, Manigance, Misanthrope pour ne citer qu’eux). Un choix qui s’explique peut-être par l’envie de s’exporter à l’étranger.
Avant même d’écouter le CD, j’ai été agréablement surpris par la pochette du livret et le contenu très soigné de celui-ci. Si on le compare avec leur premier album c’est le jour et la nuit. Des illustrations très soignées qui mettent bien dans l’ambiance de ce concept-album. Un bon point pour ce groupe qui a eu le mérite de bien faire les choses.
Si tout semblait parfait à l’écoute de « silver trip » le thème d’ouverture, le premier vrai titre m’a quelque peu déçu. Ce qui saute aux oreilles c’est la faiblesse de la production. Les guitares sont très limitées, les riffs n’explosent pas à la gueule de l’auditeur et le tout sonne très transistor. Si ça peut le faire pour un CD de thrash old school, pour du heavy mélodique ça sonne creux.
Une fois habitué à cela, il aura fallu de nombreuses écoutes pour rentrer dans ce CD très riche en changements de rythmes, aux ambiances diverses, et surtout aux refrains difficile. Pour ce dernier point je pense que des refrains un poil plus percutant (plus facile ?) auraient donné une meilleure dynamique à ce CD. Cette dernière est néanmoins maintenu la plupart du temps grâce à son duo de chanteurs Jean-Philippe / Myriam qui a réussi à créer une certaine atmosphère autour de leurs chants. Nul doute qu’ils ont dû travailler tout particulièrement cet aspect de leur musique car cela s’emboîte fort bien. Dommage toutefois que le chant de Jean-Philippe soit un peu limite par moment.
Autre point positif à mettre à leur actif, les interventions du claviériste Florian sont toutes très réussies. Elles apportent une charge émotionnelle non négligeable à leur musique. Pour cela, on comprend mieux pourquoi le groupe cite Nightwish en référence. En fait, il conviendrait mieux de dire que ce sont les parties instrumentales qui sont fort bien maîtrisées sur cette galette, car les interventions des deux guitaristes sont loin d’être mauvaises, au contraire.
Malgré ces qualités, ce « Asmethée » reste très difficile à appréhender. Il m’aura fallu de très nombreuses écoutes pour saisir ce CD, que j’avais jugé très sévèrement lors des premières écoutes. Heureusement qu’en bon chroniqueur consciencieux que je suis, je leur ai accordé un nombre suffisant d’écoutes pour changer d’avis. (Ah que c’est bon de se lancer des fleurs parfois.) Bon, il faut préciser aussi que la longueur de ce CD (76 minutes !) n’aide pas à rentrer facilement dans ces compositions difficiles d’accès. Ces nombreuses écoutes s’avéraient donc indispensables pour ne pas juger de la qualité de ce « Asméthée » à la va vite.
Au final, Amethys livre un CD qui n’est pas exempt de défauts, mais qui contient suffisamment de passages bien envoutants pour laisser présager de bien belles choses pour l’avenir ; pour peu que les quelques problèmes ( production, chant) soient effacés pour leur prochaine sortie.
Hahaha, "Amethys", comme le nom des lignes de bus amiénoises eh ouarf!
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Changement de line-up, les deux choristes Nora et Erika sont remplacés par Myriam et Véronique. Autre gros changement, le groupe a définitivement mis au placard le chant en français. Dommage, car même si je trouve qu’il est bien plus difficile de chanter dans la langue de Molière, les groupes qui s’y risquent m’ont souvent bien plu (Dornfall, Malédiction, Manigance, Misanthrope pour ne citer qu’eux). Un choix qui s’explique peut-être par l’envie de s’exporter à l’étranger.
Avant même d’écouter le CD, j’ai été agréablement surpris par la pochette du livret et le contenu très soigné de celui-ci. Si on le compare avec leur premier album c’est le jour et la nuit. Des illustrations très soignées qui mettent bien dans l’ambiance de ce concept-album. Un bon point pour ce groupe qui a eu le mérite de bien faire les choses.
Si tout semblait parfait à l’écoute de « silver trip » le thème d’ouverture, le premier vrai titre m’a quelque peu déçu. Ce qui saute aux oreilles c’est la faiblesse de la production. Les guitares sont très limitées, les riffs n’explosent pas à la gueule de l’auditeur et le tout sonne très transistor. Si ça peut le faire pour un CD de thrash old school, pour du heavy mélodique ça sonne creux.
Une fois habitué à cela, il aura fallu de nombreuses écoutes pour rentrer dans ce CD très riche en changements de rythmes, aux ambiances diverses, et surtout aux refrains difficile. Pour ce dernier point je pense que des refrains un poil plus percutant (plus facile ?) auraient donné une meilleure dynamique à ce CD. Cette dernière est néanmoins maintenu la plupart du temps grâce à son duo de chanteurs Jean-Philippe / Myriam qui a réussi à créer une certaine atmosphère autour de leurs chants. Nul doute qu’ils ont dû travailler tout particulièrement cet aspect de leur musique car cela s’emboîte fort bien. Dommage toutefois que le chant de Jean-Philippe soit un peu limite par moment.
Autre point positif à mettre à leur actif, les interventions du claviériste Florian sont toutes très réussies. Elles apportent une charge émotionnelle non négligeable à leur musique. Pour cela, on comprend mieux pourquoi le groupe cite Nightwish en référence. En fait, il conviendrait mieux de dire que ce sont les parties instrumentales qui sont fort bien maîtrisées sur cette galette, car les interventions des deux guitaristes sont loin d’être mauvaises, au contraire.
Malgré ces qualités, ce « Asmethée » reste très difficile à appréhender. Il m’aura fallu de très nombreuses écoutes pour saisir ce CD, que j’avais jugé très sévèrement lors des premières écoutes. Heureusement qu’en bon chroniqueur consciencieux que je suis, je leur ai accordé un nombre suffisant d’écoutes pour changer d’avis. (Ah que c’est bon de se lancer des fleurs parfois.) Bon, il faut préciser aussi que la longueur de ce CD (76 minutes !) n’aide pas à rentrer facilement dans ces compositions difficiles d’accès. Ces nombreuses écoutes s’avéraient donc indispensables pour ne pas juger de la qualité de ce « Asméthée » à la va vite.
Au final, Amethys livre un CD qui n’est pas exempt de défauts, mais qui contient suffisamment de passages bien envoutants pour laisser présager de bien belles choses pour l’avenir ; pour peu que les quelques problèmes ( production, chant) soient effacés pour leur prochaine sortie.
Rédigé par : Metal Militia | 12/20 | Nb de lectures : 10330