Après la mise en bouche qu'était « This Ain't The Summer Of Love », voici la nouvelle livraison de nos trois clébards de l'Ohio avec un poil de retard par rapport à la date de sortie prévue initialement.

Bon pas la peine de vous attendre à des samples, des boucles, des scratchs ou des solos de synthé, AMERICAN DOG reste fidèle à sa conduite et nous propose toujours son hard rock old school mais varie bien les plaisirs sur ce « Mean ». « Just one more » lance l'album, c'est un morceau assez rapide, dynamique et rock'n'roll. « Cat has Got You By The Tongue Again » est un mid tempo dynamique, sur lequel Steve nous fait des cris de chat du meilleur effet à la talk box (le titre fera l'ojbet d'un clip avec le même personnage féminin que celui de « Sometimes you eat the pussy »). « Drivin' Down the sidewalk » est assez rapide avec un côté boogie du meilleur effet. On connaît déjà « Mean », ce titre lent, sombre et lourd déjà présent sur le EP. Les cabots se fendent d'une nouvelle reprise avec le « Blood, Guts and Beer » de TANK (le groupe britannique des années 80) avec des paroles qui sont tout à fait dans l'esprit AMERICAN DOG et musicalement proche de MOTÖRHEAD. « Gonna Stop Drinkin' Tomorrow » commence sur une intro acoustique pleine de groove avant de se transformer en mid tempo pêchu, on retrouvera par la suite un passage acoustique, le tout ayant un gros côté sudiste. « Mine all mine » est un hard rock très groovy. On connaît déjà la reprise de BLUE ÖYSTER CLUT, « This Ain't The Summer Of Love », toujours aussi efficace. On termine l'album sur 3 morceaux différents mais tous énormes ! « Sunshine/Moonshine » est en grande partie acoustique avec des tonnes de slide, la voix de Michael est trafiquée pour lui donner un son à l'ancienne (type vieux micro quoi), on est encore dans l'esprit sudiste/bayou, le morceau s'électrise sur la seconde partie, la slide est toujours là mais en électrique aussi. « Ain't Dead yet » commence comme « Sunshine/moonshine » se termine, sur de la slide, c'est une chanson rapide et puissante, certainement un futur classique du groupe sur scène. « Motherfucker » débute sur une parodie de chant lyrique (remplacez «  Alléluia » par « Motherfucker ») puis on a un titre puissant et rapide motörheadien, avec une fois encore et pour notre plus grand plaisir de la slide, le morceau se termine comme il a commencé par un délire, une fin en swing/be bop a capella avec claquements de doigts, un autre classique à mon avis.

AMERICAN DOG fait du AMERICAN DOG et le fait une nouvelle fois très bien, en nous proposant un album vrai et gorgé de feeling. Si on veut jouer les ronchons, on peut dire que c'est un poil trop court (39 min tout de même) et que c'est dommage d'avoir 2 titres qu'on connaissait déjà. Enfin je dis ça, c'est juste pour râler un tout petit peu hein! Le groupe va nous revenir très vite, via un « 6 pack n°2 », soit 6 titres enregistrés dans des conditions live mais cette fois, le groupe sera accompagné d'une section cuivre (ce qui devrait rudement le faire) mais aussi via un projet commun avec Fin de WAYSTED (dans lequel Pete Way est plus ou moins impliqué). Bref un nouvel album et une nouvelle réussite pour les corniauds de l'Ohio toujours aussi fidèles à l'esprit du rock'n'roll.


Rédigé par : Papy Cyril | 16,5/20 | Nb de lectures : 13046