Il paraît que le nom du groupe vient de "Embryo" un instrumental de BLACK SABBATH que l'on trouve sur "Master of Reality", le troisième album du groupe, sorti en 1971. N'espérez cependant pas trouver le moindre rapport entre la musique de ce combo parisien et celle des dieux de Birmimgham car si les petits gars de AMBRYO se sont un jour intéressé aux origines de notre musique chérie, ça fait bien longtemps qu'ils ont remisé les galettes du SAB' dans un carton pour s'orienter vers quelque chose de plus moderne. Après un album résolument orienté néo, le groupe a remis un peu de métal dans sa musique et nous revient avec une nouvelle signature sur le très actif label lillois Great Dane et un nouvel album qui devrait leur permettre de se faire connaître un peu plus.

AMBRYO donne dans un thrash moderne, teinté de death suédois et de metalcore. Inutile de dire que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé mais il faut tout de même admettre que cet album est une belle réussite. La plutôt bonne production de cet album sert bien les dix titres. Le mixage, même s'il est plutôt centré sur la guitare et le chant, permet de bien discerner chacun des instruments. Les morceaux sont dans l'ensemble plutôt variés et bien construits. Grosses rythmiques et parties plus mélodiques s'enchaînent avec des variations dans les tempos salvatrices et indispensables pour conserver toute l'attention de l'auditeur. Le chant est assez criard bien typé metalcore. La monotonie est, là aussi, évitée (quoique sur la durée, perso ça me gave, m'enfin je le répète, c'est pas vraiment ma came) grâce à les présences de parties de chant clair mélodique comme on en trouve chez les compos scandinaves genre IN FLAMES ou encore SOILWORK.

Bref, on ne tient sans doute pas là l'album de l'année, ça ne casse pas trois pattes à un canard, ça ne prend pas de risques ni n'explore de contrées encore vierges, mais les amateurs du genre devraient s'y retrouver. Signalons que Johann, le Mammouth en string jaune de KAIZEN pousse la chansonnette sur un des titres de cet album. Reste plus qu'à attendre l'épreuve de la scène où ces titres devraient prendre toute leur dimension.


Rédigé par : Sheb | 14/20 | Nb de lectures : 11975