ALL TRAYS FOR VENOM est un groupe danois inconnu au bataillon. Quand on écoute « Burned By Blackened Sun » on comprend pourquoi. Ca ne ressemble pas à grand-chose. Ou plutôt si, ça ressemble à tout. Mais tellement à tout qu’au final on s’y perd un peu et il est difficile de déceler quelque chose d’intéressant la dessous. Grosso modo, on est face à un disque de metal moderne estampillé 2012 qui brasse tout ce qui se fait et fonctionne dans le petit monde du metal pas extrême. Pas de black, pas de death, pas de hardcore, pas de grind. On se trouve plus dans une soupe mixant metalcore, thrash actuel, metal. Un peu de In Flames, un peu de Machine Head, un peu de Trivium, un peu de Killswith Enagage, on secoue très fort, on mélange, on verse et on avale. Et ça passe tout seul. C’est pas dégueu et ça ne file pas la gerbe c’est déjà pas mal. Toutefois on peut en boire des litres sans en déceler le véritable gout, masqué par tout un tas d’additifs chimique.

Tout ça est fort joliment exécuté, fort joliment produit et tout aussi joliment emballé. Bel emballage, mais quand on ouvre on trouve des morceaux de Metal tout pétés. Niveau guitares et riffs, les danois éclusent tout le répertoire de la nwoahm sans vergogne aucune et de façon assez basique. On case des petits riffs metalcore, des pettis passages de guitares plus syncopés pour donner un côté lourd, en se démerdant bien, ils parviennent à Balancer une moshpart histoire de ne pas se fâcher avec les coreux et ainsi de suite, sans autre logique que celle d’accumuler tous les gimmicks des ces divers styles en essayant que leur morceaux ne se cassent pas trop la gueule. L’édifice tient debout cahin-caha sur quelques titres pas mal torchés, mais bien souvent ça se casse la gueule, ne laissant plus qu’un amas épars de plans metal. Tellement éparpillé qu’on pourrait totalement les mélanger et les rassembler que ça ferait douze autres morceaux différents sans que personne ne remarque grand-chose. De la musique en kit en quelque sort. Heureusement qu’ils sont danois et pas suédois. Arrivé au trois quarts de l’album ils se sont rendu compte qu’il n’y avait pas de moment épique. Donc je te balance une rafale de blast sur un riff vaguement death/blackisant sur « Until The End » histoire de contenter les bourrins et de n’oublier personne sur le bas côté. Vocalement c’est pareil, on trouve un peu de tout. Du chant metal bien sur, un chouia de braillements plus metalcore, une ébauche de growls et tout un tas de refrains doublés en voix claires pour les mélodies.

Au final qu’en penser ? Pas grand-chose en somme. Ca s’écoute en fond sonore quand on fait son ménage, sa vaisselle ou d’autres activités hautement enrichissantes telles que celles-là. L’écoute seule s’avère vite pénible et inintéressante. L’album ne réserve aucunes surprises et ronronne tranquillement. On peut s’amuser à deviner d’où viennent tel ou tel plans mais là aussi l’intérêt est plus qu’éphémère.


Rédigé par : Seb On Fire | 09/20 | Nb de lectures : 11906