ALIEN SYNDROME 777 est un nouveau venu dans le petit monde du Black « avant-gardiste », officiant plus dans un univers Black-Indus il est vrai mais avec quelques bizarreries suffisamment remarquables pour être classé comme « avant-gardiste ». Le projet est italien et mené par Alessandro Rossi. Mais ce projet est au fil des ans devenu un projet international. Pour Outer, Alessandro s’est entouré d’Óscar Martín le chanteur d’AS LIGHT DIES, ainsi que de Vincent « Slo » Cassar, tête pensante des français de SMOHALLA. STAGNANT WATERS, autre trio international de Black-Indus, avait Camille Giraudeau du même groupe à sa tête, ALIEN SYNDROME 777 a donc Vincent qui se charge des claviers. D’ailleurs, les deux trios sont liés par d’autres chemins. L’américain Joey « Nihil » Hopkins, décédé en 2008, était chanteur sur la première démo d’ALIEN SYNDROME 777 sortie en 2009, A.S. 777. Et il fut aussi le vocaliste de STAGNANT WATERS à ses débuts. Ensuite, la filiation musicale entre STAGNANT WATERS et ALIEN SYNDROME 777 semble plutôt évidente, les deux groupes évoluant dans un Black-Indus assez chtarbé par moments.
Enfin si STAGNANT WATERS était souvent violent, saturé et halluciné, ALIEN SYNDROME 777 est tout de même un peu plus « sage », évoluant avant tout dans un Black-Indus classique et assez sombre, les nombreux arpèges occultes parsemant Outer sont là pour le prouver, ainsi que la voix assez grave d’Óscar Martín. Le Slo Man apporte un peu de dinguerie à l’ensemble grâce à ses claviers bizarroïdes. Après une intro, "An Unconscious Reflection", à l’ambiance délicieusement apocalyptique, "Symmetriads" lance les hostilités de manière bien frénétique. Le riffing est dur et on penserait presque au VOID de Posthuman joué deux fois plus vite. Un Black-Indus assez jouissif qui rivalise avec les copains de STAGNANT WATERS bien que l’ensemble soit plus classique. Un grand départ porteur de promesses mais hélas, Outer va s’étioler un peu trop vite. Déjà, c’est un album un peu frustrant : il ne dure que 32 minutes et c’est en comptant l’intro, l’interlude "Intermisson: Mirrors" et l’outro "Black Box" (durant entre 1 et 4 minutes), au bout cela ne nous fait que 4 morceaux de « Metal » à nous mettre sous la dent. Et pour les 3 vrais morceaux restants passés l’excellent "Symmetriads", ALIEN SYNDROME 777 essaie surtout de ressembler à DØDHEIMSGARD sans grand panache ni folie.
Il y a quand même quelques bonnes idées (les quelques voix claires, les passages ambiants, les écarts de "To Balance and Last") et encore des riffs mordants ("Unearthly Reveries Unveiled"), les claviers chelou de Vincent apportent toujours un plus non négligeable ("The Bleeding Anthill of the Universe", "Unearthly Reveries Unveiled"), mais ALIEN SYNDROME 777 se limite un peu et Outer finit par être relativement plat, avec un chant sous-mixé peu intéressant malgré des réminiscences d’Attila Csihar, et des arpèges répétitifs au sein d’un ensemble tout de même assez classique pour du Black-Indus « avant-gardiste ». ALIEN SYNDROME 777 finit donc par devenir un groupe « comme les autres ». Un groupe correct voire même bon, mais on a vu plus taré et plus remarquable, STAGNANT WATERS en tête. Le groupe d’Alessandro, Óscar et Vincent souffre donc de la comparaison avec celui de Camille, Aymeric et Svein mais ça semble inévitable, tant les deux trios sont liés et évoluent dans un style similaire. Pris tel quel, il est vrai que Outer reste un « petit » album de Black-Indus tout à fait correct, mais Alessandro semble capable de faire quelque chose de plus mémorable, qui apporterait un réel plus au sein d’une scène qui se démarque par son efficacité mais aussi par son originalité. Il y a donc mieux et Outer laisse alors un goût d’inachevé en l’état, mais il est largement acceptable pour qui est friand de tout ce qui sort en Black-Indus, ici dans un versant assez noir avec quelques fulgurances qui seront prometteuses si le groupe creuse là-dessus pour le futur. Pour patienter en attendant un hypothétique nouvel album de STAGNANT WATERS et la suite du A Umbra Omega de DØDHEIMSGARD, en somme…
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Enfin si STAGNANT WATERS était souvent violent, saturé et halluciné, ALIEN SYNDROME 777 est tout de même un peu plus « sage », évoluant avant tout dans un Black-Indus classique et assez sombre, les nombreux arpèges occultes parsemant Outer sont là pour le prouver, ainsi que la voix assez grave d’Óscar Martín. Le Slo Man apporte un peu de dinguerie à l’ensemble grâce à ses claviers bizarroïdes. Après une intro, "An Unconscious Reflection", à l’ambiance délicieusement apocalyptique, "Symmetriads" lance les hostilités de manière bien frénétique. Le riffing est dur et on penserait presque au VOID de Posthuman joué deux fois plus vite. Un Black-Indus assez jouissif qui rivalise avec les copains de STAGNANT WATERS bien que l’ensemble soit plus classique. Un grand départ porteur de promesses mais hélas, Outer va s’étioler un peu trop vite. Déjà, c’est un album un peu frustrant : il ne dure que 32 minutes et c’est en comptant l’intro, l’interlude "Intermisson: Mirrors" et l’outro "Black Box" (durant entre 1 et 4 minutes), au bout cela ne nous fait que 4 morceaux de « Metal » à nous mettre sous la dent. Et pour les 3 vrais morceaux restants passés l’excellent "Symmetriads", ALIEN SYNDROME 777 essaie surtout de ressembler à DØDHEIMSGARD sans grand panache ni folie.
Il y a quand même quelques bonnes idées (les quelques voix claires, les passages ambiants, les écarts de "To Balance and Last") et encore des riffs mordants ("Unearthly Reveries Unveiled"), les claviers chelou de Vincent apportent toujours un plus non négligeable ("The Bleeding Anthill of the Universe", "Unearthly Reveries Unveiled"), mais ALIEN SYNDROME 777 se limite un peu et Outer finit par être relativement plat, avec un chant sous-mixé peu intéressant malgré des réminiscences d’Attila Csihar, et des arpèges répétitifs au sein d’un ensemble tout de même assez classique pour du Black-Indus « avant-gardiste ». ALIEN SYNDROME 777 finit donc par devenir un groupe « comme les autres ». Un groupe correct voire même bon, mais on a vu plus taré et plus remarquable, STAGNANT WATERS en tête. Le groupe d’Alessandro, Óscar et Vincent souffre donc de la comparaison avec celui de Camille, Aymeric et Svein mais ça semble inévitable, tant les deux trios sont liés et évoluent dans un style similaire. Pris tel quel, il est vrai que Outer reste un « petit » album de Black-Indus tout à fait correct, mais Alessandro semble capable de faire quelque chose de plus mémorable, qui apporterait un réel plus au sein d’une scène qui se démarque par son efficacité mais aussi par son originalité. Il y a donc mieux et Outer laisse alors un goût d’inachevé en l’état, mais il est largement acceptable pour qui est friand de tout ce qui sort en Black-Indus, ici dans un versant assez noir avec quelques fulgurances qui seront prometteuses si le groupe creuse là-dessus pour le futur. Pour patienter en attendant un hypothétique nouvel album de STAGNANT WATERS et la suite du A Umbra Omega de DØDHEIMSGARD, en somme…
Rédigé par : ZeSnake | 14/20 | Nb de lectures : 6993