Dites donc, vous savez quel âge a notre bon vieux Alice Cooper ? Il a atteint 60 ans en février dernier ! Oui, il va falloir s'y faire, nos piliers du metal (Ozzy Osbourne, Lemmy Kilmister...) sont maintenant des grands-pères, ça fait sourire un peu, car personnellement, j'ai jamais imaginé mes grands-parents en rock stars ! "Along Came A Spider" est le nouvel album de celui qui s'appelait avant Vincent Furnier, et à chaque nouvelle sortie, on se demande à quoi on doit s'attendre. En effet, le Monsieur a tendance à évoluer constamment (à suivre le train en marche diront les mauvaises langues) : hard US dans les années 80, hard FM ensuite, puis metal indus à la fin des 90's. Depuis deux album ("The Eyes Of Alice Cooper" et "Dirty Diamond"), ALICE COOPER est revenu à un son plus rock vintage, plus 70's.
"Along Came A Spider" surprend encore. A la première écoute, j'avoue avoir été déçu, le trouvant très classique, assez mou (moi, j'ai bien aimé la période metal indus). Enfin, quand je dis "mou", tout est relatif, je me suis pas mal réécouté "Alice Cooper Goes To Hell" (1975) ces derniers temps et il faut avouer qu'avec cet album, ALICE COOPER s'éloignait pas mal du hard et même du rock. Alors, disons plutôt une impression globale d'ennui. Mais, les écoutes suivantes m'ont fait réviser mon jugement, cet album est quand même surprenant. En effet, on a l'impression que c'est un résumé de sa carrière, car on trouve un peu toutes ses périodes sur ce disque. On pense tour à tour au ALICE COOPER des 70's, à sa période indus (quelques parties de guitare), ou à sa période FM, avec quelques refrains qui font mouche comme au bon vieux temps. Bref, "Along Came A Spider" ressemble à un patchwork, sans non plus tomber dans la facilité, ça ne sent pas trop le réchauffé. ALICE COOPER réussit encore une fois à nous entraîner dans son univers (ici nous avons droit à un concept album sur un tueur en série qui s'appelle Spider). "Catch Me If You Can" illustre bien l'esprit de l'album, en alliant tradition et modernité, et a tout d'un futur classique. ALICE COOPER nous distille quelques clins-d'oeil : comment ne pas penser à "I'm Eighteen" en écoutant "I'm Hungry" ? Il nous propose aussi deux ballades, la très (trop) classique "Killed By Love" et la belle "Salvation". Ce 25ème (!) album se termine avec un titre plus glauque, "I Am The Spider", et au final, on peut dire qu'encore une fois, ALICE COOPER a fait mouche.
Je n'attendais pas grand-chose de cet album, mais finalement, il est très agréable. Et même mieux, c'est un excellent résumé de sa carrière et donc un excellent moyen pour le néophyte de découvrir cet artiste exceptionnel. Je me suis encore fait avoir, ça fait maintenant un petit bout de temps que le CD squatte ma platine, sacré Alice !
A noter qu'on retrouve sur l'album deux invités de luxe : Slash à la gratte, et Ozzy Osbourne à l'harmonica... oui, oui, vous avez bien lu, voilà qui nous renvoie 28 ans en arrière, car après tout, sur le premier album de BLACK SABBATH, il nous avait déjà sorti l'harmonica papy Ozzy !


Rédigé par : Shaka | 15,5/20 | Nb de lectures : 11657