Quatre ans après le quatrième album The Polarity Axiom, le dernier opus des Finlandais Aghazanth a fait surface chez leur écurie Woodcut. L'album Wreath of Thevetat est sorti en février dernier, à peine un mois après un single qui a signé le retour aux affaires du groupe après des années de silence studio et d'instabilité de line-up (single sur lequel vous retrouvez le très bon titre "The Phosphorescent" intégré à l'album). Alghazanth est né en 1995 et a été très productif entre 1999 et 2004, signant là quatre albums. Pour ma part, je découvre le groupe avec son petit dernier qui porte le nom du vilain dragon qui a corrompu Atlantis.

Au programme, Alghazanth propose un black avec synthé dynamique et mélodique. Vous ne trouverez pas ici de crachotements teigneux ou de hurlements de damnés. Non, le quintet reste fondamentalement un groupe de black "propre". Néanmoins, leurs huit titres envoient assez bien la purée et ne tombent pas dans le piège des claviers sirupeux. Le synthé appuie ici de solides riffs énergiques et l'ensemble reste radicalement metal (et ça fait plaisir, nom di diou).

Pour avoir la production adéquate, qui reste claire et puissante, Alghazanth a choisi de diversifier ses enregistrements. La majorité des prises a été faite à la maison avec l'appui de Risto Pohjonen, hormis la batterie (au célèbre Tico Tico) et les synthés (à la Tupi's Tavern, nom rigolo). Un fois mixé par le père Risto (qui a probablement fait une ristourne au groupe), les bandes sont parties se faire masteriser par Sami Koivisto (dont je vous avais parlé pour Chthonian). Pas simple, mais le résultat est là et fort bon (promis, j'arrête les parenthèses).

Si l'ensemble reste dans les limites de son genre, à savoir du black avec synthé, "Wreath of Thevetat" s'avère être un album fortement plaisant. Ca faisait un petit moment qu'un opus de ce style ne m'avait pas embarqué et je constate avec plaisir que la sensation est finlandaise. Moins fou qu'un album des excellents Enochian Crescent, mais plus démarqué des références qu'un opus de Sethery, les 48 minutes de ce nouvel Alghazanth devraient trouver leur place chez les amateurs de headbanging avééé les mélodies.




Rédigé par : Prince de Lu | 15/20 | Nb de lectures : 10967