ALGHAZANTH - The Polarity Axiom (Woodcut/Season Of Mist) - 29/09/2004 @ 09h52
Ce groupe au patronyme haut en couleur nous vient directement de Finlande. Si ce pays nous livre régulièrement des groupes de doom repoussant les limites de la désolation en jouant une note toutes les dix secondes, Alghazanth c’est un peu l’inverse, soit dix notes à la seconde pour un black assez enlevé. Imaginons l’espace d’un instant que le Old’s man child des débuts ait eu un soir bien arrosé une aventure avec ce bon vieux Sacramentum. Alghazanth serait la preuve vivante de cette union. Du premier, il aurait gardé les atmosphères et le côté symphonique. Du second, il aurait conservé l’énergie et le sens de la mélodie nordique. Pour s’affirmer pleinement en tant qu’enfant rebelle il aurait ajouter de ci là quelques riffs bien heavy entre les blast beats pour que le headbanging puisse s’effectuer sans rupture de cervicales.
Alliant brutalité et mélodie, le groupe se place donc comme un fier défenseur du black/dark métal de la moitié des 90’s. Peu de place pour le synthé si n’est quelques nappes qui viennent soutenir les riffs de grattes ou faire le break « chaos attributes », on est loin de la débauche symphonique actuelle, les synthés sont là pour habiller les plages les plus calmes mais en aucun cas pour prendre le pas sur les grattes. Il faut dire qu’ils auraient du boulot, ces dernières étant relativement agressives. Les riffs développés ne sont pas originaux pour deux sous mais se révèlent très efficaces sur certains passages, à la fois mélodiques et épiques (comme ceux de papa n°2). Le titre « the herald for reason » en est la meilleure preuve avec la montée en puissance des guitares qui débouche sur un final épique à souhait. Si la production est très bonne, le mix est un autre élément qui nous fait penser au passé. La batterie a conservé ce son légèrement âpre, avec une caisse claire assez sèche ; idem pour le son de gratte caractéristique de l’époque. Dernier point commun, cette voix en plein registre dark, à mi chemin entre le death et le black, moins gutturale que les grognements death et moins criarde que les hurlements black. Quelque part entre la frénésie de la batterie et les guitares incisives se cachent d’autres aspects moins mis en avant mais diablement efficaces : chant passé au travers de filtres « blood beguiles phantoms », solo « with black aureoles » ou chœurs guerriers « forsaking the yoke ».
Bref, Alghazanth nous ramène quelques années en arrière vu la nature du style joué mais en propose une interprétation actuelle avec l’intrusion de riffs plus heavy. Pas seulement pour les nostalgiques, la musique s’adresse à tous ceux qui ne se retrouvent pas dans la profusion d’éléments orchestraux des groupes modernes mais qui apprécient quand même la mélodie associée à une bonne dose d’agressivité.



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Rédigé par : dark tranquilou | 14.5/20 | Nb de lectures : 8862




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