ALCOHOLIKA La Christo est un groupe bolivien pratiquant une mixture électro-goth-métal que le combo lui-même résume sous l’appellation Goth-Indus. Voilà pour l’étiquette ! Au programme, 22 titres, ou plutôt deux fois 11 titres réunis sur un même CD, c'est-à-dire les parties 1 et 2 de l’œuvre Toxicnology. Si j’ai bien compris (le site du groupe n’est pas très explicite à ce sujet), il s’agirait en fait d’une réédition, du moins en ce qui concerne la partie 1, qui serait sortie en 2000. La partie 2 voyant le jour en 2006, il était donc judicieux d’associer les deux chapitres sur un même disque.

Bref, venons-en au contenu. L’idée de m’enfiler 22 titres de métal électro ne m’a franchement pas emballé au départ, je dois bien l’admettre. Et je ne vous cache pas qu’il m’a fallu un petit moment avant de digérer tout ce contenu. Pourtant, j’ai eu l’occasion de me réjouir à plusieurs occasions. Un titre comme "Toxicnology" m’a immédiatement rappelé le EVEREVE des derniers albums. "Desolation" est plus proches de THE KOVENANT voire de DEATHSTARS. Avec "Crimelinks" et "Nazisweihn", on n’est pas très loin de CLAWFINGER, et "Dunkel Heit" comme "Matador" renvoient au FEAR FACTORY des débuts. "Depression", plus surprenant (un des meilleurs morceaux du disque), évoque un IN EXTREMO qui aurait complètement viré indus. De très nombreuses références, toutes plus prometteuses les unes que les autres, me direz-vous… mais cette profusion finit par nuire à l’ensemble. Les fans purs et durs d’électro (il me semble que "Toxicnology Part 1 & 2" leur est davantage réservé) ne seront peut-être pas du même avis. Mais quand il m’arrive de réécouter cet album, c’est rarement dans son intégralité : autant dire que la zapette fonctionne à plein régime.

Un des aspects du groupe qui me plaît, par exemple, beaucoup moins, c’est cette tendance pop parfois très prononcée. "La Bestia" pourrait en effet faire partie du répertoire de Mylène FARMER, si celle-ci se mettait aux grosses guitares. C’est d’ailleurs la tendance de la plupart des titres chantés en espagnol. Ah oui, car il faut préciser que le groupe chante aussi bien en espagnol, qu’en français, allemand ou anglais. Déroutant !

Vous l’aurez peut-être compris, cet album est avant tout destiné aux amateurs de la tendance la plus électro du métal, curieux de découvrir des combos plus underground que ce qu’on nous sert habituellement dans le style. Une découverte sympa en ce qui me concerne, à laquelle j’aurais certainement mis une meilleure note si la moitié des titres ne me saoulaient pas autant.


Rédigé par : Sentenced | 13/20 | Nb de lectures : 11996