Ok, j’ai peut-être un métro de retard puisque cette démo date de 2002 mais pour tous ceux qui n’ont jamais entendu parler d’ALARUM avant d’avoir lu ces lignes, il fallait que je remédie à cette lacune de toute urgence. Pour ma part, ce n’est que récemment que je suis rentré en possession de cette démo. Un ami bien connecté m’avait glissé ça il y a quelques temps, en me prédisant un grand moment.
Hé bien, la seule réflexion qui franchit mes lèvres fut une onomatopée : WOW !!! Et pourtant, pour me faire fermer ma grande bouche et anéantir mon éternel scepticisme, qui me vaut souvent les foudres des fans, il faut faire vraiment très fort.
Si le techno-death est un style avec lequel je me sens souvent en phase, ALARUM ne saurait être catalogué dans une catégorie aussi restrictive. Si le niveau technique des groupes ne cesse de progresser pour atteindre des horizons jusqu’alors inédits, j’ai souvent remarqué que dans ce type de formation il y avait toujours un ou deux musiciens qui se détachaient du lot et qui « traînaient » derrière eux le reste de l’équipe. Maintenant, imaginez ce qu’on pourrait appeler « un groupe de tueurs » au sens le plus ultime de l’expression et vous n’aurez qu’une vague impression de ce que peuvent composer les Australiens d’ALARUM.
ALARUM joue une musique qui se veut la quintessence d’une fusion parfaite entre un death/thrash progressif et un jazz rock hallucinant ; avec tout ce qu’elle sous-entend de passages planants et d’envolées magiques. Cette introduction à l’univers musical d’ALARUM pourrait nous renvoyer à un groupe comme COPROFAGO et pourtant ALARUM n’a que peu de points communs avec les géniaux chiliens. Chacun des sept titres présents sur cette démo est un véritable chef d’œuvre d’orchestration, de maîtrise, de créativité. Le simple fait que ce groupe ne soit pas reconnu universellement est une véritable insulte à la mélomanie. Je pourrais vous parler du duo de guitaristes incroyables, composé d’un soliste d’une fluidité renversante et d’un rythmique qui alterne des riffs aussi novateurs qu’improbables. Je pourrais vous parler du chanteur bassiste qui alterne un chant thrash et une voix claire, superbe et qui possède une attaque de basse en slap à vous faire vibrer les tripes. Je pourrais aussi continuer avec le batteur sidérant qui possède une technicité et une variété de jeu typique du jazz rock. C’est bien simple, je pense que quelle que soit la difficulté rencontrée, ces types pourraient jouer n’importe quel genre de musique avec la même perfection.
Maintenant, il va bien falloir que je vous parle d’autres groupes, même si cela me semble réducteur d’enfermer ALARUM dans un classement ridicule. Alors je dirais seulement que si des noms comme CYNIC ou ATHEIST vous transportent instantanément, il se pourrait bien que nos australiens presque inconnus vous fassent voyager également et peut-être même au-delà de vos espérances.
ALARUM est actuellement en studio pour mettre la touche finale à son deuxième album (le premier est irrémédiablement épuisé). Ce joyau est prévu pour début 2004 et je ne manquerais pas de vous en parler.
http://alarum.com.au


Rédigé par : Tonton | 4,5/5 | Nb de lectures : 7483