AKIN - The way things end (Autoproduction) - 27/06/2011 @ 08h49
« The way things end » porte assez mal son nom. Pour le groupe lyonnais AKIN, cet album constitue au contraire un point de départ réjouissant à la seconde partie de leur carrière. Jugez plutôt, le précédent enregistrement du groupe remonte à 2003 avec le EP « Forecast ». A l'époque, AKIN se postait comme une des nouvelles valeurs montantes hexagonales en matière de dark metal à chanteuse (sic). Les curieux pourront se procurer aisément leurs précédentes productions en libre téléchargement sur le site du groupe. Pour autant l'écart stylistique et qualitatif est tel qu'on se retrouve manifestement en présence d'une entité totalement différente. Pour notre plus grand bonheur ai-je immédiatement envie de rajouter. Exit les gimmicks poussifs d'un genre passablement moribond, la longue période de réflexion que s'est offerte le groupe a permis la gestation d'une musique aussi ambitieuse que pertinente.
Alors oui, on évolue désormais dans un registre dont les connexions avec la sphère metal sont plutôt tenues. AKIN vient de trouver sa raison d'être sur les sentiers vertueux du rock progressif, suivant une évolution similaire à celle d'ANATHEMA ou PORCUPINE TREE – divins patronages – tout en s'offrant le luxe d'une incursion réussie dans un pop-rock décomplexé.
Chaque morceau de « The way things end » témoigne de l'état de grâce dans lequel l'album a été composé. La technicité mise en œuvre ne tourne jamais à la démonstration, les émotions ont une couleur authentique qui les préserve de l'écueil de la mièvrerie, l'ensemble déborde d'une incroyable générosité qui donne envie de remercier chaleureusement les musiciens. Dans un monde qui n'en finit plus de se vautrer dans la décadence, chaque nuance de beauté jouit d'un incomparable éclat. Ce n'est pas la moindre des qualités d'un album qui vous accueille avec douceur dans son univers propice à la contemplation. Quelques vers de poésie déclamés sur le flot d'un quatuor à cordes, divers riffs feutrés au feeling bien rock, une poignée de notes de flûtes en envol vers l'éther, des soli lumineux, une incursion dans l'orientalisme avec des percussions sur darbouka, le chant pop légèrement sucré de leur vocaliste – l'alchimie s'opère sur une recette qui à défaut d'être originale se révèle totalement maîtrisée.
Si l'on inclue les musiciens du conservatoire de Lyon, AKIN affiche plus d'une dizaine de musiciens sur l'album qui interagissent en complète intelligence, tendus vers un but commun, transcendés par un collectif dont la valeur dépasse la somme de ses membres. Quand on sait que « The way things end » est sorti dans un premier temps en autoproduction avant leur signature sur le label américain Progrock records, on ne peut que saluer la pugnacité du groupe dont les efforts sont en toute logique payés de succès. C'est tout ce que je leur souhaite dans l'attente fébrile de leur prochain album, en espérant ne pas attendre huit années supplémentaires.
Je lève tout mes pouces pour cet album et ce groupe. ACHETEZ AKIN
mydrin Membre enregistré
Posté le: 27/06/2011 à 10h23 - (95112)
très très bon album, étonnant de voir que ce groupe n'intéresse aucun label français.
Conan IP:86.198.29.248 Invité
Posté le: 27/06/2011 à 11h51 - (95114)
Je n'aime pas du tout ! J'accroche pas à la voix de la chanteuse pas assez darm pour moi ! C'est trop gentil !
Hexenkind Membre enregistré
Posté le: 27/06/2011 à 13h54 - (95120)
Si moi il m'intéresse mais j'ai pas la thune pour les produire :/
steph45 Membre enregistré
Posté le: 27/06/2011 à 18h39 - (95127)
Pour ma part, je reste sur leur deux premières productions qui m'avaient mises une baffe et que j'écoute toujours avec autant de plaisir. Leurs anciens morceaux ici repris ont perdu ce qui faisaient leur charme. Tout y est trop aseptisé pour moi. C'est dommage mais ce sera sans moi.
dances of death IP:81.244.84.159 Invité
Posté le: 28/06/2011 à 22h26 - (95160)
Assez d'accord avec la chronique. J'aime bien cet album.
Monceau Membre enregistré
Posté le: 28/06/2011 à 23h47 - (95163)
"le chant pop légèrement sucré de leur vocaliste" - dismissed. sans appel.
en plus la prod est bizarre - le chant est comme collé avec du scotch par-dessus de la musique, qui est belle en passant. dommage.
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Alors oui, on évolue désormais dans un registre dont les connexions avec la sphère metal sont plutôt tenues. AKIN vient de trouver sa raison d'être sur les sentiers vertueux du rock progressif, suivant une évolution similaire à celle d'ANATHEMA ou PORCUPINE TREE – divins patronages – tout en s'offrant le luxe d'une incursion réussie dans un pop-rock décomplexé.
Chaque morceau de « The way things end » témoigne de l'état de grâce dans lequel l'album a été composé. La technicité mise en œuvre ne tourne jamais à la démonstration, les émotions ont une couleur authentique qui les préserve de l'écueil de la mièvrerie, l'ensemble déborde d'une incroyable générosité qui donne envie de remercier chaleureusement les musiciens. Dans un monde qui n'en finit plus de se vautrer dans la décadence, chaque nuance de beauté jouit d'un incomparable éclat. Ce n'est pas la moindre des qualités d'un album qui vous accueille avec douceur dans son univers propice à la contemplation. Quelques vers de poésie déclamés sur le flot d'un quatuor à cordes, divers riffs feutrés au feeling bien rock, une poignée de notes de flûtes en envol vers l'éther, des soli lumineux, une incursion dans l'orientalisme avec des percussions sur darbouka, le chant pop légèrement sucré de leur vocaliste – l'alchimie s'opère sur une recette qui à défaut d'être originale se révèle totalement maîtrisée.
Si l'on inclue les musiciens du conservatoire de Lyon, AKIN affiche plus d'une dizaine de musiciens sur l'album qui interagissent en complète intelligence, tendus vers un but commun, transcendés par un collectif dont la valeur dépasse la somme de ses membres. Quand on sait que « The way things end » est sorti dans un premier temps en autoproduction avant leur signature sur le label américain Progrock records, on ne peut que saluer la pugnacité du groupe dont les efforts sont en toute logique payés de succès. C'est tout ce que je leur souhaite dans l'attente fébrile de leur prochain album, en espérant ne pas attendre huit années supplémentaires.
Rédigé par : #Guillaume# | 16/20 | Nb de lectures : 13330