AISLING - Aisling/Trath Na Gaoth (Einheit Produktionen/Adipocere) - 17/07/2006 @ 09h47
Einheit profite de cette année de coupe du monde pour nous ressortir du placard des albums restés dans la confidentialité. Il est vrai que les Italiens de Aisling n'ont pas inondé les pages des webzines de leurs sorties ces derniers temps. Le label allemand a donc décidé de faire connaître ces fiers représentants du pays des danseurs de surface, nom d'une pipe en bois. Et l'intention est louable.

Aisling est un groupe qui date de la fin des années 90. Après sa démo "Endless Circle" en 1999, le groupe enchaîne avec un premier album éponyme autoproduit en 2001 puis un MCD "Trath Na Gaoth" en 2003. Et plus rien, élan brisé. L'instabilité chronique du line-up explique probablement le silence forcé du combo. Le groupe à nouveau au complet a repris en ce début d'année le chemin de la scène, partageant même une affiche avec Kampfar et Heidevolk au mois d'avril. En attendant un nouvel opus, Einheit nous ressort donc le premier album "Aisling" et le mini "Trath Na Gaoth", tout ça sur un même skeud, tout ça remastérisé. Cela fait donc dix titres pour une heure de musique. Je ne pourrai vous faire de commentaires sur le remastering, n'ayant pas eu l'original entre les esgourdes. A mon humble avis, il est un peu radin de ne pas coller un ou deux inédits avec cette réédition de sorties datant de 2001 et 2003.

Si le groupe s'affiche sur son site comme "celtisant", l'écoute fait tout de suite ressentir l'influence de "In the Nightside Eclipse". La voix, les nappes de synthé et certains riffs de gratte-tronçonneuse rapprochent indéniablement les Italiens du vieil Emperor. Certes, Aisling affectionne les interludes et passages acoustiques, notamment avec de très jolies interventions du violoncelle, mais ça n'en fait pas un groupe très pagan au final. Des titres comme "Crushing the Wall of Time" ou "Sepulchral Council of the Beholders" subissent de plein fouet l'influence norvégienne. C'est mélodique mais bien peu folk.

Comme je l'ébauchais, la vraie réussite du groupe réside dans ses interludes ou passages acoustiques. Si les riffs ne sont pas d'une folle originalité, la mise en place de l'ambiance avec l'ajout du violoncelle apporte vraiment un gros plus. La partie centrale de l'album, notamment le long "Duan Amhairghine", est constellée de moments gratouillés ou mélodiques qui raviront les plus mélancoliques d'entre nous. Les vocaux clairs féminins et masculins y sont convaincants. Vraiment bien.

Concernant le mini, je suis moins convaincu par ces trois titres. Le groupe a changé de vocaliste et de manière de travailler. Les titres sont moins homogènes et leurs mélodies se perdent dans une envie de bourriner plutôt black/death qui ne sied pas vraiment à Aisling. Encore une fois, le côté pagan m'échappe...

Si vous affectionnez les groupes avec synthé un peu à l'ancienne, Aisling est une option intéressante. Cette réédition recèle des compos mélodiques et intéressantes, composées avec émotion. Si vous cherchez un album vraiment pagan, Aisling n'est pas le bon choix malgré sa volonté de séduire le public du genre.

http://www.aislingweb.it - 325 visite(s)

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Rédigé par : Prince de Lu | Réédition/ | Nb de lectures : 11954




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