AIGRO MUCIFELAM - Lost Sounds Depraved (Insidious Poisoning Records) - 21/04/2008 @ 10h02
Ce qui est bien quand on chronique, c’est qu’on peut tomber sur des petites pépites dont on ignorait l’existence. Ce premier album de Aigro Mucifelam fait partie de ces bonnes découvertes. "Lost Sounds Depraved" est donc la première sortie de ce one-man band qui existe tout de même depuis 2001. Cet album a justement été mis en boîte entre 2001 et 2002, mais n’est sorti que fin 2007 sur le label français Insidious Poisoning Records. Le bonhomme derrière Aigro Mucifelam, Krof, n’est pas un débutant, ayant joué ou jouant dans beaucoup de groupes français, et est assez avare en informations concernant son bébé. Pas de site internet, pas de myspace, un livret des plus dépouillés avec quasiment rien dedans, mis à part des quelques photos de nature qui parsèment les 4 pages du livret. Et en plus, il n’a pas daigné donner de nom aux 7 morceaux qui composent l’album.

Mais qu’est-ce que ça donne musicalement, vous me demanderez très justement. Et bien, c’est pas mal du tout, voire même plutôt bien. Aigro Mucifelam œuvre dans un raw black metal agressif et maladif, entraînant avec lui l’auditeur dans des contrées désespérées et hostiles. La production très brute est parfaitement adaptée à la musique, et est en partie responsable du malaise de l’auditeur lors de l’écoute. La saturation n’est jamais très loin, et lors des blasts, est carrément atteinte. Ce son, crade et mauvais vous l’aurez donc compris, additionné à un black metal bastonnant forme un mur de noirceur à travers lequel ne filtre aucune lumière. Durant près de 40 minutes, on se prend les assauts malfaisants et sans pitié, sans rien pouvoir faire.

Les plus faibles appuieront sur la touche Stop de leur lecteur, et accuseront le groupe d’amateurisme et crieront au foutage de gueule. Hors, c’est exactement la démarche du groupe de proposer une musique sans concession, extrême d’un bout à l’autre de l’album, que seul une minorité pourra écouter. Je salue d’ailleurs cette démarche, que beaucoup de groupes de black semblent avoir oublié aujourd’hui. Le black metal doit être sale, malsain, agressif, dangereux, irrévérencieux, sombre, élitiste. Aigro Mucifelam fait partie des groupes qui ont compris cela, et qui perpétue cette tradition de haine et de noirceur. Et après maintes écoutes, le malaise subsiste toujours, la torture ne s’adoucit pas, par contre, on découvre certaines subtilités qui donne une bonne longévité au groupe. Très bonne découverte, et un groupe (et un label) à soutenir, nondidju.

Trois extraits sur le site du label - 235 téléchargements


Rédigé par : Kryde | 15/20 | Nb de lectures : 10436




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Commentaire
Lapin Bleu
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2008 à 12h51 - (55954)
Très bon album, tout à fait d'accord avec la chronique...
Tous les stuffs sortient chez IPR sont de pûre bombes... Nekrokaos et autres...

15/20



Deliverer Of Faith
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2008 à 21h36 - (55970)
Wow, vu les extraits, c'est du raw de chez raw ! Tout à fait mon genre de came, merci Kryde.

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