Hé oui, encore une production de Bizarre Leprous, sympathique label tchèque qui nous a, si gentiment, adressé la majorité de ses dernières productions grind. Si vous êtes un de nos visiteurs assidus, vous n’êtes pas sans savoir que le vieil adage qui veut que la quantité ne rime que rarement avec la qualité, semble avoir été inventé pour parler des productions de Bizarre Leprous dont les motivations semblent, décidément, bien obscures. J’en ai connu qui avaient des goûts discutables mais dans ce cas précis, s’en est même à se demander si le label-manager n’a pas perdu un pari qui l’oblige à signer les groupes les plus atroces possible. A moins que les contrats ne soient accordés par un, très équitable, pile ou face qui donne sa chance, même aux groupes les plus grotesques. Bon, j’exagère bien entendu car tout n’est pas exactement à jeter dans leur catalogue, je dirai plutôt, dans un souci d’objectivité, que le médiocre côtoie le pire.
Auto-dérision ou massacre, appelez ça comme vous voulez, mais le sabordage continu avec ce disque des Tchèques d’AHUMADO GRANUJO(pfff). Outre le suicide commercial que représente ce patronyme, probablement trouvé lors d’une partie de boggle avinée, cette formation cumule les casseroles à commencer par sa musique. AHUMADO GRANUJO (re-pfff) est incontestablement un groupe de grind lourd, doté d’un chanteur grinçant probablement en manque de burette. Je n’épiloguerais pas sur la caisse claire mixée en avant, sonnant de façon assez désagréable et sur le clip vidéo sans intêret pour passer à l’abomination : AHUMADO GRANUJO (re re-pfff) a cru malin de mélanger sur ce disque, son grind basique avec des passages 100% techno même pas dignes de la parade du même nom. J’aurai bien du mal à vous faire percevoir l’étendue quasi-cosmique que représente mon aversion pour ce style synthétique. Je ne rechigne pas systématiquement devant les sonorités contemporaines quand elles sont exécutées avec talent. Hors, de talent, il n’en est point question ici: juste des beats technoïdes insupportables affublés d’horripilants bidouillages sonores.
AHUMADO GRANUJO (rerere-pfff) n’a soulevé chez moi que le frisson répulsif du dégoût. Il va de soit que cette rondelle plastique totalement dispensable va probablement finir sa carrière chez moi, en sous-bock (ma table n’étant plus bancale grâce au dernier cd de MORGAIN- voir kronik VS) ou mieux encore recyclée en œuvre d’Art Plastique dans la classe maternelle de ma fille. Remercions tout de même le sursaut de lucidité de Bizarre Leprous qui n’a fait presser ce cd qu’à 500 copies. C’est pas vendu les gars… !


Rédigé par : Tonton | 06/20 | Nb de lectures : 11859