AGONIZER – Birth/The End (Spinefarm/Season Of Mist) - Selection VS du 17/08/2007 @ 10h22
Et voilà, alors qu’on se disait que la Finlande avait peut-être fini par assécher sa source de groupes de métal tous plus « bankables » les uns que les autres, nous arrive ce sextet qui fait figure de vétéran avec ses presque dix ans d’existence, au regard de la dernière coqueluche du pays Ari Koivunen qui squatte le sommet des charts du haut de ses 23 ans. AGONIZER n’a pas toujours évolué avec cette formation et dans le style qui les a conduit à signer chez Spinefarm, mais à l’instar d’un skieur de fond bravant le blizzard, il a avancé pas à pas, une démo après l’autre, jusqu’à arriver au bout de cette première étape que représente la commercialisation d’un premier album.

Présenté comme un groupe de heavy, ayant trouvé son nom dans la liste des armes utilisées dans le « Mirror Universe » de Star Trek, une sorte de monde parallèle beaucoup plus sombre dans lequel les héros de la série évoluent au cours de quelques épisodes (les startrekophiles de VS nous en dirons certainement plus à ce sujet), les finlandais ont également prévu de donner un concert à 1400 mètres de profondeur pour le lancement du disque, au fond de la mine de Pyhäsalmi, ce qui en ferait le show réalisé à la plus basse altitude et leur permettrait de figurer dans le Guiness Book. Une belle succession de clichés Heavy Metal n’est-ce pas !? C’est donc à un heavy lyrique à la STRATO/MAIDEN voire HAMMERFALL que je m’attendais en posant le disque sur le plateau de ma platine CD… mais c’est un métal finlandais tout ce qu’il y a de plus viril, tubesque et sombre qui jaillit des enceintes, un métal à la production rutilante, d’une puissance et d’une richesse toutes scandinaves.

Comme il arrive parfois avec ces groupes mélangeant guitares rugissantes, claviers et refrains à la fois tubesques et tristes, l’addiction n’est pas immédiate. Il suffit cependant de très peu d’injections pour devenir totalement accro à ces refrains pourtant entendus si souvent depuis l’avènement de SENTENCED il y a une dizaine d’années. On a beau connaître la technique sur le bout des osselets, à chaque fois ces mélodies venues du froid finissent par s’imprégner profondément dans nos cervelles avides de refrains entêtants. Des exemples ? « Everyone Of Us », troisième plage et début des choses sérieuses après deux morceaux d’introduction très bons mais moins immédiats, comme une présentation du groupe et de ce qui nous attend. « Everyone Of Us » donc, refrain imparable, mur de guitares, claviers variés, chant mélodique et rauque comme un ENTWINE moins fragile… aussi efficace que Grönholm dans son cher rallye de Finlande. Même tarif avec la suivante, « Hazardous », qui comme son titre prend quelques risques en enchaînant les breaks et les alternances explosions/accalmies mélancoliques mais cartonne avec son chant rocailleux « j’mérite pas de vivre » (extraits : « Hunt Me Like An Animal I Am – Would You Like To See Me Dying ? »).

On revient ensuite à quelque chose de plus heavy avec « Prophecy » et ses allers-retours rythmiques power metal, sans pour autant laisser tomber le refrain qui tue, un poil triste mais bourré d’énergie. Comme sur tout l’album, le clavier est toujours de la partie, s’adaptant aux morceaux pour soit soutenir la rythmique, soit l’enrichir. On a même droit à un plan à la KING DIAMOND sur « Harmless Hero » ! Un passage bref, certes, mais c’est là tout son intérêt et son pouvoir, il n’a aucune autre limite que celle de ne pas dénaturer les morceaux. AGONIZER est une entité très soudée musicalement parlant, une machine à tubes sophistiquée dont la conception a pris du temps, mais dont la version finale, commercialisée depuis ce début de mois d’Août, risque bien de raviver l’intérêt pour une scène qui commençait à sérieusement tourner en rond.

Hormis le reproche, qu’on peut de toute façon faire à tous les groupes ayant émergé depuis au minimum cinq ans, d’être trop prévisible, « Birth/The End » ne souffre de quasiment aucun point faible. Comme vous l’avez lu plus haut, la prod est gigantesque grâce à Anssi Kippo (CHILDREN OF BODOM, IMPALED NAZARENE, INSOMNIUM, ENTWINE), les morceaux solides et addictifs (la puissance de SENTENCED, la mélancolie d’ENTWINE, l’énergie du heavy nordique)… Birth/The End est l’un de ces disques dont on ne se lasse jamais, espérons que sa sortie en pleine période de vacances ne lui portera pas préjudice et qu’il ne finira pas sur la longue liste des albums fabuleux passés à la trappe faute de promotion adéquate ou de timing pertinent…

http://agonizer.cjb.net - 321 visite(s)

Sleepless et Black Sun - 526 téléchargements


Rédigé par : Dungorpat | 18/20 | Nb de lectures : 10922




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Commentaire
poypoy
Membre enregistré
Posté le: 17/08/2007 à 11h58 - (45800)
Tout ça fait très Sentenced tout de même (en tout cas sur leur page myspace). En même temps, Sentenced n'existant plus ...

Eldreadyyy
Membre enregistré
Posté le: 17/08/2007 à 12h00 - (45801)
Fort sympathiques les extraits, juste ce qui me fallait je crois !



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