Ce disque n’est entré en ma possession que très récemment (et j’aimerai saluer au passage l’inefficacité chronique des services postaux français qui ont fait traverser trois fois l’océan Atlantique à ce cd) et pourtant j’ai bien peur que cette chronique n’arrive trop tard. En effet depuis quelques semaines ce qu’il restait des membres d’ADENINE s’est séparé. Toutefois, après avoir méticuleusement écouté leur premier album dont il est ici question, il me paraissait important d’en parler vu qu’il est toujours disponible. ADENINE nous délivre, au fil de ces neuf titres (dix si l’on tient compte du morceau acoustique caché à la fin de l’album), un death thrash très réussit qui ne sombre pas l’ombre d’un instant dans un passéisme dépassé. Les années 80 sont terminées depuis belle lurette et ADENINE l’a parfaitement compris. Ici, les musiciens ne cherchent pas à faire étalage de leurs prouesses techniques, tous œuvrent dans la même direction : l’efficacité. Les guitares ont le mérite de sonner extrêmement juste sans toutefois être prévisibles cela étant sans doute dû au très bon sens du riffs et de la mélodie de Michael Kosow et Philippe Coupal. Le jeu de batterie de Michael Gervais, outre sa sobriété, permet d’apprécier l’excellente maîtrise qu’il a de son instrument et met en valeur une section rythmique d’une précision chirurgicale. Le chant tirant sur les aigus surprend et même crispe un peu dans un premier temps mais bien vite au fur et à mesure des écoutes on en arrive à se demander quel autre hurleur pourrait mieux “ coller ” à la musique d’ADENINE. La production due à l’infatigable Pierre Remillard (ex-OBLIVEON) est exemplaire et le packaging superbe. Décidément je n’arrive toujours pas à comprendre comment un groupe aussi prometteur et professionnel qu’ADENINE a pu se séparer alors que la réussite semblait inévitable. J’ai comme dans l’idée que cet album va rester dans ma playlist un bon petit moment et que je vais fouiner pour retrouver la trace de ces membres qui ne devraient pas tarder à refaire parler d’eux.
Pour ceux qui voudraient mettre la main sur ce petit joyau introuvable en France je conseillerai de contacter directement Steven Henry de Néoblast ( http://www.neoblast.com/ ) ou pour les plus timides de passer par mon intermédiaire afin de faire une commande groupée et donc plus avantageuse.


Rédigé par : Tonton | 17/20 | Nb de lectures : 7532