Apres avoir été un label précurseur puis légendaire dans les années 80, la réputation d'Earache Records a subit une longue descente aux enfers depuis le milieu des années 90, voyant tous ses groupes initiaux partir chercher fortune sous d'autres cieux. Earache réussit tout de même à conserver une certaine crédibilité en découvrant quelques talents intéressants (Iron Monkey, Dub War, Hate Eternal) tout en conservant ses 2 figures emblématiques : Napalm Death et Morbid Angel.
Si vous pensiez qu'Earache avait touché le fond lorsque Morbid Angel décida de ne pas renouveler son contrat l'année dernière, détrompez vous, le label anglais touche le fond aujourd'hui en sortant le premier album des italiens Addiction Crew.
Earache avait déjà collaboré avec un groupe italien par le passé (Linea 77), il ne semble pas avoir retenu la leçon, n'hésitant pas à sortir cet album. Addiction Crew mélange du chant féminin aérien, du chant masculin rapé, des samples et diverses machines avec des grosses guitares... si vous êtes perplexe face à la possible qualité d’une telle mixture, dites vous bien que les anglais SENSER ont réussi à développer cette recette pour accoucher d’une musique assez exceptionnelle (je vous conseille de vous plonger dans leur dernier excellent album « Shematic»).
Addiction Crew a plutôt choisit de prendre le pire de tous ces éléments pour proposer une soupe indigeste, commerciale et écœurante.
Imaginez une pseudo Amy Lee (chanteuse d'Evanescence), un chanteur au phrasé rapé digne des 2 Unlimited (voir même Benny B), des loops et rythmes dance et des guitares assenant des riffs moisies et minimalistes.
Je suis méchant avec ces italiens, mais ce disque peut néanmoins plaire à un certain public … mais ce public ne lit sûrement pas VS et n’écoutera jamais un des groupes qui a fait d’Earache une des ex-références du métal extrême.


Rédigé par : VsGreg | 04/20 | Nb de lectures : 10261