Je suis entré dans le hard rock avec AC/DC... avec « Back in black », groupe et album que je n'ai pas aimé aux premiers abords puis mes potes de l'époque m'ont raconté l'histoire de Bon et cette cloche d'introduction c'était quand même quelque chose... Pas loin de 35 ans après, le groupe sort un nouvel album, sans Malcolm qui est quand même la vraie âme du groupe quand bien même on n'a souvent d'yeux que pour son écolier de frère. Comme en 1988 c'est Stevie, leur neveu, qui prend la guitare rythmique et si la batterie est bel et bien tenu par Phil Rudd, le batteur historique du groupe, ça sera le chant du cygne de ce dernier...

Jetons un coup d’œil sur la forme avec cette pochette animée présentée comme révolutionnaire. L'effet est amusant et très réussi surtout pour la version vinyle mais le procédé est bien ancien (on a tous collectionné des images sorties de boîte de fromage, de céréales ou de tablettes de chocolat basées sur le même principe...). La version vinyle est présentée en pochette ouvrante (gatefold pour les plus anglophiles) avec un livret à cette échelle et inclut l'album sur CD.

Le groupe n'a pas voulu mettre les bouchées doubles et propose ici un disque de 11 chansons étalées sur 34 minutes.

Musicalement on a un peu un grand-huit... Rien de mauvais mais une alternance de très bons moments et de chansons qui ne laisseront pas de traces dans le temps même si on les écoute sans dégoût aucun. L'album commence sur 2 temps forts avec « Rock or bust » et « Play Ball » puis le bluesy et enjoué « Rock the Blues away » fait pas mal redescendre la pression. Le diptyque « Miss adventure » et « Dogs of war » bien que composé de 2 chansons très différentes, rapide et pêchue pour la première, et lente et pesante pour la seconde, constitue un des sommets de l'album. On a ensuite un petit passage à vide avec deux morceaux mid tempo nonchalants avec « Got some rock'n'roll Thunder » et « Hard times »... rien de repoussant une fois encore mais un poil plus de peps n'aurait pas été de refus pour ces 2 chansons-là. « Baptism by fire » remonte furieusement les rails en ajoutant un brin de vitesse, et surtout en étant un excellent titre qui pourrait vivre de beaux jours sur scène ! « Rock the house » s'écoute sans déplaisir, « Sweet candy » est vraiment pas mal et le lent « Emission Control » bonifie d'écoute en écoute amsi rien de transcendant avec ses trois titres-là.

Si on n'est clairement pas dans le meilleur d'AC/DC, les boys montrent tout le métier qu'ils ont et nous proposent un album dont ils n'auront pas à rougir malgré quelques baisses de régime ici ou là.




Rédigé par : Papy Cyril | Non on n'a pas AC/D'AC | Nb de lectures : 14465