Et un nouveau groupe de heavy/power metal en provenance du Brésil, un ! Bien qu’originellement publié en autoproduction en 2010, le premier effort studio d’ACLLA, "Landscape Revolution", ressort aujourd’hui agrémenté de deux bonus tracks suite à la signature du combo avec Metalodic Records. Franchement emballé par l’album des Québécois d’INSTANZIA sorti il y a quelques mois via ce même label (et chroniqué dans nos pages), c’est avec un intérêt particulier que je me suis lancé dans l’écoute de ce disque. Mes espoirs ont pourtant été rapidement douchés.
Autant mettre les choses au clair tout de suite, ACLLA ne propose musicalement rien d’extraordinaire mais s’avère être un combo efficace lorsqu’il évolue dans un registre power/speed à la teutonne. Le morceau d’ouverture, « The Totem », constitue à ce titre une petite tuerie, une démonstration de heavy sévèrement burné et agressif, porté par les vocaux rageurs de Tito Deluca et les parties de double du jeune prodige Eloy Casagrande (ANDRE MATOS, SEPULTURA). Voilà qui annonce du très bon, se dit-on. Pourtant, la déception va rapidement prendre le dessus. Dès le titre suivant, les Brésiliens rangent leurs griffes au placard et proposent avec « The Hidden Dawn » une composition très générique dans le plus pur style GAMMA RAY. La suite s’apparente à une sévère dégringolade. Le groupe s’aventure en effet dans des contrées beaucoup plus mélodiques (« Under Twilight Skies », « Overcoming », que l’on croirait extrait du dernier EDGUY), voire progressives (« Living For A Dream »), qui ne lui conviennent assurément pas. On apprécie a contrario les accents world music de l’acoustique « Sun N’ Moon » qui fait invariablement penser au "Holy Land" d’ANGRA.
De temps à autres, ACLLA envoie néanmoins quelques torpilles bien senties. « Ride » voit ainsi le quintette bomber de nouveau le torse. Et définitivement, on se dit que c’est dans ce registre-là que nos amis brésiliens sont les plus convaincants. Il faudra en fait attendre les dernières 25 minutes de "Landscape Revolution" pour retrouver l’agressivité et l’explosivité du premier morceau. A la manière d’un PRIMAL FEAR, « Flight Of The 7th Moon » écrase tout sur son passage et relance (enfin) la machine. Dommage que l’on en soit à la neuvième piste ! Le jeune Casagrande, très à son aise, avoine comme un malade, prouvant une nouvelle fois l’étendue de ses qualités musicales. On regrettera cependant que ses parties de batterie soient surmixées, au détriment des guitares, trop discrètes. Viennent ensuite plusieurs titres de pur heavy metal des familles qui nous réconcilient sur le tard avec le groupe (« Trace », « Who Brings On The Night »).
En définitive, ACLLA ne semble pas encore avoir choisi de direction musicale bien précise. En plaçant ses compositions les plus mélodiques en première partie d’album, après un premier titre ravageur qui promettait du très lourd, le groupe s’est sabordé et ne parvient à rattraper le coup qu’à la toute fin de Landscape Revolution, lorsqu’il laisse parler la poudre. Il y a donc du potentiel mais il faudra faire preuve d’un peu plus d’habileté dans l’agencement des morceaux et d’une ligne directrice plus clairement définie la prochaine fois.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Autant mettre les choses au clair tout de suite, ACLLA ne propose musicalement rien d’extraordinaire mais s’avère être un combo efficace lorsqu’il évolue dans un registre power/speed à la teutonne. Le morceau d’ouverture, « The Totem », constitue à ce titre une petite tuerie, une démonstration de heavy sévèrement burné et agressif, porté par les vocaux rageurs de Tito Deluca et les parties de double du jeune prodige Eloy Casagrande (ANDRE MATOS, SEPULTURA). Voilà qui annonce du très bon, se dit-on. Pourtant, la déception va rapidement prendre le dessus. Dès le titre suivant, les Brésiliens rangent leurs griffes au placard et proposent avec « The Hidden Dawn » une composition très générique dans le plus pur style GAMMA RAY. La suite s’apparente à une sévère dégringolade. Le groupe s’aventure en effet dans des contrées beaucoup plus mélodiques (« Under Twilight Skies », « Overcoming », que l’on croirait extrait du dernier EDGUY), voire progressives (« Living For A Dream »), qui ne lui conviennent assurément pas. On apprécie a contrario les accents world music de l’acoustique « Sun N’ Moon » qui fait invariablement penser au "Holy Land" d’ANGRA.
De temps à autres, ACLLA envoie néanmoins quelques torpilles bien senties. « Ride » voit ainsi le quintette bomber de nouveau le torse. Et définitivement, on se dit que c’est dans ce registre-là que nos amis brésiliens sont les plus convaincants. Il faudra en fait attendre les dernières 25 minutes de "Landscape Revolution" pour retrouver l’agressivité et l’explosivité du premier morceau. A la manière d’un PRIMAL FEAR, « Flight Of The 7th Moon » écrase tout sur son passage et relance (enfin) la machine. Dommage que l’on en soit à la neuvième piste ! Le jeune Casagrande, très à son aise, avoine comme un malade, prouvant une nouvelle fois l’étendue de ses qualités musicales. On regrettera cependant que ses parties de batterie soient surmixées, au détriment des guitares, trop discrètes. Viennent ensuite plusieurs titres de pur heavy metal des familles qui nous réconcilient sur le tard avec le groupe (« Trace », « Who Brings On The Night »).
En définitive, ACLLA ne semble pas encore avoir choisi de direction musicale bien précise. En plaçant ses compositions les plus mélodiques en première partie d’album, après un premier titre ravageur qui promettait du très lourd, le groupe s’est sabordé et ne parvient à rattraper le coup qu’à la toute fin de Landscape Revolution, lorsqu’il laisse parler la poudre. Il y a donc du potentiel mais il faudra faire preuve d’un peu plus d’habileté dans l’agencement des morceaux et d’une ligne directrice plus clairement définie la prochaine fois.
Rédigé par : up the irons | 11.5/20 | Nb de lectures : 11858