ABYSMAL DAWN - Leveling The Plane Of Existence (Relapse/PIAS) - 11/03/2011 @ 08h28
Qui se souvient de « Métal Nation » ? C’était une banale émission de clips qui passait en soirée (voire en début de nuit, plutôt) sur feu-Virgin 17. Très trendy au départ, cette émission avait au moins eu le mérite de mettre en lumière quelques groupes connus-mais-pas-trop de par chez nous, et s’était bonifiée avec le temps en proposant quelques morceaux plus couillus avant de disparaître brutalement de la grille des programmes. Son arrêt ne date pas des masses mais j’ai l’impression que ça fait une éternité… enfin bref, passons.

Passons, mais passons pas trop vite car c’est grâce à cette émission que j’avais découvert ABYSMAL DAWN, par le biais du clip de "Programmed to Consume". Si ce morceau était bien bonnard, l’écoute de l’album du même nom m’avait sacrément refroidi. Le groupe semblait trop se chercher en casant ses multiples influences allant de CARCASS à DISSECTION en passant par SUFFOCATION et BLOODBATH, en nous présentant des morceaux assez communs voire chiants, avec un tempo trop pataud tout du long. Il y avait bien mieux à faire et la sortie du troisième album de ces Américains est une bonne occasion pour eux de se montrer, à défaut de vraiment confirmer. Je ne me suis pas pour autant rué sur ce Leveling The Plane Of Existence, loin s’en faut, mais pourtant…

Sur cet album ABYSMAL DAWN évolue dans la continuité, il n’y a donc pas de surprise à l’horizon. Néanmoins le groupe semble avoir choisi de revenir vers quelque chose de plus concis, plus direct. Fini les diverses influences (notamment suédoises) ici et là, Leveling The Plane Of Existence présente 38 minutes d’un death US moderne tout en restant « traditionnel » dans l’approche, écrasant et brutal à la fois. Des compos simples et des structures variées, bien équilibrées (même si le tempo n’est globalement pas très élevé), efficaces sans être foncièrement basiques, sont au menu de cet album. ABYSMAL DAWN se démarque d’une bonne partie de la scène américaine estampillée « death » apparue ces dernières années, point de Deathcore ici, pas de branlette technique et pas de gros son qui en fout partout. Le groupe va ici à l’essentiel, on passera donc d’assauts rapides et incisifs ("Pixilated Ignorance" très percutant, "Rapture Renowned" avec des riffs bien sentis, le morceau-titre qui succède de fort belle manière au… morceau-titre de Programmed To Consume) à des passages lourds et écrasants qui font leur petit effet ("In Service of Time" bien entraînant, "My Own Savior" quasi-MORBID ANGEL par moments, mais également les breaks du morceau-titre). Les solos sont toujours bien placés et ne donnent jamais dans la surenchère, les mélodies d’obédience scandinave n’ont pas complètement disparu du paysage ("Perpetual Dormancy", mais dommage que ce morceau soit un peu ennuyeux), et pour couronner le tout le chant de Charles Elliott est toujours aussi excellent, que ce soit dans son ton death guttural à souhait ou dans ses accès black.

Leveling The Plane Of Existence n’est pas un chef-d’œuvre pour autant, c’est un album de death sans chichis, un disque tout à fait sympathique qui s’écoute avec plaisir, surprenant dans le sens où je n'attendais vraiment rien du groupe (surtout après une première impression très négative) mais on en a vite fait le tour et quelques défauts sont présents (la trame générale de l’album est tout de même assez plate, pas aidée par un jeu de batterie assez quelconque). Le groupe évolue tout doucement, mais semble quand même stagner un peu et on aimerait bien le voir exploser, et franchement il y a de la place pour. Et il ne faudrait pas tarder, c’est déjà le troisième album… avec un peu plus de gniac, je trouve que Leveling The Plane Of Existence aurait pu être une version « américaine » du Nightmares Made Flesh de BLOODBATH (même son assez tranchant et même variété des tempos). Allez, un petit effort et la prochaine fois ça sera la bonne. Histoire qu’en plus que la rétine en prenne pour son grade avec les artworks somptueux de Pär Oloffson, les esgourdes en profitent aussi un max…

http://www.abysmaldawn.com/ - 185 visite(s)

my_____ - 134 téléchargements


Rédigé par : ZeSnake | 13.5/20 | Nb de lectures : 13521




Auteur
Commentaire
zozo
Membre enregistré
Posté le: 11/03/2011 à 12h18 - (92118)
Plutôt d'accord. Un bon petit groupe de série B mais où l'influence OPETH (surtout au niveau du chant) se faisait trop sentir jusqu'à maintenant... Là, c'est plus ricain dans l'âme, plus bastos aussi et avec un concept sci-fi pas inintéressant, même si on a du mal à en suivre le fil. Un bon petit skeud, solide sans être révolutionnaire.

Black Comedon
IP:20.133.1.1
Invité
Posté le: 11/03/2011 à 15h56 - (92124)
J'ai acheté l'album précédent, je n'ai pas écouté celui ci mais sur le précédent j'ai jamais fait le rapprochement avec Opeth.

ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 11/03/2011 à 17h00 - (92126)
le rapprochement est uniquement vocal, donc autant citer Bloodbath...

Max le Nain
Membre enregistré
Posté le: 12/03/2011 à 00h41 - (92135)
Je préférais From Ashes que je préfère à Programmed to Consume. Rien d'autre à ajouter tout est dit dans la chro. Et l'influence Akerfeldt est bien présente en effet, c'était la première remarque que je me suis faite à l'écoute de PtC.



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