ABIGAIL WILLIAMS - In The Shadow Of A Thousand Suns (Candlelight/Season Of Mist) - 03/04/2009 @ 08h28
Internet a énormément d’aspects négatifs, mais on ne peut lui retirer l’incroyable pouvoir promotionnel qu’il offre à quiconque dispose d’une connexion décente. Tout groupe de misique (puisque c’est notre sujet) peut ainsi en quelques clics et tapotements de clavier se construire une bio riche en rebondissements, se faire des milliards de tonnes d’amis pour répandre sa bonne parole, partager avec le moooonde eeeentier ses créations et créer ainsi, suivant à quel point il est doué en misique et en com, un buzz plus ou moins important qui peut déboucher sur le soutien tout ce qu’il y a de plus concret d’un label.
C’est la méthode employée par ABIGAIL WILLIAMS, qui après une démo plébiscitée sur MySpace et Purevolume, a connu une scission interne qui a fini par déboucher (je vous la fais courte) sur une reformation, un album, une signature chez Candlelight et une collaboration avec Trym (EMPEROR, ENSLAVED, ZYKLON) qui assure les parties de batterie et James Murphy (KONKHRA, SKINLAB) qui assure lui derrière les manettes. De là à dire qu’ABIGAIL WILLIAMS n’est qu’un groupe MySpace de plus dont la signature sur un label renommé tient plus à la volonté de Candlelight de toucher la jeune génération de fans d’extrême US qu’à la qualité de son premier album, il n’y a qu’un pas… que je ne franchirai pas.
On peut bien sûr immédiatement reprocher au groupe la filiation marquée avec le black sympho de DIMMU BORGIR et OLD MAN’s CHILD, les Américains prenant au premier les orchestrations et les structures des chansons et au deuxième les passages thrashisants, le tout présenté dans un écrin laqué bien propre et bien brillant. En gros, ça pilonne, les breaks sont également nombreux avec leur lot de notes de piano ou de synthés grandiloquents, le chant est franchement black (rien à voir avec le mèchecore, pour ceux qui le craindraient) et on a même à quelques moments des synthés 70’s qui évoquent le SIGH psyché d’« Imaginary Sonicscape ». On peut donc leur reprocher de ne pas faire avancer le schmilblick… et on peut également donner sa chance à « In The Shadow Of A Thousand Suns » et pour une fois laisser parler son ressenti, qui est très positif malgré tout. Les Américains jouent beaucoup sur l’apparence, il faut l’admettre, mais il y a tout de même quelque chose derrière, une base solide qui, bien qu’aussi peu possédée par le démon que l’était la petite Abigail à qui ils ont emprunté le nom, donne de la consistance à l’album.
D’autant qu’on trouve également quelques surprises qui laissent augurer d’un futur moins stéréotypé, comme ce court clin d’œil à la scène doom anglaise dans la mélancolique conclusion, « The Departure », qui rappelle MY DYING BRIDE et le vieux ANATHEMA ainsi que les mélodies suédoises de ce même titre qui donnent presque l’impression qu’il n’a pas été écrit en même temps que les autres tellement la méthode change. En résumé, ne rejetons pas en bloc tout de qui sort de la Nouvelle Star MySpace et admettons que les méthodes de promotion, voire de création ont changé depuis l’avènement des sites communautaires. Il en sort des wagons d’étrons mais également des groupes qui gagnent à être connus comme ABIGAIL WILLIAMS.
La prod puissante mais totalement aseptisée en rebutera certainement plus d’un, mais elle est finalement fidèle aux standards du genre édictés en leurs temps par les studios Fredman et Abyss et convient bien à ce type d’album riche en orchestrations. A suivre donc…
Et ben je sais pas sur scene mais cett chro, très bien faite, donne bien envie en tous cas!!,
Nightwanderer Membre enregistré
Posté le: 03/04/2009 à 22h43 - (69452)
J'ai beaucoup aimé l'album !
Les vocaux pourrait être mieux travaillés : plus variés avec plus de growls et autres vocaux caverneux car ces cris hystériques et saturés ne conviennent pas à toutes les ambiances instaurées par les riffs et les claviers.
A part ça très très bon !
RAYGE Membre enregistré
Posté le: 04/04/2009 à 21h12 - (69476)
putain énorme ce groupe, c'est puissant bonne découverte !
TheAncientNone IP:83.201.177.169 Invité
Posté le: 05/04/2009 à 13h53 - (69482)
moi sa m'a donné l'effet d'un petar mouillée
Peporc IP:88.174.100.242 Invité
Posté le: 05/04/2009 à 15h59 - (69485)
Moi qui m'attendais à ce que ce groupe se fasse descendre...
Personne n'a trouver que c'était plagié à 2000% sur du DIMMU BORGIR, non ?
Je met 5/20 à cet album, pompage à mort...
Dungorpat Membre enregistré
Posté le: 05/04/2009 à 16h31 - (69486)
Il n'y a pas de raison de descendre le groupe parce qu'il en pompe un autre ; ce serait un pb si les compos étaient mauvaises, mais ce n'est pas le cas.
On verra ce qu'ils feront dans le futur, mais là c'est quand même pas mal et très efficace.
Peporc IP:88.174.100.242 Invité
Posté le: 05/04/2009 à 17h17 - (69490)
Certes leur compos sont crédibles et bien fichues, ça je ne nie pas.
Mais j'ai toujours trouver que ce groupe c'était la plus grande arnaque de tout les temps.
DrakeiN IP:81.220.245.113 Invité
Posté le: 05/04/2009 à 17h20 - (69491)
Pompé Dimmu Borgir...lol
Dans ce cas, tout les groupes de black sympho arrivés après 2000 avec une bonne prod sont des pâles copies de Dimmu...?
Nan! Les ambiances sont différentes, ya un côté Tim Burton chez AW qu'on ne retrouve pas chez Dimmu...ya vite fait du *KRUM KRUM* et une palette vocale qui diffère un peu de Shagrath.
Les compos sont bétonnes avec des structures qui font mouches, donc déjà mettre une note en dessous 10/20 serait très mauvaise langue!
Enfin c'est hype de chié sur ce qui est...hype ^^
Un bon 15/20 ouais!
Peporc IP:88.174.100.242 Invité
Posté le: 05/04/2009 à 17h30 - (69492)
Après il est évident que ma culture black n'est pas vraiment énorme :/ donc je vous crois sur parole.
J'écoute cet album depuis 1 mois et c'est vrai que j'ai eu le réflexe d'associer ce groupe avec Dimmu Borgir époque "Death Cult Armageddon".
Pago IP:86.73.42.84 Invité
Posté le: 05/04/2009 à 17h32 - (69493)
Ce groupe a quand meme lancé le blackcore avec Legion mais le dernier album bcp plus black, totalement meme, et aussi bon....
Je vois pas trop le plagiat sur Dimmu a part les orchestrations (très bonne ma foi)....
Et niveau technique , ca reste irréprochable...
Mildju Membre enregistré
Posté le: 07/04/2009 à 08h18 - (69525)
Excellent album !
Et je dirais que le style est beaucoup plus proche de Stormlord que de Dimmu... ;-)
DrakeiN IP:81.220.245.113 Invité
Posté le: 08/04/2009 à 21h05 - (69642)
à Peporc:
nan sérieux écoutes bien, tu verras qu'il y a plein de choses à découvrir sur cet album ;)
Puis même si on trouve de nombreuses sonorités à la Dimmu ou Emperor, ça rend un bel hommage je trouve =)
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C’est la méthode employée par ABIGAIL WILLIAMS, qui après une démo plébiscitée sur MySpace et Purevolume, a connu une scission interne qui a fini par déboucher (je vous la fais courte) sur une reformation, un album, une signature chez Candlelight et une collaboration avec Trym (EMPEROR, ENSLAVED, ZYKLON) qui assure les parties de batterie et James Murphy (KONKHRA, SKINLAB) qui assure lui derrière les manettes. De là à dire qu’ABIGAIL WILLIAMS n’est qu’un groupe MySpace de plus dont la signature sur un label renommé tient plus à la volonté de Candlelight de toucher la jeune génération de fans d’extrême US qu’à la qualité de son premier album, il n’y a qu’un pas… que je ne franchirai pas.
On peut bien sûr immédiatement reprocher au groupe la filiation marquée avec le black sympho de DIMMU BORGIR et OLD MAN’s CHILD, les Américains prenant au premier les orchestrations et les structures des chansons et au deuxième les passages thrashisants, le tout présenté dans un écrin laqué bien propre et bien brillant. En gros, ça pilonne, les breaks sont également nombreux avec leur lot de notes de piano ou de synthés grandiloquents, le chant est franchement black (rien à voir avec le mèchecore, pour ceux qui le craindraient) et on a même à quelques moments des synthés 70’s qui évoquent le SIGH psyché d’« Imaginary Sonicscape ». On peut donc leur reprocher de ne pas faire avancer le schmilblick… et on peut également donner sa chance à « In The Shadow Of A Thousand Suns » et pour une fois laisser parler son ressenti, qui est très positif malgré tout. Les Américains jouent beaucoup sur l’apparence, il faut l’admettre, mais il y a tout de même quelque chose derrière, une base solide qui, bien qu’aussi peu possédée par le démon que l’était la petite Abigail à qui ils ont emprunté le nom, donne de la consistance à l’album.
D’autant qu’on trouve également quelques surprises qui laissent augurer d’un futur moins stéréotypé, comme ce court clin d’œil à la scène doom anglaise dans la mélancolique conclusion, « The Departure », qui rappelle MY DYING BRIDE et le vieux ANATHEMA ainsi que les mélodies suédoises de ce même titre qui donnent presque l’impression qu’il n’a pas été écrit en même temps que les autres tellement la méthode change. En résumé, ne rejetons pas en bloc tout de qui sort de la Nouvelle Star MySpace et admettons que les méthodes de promotion, voire de création ont changé depuis l’avènement des sites communautaires. Il en sort des wagons d’étrons mais également des groupes qui gagnent à être connus comme ABIGAIL WILLIAMS.
La prod puissante mais totalement aseptisée en rebutera certainement plus d’un, mais elle est finalement fidèle aux standards du genre édictés en leurs temps par les studios Fredman et Abyss et convient bien à ce type d’album riche en orchestrations. A suivre donc…
Rédigé par : Dungorpat | 15/20 | Nb de lectures : 11292