A.O.P. – Take A Free look... (autoproduction) - 03/12/2004 @ 13h05
Cet œil qui vous regarde et qui essaye de percer les secrets qui vous gardez au plus profond de vous, c’est l’œil d’A.O.P., ou plutôt d’angel of pain. Pour le coup on va inverser les rôles et on va voir ce qui se trouve sur cet album autoproduit qui constitue après deux démos le premier véritable album du groupe.
Une sirène en guise d’intro cela ressemble fort à un message d’alerte, on écoute donc la chose avec attention. A.O.P. propose une musique variée ou de multiples éléments se côtoient : un peu de death mélodique, un soupçon de métal et de prog, une légère dose de guitares acoustiques ,un zeste de thrash sur quelques riffs. Bref, de quoi faire un mélange accrocheur avec juste ce qu’il faut d’agressivité (mais pas trop). L’élément le plus agressif est sans conteste la voix death, plus rauque que profondément gutturale et qui montre parfois des signes de faiblesse. Celle ci vient se poser aussi bien sur un titre entraînant « back to the real life » que sur un titre plus planant et folk : left (h)over. Le groupe ne se limite pas à ce registre puisqu’une demoiselle vient pousser la chansonnette de fort belle manière sur quelques titres, notamment le refrain entêtant de « the empty fod », le problème c’est qu’un chant clair masculin l’accompagne et qu’il n’est pas toujours maîtrisé, dommage. Musicalement l’éventail est assez large, les compos les plus thrash possèdent leur lot de changement de rythme « another game to loose » mais restent globalement mid tempo sans tomber dans le blast beat frénétique. On peut se rendre compte sur ce titre à tiroirs dépassant les 7 minutes de l’effort mélodique sur les guitares ainsi que sur le piano en plein milieu. Le combo s’essaye aussi dans un registre plus dark/doom « wicked inside » mais le chant clair cité précédemment gâche un peu le rendu final. On pourrait également reprocher un manque de fluidité dans l’enchaînement des riffs qui donnent parfois l’impression d’être juxtaposés les uns aux autres. Ce défaut est contrebalancé par la volonté de faire quelque chose de mélodique, le groupe y arrive plutôt bien sur un titre comme « wounds of the past » qui multiplie les ambiances ou sur « the pain this gives to me », le morceau le plus prog du lot. La production est correcte, dans les normes standard pour une autoprod, permettant de distinguer l’ensemble des éléments.
Apparemment le groupe se cherche encore un peu, il possède certains bons éléments dont l’aspect mélodique mais doit en travailler d’autres, le chant clair notamment. Un peu moins de dispersion serait également la bienvenue. En attendant cet album se laisse écouter sans forcer, ce qui n’est déjà pas si mal.
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Une sirène en guise d’intro cela ressemble fort à un message d’alerte, on écoute donc la chose avec attention. A.O.P. propose une musique variée ou de multiples éléments se côtoient : un peu de death mélodique, un soupçon de métal et de prog, une légère dose de guitares acoustiques ,un zeste de thrash sur quelques riffs. Bref, de quoi faire un mélange accrocheur avec juste ce qu’il faut d’agressivité (mais pas trop). L’élément le plus agressif est sans conteste la voix death, plus rauque que profondément gutturale et qui montre parfois des signes de faiblesse. Celle ci vient se poser aussi bien sur un titre entraînant « back to the real life » que sur un titre plus planant et folk : left (h)over. Le groupe ne se limite pas à ce registre puisqu’une demoiselle vient pousser la chansonnette de fort belle manière sur quelques titres, notamment le refrain entêtant de « the empty fod », le problème c’est qu’un chant clair masculin l’accompagne et qu’il n’est pas toujours maîtrisé, dommage. Musicalement l’éventail est assez large, les compos les plus thrash possèdent leur lot de changement de rythme « another game to loose » mais restent globalement mid tempo sans tomber dans le blast beat frénétique. On peut se rendre compte sur ce titre à tiroirs dépassant les 7 minutes de l’effort mélodique sur les guitares ainsi que sur le piano en plein milieu. Le combo s’essaye aussi dans un registre plus dark/doom « wicked inside » mais le chant clair cité précédemment gâche un peu le rendu final. On pourrait également reprocher un manque de fluidité dans l’enchaînement des riffs qui donnent parfois l’impression d’être juxtaposés les uns aux autres. Ce défaut est contrebalancé par la volonté de faire quelque chose de mélodique, le groupe y arrive plutôt bien sur un titre comme « wounds of the past » qui multiplie les ambiances ou sur « the pain this gives to me », le morceau le plus prog du lot. La production est correcte, dans les normes standard pour une autoprod, permettant de distinguer l’ensemble des éléments.
Apparemment le groupe se cherche encore un peu, il possède certains bons éléments dont l’aspect mélodique mais doit en travailler d’autres, le chant clair notamment. Un peu moins de dispersion serait également la bienvenue. En attendant cet album se laisse écouter sans forcer, ce qui n’est déjà pas si mal.
Rédigé par : Dark tranquilou | 3/5 | Nb de lectures : 9177