Bien encadré par ses deux doubles-points, :GOLGATHA: est né en 2004 quelque part en Allemagne. Le trio, œuvrant dans une musique « Ritual Folk » selon leurs dires, sera passé par l’illustre label Cold Meat Industry, ce qui donne déjà une petite idée de la bestiole. Désormais passé chez Trisol, le combo germanique nous délivre ici son 5ème opus, The Horns Of Joy.

:GOLGATHA: est à la croisée de plusieurs chemins et nous propose sur cet album une musique un peu fourre-tout, coincée entre du dark-ambiant, de l’indus martial et de la pure néofolk. Les 13 morceaux de The Horns Of Joy oscillent donc entre ambiances orientales, chœurs quelque peu grégoriens, grattes sèches typiques du son néofolk, passages éthérés à la DEAD CAN DANCE, orchestrations et percussions martiales, nappes électro atmosphériques, chant récité voire scandé, piano tristounet, samples bizarres… il y a de tout et l’amateur des genres cités plus haut sera en terrain connu. Certains passages font froid dans le dos, comme "Hymn for the Fallen One" où le chanteur du trio répète sans cesse dans un écho apocalyptique les deux mots « Lucifer Rising », ou encore le très… nihiliste "Nihil" qui commence par un sample éloquent (« Dieu est un fils de pute, et un jour je le tuerai ») avant de se poursuivre avec une répétition lancinante des mots « Nihil, Nada, Nothing, Nichts » en guise de refrain, accompagné par une gratte sèche et des vocalises féminines.

Bref, à part quelques morceaux à la TRIARII bien prenants (comme "The Dogs of War"), il n’y a pas grand-chose à signaler au sein de The Horns Of Joy qui est un album de musique dite « rituelle » plutôt convenu, partant dans trop de directions différentes plutôt que de proposer une fusion parfait des éléments néofolk, ambiant et martial. Pour connaisseurs uniquement, un album plutôt moyen de mon point de vue.


Rédigé par : ZeSnake | 11.5/20 | Nb de lectures : 11623