- OPETH + EXTOL par [EMP] - 3087 lectures
Paris (La Locomotive)le 13 septembre 2005



Deux jours après le Harvest Festival, la Locomotive devait à nouveau faire salle comble et réserver un accueil digne de ce nom à EXTOL et OPETH. Un peu plus de deux ans nous séparent de la dernière venue du groupe dans cette salle.




Certains d'entre-vous ont peut-être vu EXTOL en première partie de MASTODON à la Boule Noire en mars dernier. Si vous étiez présents aux deux concerts nul doute que vous avez dû être surpris par la prestation de ce 13 septembre. Etait-ce par adhérence avec la tête d'affiche ou bien tout simplement par manque de maturité scénique, toujours est-il que le set de la Boule Noire était bien plus froid, agressif et brouillon que celui que s'apprêtent à nous délivrer les Norvégiens.
Bénéficiant d'un son excellent (si l'on excepte le premier morceau et ses guitares en retrait) le groupe nous sert en majorité son dernier album d'une main de maître. Les chants sont irréprochables et la mise en place millimétrée. David Husvik, batteur, impressionne par une force de frappe parfois démesurée mais servant un jeu agréablement varié. Pour ce qui est de l'ambiance le hardcore progressif d'Extol (que les mauvaises langues ne manqueront pas de qualifier d'emo) fait mouche dès le deuxième titre et le groupe se retrouve face à un public particulièrement réceptif, chose qui ne manquera pas de décupler l'énergie des musiciens.
Au final aucune fausse note si ce n'est un certain caractère ostensible du jeu de scène du frontman (le groupe se revendique comme faisant du métal chrétien) mais après tout, deux jours avant un certain groupe devait probablement scander « Hail Satan » à tout bout de « chant »...



Après un break d'une petite demi-heure, les « Dieux » de la soirée investissent la scène. OK le mot est un peu démesuré mais j'ai trouvé que cela collait bien au champ lexical de la fin du report d'EXTOL. Et puis, à en croire les réactions de certains utérus... pardon... les réactions hystériques de certaines fans (par forcément Russes d'ailleurs), on serait presque tenté de les voir comme tels nos Suédois en cet instant. Et oui, force est de constater que 'success' rime souvent avec jeunesse. Mais de là à dire que les 200 places de plus par rapport à leur venue en 2003 ont été achetées par des petites têtes blondes il n'y a qu'un pas que je franchis avec allégresse. Ha qu'il est loin le temps du Club Dunois où OPETH avait démarré son set sous les hurlements des fans de CoF réclamant à corps et à cri leurs idoles. Mais je m'égare...
OPETH investi donc la scène et se retrouve en terrain conquis. Dès les premières notes de « The Baying of the Hounds » la salle répond présente. Mikael semble en grande forme au chant, le son est plutôt bon, les lights sont magnifiques – comme toujours me direz-vous dans cette salle – et en dehors d'un Per Wiberg légèrement sous-mixé la prestation promet. Comme chacun le sait Martin Lopez n'est pas de la partie sur cette tournée et c'est un autre Martin (Axenrot) qui se trouve derrière les fûts. Ce remplaçant n'est autre que le batteur de BLOODBATH, de SATANIC SLAUGHTER ainsi que d'une multitude de groupes suédois plus ou moins connus. On ne pourra pas le blâmer d'avoir un moindre feeling que le sieur Lopez car sa prestation fut tout de même remarquable au regard du temps de préparation dont il a bénéficié.
Le premier titre se termine et nous découvrons un Mikael tel nous ne l'avions jamais vu : bavard ! Particulièrement bavard même, allant jusqu'à plaisanter avec le public ou à chambrer « ses » musiciens. Les habitués auront un peu de mal avec cet état d'esprit qui contraste avec le OPETH intimiste et réservé qu'ils ont pu connaître par le passé. Le titre suivant est une agréable surprise puisqu'il s'agit de « When » tiré du troisième album du groupe (et du premier avec sa formation actuelle). Les semi-vieux cons sont aux anges et ne peuvent s'empêcher de grimacer lors d'applaudissements anticipés au ¾ du morceau. Suivent « Delivrance » ainsi que deux morceaux de « Damnation » en guise d'accalmie. Le réveil sera aisé avec un « The Drapery Falls » toujours aussi magistral en live. A ce stade du concert le public est en droit de se demander si OPETH est réellement en tournée promotionnelle puisque seul un titre du nouvel album a été joué. Qu'il se rassure le prochain n'est autre que le titre que chacun avait pu découvrir en avant-première : « The Grand Conjuration ». Epreuve du live franchie, logiquement, haut la main pour ce titre plutôt facile d'accès. Nouvelle pause pour les headbangers puisque le groupe entame le somptueux « Face of Melinda » qui sera le seul et unique morceau de l'album « Still Life » joué ce soir là (tant mieux dirons certains). Le groupe quitte la scène non sans avoir assommé la salle d'un « Blackwater Park » inédit.
Malgré un set de plus d'une heure et demie serré comme des sardines le public se fait entendre et les musiciens reviennent pour accomplir leur devoir : jouer « Demon of the Falls » m'enfin ! L'excellentissime morceau sera précédé d'une petite masquerade sur fond de « No Quarter » des Led Zep' histoire de terminer cette très bonne soirée dans la joie et la bonne humeur (*sig*).



Pour conclure, il me semble important de souligner que cette affiche aurait largement mérité un Elysée Montmartre. Malheureusement la prochaine date se fera encore à La Locomotive le 6 décembre prochain. Cela aura tout de même le mérite de permettre aux victimes du sold-out de s'éclater comme s'ils n'avaient pas vu le groupe depuis plus de deux ans. En ce qui me concerne ce sera sans moi.



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