- ROCK IN HELL FESTIVAL 2015 par ZESNAKE - 3106 lectures
Le Rock In Hell Festival accueillait, au parc des expositions de Colmar le 04/04/15, les groupes SMASH HIT COMBO, BUKOWSKI, RISE OF THE NORTHSTAR, DAGOBA, BLACK BOMB A, CRUCIFIED BARBARA, MADBALL et BEHEMOTH.





ROCK Your Brain Fest, ROCK In Hell… L'Alsace est ROCK mais elle est surtout METAL, et après la fête du Metal à Sélestat en octobre, en voici une autre 30 kilomètres plus bas, dans le Haut-Rhin (qui est en bas du Bas-Rhin, enfin bon), à Colmar, connu des metalleux pour les concerts au Grillen mais aussi quelques noms connus qui viennent donner des shows pour… l'annuelle Foire aux Vins. Quelques mois auparavant et au même endroit, à savoir classiquement le parc des expositions et son « Hall de la Foire aux Vins » (ah bah oui), l'asso Live! Colmar a investi les lieux pour son premier festival Rock Metal (un peu Core aussi, voire beaucoup), simplement baptisé Rock In Hell Festival avec comme emblème un hibou violet. De la même manière que le Rock Your Brain Fest, il nous est proposé une grande après-midi/soirée en compagnie d'une affiche éclectique qui en donne pour plusieurs goûts, avec un accent mis sur les groupes français. Copie des bonnes idées, concurrence ? Non, plutôt une multiplication bienvenue des affiches dans la région et surtout en campagne, ce qui est à saluer. Encore une fois, je m'auto-dépêche sur place parce qu'une affiche qui propose RISE OF THE NORTHSTAR et BEHEMOTH, ça ne se refuse pas, revoir DAGOBA et MADBALL ça fait toujours plaisir, que c'est l'occasion de donner une seconde chance à BLACK BOMB A et qu'une surprise est toujours possible avec SMASH HIT COMBO, BUKOWSKI et CRUCIFIED BARBARA (qui sera au moins intéressant à voir visuellement parlant).



Le Rock In Hell Festival aura donc investi le Parc des Expositions de Colmar, lieu facilement accessible avec un grand parking, ce qui évite toujours de se garer de manière périlleuse, et nous permet d'admirer une superbe 207 cabriolet tunée façon IRON MAIDEN. Enfin superbe, c'est à l'appréciation de chacun (admirez la bestiole ci-dessus), mais qu'importe. A 13h30 heure d'ouverture théorique des portes, les metalleux sont déjà là mais devront être patients sous pluie battante, l'ouverture s'étant faite avec une bonne demi-heure de retard. Un très mauvais temps qui aura poussé l'orga à limiter quelque peu le nombre de places vendues pour éviter un trop-plein dans la salle sachant que peu de monde se sera risqué à flâner dehors, mais Live! Colmar pourra toutefois se targuer d'avoir, pour la première édition de son festival, fait complet (2000 entrées préventes comprises) même si on aurait préféré que ça soit « vraiment » complet jusqu'au bout mais on en reparlera. Le Hall de la Foire aux Vins servira donc de théâtre à décibels, avec une scène installée en face de gradins repliés, laissant place derrière à l'espace de merch. Un espace quelque peu étroit et il aura été difficile de circuler dans la salle entre les groupes à l'« heure de pointe », car personne n'osait crécher dehors… Outre les stands de merch des groupes, la distro « Hangar 18 » qui m'était inconnue au bataillon était la seule présente, proposant du merch, des vieux vinyles, et une bonne sélection de CDs qui couvrait cependant surtout les gros groupes. Une revue de bacs dès l'entrée m'aura permis d'acquérir un vieux OOMPH! et le dernier LAMB OF GOD, seuls achats en disques de la soirée mais mon porte-feuille en aura été reconnaissant. Côté boisson, car c'était plutôt la foire à la bière que celle aux vins, le système de tickets aura un peu fait jaser surtout à cause de la longue queue en début de festoche, mais le second bar à droite de la salle aura étrangement été moins fréquenté que le premier… le metalleux assoiffé se jetant toujours sur le premier bar qu'il voit. Cependant, dans l'ensemble l'orga fut excellente, avec des horaires respectés, même si les temps d'attente furent parfois interminables entre deux groupes mais c'est le jeu quand il n'y a qu'une seule scène. Soit et parlons maintenant Rock Metaaaaaaaaal.




Le seul groupe local, originaire de Mulhouse (encore plus bas dans le Haut-Rhin), ouvre les hostilités du Metal Rock En Enfer, il s'agit de SMASH HIT COMBO. Rock, Metal, Core ? Il sera difficile de savoir où SHC se situe. Son univers et sa musique sont particuliers et je crois que les concernant, on aime ou on aime pas. Pamalach avait notamment craqué sur Reset, leur avant-dernier album, pour ma pomme ça sera plus difficile… SMASH HIT COMBO se présente donc sous forme d'un sextette avec deux chanteurs, oscillant entre registre crié, clair, et donc particularité la plus remarquable du groupe, rappé, le tout en français. L'affiliation au Frenchcore du début des années 2000 et plus qu'évidente, ce qui fait qu'avec son goût pour les jeux vidéo d'avant, SMASH HIT COMBO est totalement rétro à sa manière. Alors il faut aimer et même si j'ai réussi à apprécier certaines œuvres d'ENHANCER et même de PLEYMO par le passé, en 2015 j'ai un peu de mal et je pense ne pas être le seul. Toutefois, le groupe ne donne pas dans le néo de bas étage, son son a récemment évolué vers quelque chose de plus djenty, en témoigne la présence d'un guitariste huit-cordes, et avec un son puissant et plutôt gras SMASH HIT COMBO a toutefois réussi à livrer un set globalement percutant et énergique. La présence de deux chanteurs qui saute partout ajoute bien évidemment un côté entraînant au show, mais ce Rap-Metal moderne, définitivement je ne peux pas. L'amour du groupe pour les jeux vidéo vintage est tout de même appréciable, et après un sondage du public fait par le chanteur au t-shirt Capcom nous apprendrons qu'au niveau des célèbres éditeurs, c'est Nintendo qui explose Sega. Les nombreux amateurs de la première firme auront donc pu aller défier les membres du groupe au stand de merch à Street Fighter II…









On change radicalement de registre avec BUKOWSKI, qui dès son arrivée donne le ton : bassiste qui gueule « yeaaah les mecs, la putain de foire aux vins ! », intro sur le riff de "I'm Broken", et c'est parti pour 40 minutes de Southern. Bien groovy et chaud, le groupe semble exceller dans son domaine, et je ne vais pas m'étendre sur le sujet car le Southern ce n'est absolument pas mon truc ! Je félicite l'éclectisme de la soirée et le bagout des musiciens de BUKOWSKI mais vraiment, je suis totalement passé à côté du truc par manque d'intérêt pour le style, le public aura eu du répondant mais moi je ne sais pas quoi en dire. Je préfère donc continuer à flâner dans la salle, où si on est curieux, on peut toujours écouter le son… Je m'essaie surtout à l'achat de tickets, pour une queue moins longue qu'aux inter-groupes mais néanmoins fournie et n'avançant pas très vite, ce qui nous permet néanmoins de remarquer la présence de quelques VIP, comme le chanteur d'ABSURDITY par exemple. Il est alors le temps de patienter pour se préparer à un revirage flagrant de style et d'univers…






Voici donc les 5 [insérez le terme japonais de votre choix] de RISE OF THE NORTHSTAR, vêtus de leurs beaux costumes de [insérez le terme japonais qui correspond]. ROTNS pour les intimes dont, à ma plus grande surprise, je fais partie car leur Hardcore/Thrash « Furyo Style » m'a particulièrement bien botté et autant dire que c'était le groupe que j'attendais le plus de la soirée ! Le groupe débarque bien évidemment sur l'intro mélodique de "What the Fuck" avant de balancer le gros son (même si le départ à la batterie a un peu cassé l'effet du départ à fond de ce morceau). Rien à redire, sur scène ROTNS cartonne et son énergie fait l'effet d'une bombe. D'ailleurs j'en aurai bien repris pour un ou deux morceaux de plus sachant que le groupe n'a pas joué la tuerie qu'est "The New Path" ou encore l'efficace "Blast'em All" avec ses motherfuckin' breakdowns. L'enchaînement "Welcame" - "Bosozoku" en début de set fait son effet, set terminé par une version raccourcie mais percutante de "Simon Says", et "Samouraï Spirit", "Again and Again" ainsi que deux morceaux de l'EP n'auront pas été en reste. Son qui pète, accélérations Thrash qui font toujours mouche, accès Hardcore qui font toujours leur effet en Live, RISE OF THE NORTHSTAR aura bien balancé sa sauce wasabi. Si le public était conquis, presque d'avance, je sais que le groupe fera toujours jaser et attardons-nous là-dessus. D'une, aucun problème avec l'attitude ou le discours, de ce côté ROTNS n'a pris personne de haut et a assuré un show Metal classique. De deux, le chanteur Vithia (aux cheveux qui ont légèrement poussé) : si sa gestuelle fait aussi mouche même si on aimera ou pas ces positions d'épaule, son chant en Live et il est vrai assez particulier… Le flow est bien différent des lignes de chant en studio, ce qui est assez perturbant, le ton est plus aigu, plus urgent, plus à l'arrache même, ce qui donne à l'ensemble un crédit assez Rock'n'Roll en Live, on est pas là pour faire de la répète, on est là pour le show. Pour les habitués de l'album, c'est parfois étrange à écouter (on a presque l'impression que ce n'est plus le même chanteur !), donnant un esprit plus SUICIDAL TENDENCIES, mais avec les morceaux de qualité issus de Welcame qui sont de toute façon taillés pour le Live, la déception n'était pas au rendez-vous. Une autre vision de leur art, mais une vision tout aussi efficace. « Bringin' it Back ! »







Mulhouse, Paris, le quartier japonais de Paris… Voici maintenant Marseille avec DAGOBA, déjà passé deux fois par Sélestat ces dernières années. Le groupe nous fait d'ailleurs remarquer que sa première date hors Marseille s'était déroulée en Alsace et que c'est toujours un plaisir pour eux de revenir ici… Avec en préambule Franky qui chauffe la salle, c'est donc parti pour une nouvelle rasade de Metal des Bouches-du-Rhône, le groupe piochant avec brio dans son répertoire désormais bien fourni. Quand on vient voir DAGOBA, on sait à quoi s'attendre, entre compos punchy et beaux refrains, avec Shawter et Werther qui assurent le show. La salle aura atteint à cette heure-ci son affluence maximale, et cela se traduira par une multiplication florissante de slammeurs, et bien sûr les grands et bons gros pogos en tout genre. C'est la troisième fois que je voyais DAGOBA et malgré un set amputé de l'excellent "The Fall of Man" toujours excellemment taillé pour faire sauter le public, c'était peut-être le meilleur show que j'ai vu d'eux, le plus puissant surtout, le son était tout à fait excellent et Shawter était très en voix. En guise de cadeau, le groupe nous offrira un premier extrait de leur album à venir, un morceau nommé "Born Twice" qui s'est avéré être assez frontal, retrouvant une bonne vibe FEAR FACTORY, et là je me mets à rêver à un retour au son de l'album éponyme… On verra ce qu'il en sera mais DAGOBA n'a pas besoin de grand-chose pour retourner une salle acquise à sa cause, que ça soit au fin-fond de l'Alsace ou ailleurs. Très bon show et probablement le set le plus apprécié de la soirée.









On va rester dans le Metal français qui groove et qui remue le pit en concert avec BLACK BOMB A. Deuxième fois pour ma part, la première ayant été (encore…) en Alsace au Lez'Arts Scéniques en 2012. Il faut dire qu'à l'époque, c'était ma première approche avec BBA et ça m'avait laissé de marbre. Mais depuis, des choses ont changé, leurs derniers albums ont été moyennement appréciés et le groupe a signé le retour de son second chanteur (hors Poun fidèle au poste) Arno, au registre bien différent de son prédécesseur. Les deux chants hurlés, ça ne me parlait pas du tout. Mais là, avec Arno, ça change tout ! Poun crie toujours comme un cinglé et ça a son charme, mais dès qu'il alterne avec les vocaux bien plus graves d'Arno, c'est tout de suite beaucoup plus accrocheur. J'ai donc direct apprécié ce visage de BLACK BOMB A dès l'entrée sur "Comfortable Hate", morceau-titre hyper frontal de leur nouvel album. Le groupe déballera ensuite son registre qui, après avoir défriché la disco sur deezer histoire de ne pas avoir le sentiment d'être passé à côté de quelque chose, semblait logiquement plus axé sur les albums avec Arno dont notamment l'excellent "Mary" qui semblait connu du public, public à fond dedans qui nous offrira le wall of death le plus violent de la soirée. A nouveau, j'ai tout de même trouvé le set légèrement lassant, mais dès que BLACK BOMB A sort les riffs plus syncopés ou groovy ça marche du tonnerre. Après, il faut aimer le chant « clair » de Poun, les discours un peu faciles qui font jaser les détracteurs, mais j'ai nettement plus apprécié ce show qu'il y a 3 ans, grâce au répondant des deux chants notamment. Pour moi, une des grosses surprises de la soirée, et une vraie découverte finalement. Du lourd !

Wall of Death BLACK BOMB A au Rock In Hell Festival

Posted by ZeSnake on jeudi 9 avril 2015








Et on va encore une fois changer radicalement de registre avec les 4 suédoises de CRUCIFIED BARBARA, porteuses d'un Hard Rock qui à aucun moment ne penche vraiment vers le Metal, si ce n'est quelques accents Stoner. Les filles ont néanmoins du talent et la chanteuse/guitariste (seule brune, ouuhhhh) sera très en voix. La communication sera au top, les rockeuses s'essayant avec brio aux speechs en français dans le texte, sans gros accrocs. Qui dit Hard Rock dit donc musique -relativement- plus calme, c'est ainsi que CRUCIFIED BARBARA nous offrira le moment le plus intimiste de la soirée avec une belle intro acoustique qui, ni d'une ni deux, poussera le public à sortir et agiter ses briquets… tant que je suis dans les briquets, j'en vais en profiter pour pousser un léger coup de gueule (et je ne suis pas le seul à pester sur le sujet) : le metalleux ou hard-rockeur est par essence rebelle, et manifestement il applique aussi ça à la Loi Evin… Trop, trop de clopes indoor, ça empeste et ça fait de la fumée, et je ne parle pas des ravages du tabagisme passif que tout le monde peut comprendre et que les non-fumeurs ont eu à subir ; ok je sais, il pleuvait dehors, mais un petit effort pour respecter tout le monde n'aurait pas été fortuit, et le respect, ça fait MADBALL. Parenthèse refermée et CRUCIFIED BARBARA, tout comme BUKOWSKI, ce n'est pas franchement mon truc. J'ai bien sûr une forte sympathie pour ce groupe du fait que ses membres sont plutôt jolies ma foi, coup de cœur pour la seconde guitariste Klara Force qui est TRES mignonne surtout vue du pit photo (niark niark), mais musicalement, ça me lasse très vite et le set m'a paru franchement répétitif et interminable. Pour amateurs du genre, et pour crevards, uniquement.









J'en profite donc pour flâner une dernière fois, refouiller dans les bacs de Hangar 18, discuter avec des têtes connues, et aussi scruter le stand de BEHEMOTH qui s'était enfin ouvert. Mais pour deux pauvres modèles de t-shirts sombres plus un girly… choix en merch franchement léger pour tel groupe ! Je me rabats donc sur un tish RISE OF THE NORTHSTAR, pour bien entériner le fait que le furyo style is in my blood, et aussi pour apercevoir Vithia à la fraîche (©) et les yeux découverts (diantre ! un mythe qui s'effondre !). Le tout en attendant donc MADBALL que j'attendais au tournant. Je ne suis pas du tout coreux (bien que j'essaye d'utiliser une légère affiliation pour justifier mon dégoût de l'alcool), mais MADBALL ça me botte bien en concert après les avoir vus à Sélestat (encore !) en 2011. Le quatuor se pointe sobrement, dont Hoya « la boule » Roc et Freddy, qui arbore désormais une seyante queue de cheval qui avec un peu plus de soin capillaire, lui donnerait presque un côté Zlatan. Un Freddy qui fait du rentre-dedans direct, jouant des coudes parmi les photographes pour aller hurler sur la crash barreer. MADBALL, c'est donc LE NYHC, dans l'attitude (ah ces « we appreciate that »…) et dans la musique, quoique plus metallisée qu'un AGNOSTIC FRONT, ce qui me parle déjà un peu plus. Les moshparts et accélérations s'alternent, Freddy est toujours aussi énergique, le son bute, et voilà le travail. J'avais un peu plus apprécié leur set d'il y a 4 ans et là j'ai trouvé un peu le groupe en roue libre, qui a fait ce qu'il avait à faire et qui sait comment le faire, mais sans plus. La lassitude fut donc hélas un peu rapide, la bougeotte du départ s'atténue, le public pogotera gentiment, et on aura même pas aperçu le moindre petit geste de KDS dans l'assistance. Snif. Mais rien que pour sa carrière, son « nom » et surtout son énergie qui n'est plus à démontrer, MADBALL mérite le Respect avec un grand R, celui qui est indissociable du grand Hardcore américain.








On va effectuer un dernier virage pour le groupe le plus extrême de la soirée. Trop extrême ? On se posera la question mais attardons-nous déjà sur ce que BEHEMOTH a à nous proposer. Depuis The Satanist, les polonais ont pris un sacré regain d'occulte, et on le remarque dès l'entrée en scène, avec les deux cordistes postés à côté de la batterie alors que Nergal débarque dans le noir avec des torches enflammées. Une entrée en scène sur l'inévitable "Blow Your Trumpets Gabriel" taillé pour ce registre qui va débuter les hostilités théâtrales diverses et variées que nous propose le groupe. Entre les diverses poses de Nergal, sa gestuelle pour le début de "Alas, Lors Is Upon Me", le diffuseur d'encens religieux, l'intervention d'un second batteur/percussionniste, le final avec les grands cornes pour chaque membre, tout y est passé et si configuration de la salle oblige, nous n'aurons pas eu droit aux grandes flammes, BEHEMOTH sait y faire pour invoquer Satan à Colmar. Tout ceci pour emballer la musique qui est un peu mi-figue mi-raisin. Déjà, j'ai trouvé que le groupe avait hélas le moins bon son de la soirée, trop brouillon et pas assez bourrin, et les chants (Nergal délègue beaucoup à ses deux comparses…) rendaient assez mal, trop graves par rapport au studio. La partie était mal engagée, sabrant un peu la puissance lancinante d'un "Ora Pro Nobis Lucifer" ou l'efficacité d'un "Conquer All", mais la magie finira par opérer car BEHEMOTH possède quand même un sacré répertoire. Dès que l'intro bizarroïde de "Slaves Shall Serve" se fait entendre, on s'attend à en prendre plein la gueule et ça fonctionne. Alors que dire d'un "Ov Fire and the Void", très entraînant en Live, et surtout du génialissime "Chant for Eschaton 2000", désormais utilisé en avant-conclusion avant "O Father O Satan O Sun" ? Même moyen sur la forme, BEHEMOTH a réussi à cartonner un minimum en plongeant le public dans une certaine ambiance. Une ambiance qui pourtant, a eu bien peu de répondant, car en effet lorsque les polonais ont débarqué sur scène la salle n'était déjà plus remplie qu'à moitié, pire encore morceau après morceau elle continuait à se vider. Ce que j'ai du mal à expliquer, le public était certes jeune mais me semblait connaisseur, et était plus metalleux que hardcore. Alors comment expliquer cette fuite devant ce qui est tout de même la tête d'affiche, et qui n'est pas non plus un groupe spécialement détesté même d'une minorité (hors trolls de VS) ? Concert fini trop tard (une heure du mat') la veille de Pâques, problèmes logistiques (difficile à mettre en avant pour un fest à un parc des expos qui dispose de son grand parking et d'un accès limitant les bouchons à la sortie), fatigue après 10 heures (pauses comprises) de Metal/Core, préférence pour les groupes franco-français qui sont des appeaux au circle-pits, groupe déjà vu en concert par le passé de toute façon ? La réponse se trouve peut-être au milieu de tout ça, toujours est-il qu'il était blasant de voir BEHEMOTH finir son set sur une salle remplie au tiers alors qu'elle était pleine à craquer quelques heures auparavant. Trop extrême ? Peut-être aussi, mais pourtant, BEHEMOTH n'a plus rien à prouver à personne, même si son show n'était pas forcément parfait.












Ce sont sur ces questionnements qu'il est temps de quitter le Halle de la Foire à la Bière aux Vins, en dressant un bilan largement satisfaisant de cette première édition du Rock In Hell Festival qu'on espère déjà pérenne aux côtés du Rock Your Brain Fest. Pour un premier jet, l'affiche était déjà très belle, avec du lourd niveau français pour tous les goûts, et de grosses têtes d'affiche. S'il fallait y trouver son compte pour SMASH HIT COMBO, BUKOWSKI et CRUCIFIED BARBARA, l'entreprise de retournement de public aura bien pris sur l'enchaînement RISE OF THE NORTHSTAR - DAGOBA - BLACK BOMB A, avant que les têtes d'affiche MADBALL et BEHEMOTH ne finissent le travail à l'expérience, même si elles auront du composer avec un public réduit. Pour mon cas personnel, je retiens surtout la réussite de ROTNS, la surprise BBA, un DAGOBA toujours en bonne forme, un MADBALL plaisant à défaut d'avoir tout explosé et un BEHEMOTH peut-être pas excellent mais qui remplit une bonne partie du contrat. Et Klara Force aussi. Une bonne orga pour un public qui aura répondu présent mais qui ne devrait pas avoir peur de rentrer à 3h30 pour le Metaaaaaaaaal, on est déjà pas loin de l'excellence et quoi qu'il en soit, on aura passé une bien bonne après-midi soirée en Alsace, une de plus. A la poche pleine, Colmar !

Album photo complet de la soirée dispo en cliquant sur le gobelet collector :



Auteur
Commentaire
shawter
IP:109.26.255.132
Invité
Posté le: 11/04/2015 à 02h35 - (1041)
Merci pour ce report !

gogol69
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2015 à 09h07 - (1042)
Je te rejoins pour béhémoth. Concert décevant. LE son était trop souvent brouillon.

Humungus
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2015 à 10h52 - (1043)
"BEHEMOTH trop extrême"...
UH UH UH !!!
Je me gausse...
(Et pourtant, je suis loin d'être un troll)
Superbe report quoi qu'il en soit Zesnake malgré le fait que cette affiche m'en touche une sans pour autant faire bouger l'autre (hormis MADBALL bien naturellement).

GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2015 à 11h10 - (1044)
Super report, et tu t'es lâché au niveau des photos, y'a le paquet ;)

ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 11/04/2015 à 14h00 - (1045)
@ Humungus : Behemoth, trop extrême, relatif au reste de l'affiche, oui assurément ;)

Humungus
Membre enregistré
Posté le: 12/04/2015 à 10h17 - (1046)
J'avais bien compris la comparaison dans ton propos Zesnake, mais même en sachant ça, je trouve perso MADBALL bien plus "extrême" que BEHEMOTH.
Et pourtant, je suis gros fana de Black Metal.
...C'est d'ailleurs peut-être pour cette raison que je dis ça tout compte fait hé hé hé.

sid
IP:80.215.167.216
Invité
Posté le: 12/04/2015 à 12h58 - (1047)
Oui les mecs de Madball qui croisent ceux de Behemoth ça mériterait un arrêt sur image.

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