- FALL OF SUMMER par PAMALACH - 2345 lectures
Fall of summer festival, 5 et 6 septembre 2014, Torcy (77)






Pour faire le casque éternel c'est très simple : Tu prends tes cheveux (long c'est mieux) tu les coiffes en avant et tu les roules jusqu'à ce qu'ils arrivent au sommet de ton crâne. Tu te retrouves alors avec une espèce de coupe de cheveux improbable : Le casque éternel...
Il faut que tu parles du casque éternel à cinq personnes qui à leur tour en parleront à cinq personnes. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, une personne viendra te reparler du casque éternel et la boucle sera bouclée."


Un festivalier du Fall Of Summer

Si j'ai choisi de commencer par ce "délire" qu'est venu me tenir un festivalier pendant que j'attendais ma merguez/frites, ce n'est absolument pas pour me moquer mais plutôt pour vous donner une idée de la douce température que j'ai ressenti pendant ces deux jours.
En effet, quand tu es super bien accueilli dans un festival, quand le cadre est magnifique, quand un keum vient discuter peinard avec toi pendant que tu es au bar, quand tu te fais payer le "jaune" gratos par un exposant ou quand tu ramasses un mec qui est tombé dans le pogo de BOMBERS cela dit quelque chose de "l'esprit" du festival : Un lieu où se retrouvent des passionnés pour écouter de la musique passionnante.
Si mon unique avis de festivalier/chroniqueur ne vaut pas plus qu'un autre (il n'en vaut pas moins non plus...), les propos qu'ont pu tenir les groupes sur scène corroborent l'avis positif que j'ai eu sur ce premier "Fall of Summer". De Cronos à Tom Angelripper (Sodom) et de Jeff Walker à Erik Danielsson, la quasi totalité des musiciens ont salué le festival, son accueil et son état d'esprit. On va donc parler d'un peu de tout ici, de musique bien évidemment, mais aussi de tous ces petits "signes" qui montrent la bonne santé d'un festoche et influent grandement sur ta façon de vivre les spectacles.

Vendredi : Falling Away from me

En cette belle journée nuageuse, les affres de la circulation et mon éternel enthousiasme (confinant parfois à la stupidité la plus totale) me font croire que je vais pouvoir rallier Aulnay sous bois/Torcy en une petite vingtaine de minutes. C'était compter hélas sans les autres voitures présente sur la Francilienne... résultat, j'arrive super à la bourre, et je découvre que j'ai loupé trois groupes et que BÖLZER a commencé ! Heureusement, l'accueil qui m'est réservé par le staff est plutôt sympa et le site (que je connaissais déjà) particulièrement pittoresque une fois mis aux couleurs Metôôôl...
Je me pose donc tranquillou devant BÖLZER histoire de découvrir un petit peu ce que ça donne, moi qui n'ai jamais écouté une traitre note du combo. Premier constat, malgré le fait qu'ils soient juste deux, ils tiennent bien l'espace sonore et visuel et assurent plutôt pas mal dans cette espèce de Black/Death tirant sur l'ambiant. La foule est assez éparse mais tout même présente devant la scène, tous encourageant énergiquement BÖLZER à continuer à faire parler la poudre ! Bon petit show en tout cas !


En me rendant vers la "Black waters" stage, je réalise que je ne suis pas le seul à être impatient à l'idée de voir VENOM sur scène ! Les T-shirt de "Black Metal", "At War with Satan" et "Welcome to hell" squattant les poitrails (et poitrine...) de pas mal de festivaliers et festivalières. Quel plaisir d'ailleurs de voir toutes ces femmes, jeunes et moins jeunes se joindre de plus en plus nombreuses pour encourager nos musiques à poils ! Le poil appartient désormais à tous (et peu importe la couleur du poil d'ailleurs). Mais pour l'heure, pas de Cronos à l'horizon mais un heaume marabouté en la personne d'Exumer , tous motivés comme des vieux chiens enragés !
Eh hop ! Un petit "Winds of death" de derrière les fagots avant que le groupe n'enquille sur un "Journey of oblivion" fumant ! Il faut dire que le groupe a de quoi être motivé, ils n'ont jamais joué en France et l'accueil qui leur est réservé est plus que chaleureux ! Les circle pits commencent à labourer la plage pendant que le sable commence à s'incruster dans les chaussettes. Avec son masque de Jason Woorhees, le bassiste ne se fait pas prier pour faire le spectacle, pendant que chanteur Mem Von Stein s'énerve d'une bien belle manière en vociférant au micro. Aidé par l'impeccable et métronomique cogneur Matthias Kassner et les riffs furibonds de Ray Mens, le groupe balaye 11 titres taillés pour le live et "casqués" pour l'aventure. Très bonne initiative d'avoir fait jouer EXUMER.



La dernière fois où j'avais vu ROTTING CHRIST, c'était il y a une grosse dizaine d'années au Bikini à Toulouse. J'en ai gardé un souvenir un peu mitigé car dès le premier morceau, le chanteur-guitariste avait débranché sa guitare en marchant sur son jack... et il ne s'en était pas aperçu tout de suite. Ce qui fait qu'après quelques secondes de air guitar involontaire, il s'était rebranché tout penaud sous les rires de certains spectateurs de la salle. Heureusement point de problématique de cet ordre aujourd'hui, juste du gros son et une motivation sans faille de la part de ses Grecs expérimentés !
Très attendu si on en juge par le nombre de T-shirt à leur effigie croisé sur le site, "The ugliest band in the world" aka AURA NOIR n'aura pas trop de ses petites cinquante minutes pour rassasier le public massif présent devant la scène ! En piochant majoritairement dans les albums "Hades Rise" ("Iron Night/Torment Storm", "South America Death", "Shadow of death", "The Stalker", "Hades rise") et "The Merciless" (avec "Condor", "Upon The dark Throne", "Hell's fire", "Black metal Jaw") plus quelques coups de lame de "Black Thrash Attack" ("Conqueror", "Fighting for hell") et de "Deep Track of hell". Muni d'un bon son (vraiment un des atouts maîtres du festival sur cette première journée) le black Thrash des Norvégiens fait forte impression sur les festivaliers qui profitent au maximum de la (forcément...) trop courte prestation de leurs héros. Cinquante minutes passant à la vitesse de l'éclair.
Je louperai BORKNAGAR pour aller me balader un peu au Merch' et constater qui si l'espace est assez "réduit", il y a tout ce qu'il faut pour y passer du bon temps. Un bar, des exposants variés disponibles et compétents et une ambiance très relax où chacun discute tranquille sans trop se soucier du temps qui passe. Du coup, on a le temps de creuser un peu les discussions et de sortir des sempiternels "Heu... t'as quoi en vieux Death genre OBITUARY ?" chacun trouvant finalement son compte dans l'histoire.


Raaaaah il est déjà 22h45, l'heure de VENOOOOOOOOOOOM bordel de merde ! Ultra impatient et super motivé, c'est tout tremblotant que je me pointe devant la scène au son d'une introduction bien angoissante (et qui me fait penser à celle qu'avait utilisé Grolh dans "Probot") et que je trépigne avec d'autres festivaliers en attendant de voir arriver Tonton Cronos et ses sbires venir nous laver de leur sang impie et de leurs tripes sataniques.
Et bam ! Premier morceau et première torgnole, "Black Metal" retentit et entraîne toute la foule avec lui. Le son est bon, bien équilibré et lourd, Cronos est en voix et le public complétement halluciné de voir les papas entamer ainsi les hostilités. "Lay down your soul to the gods rock `n' roll !!!" ... un des pères fondateurs du metal est au FOS ce soir et personne ne semble ignorer que des titres de légendes auxquels tant de groupes doivent quelque chose vont être joués ce soir.
Du coup, il y a de l'électricité dans l'air et quand j'entends le public scander des "Venom ! Venom !" je me dis que ce soir risque d'être spécial tant la motivation de la foule pointe dans l'atmosphère. Mais pour faire un concert exceptionnel, le public ne suffit pas, il faut le groupe aussi, et VENOM ne manquera pas de nous bombarder à grands renforts de "Antechrist", "Resurrection", "Welcome to hell", "Leave me in hell", "In league with satan" ou encore "Hammerhead". Quelle folie !
Au fur et à mesure des titres, Cronos s'autorise quelques petits speeches, se dernier n'hésitant pas à dire que le public du FOS est bien plus bruyant que celui du Hellfest.
Comme le disait Jessica Rozanes dans l'interview qu'elle avait donné à VS il y a quelques semaines, tu sens bien que VENOM n'est pas venu là au pif, juste pour un One shot et puis basta, retour à la casa... Cronos sait où il est, connaît les groupes avec lesquels il partage l'affiche et se retrouve certainement dans l'état d'esprit de l'organisation puisqu'il dira à de multiples reprises que cette initiative est bonne et qu'il encourage les festivaliers à continuer de faire vivre ce type d'événements.
Mais mine de rien le temps passe et au fur et à mesure que les nuques se font plus douloureuses et que les vertèbres commencent à se coincer, il est déjà l'heure de "Witching hour" dernier morceau épique, royal et méphitique du plus méchant combo de l'univers. VENOM s'en va avec le sourire et en laissant dans l'esprit de ceux qui les ont vus ce soir, l'impression d'avoir assisté à un moment fort et intense.

Il fallait bien après cela un bon IMPALED NAZARENE pour prendre la relève d'une telle masse de décibels ! Après leur show en demi-teinte au Hellfest, cela fait plaisir de retrouver un groupe en forme... et avec un son à la hauteur. Du coup, propulsé par les enceintes crachant du feu, IMPALED rend hommage à sa réputation et à cette phrase mythique que j'avais entendue il y a plusieurs années quand ils avaient joué dans le Sud de la France (première fois d'ailleurs que je voyais les R.G dans une salle de concert) "IMPALED en live, ça ne ralentit que quand le groupe quitte la scène... et encore". Pas de temps mort donc, une correction sonore des plus sauvages et un Mikka Luttinen plus "rageux" que jamais : Au poil !


Manquait plus que les bouchers de CARCASS pour encore enfoncer le clou dans nos chairs encore mal cicatrisées des blessures made in VENOM! Déçu par leur set d'il y a deux ans au Hellfest, rassuré par celui de cette année, j'étais loin de m'imaginer la tannée que j'allais me prendre ce soir au FOS. En effet, dès l'intro, c'est un son MONSTRUEUX qui sort des enceintes et qui rend vraiment hommage à la puissance des Gorets de Liverpool.

Je n'avais pas trop aimé l'avant-dernière prestation de CARCASS au Hellfest et je n'avais pas été les voir cette année. Franchement, si le concert du Hellfest était aussi bon que celui-là... j'ai vraiment loupé quelque chose. En effet, de l'endroit où je suis placé le son est vraiment ENORME et quasi parfait... "1985" retentit et enchainé au redoutable "Buried Dreams", CARCASS met le feu au lac de Torcy et prend le public à la gorge.
Techniquement irréprochable, le groupe est d'une précision redoutable et les parties les plus violentes sont d'une clarté à tomber à la renverse. Balayant toutes les périodes, on se mange du "Reek of putrefaction", "Genital Grinder" ou du "Captive bolt Pistols". Particulièrement loquace et taquin, Jeff Walker est égal à lui-même, ce dernier soulignant même avoir été mieux accueilli au FOS qu'au Hellfest, le whisky ayant fortement participé à son appréciation de l'accueil francilien. J'ai pu craindre à un moment que le spectre de la "Stouquette" ne refasse son entrée, mais la truite ne restera pas longtemps en toile de fond, les images défilant restant de nature assez gore mais plutôt "digeste". Et lorsque "Heartwork" retentit, on se régale de se ramasser ce dernier titre en guise de digestif, CARCASS ayant livré une prestation super forte et carrément jouissive.

Après un tel chaos, fallait avoir des couilles pour clore le festival, et c'est aux Suédois de VAMPIRE qu'incombait cette tâche d'une lourdeur écrasante. Ayant fortement apprécié leur premier album (le seul d'ailleurs) j'étais impatient de voir comment le groupe défendait son Death/Thrash rétro sur scène. Je ne tarde pas hélas à me faire chier comme un rat mort, le groupe se caractérisant par un manque total de communication, une unité visuelle assez décousue et une précision musicale assez bancale. Une grosse demi-heure et le groupe se barre à l'issue d'un "The Fen" en demi-teinte, VAMPIRE manquant encore clairement de bouteille avant de pouvoir faire le poids sur les scènes des festivals. Qu'importe, après les prestations de VENOM, CARCASS ou EXUMER je pouvais rentrer peinard chez moi des images plein la tête !



Samedi : My own summer of blood

Après une bonne nuit de sommeil dans mon petit lit (l'avantage d'habiter à un jet de pierre de Torcy), je retourne vers le FOS plein d'espoir, le ciel ayant choisi de sortir son plus beau soleil pour clore le festival. Encore un peu cependant dans les choux, je me dirige vers la zone merch' et loupe ainsi deux groupes tant je squatte cette ambiance sympa où les discussions battent leur plein. De Slo de METAL MANIAX (qui nous apprend que le nouvel opus de sa B.D va sortir à la fin de l'année) à divers labels de qualité, l'espace favorisait vraiment les échanges. Un petit mot sur la nourriture au passage, évidemment pas très variée au vu de la taille du festival mais tout de même correcte... et à un prix vraiment raisonnable.


Connaissant un peu DEBAUCHERY pour en avoir écouter vite fait/bien fait un jour que j'avais envie de tronçonneuse, je me faufile devant la scène pour voir comment les barbares découpent la bidoche une fois sur scène. De base, ce genre de gros Death "clair" gonflé aux amphétamines n'est pas trop ma came, mais bon, on ne sait jamais. Accompagné d'un décor de mannequins féminins charcutés et maculés de sang, les trois Teutons recouverts d'hémoglobine attaquent sans faire de quartiers et se laissent porter par l'enthousiasme des fans présents, le groupe faisant preuve d'une belle intensité sonore malgré leur formule en power trio. J'ai du mal cependant à rentrer dans le concert, la musique me laissant plutôt froid et le fond visuel me laissant dubitatif.

J'attends donc sagement l'arrivée d'ASSASSIN qui n'ont visiblement pas l'intention de "shooter babylone" mais plutôt de faire feu de tout bois en balançant tout ce qu'ils ont dans le bide lors de ce concert ! Drivés par le hurleur Ingo Bajonczak, le remuant et chauve bassiste Joachim Kremer, les indéboulonnables Michael Hoffman et Jurgen Scholz et le cogneur Bjorn Sondermann, ASSASSIN a le feu au train et une envie de bouffer du festivalier qui se sent à chaque riff. Au taquet quand il le faut, puis plus détendu quand il s'agissait de faire des blagues (nous gardons tous un souvenir ému de l'épisode "Trou du cuuuuul") ASSASSIN a montré qu'ils gagnaient largement à être écouté avec attention, la puissance de la plupart de leurs chansons ayant laissé pantois plus d'un metalhead présent !


Groupe difficilement classable ensuite, SALEM prendra d'assaut la Black Waters scène en délivrant leur musique lourde et personnelle. Fondé en 1985, le groupe naviguera entre ses humeurs et ses époques pour nous proposer un show immersif et passionnant, plusieurs moments restant particulièrement impressionnants à entendre tant le groupe semble comme écrasé par la propre musique qu'ils produisent. Une prestation hypnotique.
Motivés comme des beaux diables, ARTILLERY dégomme tout sur son passage et même si la prestation me plaît moins que celle des tarés ASSASSIN je suis impressionné par la puissance du propos des artilleurs.
Très attendu par toute une partie du public AHAB a fait les affres de plusieurs "pets" de son qui ont, pour ma part, bien plombé la prestation. Une musique si immersive aurait peut-être mérité une luminosité plus ténue ainsi qu'une propreté sonore plus marquée. A la place, je redoutais d'entendre un "Grrizzzl" ou un "pet" ... dommage. Dommage aussi pour CANCER qui a commencé un très bon concert mais a fini de manière plus anarchique avec un batteur qui avait visiblement du mal à tenir le rythme sur la durée. La double pédale était parfois complétement à la ramasse (et c'est rien de le dire...) quand certains breaks tombaient carrément à côté. Je ne suis pas un puriste de la technique, mais certains styles ne peuvent pas souffrir d'approximations... et le death de CANCER en fait selon moi partie.

J'avais peur au vu du début de set de PENTAGRAM que le son ne vienne pourrir le concert comme celui d'AHAB ! Commençant avec les mêmes "pets" que pour le set précédent, la malédiction continuera de frapper quand toute la façade sonore s'éteindra pour laisser uniquement les rappels du groupe nous cracher au visage (autant dire pas grand-chose...). Cet incident (qui mettra plusieurs minutes avant de se régler) n'entamera pas l'enthousiasme de la foule (très compréhensive au passage) pas plus que la motivation du sémillant Bobby Liebling, qui pète le feu en ce soir de fête ! Vêtu d'une impeccable chemise au bon goût indiscutable, le chanteur nous régalera de ses mimiques impayables, de son jeu de scène frénétique et de sa voix encore bien à la hauteur de sa réputation.


- Sodom c'est mieux...
- Mieux que quoi ?
- Mieux, c'est tout


Un festivalier "sodomaniaque"


Difficile effectivement de "tester" SODOM ce soir tant leur concert prend des allures d'événements à ne surtout pas louper. Je suis d'ailleurs un peu surpris par le nombre de personnes qui attendent le groupe... à tel point qu'on a presque l'impression que ce sont eux la tête d'affiche ! A grands renforts de "Sodomy and lust", "Remember the Fallen" ou "In war and pieces", le trio pilonne les festivaliers présents sans faire d'état d'Âme... mais avec peut-être un supplément de "luminosité" par rapport à d'habitude. Eh oui, à l'image de la tonitruante reprise de "Surfin'bird", le groupe est réellement content d'être au FOS... et je ne pense pas trop me tromper en disant cela, les démonstrations d'affection n'étant pas vraiment la spécialité du groupe, ni d'Angelripper. Ce dernier s'excuse carrément à un quart d'heure de la fin de ne pas pouvoir jouer plus et c'est ému qu'il quitte ensuite la scène, visiblement dégoûté de ne pas pouvoir en donner plus à ce public qu'il semble apprécier particulièrement. Gros, gros concert de SODOM ce soir et beaucoup d'émotion pour le père Tom, que nous n'avions pas encore tout à fait fini de voir en ce samedi de fête.SODOM c'est mieux, effectivement.



Que de chemin parcouru depuis la dernière fois où j'avais vu ENSALVED il y a plus de dix ans à Toulouse ! A l'époque, le groupe avait bravé la chaleur occitane en gardant ses habits de Viking pour assurer le concert et gagné ainsi le respect éternel des fans du Bikini, eux, tout dégoulinants de sueur en étant simplement vêtus de T-shirt.


Mais en cette fin de soirée estivale, c'est un ENSLAVED décontracté et en pleine possession de ses moyens qui se retrouve devant nos yeux ébahis. Si j'étais joueur, je parierais que Grutle Kjellson a dû boire un p'tit coup (voire même deux) tellement il balance des vannes entre deux chansons. Tout à son affaire, le bougre fera même chanter la Marseillaise au public, la bonne ambiance étant telle qu'il se lancera même dans un chant a cappella... issu de leur première démo ! Ajoutez à cela un son clair et bien équilibré, une set list aux petits oignons et vous obtenez une prestation magique et sans aucune faute... Bravo les gars.

Depuis le temps que je vois WATAIN sur les affiches des festivals dans lesquels je me rends, c'est la première fois que je vais pouvoir juger sur pièce de leur fameuse réputation live. Curieux donc, je me faufile devant la scène (mais pas trop près non plus ne tenant pas à me prendre une rasade de sang sur la gueule) et assiste, assez médusé je dois dire, au show des Norvégiens.
Si je n'ai pas vraiment été surpris quand au contenu du spectacle (tridents enflammés, fumigènes, rituels sataniques) je dois reconnaître que l'alliage de la musique particulière du groupe au côté très visuel fonctionne à merveille... et en "jette" quand même un max. Visiblement pas mécontent d'être présent sur les lieux, Danielson se prête lui aussi à la dédicace personnalisée au FOS, le groupe ayant visiblement apprécié sa journée sur le site puisque les Gadjos étaient déjà arrivés en début d'après-midi à Torcy. Le public se régale, le public est conquis... WATAINquitte les lieux en sortant vainqueur de la bagarre, aucun des fans présents ne semblant regretter le set des Blackeux.

" Comme on se faisait chier, on a commencé ce groupe comme un hobby il y a longtemps déjà... et maintenant nous voilà à Paris !" . La "Friendly mutton Shop" est fraîchement coupée, les lunettes de soleil en place, les Santiags blanches cirée et la Rickenbacker branchée sur le Marshall...(volume réglé sur 10 évidemment !) BÖMBERS est dans la place ! J'avais peur que le groupe n'accélère trop les chansons originales et ne les métallisent trop, mais le respect d'Abbath pour le rock n'roll de MOTÖRHEAD est trop grand, et l'état d'esprit 70's est donc parfaitement respecté. Que Lemmy soit loué, BÖMBERS est son prophète !
Formule power trio, énergie dantesque et tempo dynamité, on comprend vite que c'est le line up Lemmy/Philthy Animal Taylor/Fast Eddie Clarke qui aura tous les honneurs ce soir. Beaucoup de titres joués ce soir étant tirés de la période âge d'or de MOTÖRHEAD avec des arrêts fréquents sur "Overkill", "Ace of spades", "Bomber", "Bastards" ou "Iron Fist" (Rien de post 90 en fait).
Sur "Iron fist", le père Angelripper fait son apparition et pas fâché de retrouver le public pour un dernier assaut, il nous dit combien cette soirée lui a été bonne et combien il nous remercie d'être là. Eh oui, plus qu'un cri de guerre, on dirait qu'"Iron Fist" est avant tout un cri d'amour ("cri" est vraiment le terme approprié pour cette chanson).


Poussant le "vice" jusqu'à imiter Lemmy dans les speechs entre deux morceaux, Abbath sent bien que le festival touche à sa fin et que le public a envie de profiter à fond des dernières minutes du FOS. Du coup, ça enquille les "Killed by Death", "No class", "Stone dead Forever" et autre "Bomber" tandis que le pogo s'étend de plus en plus et monte en intensité. Raaah, moi même je commence à ne plus me tenir et alors que je me fais propulser à l'issu d'une "poussade" particulièrement énergique, je donne de la tatane au son des derniers titres du show "Ace of spades" et "Overkill". Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin et c'est rincé, et les yeux pleins d'étincelles que je quitte le site, déjà impatient de voir qu'est-ce que le festival va nous concocter l'année prochaine.

Les étoiles suintant encore l'acre odeur d'une transpiration éparse, je réalise en rentrant chez moi que mes élans poétiques hasardeux trouvaient leur source dans les deux très bons jours que j'avais passés au FALL OF SUMMER. La grande qualité des concerts de VENOM, SODOM et tant d'autres avaient bien sûr grandement participé à la réussite du festival, mais la bonne humeur communicative qui régnait pendant ces deux jours n'est certainement pas étrangère à mon avis plus que positif sur le FOS. J'ai la très nette impression que la majorité des groupes qui ont joué à Torcy ont vraiment apprécié le fest' car ils semblaient dégager peut-être un petit quelque chose en plus par rapport à d'habitude. Peut-être que je me trompe, mais c'est l'impression que j'ai eue.
Une dernier anecdote avant de nous quitter : Alors que je discutais avec le responsable du stand ANTIQ, un homme s'est approché et m'a demandé si j'avais des feuilles. Il en voulait une dizaine. Comme les feuilles ça coûte pas trop cher et qu'il avait demandé poliment, j'ai déboutonné l'OCB noir. Le gars est reparti ravi et est ensuite revenu avec un CD tout neuf de DRILLER KILLER "Realities bites". Un CD pour dix feuilles, un geste que je n'oublierais. Soit remercié si tu me lis mon pote.
A l'année prochaine FALL OF SUMMER.

Big up à Skay et sa belle, Monceau et Chelles, Léon et Fred !


Auteur
Commentaire
vortex
IP:88.139.164.69
Invité
Posté le: 02/10/2014 à 17h35 - (888)
festival de taille humaine, bon son, bonne ambiance, bon décor de fond, bon groupes, des passionnés , pas de guignols comme aux hell fest !, parfait, nous ont y retourne direct l'année prochaine !

Monceau
Membre enregistré
Posté le: 02/10/2014 à 23h41 - (890)
"- Sodom c'est mieux..."
j'ai assisté à celle-là! tu as vraiment le don à attirer ce genre de perles ^^



pamalach
Membre enregistré
Posté le: 03/10/2014 à 23h03 - (892)
N est ce pas ?



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