- MOTOCULTOR FESTIVAL 2013 par VELVET KEVORKIAN - 4248 lectures
Les 16, 17, et 18 août 2013 à Saint-Nolff



Le MOTOCULTOR FESTIVAL est un peu considéré comme le petit frère, ou l'after, du HELLFEST. Se déroulant quelques mois seulement après le mastodonte français, le petit festival breton vient clôturer la période estivale avec une affiche qui a quand même de la gueule avec ses 45 groupes au compteur, répartis sur 3 jours. Mais ce qui fait aussi le charme du MOTOCULTOR, c'est cet aspect plus humain du festival. Pouvant accueillir 5000 personnes par jour, il s'inscrit comme l'ultime détente metallique avant de reprendre le train-train quotidien qui nous attend à la rentrée, à coup de décibels, et de bonne humeur. Car oui, le MOTOCULTOR est aussi réputé pour être un fest' plus "à la cool". Il suffit de lire les noms des deux scènes que compte le festival - la Dave Mustage et la Supository Stage - pour cerner tout l'esprit du fest'.




Jeudi 15 août :

Après un voyage de 6h sous un cagnard d'août, nous voici enfin arrivés sur le site de Kerboulard, à Saint-Nolff, dans le Morbihan. A notre arrivée, des petits panneaux indiquant la direction du fest' se font connaître dès le premier rond point abordé. Un jalonnement efficace, qui nous fait tomber sur le site en un rien de temps. Une fois la voiture garée sur l'immense parking, direction la récupération du précieux sésame, et là, c'est le drame... Une énorme queue de festivaliers - en point d'interrogation - se dresse devant nous et nous donne encore plus soif que durant le trajet. Il fait chaud et l'attente va être assez longue afin d'obtenir les bracelets qui nous donneront accès au camping, et, plus tard, au festival en lui-même. Et oui, le 15 août étant férié, une très grosse partie des festivaliers a pu faire le déplacement dès le jeudi soir et ainsi débuter le bordel dans des conditions optimales. Bref, les pass press étant plus facilement récupérables que les pass normaux, je laisse ma compagne poireauter sous le soleil (avec une bouteille d'eau, je ne suis pas cruel non plus) et commence les aller et retours entre la voiture et le camping pour ramener tout le barda et se poser peinard. Au bout de 45 min/1h, une tente montée et des affaires apportées, nous pouvons enfin nous poser, nos bracelets (en papier ?) aux poignets et savourer une bonne canette chaude pour cette victoire. Entre-temps, un petit tour du propriétaire s'impose, évidemment : le camping est de taille humaine, mais peu encombré. Il offre un espace sanitaire plutôt bien agencé, avec une quinzaine de toilettes, plus quatre urinoirs pour les besoins des campeurs, ainsi qu'un point d'eau et surtout, SURTOUT, une dizaine de cabines de douche en dure disponibles contre un bracelet à 3 Euros. Un bar est également dispo à l'entrée du camping, bien pratique pour le café du matin. La nuit du jeudi se résume à ça : beuveries de toutes parts, cris, corne de brume et autres débilités qu'une bonne partie des festivaliers fera perdurer durant 3 jours. La journée du lendemain risque d'être longue...


Vendredi 16 août :

Une bonne tête dans le cul et le ventre vide nous pousse à galoper vers le supermarché le plus proche du fest'. C'est après un parcours du combattant pour chopper une grande surface (à Vannes), et un bon repas sur le camping - lors duquel nous avons payé une saucisse au fameux "druide" et son crocodile gonflable -, que nous débarquons enfin sur le site du MOTOCULTOR. Le site est bien à taille humaine, comme je l'imaginais, avec ses deux scènes en fond, ses stands de merchandising, CDs et autres saloperies (des bangs) et ses stands nourritures et boissons. Après un petit tour du site et un achat au stand de MetalManiaX, on se pose enfin. Les STICKY BOYS & BELENOS sont déjà passés, mais SYSTEM DIVIDE sont sur les planches de la Dave Mustage, après un switch avec BELENOS. La formation belgo/israélienne envoie du lourd avec son death modern et mélodique, emmené par Svencho d'ABORTED et sa femme Min Milman. Ne connaissant pas sur album, je constate que la prestation live du groupe est assez impressionnante de puissance. Le groupe en impose et le duo Sven/Min contraste parfaitement entre brutalité et mélodie, sous des riffs puissants et modernes. Une agréable mise en bouche, qui nous fait démarrer ce MOTOCULTOR 2013 d'une fort belle manière. On passe directement à la Supository Stage afin d'accueillir les Rennais de MISEDUCATION OF MASSES et leur death metal standard, mais sympathique. Les gars envoient là aussi du gros, mais c'est clairement du déjà entendu dans le style. Néanmoins, ça joue bien et le groupe nous gratifie de 2 reprises bien exécutées de MORBID ANGEL et CANNIBAL CORPSE qui ne font qu'accentuer les mouvements de tête et leur apportent 2 points de capital sympathie en plus. Après 45 minutes de death metal, place au thrash metal, avec les Espagnols (bretons ?) d'ANGELUS APATRIDA.



Voici exactement le genre de groupe kiffant à voir en live, mais qui me gaverait littéralement sur CD. Leur thrash classique mais claquant, passe comme papa dans maman avec ses riffs joués à 100km/h et cette voix aiguë, limite parodique à mon goût, qui nous plonge dans les années 80. Il ne m'en faut qu'une simple 1/2h pour commencer à avoir un peu la bougeotte et décider d'aller poser un cul avant d'assister à la prestation des frenchies de SVART CROWN.



Complètement inconnus à mon bataillon, les Parisiens nous servent une tout autre came. Leur black/death dissonant est assez séduisant et n'est pas sans rappeler ARKHON INFAUSTUS par moments. Dans tous les cas, ça avoine sec et c'est bougrement efficace, mais je ne ressors pas fan pour autant. Après le black/death recherché, et ambiancé, démonstration de musique primaire avec les teutons d'ENDSTILLE.



Alors là, grosse blague metal quoi. Dans le genre son de merde et batteur à coté de la plaque, ils ont fait fort. Leur black brutal, et linéaire, en a fait bailler plus d'un. Et au bout de 15 minutes j'ai préféré regarder une bande de thrasheur/coreux danser le two step pour se marrer que de suivre cette catastrophe sonore qui passait sur la Dave Mustage. On arrête les frais rapidement et retour au camping pour une collation bien méritée, quoiqu'un peu longue. VOIGHT KAMPF et CRUCIFIED BARBARA en subiront les frais malheureusement et DESTROYER 666 captivera mon attention lors de l'attente pour les WC avec leur black/thrash épique à clous.





Une fois libéré ("l'apéroooo !!!", non, ta gueule), place aux choses sérieuses avec ENSLAVED. Groupe phare de mes 20 ans, je suis tout sourire de les voir enfin sur scène. La bande à Ivar nous balance une grande leçon de musique extrême - même si le gratteux torse poil est un putain de poseur - et leur viking metal progressif enchante le site de Kerboulard avec ses partie prog' de toute beauté. Une petite panne électrique vient perturber un chouilla le show, mais rien qui n'entache la pérennité du set. Les norvégiens sont bien contents d'être là, et nous aussi par la même occasion, vu l'accueil reçu par le groupe. En 1h de show, les norvégiens ont réalisé l'une des meilleures prestations de ce vendredi !



Mais la journée n'est pas finie et d'autres concerts sont encore à voir. Entre autre, celui des Suisses d'ELUVEITIE et leur metal folk, qui switchent, eux aussi, avec ABORTED et jouent donc plus tôt sur l'affiche. Les suisses sont attendus par une grosse partie du public. N'étant pas fan de ce genre, j'y vais en curieux et finalement je kiffe bien. Je m'attendais à un truc à sandalette, mais c'est plus dans un style death mélo folk que le groupe évolue, ce qui est beaucoup plus plaisant pour mes oreilles. Avec un chanteur charismatique à fond, ELUVEITIE balance là aussi un des grands concerts de cette journée. Le groupe déploie tout le barda folk et s'attire la ferveur du public qui le lui rend bien. Le groupe balance un set tout en énergie et repart sous les hourras des festivaliers, qui eux, sont bien bourrés pour le coup. En résultent d'ailleurs quelques lancés de gobelets en plastique dur sur la scène, lors du set qui prouvent que quelques énergumènes ne sont franchement pas finauds avec quelques grammes dans le sang...

Après le biniou et les violons des Suisses, c'est la messe du gros metal ricain qui débarque sur la grande scène avec le set des DEVILDRIVER. Sur CD, le groupe de Dez Fafara me laisse de marbre, mais en live c'est plutôt bonnard. Le groupe envoie parfaitement le steak, et a le mérite de faire bouillir le pit. Quelques petits soucis dans celui-ci mèneront d'ailleurs l'ex-leader de COAL CHAMBER à faire un speech, mais dans l'ensemble ça va. Le concert se déroule parfaitement, avec un groupe rodé qui enchaîne les titres comme sur autoroute. Mais avec ce genre de gros metal, ça devient vite lassant au bout d'un moment. Heureusement, la suite des aventures est bien plus affriolante, car ABORTED se prépare à faire saigner la Supository Stage. Je n'avais pas revu le groupe depuis des lustres, et avait bien lâché le groupe depuis un bail, mais force est de constater qu'en live la bande à Sven envoie toujours autant la purée. Le death brutal d'ABORTED est un véritable carnage sonore, dans le bon sens du terme, lorsqu'il s'agit de live. Et ce set au MOTOCULTOR ne déroge pas à la règle. Puisant dans l'ensemble de sa discographie, hormis les albums moins potables du groupe, ABORTED terrasse littéralement les festivaliers et provoque un immense circle pit qui fait plaisir à voir. Les speech de Sven sur ses morceaux causant de "caca sur les nichons" sont bien sympa et pimentent un peu plus le show de l'ex-groupe belge. Une bonne branlé en guise de fin de journée, pour ma part. VADER passe à la trappe, à cause d'une forte fatigue, mais un ami présent au campement ne m'a dit que du bien de la prestation des Polonais. On essaye donc de dormir un tant soit peu avec le son de la corne de brume et les hurlements de certaines viandes saoules, pour être d'attaque le lendemain.


Samedi 17 août :

On se réveille péniblement, après une nuit loin d'être reposante. Un café et une douche plus tard, nous voici devant la Supository Stage pour assister au concert du seul groupe hardcore de cette édition 2013. COLLAPSE MACHINE débute tant bien que mal cette seconde journée avec un hardcore punk à l'ancienne, pas mal du tout dans le genre. Le groupe n'en fait pas des tonnes, mais réussi à captiver l'attention des festivaliers les plus matinaux (et les moins bourrés). Ça passe bien, mais avec une tronche dans les fesses carabinée, dur de se bouger si tôt. Le groupe balance une bonne presta' et nous réveille un peu pour JUNGLE ROT.



Les Américains investissent la Dave Mustage pour nous envoyer une bonne dose de death metal lourdingue. Non pas que la zik des JUNGLE ROT soit des plus mauvaises, mais bon, j'ai écouté des groupes beaucoup plus attractifs. Quelques morceaux ont suffit pour m'ouvrir l'appétit et repartir au camping me taper une bonne boite de raviolis tièdes avec, en guise de fond sonore, les excentricités d'EXCREMENTORY GRINDFUCKERS.





De retour sur le site du fest', les Français d'HACRIDE foulent les planches de la grande scène, pour un set tout en puissance. Grand fan du groupe sur album, je me demandais ce que ça pouvait donner en live. Bin ça déchire. Leur death modern progressif reste aussi intense en concert que sur CD et leur nouveau chanteur ne fait carrément pas semblant. Les titres sont parfaitement retranscris en live, et possèdent toute leur énergie comme sur album, ce qui donne une putain de tuerie. Un set qui fait bien plaisir à voir, bordel. Changement de style, mais pas de pays, avec la formation suivante qui n'est autre qu'UNCOMMONMENFROMMARS et leur punk à roulette. Sûrement le groupe le plus light de la journée, mais pas le moins performant. Les quatre punks envoient la sauce sans compter, et dans une bonne humeur toute communicative. C'est simple, mais frais et ça glisse tout seul. Une pointe de douceur dans ce monde de brutes (et de poivrots) qu'il est appréciable de voir à l'affiche. Une fois le set des Ardéchois conclus, un gros coup de barre débarque et m'oblige à retourner au camping pour une sieste nécessaire. Les nuits sont agitées lors des festoches et les lendemains s'en ressentent énormément. Bref, après un bon roupillon, j'entends de loin la reprise d'un titre de QUEENS OF THE STONE AGE par NICK OLIVERI AND THE MONDO GENERATOR qui fait bien plaisir à entendre !

Après moult occupations obligatoires (passage en forêt), je re-débarque sous le son de THE EXPLOITED qui atomise la grande scène avec son punk limite metal. THE EXPLOITED c'est bas du front, c'est direct, mais ça fait toujours du bien par où ça passe. D'ailleurs, Nick Oliveri vient s'inviter sur un titre, histoire de montrer qu'il est un grand fan, lui aussi. Cette journée du samedi est la journée punk et la bande à Wattie fait office de parrain ce jour là. Le groupe a la pêche et nous livre une presta' à fond, sous une fine pluie qui n'est pas désagréable pour le coup. Changement de registre sur la Supository Stage avec le metal complet à emporter d'ORPHANED LAND. Après en avoir tellement entendu parlé, je vais enfin pouvoir entendre ce que ce les Israéliens proposent. Bilan : j'aime pas. C'est bien foutu, avec une ambiance orientale bien présente, mais ce genre de metal me fait carrément chier. Je regarde quand même tout le show, en attendant patiemment les enragés d'IMPALED NAZARENE qui se préparent sagement sur la grande scène. "Ugra Karma" a tourné en boucle durant mes années black moutal, mais ce soir là j'ai cru vomir par les oreilles. Franchement, qu'est ce que c'est que cette daube ? Inaudible, sans conviction et sans hargne, le groupe envoie un set terriblement ennuyeux et à chier. Je reste pour 3 morceaux et basta.

Petit tour au stand de merch', où je tiens séance avec un ours torché au rhum, qui est bien plus intéressant que les Finlandais présents sur scène. Petit coup d'oeil sur le concert des BANANE METALIK et leur Gore n' Roll bien sympathique, qui fait remuer la petit scène comme il se doit. Le décor est sympa, la musique aussi, et le groupe délivre un set énergique et haut en couleur. Cool quoi. Retour ensuite sur la grande scène pour la prestation des canadiens d'ANNIHILATOR. Ne connaissant que très vaguement le son du groupe, j'y vais en grand curieux et je ressors charmé. ANNIHILATOR, ça le fait grave sur scène. Le père Watters a le charisme du mec qui fait ça depuis qu'il est né et les titres interprétés foutent bien la patate. Leur thrash, mâtiné de heavy, est vraiment puissant et agréable, ce qui fait que le set est passé comme une lettre à la steupo. Nickel. Après un si bon concert, l'envie d'une galette complète se fait sentir. Mais pas moyen de rater ROTTEN SOUND. Les Finlandais débarquent à 1h du mat' pour un set de fous furieux. Pour faire simple, c'était le rouleau compresseur qu'il fallait pour clôturer cette journée. Disposant d'un son monstrueux, ROTTEN SOUND nous a fait l'honneur de tout flinguer sur son passage avec une hargne sans faille. Après s'être fait violenter de la sorte, un bon dodo nous attend pour préparer la dernière journée du fest'.


Dimanche 18 août :

Je ne veux absolument pas louper la prestation de TEMA LES KEUMS BETON/REGARDE LES HOMMES TOMBER, alors je me sors les doigts et direction la Dave Mustage à 12h pour une bonne rasade de black sludge hardcore. Les Parisiens envoient du lourd pour le déjeuner et y a pas à chier, c'est vraiment du bon. Le chanteur est complètement possédé, ce qui ajoute une touche de folie à leur set qui ne gagne qu'en intensité. Bonne découverte quoi, à revoir avec plaisir. Bonne découverte également des BUKOWSKI et leur power rock qui dézingue.



Le groupe est en putain de forme - bien que certains membres aient une bonne gueule de bois - et délivre un show qui fait remuer du cul. Le bassiste, cubi de rouge sur l'ampli, est en mégaforme et fait le show limite à lui tout seul. Leur rock décape bien nos oreilles en ce début d'après midi et le groupe signe là aussi un concert extra, bourré de morceaux mordants et groovy. Après un si bon set, la pause déjeuner s'impose et nous fait malheureusement louper les doomeux d'ATARAXIE et JUMPING JACK. Alors que je me prépare pour EYEHATEGOD, la rumeur parvient enfin à mes oreilles : le groupe s'est planté d'itinéraire, ou de date, et ne pourra pas être présent au MOTOCULTOR... Merde. Surtout quand on vient d'apprendre le décès du batteur, double merde quoi... Bref, ATARAXIE a le droit de jouer plus longtemps, ainsi qu'UFOMAMMUT et son doom-stoner pachydermique. Bon, j'écoute de loin, mais leur son, qui parvient jusqu'à mes oreilles, est über lourd sa mère. Je me dis que je devrais me pencher sur eux lors de mon retour. Ce qui est loin d'être le cas de THE OLD DEAD TREE qui n'a rien à voir musicalement. Je n'ai jamais accroché à leur musique et ce concert du MOTOCULTOR ne me fera pas changer d'avis. Toutefois, ça passe bien en pleine après midi, tranquillement posé dans l'herbe, une Coreef à la main. Re-changement de registre sur la Supository avec les blackeux de LUTECE.



Déjà vu quelques temps auparavant au TRIEL OPEN AIR, les Parigots de LUTECE rameutent une bonne masse devant la scène. Leur black, tantôt brutal, tantôt épique et mélodique, a de quoi séduire en live, mais me fait un peu piquer du nez au bout d'un moment. Le public, par contre, lui offre un super accueil et c'est là le principal. Retour au campement pour affaires (rangement de la tente et tout le toutim) et retour sur le fest' pour assister au set des Portougaiches de MOONSPELL.



C'est clairement pas mon truc. C'est bien foutu, avec de jolies orchestrations, une danseuse (comme pour ORPHANED LAND) et tout, mais voilà ça m'en touche une sans bouger l'autre. Et puis Fernando, s'il-te-plaît, on est à Saint-Nolff, plus à Theix, hein... Je préfère aller me placer pour DYING FETUS en attendant et rigoler en regardant 3 gamins complètement pichés se rouler par terre. Bon, avec DYING FETUS c'est plus pareil. Là, ça chie des briques et pas qu'un peu. Les Américains nous envoient un set tout en brutalité et en mosh parts qui butent. Le concert bien furibard quoi, ça enchaîne comme Kool Shen, sans pitié. "Tues ta mère. Viole ton chien", blah ! Parfait. On approche tout doucement de la fin du festoch' lorsque le backdrop d'EXODUS vient à être éclairé. Découverte en live du groupe pour ma part, j'accroche bien à leur gros thrash made in Bay Area, avec leur gros chanteur. Bien cool, avec un pit bien déchaîné.

Retour devant la Supository pour assister au concert d'ORANGE GOBLIN dans le froid qui s'installe. Leur stoner écrasant a bien du mal à nous réchauffer, mais nos oreilles en prennent pour leur grade en tout cas. Les Anglais balancent un super set, tout en lourdeur. Même sans être un fan absolu, les ORANGE GOBLINme font conclure ce MOTOCULTOR 2013 royalement. "Et THERION ?" ...hein, quoi ? Y avait THERION ? Désolé, mais la fatigue accumulée a eu raison de nous et nous avons plié bagages avant le show des Suédois. Le retour se fera par une étape dans un hôtel, histoire de savourer le calme et un vrai lit.



Cette édition 2013 du MOTOCULTOR a tenu toute ses promesses. Le staff a réalisé un sacré boulot, que ce soit au niveau de l'organisation ou au niveau de la propreté. Je parle peut-être trop souvent du manque de sommeil dû au camping, mais à ce qu'on m'a dit, au Hellfest c'est bien pire. L'ambiance y est bon enfant, même s'il est regrettable de voir qu'à partir de 3 jours de festoche certains metalleux perdent 50% de leurs neurones.

Les + : le running order respecté au poil de cul, même si on a pu constater quelques changements de place entre les groupes, les prestations se sont enchaînées à tour de rôle. Niveau bouffe, même si j'ai plus souvent déjeuner au camping, la nourriture sur place était bien bonne : bonnes galettes, bonnes frites et bons sandwichs viande hachée. Pour la tise, pareil : bonne bière et bon cidre. Côté sanitaire j'ai été bluffé : même si les toilettes camping étaient à 80% bouchées à partir de samedi (heureusement la forêt et ses recoins sombres offrent beaucoup d'opportunités pour se délester de certains paquets), ceux présents sur le site du fest' étaient toujours propres et disponibles. Franchement, ça fait plaisir. D'ailleurs, un grand bravo pour les bénévoles qui nettoyaient régulièrement les toilettes avec courage et ardeur. Idem pour ceux qui passaient chaque jour dans le camping pour ramasser les détritus et sacs poubelles, sans oublier le tri. Bravo à eux.

Les - : globalement, c'est surtout au niveau des viandes saoules que les "-" reviennent. Ok, en fest' on picole, on rigole, on se lâche, mais parfois ça en devient vraiment pitoyable, si ce n'est pas complètement débile. Pisser sur les tentes, chier dans les douches, re-pisser dans des bouteilles de coca et les laisser près des tentes des autres sans fermer la bouteille, merde, on est pas tous Bear Grylls... Sinon, niveau son, la Dave Mustage était toujours bien trop forte. Heureusement que les protections auditives existent.

Sans cela, je n'ai rien a dire quant à la tenue du festival qui s'est super bien déroulé et nous a procuré de très bons moments, permis de discuter avec pas mal de personnes sympas et j'ai pu serrer la main du vieux qui danse ! Vivement la prochaine édition!

Crédits photos: Gérard Klein


Auteur
Commentaire
gérard klein
Membre enregistré
Posté le: 28/08/2013 à 23h26 - (530)
Pareil pour les moins, la viande saoule qui fait nawak pendant 3 jours, c'est lourd mais bon, ainsi en va la vie des fest.En tout cas, super report, merci bien, je me retrouve dans tes impressions!

canibool
IP:92.139.62.195
Invité
Posté le: 29/08/2013 à 01h06 - (531)
d'accord sur la viande saoule... avec mes potes ça a failli mal finir d'ailleurs (y'a des mandales qui se perdent). pas mal de cons. pas mal de p'ti culs aussi... ça déconcentre pour les concerts. c'est un scandale XD

je me retrouve pas sur tout. j'ai détesté enslaved . j'aime beaucoup sur album mais le côté psyché ne ressort absolument pas en live. j'avais déjà eu cette impression de ne jamais "planer" au hf.

sinon, c'est des questions de goûts mais dans l'ensemble je suis d'accord.

Mes potes se sont pas mal plaint des changements de running order signalés sur des feuilles A4... moi j'm'en foutais un peu.



Iscariah
Membre enregistré
Posté le: 29/08/2013 à 08h20 - (532)
Report qui n'engage que son auteur (comme d'hab..)
Enslaved : 9ème ou 10ème fois en ce qui me concerne et c'était pas loin d'être la meilleure pour ma part (à part la 1 évidemment)...Ah les méandres du cerveau.

Les tops: Enslaved, Aborted, Orphaned L, Moonspell, Hacride, Exodus, Therion.



Invité
IP:109.190.51.150
Invité
Posté le: 29/08/2013 à 12h32 - (533)
Petite précision par rapport au speech fait par Dez Fafara lors du concert de Devildriver :
le mec voulait voir des circle pit et rien que des circle-pit
Il expliquait même que c'est une question d'état d'esprit car dans un circle-pit on est tous ensemble et on s'entraide (si y en a un qui se casse la gueule on le ramasse) contrairement à un wall of death ou à ceux qui font du karaté dans le mosh pit où on est le uns contre les autres.
De mémoire c'est à peu près ça qu'il a dit.

Sinon entièrement d'accord avec VELVET KEVORKIAN quant aux prestations d'Endstille et de Impaled Nazarene, grosses déceptions.

À propos du running-order c'était quand même difficile à suivre sachant que les programmes distribués n'étaient pas du tout à jour, que certains changements se sont faits à l'arrache (Belenos).

Pour ce qui est du camping et du manque de sommeil un conseil : mettre des bouchons d'oreille la nuit et on dort dix fois mieux. Le bordel au camping et en particulier le bruit fait partie des aspects inéluctables d'un festival metal (et pas que metal d'ailleurs) voire de ses charmes alors autant s'habituer à vivre avec dans une certaine mesure. Par contre c'est vrai que les pipis sur les tentes, les cacas dans les douches, ou encore les couillons qui allument un feu alors qu'ils sont complètement bourrés on vivrait bien mieux sans.

Enfin mon petit point de vue sur les points forts et points faibles du fest

Glop : le son de façon générale qui était excellent pour la grande majorité des concerts, la Coreff !, site bien fichu et assez petit ce qui permet de passer du camping aux concerts et inversement en à peine 5 min (il y avait d'ailleurs rarement d'attente à l'entrée du site des concerts), Dying Fetus et Mustach pour leurs prestations envoûtantes

Pas Glop : running-order difficile à suivre à peine deux affiches à jour sur le site, chiottes souvent bouchées et du coup longues attentes, pas de bière brune :-(, camping un peu trop petit, Impaled Nazarene et Endstille

diesirae
Membre enregistré
Posté le: 29/08/2013 à 13h51 - (534)
Vader qui passe à la trappe ??? Arggh

Nain
IP:173.30.18.191
Invité
Posté le: 29/08/2013 à 14h19 - (535)
C'est vrai, la prochaine fois il faudrait prévoir une parti du camping "sans alcool" et un bac à sable.

wulf
IP:80.13.90.64
Invité
Posté le: 29/08/2013 à 16h44 - (536)
C'était si pourri que ça Endstille? C'est pourtant pas un mauvais groupe live normalement

loudE
IP:88.177.81.26
Invité
Posté le: 29/08/2013 à 20h03 - (537)
pour Endstille et Impaled Nazarene, c'est le son qui était pourri

Jeje29
Membre enregistré
Posté le: 30/08/2013 à 23h45 - (539)
Je rejoins mon pote canibool pour les p'tits culs O_o

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