- BIOHAZARD+MADBALL+DOWNSET par SEB ON FIRE - 2458 lectures
Le 14 août 2013 - Le Trabendo - Paris



DOWNSET, MADBALL, BIOHAZARD en concert à Paris. Non, nous ne sommes pas en 1997 mais en 2013. En août 2013, le lendemain du IPERFEST, les groupes avaient un jour à tuer, ils se sont dit que ce serait cool de jouer ensemble. Puis Paris est une si belle ville... Si la capitale a souvent accueilli les deux groupes new-yorkais, la dernière venue des angelinos de DOWNSET remontait aux calendes grecques. C'est à eux d'ouvrir le bal avec un concert teinté de nostalgie mais aussi d'un peu de déception : celle de ne pas voir Rey Oropeza. Le charismatique leader du groupe est remplacé par Neil Roemer. Et bon, n'est pas Oropeza qui veut, le nouveau venu se donne à fond et y met de la passion mais au niveau de la voix, ça n'est pas ça. A sa décharge, il est difficile de remplacer Rey, seul concurrent valable à Zack De La Rocha dans la catégorie rap/metal (Rey avait d'ailleurs été pressenti pour remplacer Zack dans RATM avant la création d'AUDIOSLAVE). Malgré ça, les morceaux on toujours la même pêche, surtout ceux tirés des deux premiers albums. 'Empower', 'Pure trauma', 'Eyes shut tight', 'Sangre de mis manos', 'Against the spirits' ravivent la flamme du passé. Le groupe envoie la sauce et les fans présents reprennent les paroles en chœur. Le combo a l'air content de rejouer ensemble et dans le public ça jumpe et ça pogotte sympathiquement. Le son est simplement correct avec énormément de basse et une voix très en retrait dans le mix, peut-être une manière de masquer le fait que Neil Roemer n'est pas Oropeza. Pour ma part je squatte le premier rang et braille dans le micro dès qu'il passe à ma portée. Le groupe s'en va sur 'Downset' et surtout sur un 'Anger' que tout le monde attendait. Un tube qui clôt un concert sympathique qui fonctionne sur la nostalgie d'un glorieux passé rap/metal. Aujourd'hui tout cela semble un peu désuet mais bon, je parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.



C'est maintenant au tour de MADBALL d'investir la scène du Trabendo. Dans la vie il y a des choses immuables, qui ne changent jamais et qui sont inscrites dans les lois naturelles. Le feu ça brûle, l'eau ça mouille et MADBALL met toujours des branlées sur scène. C'est comme ça. J'ai du les voir une bonne quinzaine de fois et jamais, jamais je n'ai été déçu. Jamais leur concert n'a été ne fût-ce que moyen. On peut penser ce qu'on veut de leurs récents albums, mais donnez-leur une scène et ils vous la retourneront instantanément. Ce fut encore le cas ce soir. Une setlist classique mais une énergie et une présence qui en remontre à n'importe qui. Alors cette fois, il n'y avait pas de barrière entre la fosse et la scène, il suffisait de lever le genou de 30 cm et de grimper. Ce fut donc un festival de slam, de singalong et un envahissement de scène permanent. Une vraie ambiance hardcore comme on les aime. Le groupe est à créditer d'un très bon son, chaque instrument est en place et Freddy se sent toujours chez lui à Paris. La seule nouveauté vient de la coupe de cheveux de Freddy qui se laisse pousser les douilles et qui a toujours cet accent du Sud-Ouest quand il parle français ("Ça va bien Paris?"). T'as beau te dire que t'es trop vieux pour ces conneries et que tu va en chier le lendemain, comme Sega, MADBALL c'est plus fort que toi. Alors tu vas slammer, suer et brailler comme un veau sur 'Pride', 'Look my way', 'Down by law', 'Streets of hate' ou 'Set it off'. Voila, les new-yorkais terminent et on peut remballer, la soirée est finie. Terminé. Personne ne peut jouer après MADBALL.



On ne donnait pas cher de la peau de BIOHAZARD après la leçon habituelle de MADBALL. Surtout que la bande à Billy sortait de plusieurs prestations scéniques décevantes et d'un dernier album pour le moins raté. Pourtant, les vétérans ont donné ce soir leur meilleur concert en terre parisienne depuis le départ d'Evan. J'ai dû les voir 4 fois depuis l'arrivée de Scott Roberts et c'était de très loin leur meilleure prestation. Gros son, patate, énergie et un Scott Roberts qui prend de l'assurance. Avant Billy semblait être le seul à y croire encore, mais ce soir, tout le groupe était en place et a sorti ses couilles sur des classiques qui ont pris un coup de jeune. Un concert sans temps mort, un alignement de tubes porté par un gros son et un groupe en place emmené par un Billy (sosie officiel de Chris Jericho) intenable, qui se démène plus que jamais. A la réflexion, le seul moment de creux a eu lieu quand le groupe a décidé de jouer 2 titres extraits du dernier album : 'Reborn' et 'Vengeance is mine'. Pour le reste nous avons eu droit à des versions bien péchues de 'Shades of grey', 'Urban discipline', 'Tales from the hard side' et un 'Punishment' qui a mis tous les tough guy en émoi. Le concert se termine sur un 'Hold my own' mais pas bégueule les new-yorkais sont revenus pour 2 vieilleries : 'Howard beach' et 'Five blocks to the subway'. C'est dans la joie et la bonne humeur que le concert se termine. BIOHAZARD, sans atteindre l'intensité et la puissance d'un MADBALL (qui le peut en même temps ?), a livré son meilleur concert depuis longtemps et redevient peu à peu la machine qu'il était. Un très bon set qui vient clore une vraie belle soirée hardcore à l'ancienne.



SETLIST MADBALL :
• Empire
• Can't stop, won't stop
• We the people
• Get out
• The beast
• Smell the bacon
• Set it off
• Streets of hate
• All or nothing
• Infiltrate the system
• Look my way
• Down by law
• It's my life
• Heavenhell
• Pride (times are changing)
• Hardcore still lives


SETLIST BIOHAZARD
• Shades of grey
• Urban discipline
• What makes us tick
• Wrong side of the tracks
• Down for life
• Reborn
• Vengeance is mine
• Tales from the hard side
• Remember
• Victory
• Black and white and red all over
• Love denied
• Punishment
• Hold my own
• Encore:
• Howard beach
• Five blocks to the subway



Choko : Bien que la capitale semble s'être vidée considérablement en cette période estivale, Garance Prod continue comme chaque été à proposer de belles affiches. Grands habitués - et même un peu trop - des salles parisiennes, BIOHAZARD et MADBALL partagent l'affiche d'une soirée qui s'annonce énorme sur le papier. Les New-Yorkais retrouvent leurs compères californiens de DOWNSET, de quoi échauffer la salle du Trabendo comme il se doit et satisfaire les puristes venus en nombre en ce lundi d'août.

Malgré quelques récents changements de line-up, DOWNSET tourne autours de deux de ses membres originels - Rogelio Lozano à la basse et Christopher Lee (pas le vieux qui joue dans CHARLEMAGNE) à la batterie - avec le bassiste J.D. Manhart et Neil Roemer. Ce dernier a d'ailleurs la lourde tâche de remplacer Ray Oropeza au chant. Le quatuor démarre en trombe et obtient déjà le soutien du pit et de la foule massée dans la salle parisienne. A l'image de son frontman arborant fièrement un t-shirt BIOHAZARD, les gaillards affichent une forme olympique et cela malgré les années passées. DOWNSET c'est aussi à l'ancienne que MADBALL ou BIOHAZARD pour ceux qui ne le savent pas. Et pourtant leur énergie leur donne des allures de jeune formation sur la scène. Le chant hip hop de Neil Roemer est plus que respectable, un flow maîtrisé et convaincant de la part du robuste gaillard. Pendant près d'une heure de set, le "band" de L.A. passe en revue sa discographie et offre une prestation bouillante. Démarrage en beauté sachant que le meilleur reste à venir, mais pour "une première partie", DOWNSET a su rafraîchir les esprits. Après une bière bien méritée et un bol d'air frais, MADBALL investit la scène du Trabendo dans une configuration sans barrière.

Malgré un âge avancé, ce bon vieux Freddy Cricien semble toujours agité. Comme à son habitude, il rappelle à quel point il aime être à Paris et balance toutes ces phrases clichées qui semblent tellement sincères venues de lui. Le quatuor made in NY semble enfin s'être stabilisé, avec son frontman, Mitts à la gratte et l'impressionnant Hoya Roc à la basse, ainsi qu'un batteur qui commence à durer au sein de la formation en la personne de Mike Justian. 2 ans de vie dans MADBALL, bravo car la place vaut chère. MADBALL, comme tout le public tout le long de la soirée, envoie la sauce et nous offre rapidement 'Set it off', 'Heavenhell', '100%', 'Infiltrate the system', 'We the people' ou encore 'All or nothing'. De quoi rassasier les amateurs de mosh-parts. Avec l'ambiance régnant dans la fosse, MADBALL a pu retourner assez facilement le Trabendo. On n'en demandait pas moins de la part du combo, qui était passé la dernière fois en compagnie de FIRST BLOOD et DEEZ NUTS entre autres. MADBALL reste une valeur sûre sur scène depuis des années maintenant, on espère donc les revoir très vite du côté de Paris.

Troisième apparition de BIOHAZARD à Paris en un an et demi, ça fait beaucoup, mais ça fait toujours plaisir. Et cette fois-ci était peut-être l'une des meilleures depuis bien longtemps. BIOHAZARD envoie 'Shades of grey' pour lancer les hostilités. Et la spontanéité paraît évidente sur le premier morceau. Scott Roberts affiche beaucoup plus d'aisance qu'à ses débuts avec le groupe et Billy Graziadei commence déjà à grimper partout. Un début survolté qui ne s'arrêtera qu'à la fin du set. Un peu 'has-been' sur le coup en rejouant sans cesse le même set, mais que des classiques. Bobby Hambel ravit les fans avec ses soli clinquants et tournoie sur lui-même comme d'habitude, même si on voit à son visage marqué que le bonhomme commence à fatiguer. Entre 'Tales from the hard side', 'Remember' (chanson sortie du placard), 'Hold my own', 'What makes us tick', 'Urban disciplne' et le classique 'Punishment', les BIOHAZARD reviennent mettre un coup de nerf dans une fosse éméchée par l'alcool et les coups.

Toujours dans une très bonne ambiance et le temps d'en redemander un peu de la part des mecs de Brooklyn (qui reviennent comme il se doit pour un rappel) et c'est déjà fini. BIOHAZARD aura fait honneur à son rang, ce qui n'aura pas toujours été le cas à la suite du départ d'E*** S***f*** en 2011. Cette soirée remuée et remuante aura été également l'occasion de nombreuses discussions sur le fait d'arrêter de manger de la viande. (...) Mais surtout de pouvoir apprécier un vrai moment intense de bout en bout avec ces trois formations plus que rodées. Un grand bravo à Garmonbozia, merci à VS Greg et Seb.


Auteur
Commentaire
ego
Membre enregistré
Posté le: 21/08/2013 à 11h37 - (527)
Pas encore vu Biohazard avec le p'tit nouveau, mais ce live report donne envie !



djabtrash
Membre enregistré
Posté le: 21/08/2013 à 23h39 - (528)
Ce concert de Biohazard était encore mieux que celui avec Evan Seinfeld (?) d'il y a quelques années au Trabendo. Et pourtant après la tornade Madball j'étais pessimiste.

Très bon report.

Orgasmatron
Membre enregistré
Posté le: 22/08/2013 à 11h54 - (529)
Vu Biohazard et Downset la veille au Sylak Fest. Concernant Downset, bah ouais c'est pas pareil, mais ça le fait! Grand fan depuis une bonne vingtaine d'année, j'ai surkiffé! Même constat pour Biohazard, le meilleur show depuis bien longtemps, et même mieux que le dernier que j'ai vu avec Evan. Bon "le ptit nouveau" comme le dit ego, n'en est pas vraiment un. Scott a quand même joué qqs années dans Biohazard en tant que guitariste et il est surtout guitariste des cultissimes Spudmonsters... Pour moi il était le seul à pouvoir faire oublier Evan, c'est chose faite me concernant!

rom
IP:93.8.64.6
Invité
Posté le: 30/08/2013 à 09h56 - (538)
"et il est surtout guitariste des cultissimes Spudmonsters..."
Pas mieux, rien à dire.

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