Voilà, Eric, le boss de Bad Reputation, peut chanter « 10 ans, mon label a 10 ans, si tu m'crois pas, eh t'ar tagueule au concert ». Et pour fêter ça quoi de mieux qu'un concert, voire dans les faits une sorte de mini festoch'. On va assister à trois concerts : un par les jeunes loups britanniques de KING LIZARD, et 2 par des bandes de vieux briscards, les Sudistes SKINNY MOLLY et les excellents AMERICAN DOG.
La Batterie est complexe bar, resto, studio et salle de concert, qui a le grand avantage d'être à 5 min de chez moi ! La salle de concert est pas mal du tout (un peu dans le style de l'Empreinte de Savigny ou du Forum de Vauréal)
KING LIZARD vient de sortir son 2ème album, « A nightmare livin' the dream », évidemment chez Bad Reputation, et les Britanniques vont en profiter pour le défendre à fond avec pas mal de titres qui en seront extraits. Leur musique est du sleaze et mélange principalement GUNS'N ROSES et MÖTLEY CRÜE. Les 4 gus ont visiblement l'air heureux de jouer... Une intro cinématqiue lance le concert qui débute sur un ancien titre (celui qui donne son nom au premier album) « Viva la decadance », Flash Roxx, le chanteur du groupe communique beaucoup avec le public, en tendant son pied de micro vers le public par exemple. Le groupe souhaite un « Bon anniversaire Bad Reputation » (en français !) avant « I can't be your lover » puis un peu après il fait preuve d'humour en dédicaçant « Hair of the dog » à AMERICAN DOG, Roxx fait chanter le refrain de « A nightmare livin' the dream » et ces « No job, No cash, no future » , morceau entre-coupé d'un solo de batterie, exercice dont on se passe, et après ça en il veut prendre une photo avec son mobile qui se met à sonner à ce moment-là. Niro Knox, « the beast from the middle Esat », le gratteux va vider une bière en jouant son solo (pas très utile d'ailleurs le solo)... Le groupe va dédicacer « Never be mine » à un couple de fans présent dans la salle. Roxx demande « Where the fuck where are ? Paris ? », votre serviteur se chargera de lui donner la réponse (Guyancourt). Le show, qui a duré assez longtemps, ça a été quasiment le plus long de la soirée, s'achève sur une « vieillerie » avec la reprise de « Johnny B. Goode » avec un Niro Knox qui jouera une grosse partie du titre dans la fosse parmi le public de la Batterie.
Setlist : « intro », « Viva la decadance », « Rain on you », « I can't be your lover », « If it's a sin », « Hair of the dog », « aNightmare livin' the dream » (avec solo de batterie ), « Hell yeah », solo de guitare, « Kneel to the king », « I wanna hear you say it », « This ain't love », « Never be mine », « Johnny B. Goode ».
SKINNY MOLLY a été formé par Mike Estes ex LYNYRD SKYNYRD et Dave Llubek ex MOLLY HATCHET (qui a quitté le groupe depuis) donc pas besoin d'être devin pour comprendre que le groupe joue du rock sudiste, mais je dois dire que je ne connaissais pas du tout le groupe... Estes est assez cool il parle pas mal avec le public, le rock sudiste du groupe est un peu nonchalant, assez sympa mais très coulé. Il n'hésite pas à amuser la galerie « Mes excuses cette guitare était désaccordée quand je l'ai achetée ! », « Je dois me faire pardonner pour mon anglais que les gens du nord ne comprennent pas, chez nous on les appelle des Yankees » ou encore « Cette histoire est vraie mais on a changé les noms pour protéger le coupable... moi ! ». Bon il faut quand même dire que le meilleur du concert c'est lorsque que Greg T. Walker, le bassiste originel de BLACKFOOT, est monté sur scène pour jouer 4 titres du groupe dont les plus qu'excellents « Good morning » et « Train, Train », trois de ces titres seront chantés par Jay Johnson, l'autre guitariste du groupe, « Train, Train » verra le chant être partagé entre Estes et Walker, grosse réaction du public pour ces titres-là. Mais ça ne va s'arrêter là, après un de leurs propre titrse, peut-être « Better than I should », le groupe va terminer très, très fort avec « Sweet home Alabama » suivi d'un « Free Bird » d'anthologie. Le seul truc dommage c'est qu'on a eu l'impression que les reprises ont fait un effet bien plus fort sur le public que les propres compos du groupe... en tout cas « Free bird » en concert quelle claque !
Setlist (très partielle, désolé je ne connaissais pas le groupe avant ce soir-là...) : « Too much », « Whiskey, Cocaine and blues », « 2 good wheels », « Goodmorning », « Train, Train », « Better than I should », « Sweet Home Alabama », « Free Bird » .
Il est tard quand AMERICAN DOG monte sur scène, 23h30, l'audience s'est malheureusement (pour le groupe mais aussi pour elle) réduite à peau de chagrin. AMERICAN DOG donnera comme d'habitude tout, même si Michael Hannon a un peu l'air dépité... mais il garde son humour... « Shitkicker » lance le show, Michael nous fera par la suite sa petite danse sur « Old dog, new trick », puis sur « Rock'n'Roll dog », il arrosera des gens du public avec son décapsuleur de basse. « Cat has got you by the tongue again » sera enrichit d'un long solo de Steve. « Bier is good » servira de slogan d'introduction à « Another day in paradise ». « Vous aimez la bière ? Vous aimez la coke ? Et les femmes légères ? Moi, j'aime ça en tous cas ! Vous êtes comme Charlie Sheen », et Michael nous fera une démonstration de maracas tandis que Steve maniera le bottleneck sur « Just like Charlie Sheen ». « Nous avons une chanson d'amour pour vous ! » nous sort Michael en faisant le geste du nez de Pinocchio qui s'allonge ! Le titre en question sera « DNF » (Drunk and Fuck) agrémenté d'un duo slide-batterie. Le concert se finira sur le toujours sympathique « Drank too much ». L'heure tardive a fait qu'il manquait d'ambiance à la fin du set qui, paradoxalement pour la tête d'affiche, sera le plus court de la soirée...
Setlist : « Shitkicker », « Devil dog », « Old Dog ; new trick », « Rock'n'roll Dog », « Can't Throw stone », « Another day in Paradise », « Human Garbage can », « Beaten, Broken, etc.. », « Boozehound », « Just like Charlie Sheen », « DNF », « I Drank too much »