Paris - Olympia 09/06/04 - par SW

C'est en cette chaude journée parisienne que le pape du métal tropical est de retour à Paris. Son dernier album "Prophecy" renoue avec le bon Soulfly du premier album, les deux albums intermédiaires m'ayant peu accroché. Ayant eu l'occasion de m'entretenir avec lui, il y a quelques mois à la sortie de son nouvel opus, j'étais donc particulièrement impatient de juger sur pièce le combo brésilien (voir même plutôt américain en fait).
C'est la première fois que je pénétre dans l'antre de l'Olympia, salle mythique qui a traversé les années et proposer une grande diversité d'artistes. Il est vrai que les concerts métal passent rarement par là. C'est dommage vu la qualité de la salle. Il faut aussi considérer que les prix d'entrée pratiqués sont un peu abusé (27 euros la place de base, c'est chéros quand même. Bref le temps de boire une petite mousse avec les potes retrouvés dans la salle et l'on se dirige dans la salle de concerts.

C'est alors le groupe serbe Eyesburn qui prend possession de la scéne. Ce sont les actuels petits protégés de Max Cavalera, le groupe ayant co-écrit et interprété le titre "Moses" (qu'ils joueront plus tard ensemble sur scéne) figurant sur "Prophecy". C'est un groupe qui s'est engouffré dans une fusion mêlant un métal rock à un reggae dub. Le chanteur/guitariste/trompette à coulisse semble vraiment ravi de s'exprimer devant ce parterre bigarré mixant de trés jeunes métalleux jusqu'au plus anciens aficionados de Sepultura. Le public la joue ouvert d'esprit sans non plus s'emballer des masses. Sur la longueur, on sent que l'audience a envie d'écouter des riffs un peu plus couillu. Le combo serbe s'en tirera trés bien vu le style pratiqué grâce à leur état d'esprit cool et sympathique.

Ce n'est qu'une grosse bonne demi-heure plus tard que le nouveau Soulfly débarque sur la scéne de l'Olympia. la question principale de cette entrée en scéne est: Dave Ellefson ou pas Dave Ellefson (à savoir le bassiste de Megadeth qui a joué sur l'album et fait apparemment quelques dates avec Soulfly). Et bien c'est raté. Dommage, j'aurais bien voulu voir sa bouille à forte ressemblance avec l'actrice principale de Jurassic Park I...C'est en fait l'autre bassiste de l'album, Bobby Burns de Prime 55, un gars avec une sacré crête! Le guitariste est l'ancien Ill Nino Marco Rizzo et il joue toujours avec son sac à dos...
Le groupe entame donc avec "Prophecy" sous la clameur à l'arrivée de Max Cavalera. L'ambiance commence à chauffer. A la troisième chanson qui me semble était "Jump da fuck up", le pit devient complétement crazy! ça jumpe comme j'ai rarement vu ça. Il n'y a pas de problèmes, Max sait tenir une scéne. Là où il est attendu au tournant et il le sait, c'est sur les morceaux de Sepultura que le public veut entendre. Parce que c'est Max la voix du grand Sepultura et entendre des chansons comme "Mass Hypnosis", "Inner self" (pas terrible d'ailleurs), "Territory" et bien ça vous fait remonter des souvenirs d'adolescence!
Le groupe va donc jouer dans le désordre "Living sacrifice", "Moses" avec les Eyesburn, Max fait monter un jeune genre concours de magazine pour chanter sur "Bleed", qui y va de bon coeur et prends son plaisir (peut être un peu moins pour nous mais bon il a raison!...), "Porrada" (avec un roadie au backing), "Mars", "Back to the primitive", un surpuissant "Eye for an eye"!
Malheureusement le groupe n'est pas trés en place et le son de guitares est un peu inexistant au profit de grosses basses. Il semble d'ailleurs que Max a quelques soucis avec son ampli, qui lui ont fait quitter la scéne à de nombreuses reprises, lui permettant ainsi de se la jouer top model (au moins 5 changements de t-shirts, c'est un peu beaucoup...). mais que voulez-vous Max est une légende et on l'aime alors on prends du plaisir sans discuter malgré les petits défauts! Merci Soulfly!