- LES METALLURGICALES par CHOKO - 1616 lectures
Le 9 Juin 2012 au Complexe Sportif de Denain (59)



Cette année encore, les Metallurgicales de Denain ont rameuté le public vers le complexe sportif de la commune. L'affiche est variée et présente Sarah Jezebal Deva, Anthrax, Prime Sinister, Loudblast, Anthrax ou encore Meshuggah, ainsi que le vainqueur du tremplin local, Noise Emission Control, et quelques groupes locaux. Arrivé sur les coups de midi sur le site, on décide de casser la croute en mangeant une frite. Toujours est-il qu'avant cela il y eu des problèmes de communication assez saoulants pour nous fournir nos pass, tout ça pour dire que les pass ne sont remis qu'à 13h…

Cette journée s'annonce plutôt sympathique et ce n'est pas rare d'y croiser plusieurs têtes parisiennes qui ont fait le déplacement dans le Nord. Le festival de feu Patrick Roy s'est taillé une belle réputation et les spectateurs sont présents autours du bar, de la baraque à frites ou du gaufrier. Enfin surtout du bar, tenu ce soir là par les mecs de la Chimère de Lille. Mais encore avant ça, il faut changer son argent contre des billets de Monopoly pour avoir le droit de remplir son verre.






Le premier groupe à lancer les hostilités est Collapse, la formation française vient pour présenter son dernier album en date, « In Despair ». Le public des Métallurgicales n'est pas encore tout à fait dans la salle, mais une bonne centaine de personnes assistent au show. D'ailleurs ces derniers semblent timides en écoutant la musique de Collapse, malgré une bonne énergie de groupe. Le son est sans doute un peu trop brouillon, mais au final, si ce premier concert n'a pas été le meilleur, il n'a pas non plus été le plus déplaisant de la journée.

Après une énième pause bière, je m'installe pour suivre la prestation de Soh sur la scène extérieure. La bande de Valenciennes s'inspire de Metallica, Slayer ou encore Megadeth, on pourra d'ailleurs constater avec le sourire quelques riffs pompés ici et là. Pas toujours très en rythme, le groupe restera statique dans son ensemble, ne faisant que bouger la tête, il n'y a que le chanteur de dynamique, il ne cesse de vagabonder sur les côtés de la scène. M'enfin, quand toute cette bonne dépense d'énergie n'est pas gâchée par un refrain cliché au possible. Soh n'est qu'une bande de potes comme une autre, qui fait de la musique de cave. Malheureusement, des fois, les horreurs essaient de monter sur scène.











C'est au tour d'autres mecs du coin, enfin surtout deux, de monter sur les planques de la grande scène des Métallurgicales : Loudblast. Amputée d'Alex Lenormand, remplacé au pied levé à la basse, la formation de Stéphane Buriez enchaine les morceaux avec professionnalisme et charisme. La foule le lui rend bien, beaucoup de bons retours se font sentir dans la fosse.

Les moins jeunes et les jeunes se confondent pour suivre avec attention le set du combo. Entre « No Tears to Share », « Frozen Moments Between Life And Death » ou encore « Flesh », en passant par « Wisdom… (Farther On) ». Bref, que du bon. Le son de la salle de basket du complexe résonne bien, même on sentait parfois que c'était un peu fort, il n'y a pas trop eu de mauvaises surprises. Peut-être une mauvaise surprise quand on a appris que l'on ne pouvait pas pénétrer dans la salle avec une bière, tandis que ce bon vieux Buriez nous narguait d'une bibine.






Après quelques minutes de patience, c'est au tour des briscards du thrash de monter sur scène. En effet, Anthrax était bel et bien là ce soir et semble ravi de partager ce moment avec le public nordiste. Joey Belladonna affiche une belle mine et ne cesse de bouger, accompagné du fidèle Scott Ian à la gratte. Les Américains ont fait un sans faute eux-aussi, la foule a été survoltée elle-aussi.

Changeant ses horaires avec Meshuggah quelques jours auparavant, Anthrax a bénéficié de la meilleure affluence pour son set de 75 minutes. En effet, les moins courageux sont partis avec les transports vers les coups de 23h-minuit. Quoi qu'il en soit, Anthrax a fourni le show qu'il fallait, celui où les spectateurs sont conviés à participer plus que sur n'importe quel concert de la journée. Avec « Caught In the Mosh », « Antisocial », « Indians » ou encore « Medusa », les Californiens ont montré ce qu'ils font de mieux dans les meilleurs conditions qui soient.








A ce sujet, on peut féliciter l'organisation puisqu'il n'y a pas de retard sur la programmation. Les groupes jouent le temps qui leur est imparti, et ne sont pas écourtés, comme cela arrive souvent.

Après ce très grand moment d'Anthrax, retour vers le soleil du Nord pour aller voir la radieuse Sarah Jezebel Deva. Le moment le plus sexy du festival. Si décrire la Britannique comme l'ex vocaliste de Cradle of Filth est un signe de fausse qualité, autant dire que la « British pintade » a été l'un des moments les plus embarrassants (pour elle) et les plus pénibles qui soient de la journée (et de ma vie).

Malgré une volonté visible, les musiciens ne parviennent pas à créer quelque chose d'envoutant pour le public, sauf peut-être les cordes d'alpinismes servant de porte-jarretelles à la belle Sarah. La musique en soi n'est pas « affreuse » à proprement parler, mais le manque de volonté et de motivation de la « donzelle » est pour le moins frappant. Elle enchaîne les morceaux sans conviction, se contentant d'annoncer le suivant telle une présentatrice de loto. Bref, autant vous dire que les spectateurs ont déserté bien vite la petite scène.






Heureusement que l'affiche présentait aussi Meshuggah, rester sur l'image effroyable de la formation précédente aurait été affreux. Les cinq Suédois sont très attendus dans le Nord de la France, une réelle attente était là. En même temps, il faut bien dire que les « tarés » se font rares dans l'hexagone. Les cinq silhouettes suédoises démarrent les hostilités sur un « Demiurge » terrifiant. Malgré de petites approximations du côté de Fredrik, les mecs d'Umea mettent une ambiance énorme. Les spectateurs en prennent rapidement plein la vue, entre les coups de double pédales de Tomas Haake (qui –mélangés à l'alcool- m'ont mis une belle gerbe à la faim) avec un son énorme ou la présence physique du psychopathe Jens Kidman.



Présentant leur dernier album, « Koloss », avec des titres comme « Do Not Look Down » ou « That Hurt Thats Finds You First », les gaillards n'oublient toutefois pas leurs classiques. En une heure et demie de show, ils sont passés par « In Death – Is Life/Is Death », « Rational Gaze » ou l'énorme « New Millenium Cyanide Christ ». Dans ce registre, Meshuggah met le chaos pour tout le monde avec « Bleed », où la tarte se fit sentir. Avec une énergie déconcertante et surtout une facilité énervante, Meshuggah se montre comme un monstre live. Sans manières et avec beaucoup beaucoup beaucoup de charisme, le combo suédois a clos le festival nordiste de la plus belle des manières.




Seulement, après tout ce bon temps, l'organisation du festival a eu la bonne idée de fermer ses guichets. Nous n'avons donc pas pu rendre nos tickets restants et récupérer notre argent et, en plus, le bar fermait son stand, donc il ne restait plus qu'une friterie qui galérait depuis midi. La seule réponse concernant la restitution de notre fric contre ces billets de Monopoly a été : « Vous vous en servirez l'année prochaine ». Non mais sérieux, il y a des tartes qui se perdent.

Après nous avoir fait galérer à midi pour nous donner nos pass, avoir vu une sécurité plus que débile sur la scène extérieur (personne n'avait le droit de s'accouder à la barrière), attendu une heure et quatre minutes pour un kebab, on nous sort que nos tunes ne nous seront pas restituées. Merci les gars.

De plus, aucun hommage envers Patrick Roy n'a pointé le bout de son nez, hormis quelques remerciements légers des groupes, aucune personne de l'organisation ou de la municipalité n'a dit un petit mot pour l'homme au costume rouge. Dommage.


Auteur
Commentaire
cherokkee
Membre enregistré
Posté le: 19/07/2012 à 16h48 - (7)
J'ai beau être un gros fan de métal depuis longtemps, j'ai découvert Loudblast ce soir-là (oui je sais, honte à moi). J'ai pris ma claque, ce groupe s'est instantanément classé très haut dans mon top des groupes de metal. Ca joue lourd et méchant. Buriez est un tueur... au sourire jovial !
Sarah Jezebel = atroce
Meshuggah = bonne performance. J'ai pas trouvé que le public était si emballé, j'aurais plutôt dit qu'ils venaient surtout voir Anthrax et LB.
Anthrax = not my cup of tea mais la grosse pèche quand même.



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