- SEPULTURA - PARIS - 08/08/2011 par CHOKO - 2438 lectures




Alors que les New-Yorkais de Madball et Agnostic Front ont déjà foulé le Nouveau Casino en juillet, c'est désormais au tour du mythique combo brésilien de Sepultura de marquer son empreinte dans la salle parisienne.

Très fier de présenter son nouvel album, « Kairos », dans les bacs depuis peu, la bande à Andreas Kisser a fait un sans faute sur cette date puisqu'elle affiche complet.Surpris de voir autant de monde présent, nous attendons 20h30 pour pouvoir débuter cette soirée qui n'aura malheureusement pas de première partie.

Maigre consolation quand on connait le prix de la place de ce soir (27 €). Dès que les lumières s'éteignent, l'intro d'Arise se fait entendre sous les cris du public parisien visiblement en forme ce soir là. Le premier a monté sur scène est le batteur Joey Dolabella suivi de près par Paulo Xisto Junior et Andreas Kisser, ces derniers enchainent rapidement par « Arise », là où Derrick Green fait son apparition. Le quatuor semble gonflé à bloc, la cohésion entre les musiciens n'est plus à faire et c'est avec grand plaisir que l'on retrouve les classiques de l'hydre brésilien, de « Refuse / Resist » à « Inner Self » en passant par les morceaux de la nouvelle ère, « Convicted in Life » ou « What I Do ».



Scéniquement, les musiciens savent se mettre en valeur. La prestance physique du géant Green impressionne, ce qui gêne le plus c'est sa voix sur les anciens titres. Encore et toujours ce débat sur le successeur de Max Cavalera, mais il n'empêche que ses vocalises font grises mines comparées à celles du Brésilien. Si le frontman de Soulfly et Cavalera Conspiracy semble s'être engraissé comme une oie, sa voix n'a aucun équivalent et le malheureux Derrick souffre de cette comparaison depuis quinze ans.

Outre le fait d'être considéré comme le nouveau depuis toutes ces années, le chanteur semble à l'aise à communiquer avec son public et n'hésite pas à lancer les « classiques » quelques mots en français. Il en profite également pour rappeler que leur onzième album, « Kairos », vient de sortir et décide donc d'en faire part avec le morceau éponyme. Outre ce titre, les Brésiliens offrent à leurs fans « Relentless », « Just One Fix » ou "Seethe" en tant que représentant de leur nouveau méfait.



De son côté, Andreas Kisser s'affiche comme le leadeur naturel de la formation. Entre grand coup de cheveux et de médiators, le guitariste d'origine allemande démontre beaucoup de charisme et il est sans nul doute le membre le plus actif pendant ce show. Joey Dolabella n'est cependant pas en reste, malgré sa discrétion, le batteur rassure ses troupes. Ses coups de poignets sont féroces et terriblement percutants, le successeur d'Igor Cavalera n'a rien à lui envier. Alors oui, Sepultura ne fait plus de Zénith, mais reste un sérieux client live et les effets de lumières présents ce soir là n'ont fait que mettre en valeur cet aspect de la formation sud-américaine.

Côté public, la foule est réceptive et s'en donne à coeur joie. On distingue plusieurs troupes de barbares prêts à en découdre ce soir là. Si la plupart sont présents pour les "tubes", on ne jettera pas la pierre en assurant que les morceaux post-"Roots" sont accueillis à bras ouverts.

La soirée touche presque et quoi de plus beau que d'enchainer "Ratamahatta" et "Roots Bloody Roots" en guise de rappel ? Si Sepultura n'apparait qu'en guise de groupe de seconde zone depuis le départ de Max, il va sans dire que "Kairos" montre de belle chose en live.



Il reste l'aspect financier qui gâchera sans nul doute cette soirée, comme souvent, beaucoup auraient préféré que les Sep' jouent plus longtemps et l'absence de première partie ne fait que conforter ce sentiment.

Un grand merci à l'équipe de Garance Production pour ce show, aux ingé' qui ont fait un boulot remarquable et une dernière acclamation pour les mecs de Sao Paulo qui auront donnés un spectacle honnête et pleins de bonnes humeurs.
SETLIST :
Intro
Arise
Refuse/Resist
Kairos
Convicted in Life
Choke
What I Do
The Treatment
Relentless
Troops of Doom
Septic Schizo/Escape to the Void
Meaningless Movements
Just One Fix (Ministry)
Seethe
Territory
Inner Self
Ratamahatta
Roots Bloody Roots


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