- DESTINITY + TREPALIUM par DIESIRAE - 2614 lectures
Cavazik de Mâcon, samedi 20 mars 2010. Trepalium (+ Destinity + Burn Our Mind)



Par diesirae (merci à Nick pour les photos)

C'est l'incontournable Cavazik de Mâcon qui se fait l'hôte d'honneur, en ce samedi 20 mars, du duo détonnant Trepalium et Destinity. Pénétrant dans son antre quelques minutes avant le début des hostilités, je remarque un public clairsemé et pas vraiment nombreux. Il allait s'avérer que nous serions au final environ 160 personnes à avoir fait le déplacement. Frugal.
Le régional de l'étape, Burn Our Mind, a pour le coup le redoutable honneur d'ouvrir ce concert à l'affiche fort séduisante. Simple mise en bouche sur le papier, la formation de Chalon-sur-Saône ne s'en laisse pas vraiment compter et déclenche immédiatement quelques velléités au coeur du public. Emmené par un bon duo de guitares et un bassiste nullement en reste, le groupe distille son deathcore sans ménagement et avec beaucoup de conviction. On regrette néanmoins la voix insuffisamment chauffée du chanteur qui aura mis deux chansons avant de trouver son rythme de croisière. Ajouté à cela quelques breaks de batterie manquant parfois de précision et de tranchant, Burn Our Mind trahit pour l'occasion son statut d'outsider. Qu'importe après tout car le groupe, ne disposant que d'un simple EP en guise de référence, ponctue sa prestation avec beaucoup d'abnégation et de courage. Le public, satisfait et complice, les ovationne lors de leur sortie de scène. Mérité.



Vient le tour du très attendu Destinity, qui n'a plus foulé les planches de la Cavazik depuis 2004. Manifestement très contents d'être de retour en ces lieux et après une intro du meilleur acabit, les Lyonnais entament leur show tambour battant avec « Dead Silence », morceau d'ouverture de leur nouvel et remarquable dernier album « X Reasons To See ». Malheureusement, la balance pas vraiment en place - guitares sous-mixées et chant beaucoup trop en avant - va quelque peu ternir la finesse du titre en question. Qu'à cela ne tienne, les choses rentrent heureusement très rapidement dans l'ordre avec un son massif, lourd et ultra puissant. Alternant retour dans le passé et morceaux récents, Destinity met tout le monde d'accord avec son classique « Thing I will Never Feel » et la mayonnaise monte très rapidement au sein du public. Il faut dire que l'entrain communicatif de Mike, le chanteur, fait immédiatement mouche et personne ne s'y trompe : Destinity, en plus d'être une excellente formation, est avant tout un groupe de passionnés qui non seulement perdure – quatorze ans au compteur – mais qui se bonifie également d'albums en albums tout en prenant beaucoup de plaisir sur scène. Après, entre autres, le très heavy « In Sorrow » et un superbe « Synthetic Existence », nos amis lyonnais délivrent un petit présent en guise de clin d'oeil scandinave avec une reprise d'Amon Amarth. Destinity n'a finalement plus qu'à conclure et c'est ce qu'il fait, le tout avec assurance et sérénité face à un parterre déchaîné et entièrement acquis à sa cause. Impérial.







Le point d'orgue de la soirée était bien évidemment la prestation de Trepalium que j'attendais avec une impatience non dissimulée. Il faut dire que ce groupe est pour moi une sorte de référence absolue avec laquelle il est bien difficile d'être objectif, tant leur musique frise la perfection. Et pourtant, les affaires démarrent assez mal lorsque le chanteur annonce, après un « Daddy's Happy » pourtant très réussi, qu'il est malade. Le pauvre va vivre un authentique calvaire pendant la totalité du set, plié en deux au milieu de la scène. Ironie du sort, il fournira pourtant une prestation vocale du meilleur aloi, rendant pour l'occasion une copie presque parfaite. Il y a les pros et les autres...De plus, les choses ne s'arrangent pas vraiment car quelques soucis techniques viennent émailler leur prestation à deux reprises.



A dire vrai, excepté les musiciens eux-mêmes, personne n'est réellement incommodé par ces petits tracas. Car du côté du public, on devine des yeux hypnotisés, des esprits captivés ou encore des regards admiratifs. Enchaînant avec une dextérité significative bon nombre de morceaux de leur fantastique dernier album « XIII », tel le planant « And Now » ou encore l'entraînant « Inner Hell », Trepalium montre une nouvelle fois qu'il est décidément un groupe à part. Mariant avec un talent plein d'humilité ses structures alambiquées et ses mélodies venues d'ailleurs, soutenu qui plus est par un son résolument excellent, la formation me plonge une nouvelle fois dans d'autres sphères. Ponctuant son set sur le très dansant «Usual Crap», Trepalium prouve pour l'occasion que talent et professionnalisme sont toujours d'excellents alliés lorsqu'il s'agit de reléguer aux oubliettes les couacs du quotidien. Respect Messieurs.



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