- HELLFEST 2009 (Version 3.0) par SHAKA - 5150 lectures
19, 20 & 21 juin 2009 - Clisson





1er jour : vendredi 19 juin 2009 :

L'affiche de l'édition 2009 dévoilée, il était clair que je me devais d'y être, rien que pour MÖTLEY CRÜE qui n'était pas venu en France depuis vingt ans ! Et comme le reste de l'affiche était vraiment pas mal par rapport aux années précédentes, il ne restait plus qu'à prier pour que la pluie ne soit pas au rendez-vous, comme il y a deux ans.
Premières craintes, en arrivant sur le site aux alentours de 10 h 00, il pleut... heureusement la pluie cesse quand on met le nez dehors et on ne la reverra plus de tout le week-end. Le temps de faire un détour par l'entrée réservée "Presse - VIP - Invités" (pas de queue à faire, ça c'est appréciable) où je retrouve et fais connaissance avec ce géant de Cobra Commander, et de planter la tente à un endroit bien calme loin du camping des festivaliers (heureusement que le Cobra est là d'ailleurs, car avec mes deux mains gauches...), nous voilà déboulant sur le site du festival proprement dit. Premier endroit où nous nous rendons, le carré VIP, où nous faisons connaissance avec le bus Internet qui nous permettra de mettre des infos en temps réel sur VS durant tout le week-end.

Direction ensuite la Rock Hard Tent où se produisait ORAKLE. Une chanson plus tard, je me suis enfui, pour me réfugier devant la Main Stage 2 où jouait le groupe qui a remplacé au pied levé BRING ME THE HORIZON : les Nantais de GOKAN. Bon, c'était une petite mise en bouche, le groupe pratiquant une espèce de hardcore metal qui n'est pas trop ma tasse de thé, mais c'était pas trop mal quand même.


Voici ensuite le premier groupe que je voulais réellement voir, encore un groupe du coin : SQUEALER (à ne pas confondre avec le groupe allemand). Les Nantais étaient visiblement contents d'être présents ici, chez eux. Ils nous ont fait six morceaux dont "Stay", "What You Gonna Do", "Fight" et "London Killer". Leur hard rock fortement métallisé m'a ramené 15 ans en arrière, ça fait du bien. Pascal Bailly (chant) n'a plus sa grande crinière blonde, mais il a gardé la même voix... Pour les plus jeunes qui ne connaissent pas SQUEALER, disons que ce sont un peu les ancêtres de REVENGE tant musicalement que vocalement. Ils ont délivré un set bien énergique en tout cas et très pro.


C'est ensuite au tour d'un groupe légendaire de monter sur scène : GIRLSCHOOL ! On peut dire qu'elles ont reçu un accueil hyper chaleureux. Ça a eu du mal à démarrer à cause de problèmes techniques, mais ensuite elles ont envoyé la purée les quatre donzelles qui n'usurpent pas leur surnom de "MOTÖRHEAD féminin". La guitariste blonde (Jackie Chambers) est vraiment très mimi, elle a des faux airs à Doro Pesch, toute de cuir vêtue (cf. photo). Nous avons eu droit par exemple à "Hit And Run", "Screamin' Blue Murder" et l'indémodable "Race With The Devil" (le titre qui m'a fait découvrir GIRLSCHOOL il y a 17/18 ans maintenant). Comme dirait le mec devant moi en se retournant : "Elles ont la pêche hein !".


Je profite du set de GOD FORBID pour aller voir au Carré VIP quelques chansons de PASTORS OF MUPPETS, groupe qui reprend avec des cuivres, des standards du metal (reprises de GUNS N'ROSES, METALLICA, MEGADETH...), bien sympa ma foi !


Encore un très bon concert sur la Main Stage 1 ! Cette fois-ci, c'est BACKYARD BABIES qui a fait le show avec son sleaze à tendance punk mélodique. Les Suédois à coups d'hymnes comme "Brand New Hate" ou "Degenerated" ont réussi à faire sauter une bonne partie du public. Directe, "simple", efficace, je pense que la musique de BACKYARD BABIES a réussi à séduire nombre de personnes qui ne connaissaient pas ce groupe...


La première surprise de la journée est à mettre au crédit de NASHVILLE PUSSY qui a pris tout le monde à contre-pied en proposant un set entièrement acoustique avec ses morceaux les plus poétiques, comme par exemple "Piece Of Ass", "Struttin Cock" ou "Go Motherfucker Go"... Mais non, je plaisante, NASHVILLE PUSSY, ça a été comme d'habitude, une Ruyter débordante d'énergie (elle est même arrivée sur scène en faisant la roue), un Blaine toujours aussi cabotin et assoiffé. La "nouvelle" petite bassiste, Karen, elle est superbement intégrée, elle en ferait presque oublier Corey (et qu'est-ce qu'elle est sexy, et quelle attitude...). J'ai noté peut-être un peu moins de référence sexuelle de la part de Ruyter, sans doute un manque de temps. Le public et le groupe ont pris leur pied dans une ambiance bien rock'n'roll et whisky !


Quand BUCKCHERRY termine son set, on peut dire que je n'ai pas été entièrement convaincu. J'avoue que je ne connaissais ce groupe que de nom avant aujourd'hui. C'est du hard rock assez classique. Les deux premiers morceaux étaient assez moyens. Le troisième a réveillé le public, le chanteur a fait preuve de beaucoup d'énergie et je me suis dit que le concert démarrait vraiment. Mais, à partir du quatrième morceau, le groupe est retombé dans ses travers... je ne sais pas trop ce qui me gène... on dirait un peu du GUNS N'ROSES ou du KORITNI en plus pêchu, ça avait tout pour me plaire, mais je ne suis pas rentré complètement dans le concert.


Allez Zou ! VOIVOD a terminé son set, je suis déçu, j'espérais voir Jason Newsted, c'était pas lui. VOIVOD, je n'ai jamais été fan, j'ai trouvé ça assez moyen, mais disons que ça m'a rappelé ma jeunesse quand je regardais en boucle une vieille VHS "Kerrang", ils ont joué le morceau (me souviens plus du titre) qui était dessus. Bon, ben je peux dire maintenant que j'ai vu VOIVOD (le groupe culte de notre VsGreg bien aimé) dans ma vie, c'est déjà pas mal.


Alors, par contre, PAPA ROACH a tout déchiré ! Le concert de la journée et sans doute du week-end si l'on en croit Kévina, 14 ans et demi : "PAPA ROACH c'est trop génial, ils sont trop beaux, c'est trop bien le neo, c'est une musique qui nous parle à nous les ados... eh oh ! pourquoi que tu te casses ? Le chanteur nous demande de sauter... alors fais comme moi... jump ! jump ! jump !". Euh... je déconne hein ! J'ai tenu que deux titres...


Bien sûr, le groupe que j'attendais, c'était W.A.S.P. ! Comme d'hab', c'était excellent, ce Blackie a un charisme... pfou... Et je ne me lasserai jamais de chanter (ou plutôt de gueuler) "I Wanna Be Somebody", "I'm A Wild Child", "I'm Blind In Texas" ou "Murders, Murders In The New Morgue" ! Et "The Idol" me fera toujours verser une petite larme. Le public était déchaîné et chantait comme un seul homme, si bien que ce sacré Blackie a dépassé le temps qui lui était imparti (c'est un comble, vu la longueur des shows de W.A.S.P. en tête d'affiche). Ça restera un des grands moments de ce festival !


C'est au tour ensuite de DOWN de monter sur scène. Bon, c'était assez chiant, mais je suis content d'avoir enfin vu Phil Anselmo... mais disons que j'aurais préféré le voir dans PANTERA, car là, c'était assez lourdingue au bout de plusieurs morceaux DOWN...


Heureusement, ANTHRAX va nous réveiller avec un show énergique. Et c'était l'occasion de découvrir le nouveau chanteur. ma foi, il s'est pas mal débrouillé. J'avoue que j'ai toujours préféré les trois autres groupes du fameux Big Four (c'est-à-dire MEGADETH, METALLICA et SLAYER), mais encore une fois, bien content d'avoir vu cette légende du thrash sur scène. Scott Ian a toujours bien la pêche le bougre, un vrai petit cabri ! Et ça fait du bien de remuer sur "Got The Time", "Madhouse" et la reprise de TRUST : "Antisocial" !


Pour HEAVEN & HELL, l'ambiance était très recueillie, différente de celle avec ANTHRAX et surtout avec W.A.S.P. qui est pour l'instant le groupe qui a déchaîné les foules. Nos quatre papys du metal en ont encore sous le pied, ils nous l'ont prouvé ce soir. Ce Dio, quelle voix quand même ! Ils nous ont joué des extraits de "The Devil You Know" (mention spéciale à "Bible Black") ainsi que des extraits des trois albums de BLACK SABBATH avec Dio au chant, dont en guise d'apothéose finale, un "Heaven And Hell" hypnotique... Impressionnant de voir ces légendes vivantes...


Après cela, SAINT VITUS fait retomber la pression d'un cran, c'était très chiant... bizarre leur place sur cette affiche. Bien sûr, tout le monde attend... MÖTLEY CRÜE ! Eh bien, MÖTLEY CRÜE est venu, MÖTLEY CRÜE a vu et MÖTLEY CRÜE a vaincu. Ça fait quand même vingt ans que le groupe n'était pas venu en France, c'est dire l'évènement ! Au niveau de la set-list, que du lourd, avec dans le désordre, les classiques "Live Wire", "Shout At The Devil", "Looks That Kill", "Wild Side", "Girls, Girls, Girls", "Dr. Feelgood", "Kickstart My Heart", "Same Ol' Situation", "Primal Scream" et les récents "Motherfucker Of The Year" et "Saints Of Los Angeles" qui ne font pas trop pâle figure à côté des classiques. Vince Neil court dans tous les sens, on a l'impression qu'il profite du concert pour faire sa gym, Mick Mars fait de plus en plus peur à voir, il se déplace encore plus difficilement que Rob Halford, Nikki Sixx, c'est l'attitude rock'n'roll incarnée et Tommy Lee, quand il parvient à s'échapper de derrière sa batterie, c'est le show man : il parvient même à sauter en bas de la scène et à venir frapper les mains des spectateurs aux barrières (dont votre serviteur qui ne s'en est toujours pas remis). Pas trop d'effets pyrotechniques par contre, la mise en scène n'est pas très spectaculaire, nous devons nous "contenter" d'un lancer de ballons géants avec "CRÜE" marqué dessus. Et aussi, petite déception, pas de filles pendant "Girls, Girls, Girls"... ils auraient pu faire venir les Fuel Girls quand même ! En rappel, nous avons droit à "Home Sweet Home" et... et c'est tout... euh... j'ai pas compté, mais il ont dû jouer un peu plus d'une heure, pas beaucoup plus, nombreux étaient déçus après le show de ce concert trop court. Maintenant, on n'a plus qu'à espérer que le bon accueil à Clisson encouragera MÖTLEY à venir se produire en salle prochainement pour un vrai concert, moins frustrant !


Tommy Lee au Hellfest


Voilà, la journée se termine déjà, le temps de faire un dernier passage au Carré VIP où nous aurons droit à deux petites "représentations" des Fuels Girls, et direction la tente pour se reposer un peu et faire de jolis rêves.

Strip-Tease au Hellfest



2ème jour : samedi 20 juin 2009 :

Ce qui est bien, c'est que l'affiche du samedi est beaucoup moins bandante que celle du vendredi et du dimanche. Alors, ça m'a permis de me balader dans le fest et de prendre quelques photos du site pour alimenter VS, VsGreg voulant que l'on retranscrive l'ambiance du festival. Ca tombe bien, un peu avant 11 h 00 et l'ouverture des portes aux festivaliers, il n'y a pas grand monde et je peux donc circuler tranquillement pour prendre des photos des endroits intéressant. Petit tour d'horizon...

Les Main Stages :


Le Carré VIP :


La boutique officielle du Hellfest :


L'Electric Circus Tent et son programme alléchant :


Un stand de bouffe où il fait bon manger léger et de saison :


L'Extrem Market :


Le bus Internet derrière le carré VIP qui nous a permis (à Cobra Commander, mais aussi Crown_Me, Seb On Fire et Layne) de poster des conneries en direct sur VS :


C'est bien connu, les VIP sont pas là pour les concerts mais pour bronzer tranquillou :


Crown_Me en train d'essayer de trouver une planque pour son gobelet (étant consigné, on peut pas le balancer une fois vide) :


L'Espace VIP (avec le bar où on peut payer avec du vrai argent, donc pas besoin de faire la queue pour les fichus jetons) :


L'Extrem Market un peu plus tard dans la journée, avec donc plus de monde (et des gens bizarres) :


La Terrorizer Tent :


La Rock Hard Tent :


Les chiottes, entre la Rock Hard Tent et la Terrorizer Tent... normal, il faut avouer qu'il y avait pas mal de groupes de merde qui y jouaient :


Le stand des Kings Of Kings :


L'Espace Dédicaces et son programme de la journée :


Le Monster "Ball Of Steel"... de gros camions quoi :


Me concernant, une grosse partie de la journée, je l'ai passée au bar... faut dire qu'il faisait soif et on était mieux à l'abri du soleil dans le Carré VIP. Et les groupes qui jouaient bof... Quand même un peu déçu d'avoir raté KORITNI, un des seuls groupes intéressants de cette journée. Mais, le temps passe vite et hop, direction l'Electric Circus pour voir le Burlesque Boulevard.
Visiblement, il y en a qui vont rater le spectacle et qui ont sans doute abusé du jus d'orange :

Alors, le Burlesque Boulevard, cékoidon ? Un petit spectacle avec trois jeunes filles qui font un strip-tease "burlesque"... Sympa, mais elles sont pas aussi bien fichues que les Fuel Girls. Voici quelques photos :


Oulala ! Il faut faire attention, il est presque 18 h 00 ! Il faut vite retourner au Carré VIP, c'est l'heure de l'open bar Jack Daniel's ! En rejoignant cet endroit magique, un petit passage devant la Main Stage où se produit CRADLE OF FILTH où... ben où CRADLE OF FILTH fait du CRADLE OF FILTH...


Oulala ! Il y a du monde ! Les 18 bouteilles de Jack sont englouties à une vitesse folle !


A peine le temps d'engloutir les cocktails à base de Jack Daniel's, qu'il faut se ruer au concert de GOJIRA... mais non, je déconne ! On se rerouve entre gens de bons goûts sous l'Electric Circus pour le catch ! C'était vraiment sympa, un chapiteau bondé, des cris, du sport, de la bière... du gros show ! Le premier match opposait un monstre à deux plus "frêles"... l'un était plutôt courageux, l'autre froussard et c'est finalement le balaise qui l'a emporté.
Le deuxième match opposait un gros chevelu qui devait faire dans les 200kg à un autre beaucoup moins costaud et avec les cheveux courts. C'est pourtant ce dernier qui l'a emporté par disqualification de son adversaire qui l'a frappé avec une chaise (de plus, son frère jumeau qui n'est pas né la même année, l'aidait dès que l'arbitre, qui ressemblait à Bud Bundy, avait le dos tourné). Le troisième combat opposait deux femmes, l'une d'à peine 17 ans et l'autre, très costaud (qui est entrée sur le ring sous fond de "Hard Rock Hallelujah" de LORDI) que je connaissais pour l'avoir déjà vue dans une émission sur TF1 où il fallait deviner les professions des gens. Son nom : Bulla Punk. C'est bien sûr cette dernière, championne en titre qui a remporté le match assez facilement. Pour le dernier match, tous les coups étaient permis ! Ainsi, les deux catcheurs ont utilisé des tables, des chaises et même des punaises... vraies ou fausses... là est la question, car si elles étaient vraies, ils devaient le sentir quand ils se faisaient plaquer dessus. Mais bon, avec le catch, on a notre petite idée... C'est celui qui avait comme musique du WHITE ZOMBIE qui a gagné ! Au final, un spectacle bien sympa et qui a ravi le public !



L'avantage d'assister au catch, c'est que ça m'a permis d'être bien placé pour le spectacle des Fuel Girls. Alors là, c'était excellent ! Je m'attendais à un banal spectacle de strip-tease, mais en fait, elles ont mis le feu les quatre coquines. Elles font chacune leur tour, leur petite strip, puis elles débarquent ensemble pour le final et là, c'est grandiose, elles bougent dans tous les sens, il y en a une qui crache du feu, une autre qui arrose les premiers rangs de champagne, une autre qui verse toute une bouteille de whisky sur la tête des chanceux du premier rang qui croyaient être venus mater tranquillement... au final, j'ai de la chance, je ne reçois que quelques gouttes. Un grand moment ! Voici une petite vidéo que j'ai réussi à faire avant que mes batteries ne lachent :


En repartant, j'aperçois les MISFITS de loin, ça a l'air sympa, MACHINE HEAD fait pas mal de vieux morceaux, la set-list a l'air mieux qu'en première partie de METALLICA à Bercy en avril. Enfin, MARILYN MANSON débarque sur scène. Ça a donné quoi ? Ben du MANSON : un set court (un peu plus d'une heure), un Twiggy Ramirez à la guitare, méconnaissable, complètement amorphe (on dirait Gilby Clarke (ex-GUNS N'ROSES)), un Manson provocant juste un p'tit peu (simulation d'éjac' faciale avec le Twiggy) mais pas tant que ça, et il est sorti de scène comme un voleur (comme la dernière fois que je l'avais vu, au Zénith de Paris en janvier 2001). Musicalement, pas mal de nouveaux titres et surtout ça fait du bien d'headbanger sur "Sweet Dreams", le terrible "Irresponsable Hate Anthem", "The Beautiful People", "Great Big White World" (avec Manson enfermé dans une cage transparente en plastique toute blanche tel un aliéné), "The Dope Show", "Disposable Teens", "The Love Song"... euh voilà ... on a fait le tour des classiques... Globalement, sympa, mais j'avoue bien en deçà de ce que j'avais vu précédemment... l'impression que MANSON a délivré le minimum syndical.

C'est ensuite l'heure de regagner sa tente, il faut être en forme pour le lendemain, car cette fois, il y a beaucoup plus de bons groupes à ne pas rater. Il fait chaud la journée, mais les nuits sont fraîches bon sang, je me les caille sous la tente !



3ème jour : dimanche 21 juin 2009 :

Cette dernière journée commence fort avec les jeunots de BLACK STONE CHERRY qui dès 11 h 00 sont sur la Main Stage 2. Ils font du hard rock assez seventies, mais avec une énergie très actuelle. Le bassiste et surtout le guitariste blondinet (un des chouchous de Mme Shaka qui se produisent aujourd'hui), il n'arrête pas : il arpente la scène dans tous les sens et headbange comme si sa vie en dépendait. Le chanteur/guitariste est très en voix. BLACK STONE CHERRY est un groupe qui, s'il continue comme ça, est promis à un bel avenir, même si son deuxième album en a déçu quelques-uns (voir la kronik sur VS).


Quand ADAGIO investit la scène c'est la stupeur : le guitariste leader Stephan Forté n'est pas là... ah si, il est bien présent physiquement, mais aucun son ne sort de sa guitare. Ce n'est qu'à la fin du deuxième morceau que le chanteur se rend compte que quelque chose cloche vu la réaction du public... heureusement, cinq minutes plus tard, on entend enfin la gratte de Stéphan et nous pouvons apprécier pleinement le heavy metal prog' avec quelques touches plus extrêmes... très bon accueil du public, bonne interaction... bon concert au final.


C'est maintenant l'heure pour les vieux de la vieille de faire leur apparition avec "Caligula", je veux bien sur parler d'ADX. Les anciens nous proposent un heavy speed très énergique, parfaitement adapté au live, ils prennent du plaisir, cela s'entend et se ressent. Une parfaite leçon de heavy metal à la française, de quoi ravir les nostalgiques et faire découvrir à la jeune génération que le metal en France dans les années 80, ça avait quand même de la gueule !


Allez hop, le temps d'aller boire un coup au Carré VIP et de prendre la pose avec Cobra Commander (c'est dingue, je suis le seul de l'équipe VS de présent avec les cheveux longs (Crown_Me et ses rouflaquettes, ça compte pas), les traditions se perdent ma bonne dame)...


... et c'est reparti avec SATAN JOKERS. Voici venir le deuxième chouchou de la journée de Mme Shaka, je veux bien sûr parler de Renaud Hantson (comme elle est restée à la maison à s'occuper des chats, j'ai pris pas mal de photos). Pour ceux qui ne le savaient pas encore, il a ressuscité son groupe du début des années 80, SATAN JOKERS. Il a visiblement l'air ravi d'être ici sur scène et de l'accueil reçu. Voir tant de monde devant lui, ça a dû lui rappeler "Starmania". Accompagné notamment de Marc Varez (VULCAIN, BLACKSTONE) à la batterie et de Pascal Mulot (PATRICK RONDAT) à la basse, il nous fait replonger 25 ans en arrière et on se retrouve tous à chanter sur les classiques que sont "En Partance Pour L'Enfer", "Sorcier" et surtout "Fils Du Metal" en guise de conclusion. J'avais déjà vu Renaud Hantson faire de la pop rock en solo, du hard rock avec FURIOUS ZOO, et ça a été un régal de le voir faire du bon vieux heavy metal avec SATAN JOKERS ! (on me souffle à l'oreille que Renaud vient d'enregistrer un "Attention A La Marche", alors vous le verrez prochainement sur TF1 !)


Je n'avais pas prévu d'aller voir HOLLYHELL, les petits protégés de MANOWAR, mais comme de loin, ça avait l'air pas mal, j'y suis allé. Effectivement, c'est pas mal du tout, du métal néoclassique typique, le guitariste doit beaucoup aimer Yngwie Malmsteen et la chanteuse est agréable à regarder.


Fidèle à son habitude, DRAGONFORCE a tout atomisé ! Et encore, moi je connais, c'est la troisième fois que je les vois, mais je me mets à la place de quelqu'un qui ne connaît pas. Ils sont vraiment toujours aussi déjantés et n'ont pas arrêté de gesticuler dans tous les sens comme des malades. Le claviériste est toujours aussi dingue avec son pantalon jaune fluo et ses cheveux roses, quand il s'empare de son clavier portable, on ne peut plus l'arrêter. Les deux guitaristes sont aussi remuants qu'impressionnants techniquement, le chanteur joue avec le public des premiers rangs, balance plein d'eau... le batteur assure un rythme allant du très rapide à l'ultra rapide (je les soupçonne d'avoir monté DRAGONFORCE pour faire passer HELLOWEEN pour un groupe de doom sérieux), seul le bassiste, le Français Fred Leclercq (MALADAPTIVE) est un peu plus sérieux. Sinon, c'est hyper fun, hyper énergique, ça va à 100 à l'heure... on ne sait pas où donner de la tête.


Ensuite, c'est le set pour les crevards. EPICA a bien rempli son rôle et est définitivement le meilleur groupe du genre assez controversé de "metal à chanteuse" (genre fourre-tout je vous l'accorde). Simone était sexy avec ses petits talons aiguilles. Mais, il n'y a pas que le physique, il y a aussi la voix, très jolie. Et il n'y a pas que Simone, il y a aussi ses musiciens, qui ne font pas faire-valoir. En résumé, un excellent set, mélange d'agressivité et de douceur, à l'image de leur titre "Chasing The Dragons". Terminant sur "Consign To Oblivion", EPICA a convaincu sans aucun problème le public... et ravi les crevards.


Oula ! Visiblement, il y en a qui sont venus pour MANOWAR ! Va falloir patienter encore un peu...


Curieux de découvrir le nouveau visage de STRATOVARIUS sans Timo Tolkki, je suis attiré par la Main Stage 1. Ben en fait, c'est du STRATO. Ayant déjà vu deux fois le groupe avec Tolkki, je peux dire qu'avec ou sans lui, c'est aussi chiant en live... Attention, c'est clair qu'après DRAGONFORCE, STRATOVARIUS fait très statique. Ils l'ont toujours été de toute façon. Autant en CD ça pète bien, autant en live, je les ai jamais vu se lâcher, c'est dommage. Enfin bon, ça a fait du bien quand même de réentendre quelques speederies comme "Phoenix" et "Speed Of Light", ainsi que de chanter les tubesques "Kiss Of Judas", "Hunting High And Low" ou "Eagleheart"...


J'aime beaucoup QUEENSRYCHE, du moins jusqu'à "Promised Land", comme beaucoup de monde en fait, mais je n'avais jamais vu le groupe live, alors j'étais impatient et curieux. C'est une semi-déception pour moi. Je suis très content de les avoir vus, mais j'avoue que je me suis fait un peu chier... alors ceux qui ne connaissent pas les morceaux, je n'ose imaginer... On est loin de la vidéo "Operation : Livecrime". Heureusement, vers la fin, ils m'ont un peu réveillé avec trois extraits de "Empire" : "Best I Can", "The Thin Line" et "Empire". Mais, les morceaux du dernier album, en particulier "Sliver" et ses parties limite rap... no comment... En plus, le son était assez brouillon, ça a gâché "Walk In The Shadows"... Bilan mitigé donc pour moi : content d'avoir vu ce groupe mythique, mais en même temps assez déçu...


Il y en a un paquet qui ont dû être déçus par le concert d'EUROPE. Je m'imagine bien les gros bourrins qui ne connaissent que "The Final Countdwon" et qui s'imaginaient entendre avec EUROPE du hard FM avec des claviers partout et des mélodies sucrées. Eh bien non ! EUROPE a balancé un set très heavy (le son bien gras de John Norum a dû en surprendre plus d'un), alternant quelques nouveaux morceaux (mention spéciale à "Love Is Not The Enemy", "Start From The Dark" et "Always The Pretenders") dont un extrait du prochain album, "Last Look At Eden", et vieux morceaux bien rentre-dedans comme "Ready Or Not", "The Seventh Sign", "Superstitious", et surtout le redoutable "Scream Of Anger" ! Plus le concert avance et plus l'ambiance est chaude. Et pour conclure en beauté le concert, la bande à Joey Tempest (impérial ce soir) nous balance ses tubes repris en choeurs par le public : "Cherokee", "Rock The Night" et bien sûr "The Final Countdown". Ce soir, je pense qu'EUROPE a gagné pas mal de respect de la part des métalleux présents et aussi des coreux : Layne et Seb On Fire ont eu du mal à s'en remettre, ils n'ont pas arrêté de parler d'EUROPE tout le reste de la soirée... je suis sûr qu'à l'heure qu'il est, ils ont acheté des CD du groupe en profitant des soldes. "The Final Countdown" = LE grand moment de ce festival !


On peut dire que SUICIDAL TENDENCIES a mis le feu. il faut avouer qu'avec des titres de la trempe de "You Can't Bring Me Down" ou "War Inside My Head", ce serait dur de faire autrement. Les "ST" fusent de partout, Mike Muir se dépense comme un beau diable, on dirait qu'il mène un combat de boxe contre un être invisible. Par contre, les musiciens, je dirais, pour reprendre une expression utilisée par un lecteur en commentaire à une kronik de PAUL GILBERT, qu'ils ont le charime d'un lave-vaisselle (j'adore trop cette expression, merci encore à son auteur : Nem Vapeur).


DREAM THEATER a encore démontré que ses musiciens sont tous des monstres de technique. Un peu trop de passages instrumentaux pour moi, un peu trop froid tout ça (et ça change de SUICIDAL TENDENCIES !), mais quand même bien content de les revoir.


En attendant MANOWAR, petit coup d'oeil sur HATEBREED. Bon, je suis pas du tout fan de hardcore, mais faut avouer que ça envoyait sévère ! Grosse grosse réaction du public. Bon, c'est décidé, je vais me mettre au hardcore, me raser le crâne et porter des casquettes... non, quand même pas, la honte !

Ensuite, MANOWAR... que dire ? MANOWAR c'était avant les "Kings Of Metal", puis c'est devenu les "Gods Of Metal", maintenant, c'est tout simplement "LE Metal" ! S'il ne devait plus rester qu'un groupe de metal sur Terre, ce serait MANOWAR, le groupe le plus puissant du monde (qui jouait bien fort ce soir-là). Comment résister à l'hymne "Kings Of Metal" ou la ballade qui tue (même SCORPIONS avec "Still Loving You" peuvent aller se rhabiller) "Heart Of Steel" ? MANOWAR a achevé tout le monde. Malheureusement, j'ai dû partir avant la fin (même pas eu le temps de dire au revoir à mes collègues), au moment où ils remettaient un trophée à Olivier Garnier et à Ben Barbaud (des "Balls Of Steel") pour avoir eu les couilles de faire venir jouer MANOWAR, tout ça avant de faire monter sur scène un fan pour qu'il joue de la gratte... De loin dans le bus, vision d'un feu d'artifice pour conclure en beauté ce Hellfest !

Au final, l'affiche éclectique du Hellfest 2009 avait de quoi plaîre à tout le monde, il n'y a qu'à voir les reports des membres de la rédaction, parfois, on dirait qu'on n'a pas fait le même festival, tellement les groupes qu'on évoque sont différents.
Allez, il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que l'affiche de l'édition 2010 soit aussi intéressante et que le beau temps soit de la partie, comme cette année !


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